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Pie XII et l’Espagne de Franco !

28 décembre 2009

« Général Francisco Franco (1892-1975),

défenseur de l’Église et chevalier du Christ ».

 

En 1936, l’armée nationale dirigée par le général Franco réagit face à la montée du bolchévisme en Espagne et la destruction des biens de l’Eglise et les persécutions anticatholiques (16000 prêtres assassinés, 12 évêques, 2492 moines).

Très vite, le clergé espagnol reconnaît en Franco son Sauveur, en tant que chef de file d’une nouvelle croisade. Le soutien officiel de l’appareil catholique espagnol au mouvement nationaliste est apporté par la lettre collective des évêques espagnols du 1er juillet 1937. L’Église catholique était déjà présente dans des organisations franquistes comme la Phalange. Le Vatican, très vite, ne cachera pas son appui à Franco.

Le pape Pie XII déclare, en effet, le 16 avril 1939, une fois la victoire de Franco acquise, que l’Espagne franquiste est la « patrie élue de Dieu ». Le  31 mars 1939, dans un  message adressé à Franco qui vient d’écraser définitivement la République avec l’aide de l’Allemagne et de l’Italie,  Pie XII lui dit  :

 

 » Elevant notre âme vers Dieu, Nous Nous réjouissons avec Votre Excellence de la victoire tant désirée de l’Espagne catholique. Nous formons des voeux pour que votre très cher pays, une fois la paix obtenue, reprenne avec une vigueur nouvelle ses antiques traditions chrétiennes qui lui ont donné tant de grandeur. C’est animé par ces sentiments que Nous adressons à Votre Excellence et à tout le noble peuple espagnol Notre bénédiction apostolique. »

 

Cérémonie religieuse à St. Jacques de Compostelle en 1937

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 Le Caudillo lors des funérailles d’Alfonse XIII,

le 3 mars 1941.  

La fin du conflit donne lieu à une cérémonie religieuse solennelle avec le caudillo pour héros. Une célébration religieuse à Rome salut aussi cette victoire.

Puisque dès le début de la guerre civile, l’Église catholique s’est ralliée et a apporté son appui à Franco par une caution religieuse donnée à la « Croisade » contre-révolutionnaire de 1936-1939, logiquement, Franco reconnaîtra le catholicisme comme religion d’État par la signature d’un concordat, rétablissant le budget du culte, et instituant des aumôneries dans les écoles, les syndicats, l’armée. Ainsi le franquisme s’orientera vers un net cléricalisme, et l’Église catholique d’Espagne sera de plus en plus étroitement liée au pouvoir. Ainsi donc, l’Espagne incarnera en Europe, l’exemple, suffisamment rare pour être signalé, d’un authentique Etat confessionnel catholique.

 Symboliquement, deux décennies après la fin de la guerre civile, des membres de l’Opus Dei entrent au gouvernement espagnol en 1957, et le 25e anniversaire de la prise du pouvoir confirme le Caudillo dans son rôle de « défenseur de l’Église et chevalier du Christ ».

13 commentaires leave one →
  1. morpri permalink
    28 décembre 2009 11:02

    Arriba Espana !! Una Grande y Libre !!!

  2. Norenda permalink
    28 décembre 2009 22:45

    • miaou permalink
      21 novembre 2019 22:05

      Cette video est un montage de propagande qui ne montre volontairement qu’un aspect des choses pour en donner une vision biaisée.
      si l’Eglise a participé activement à la lutte armée contre les rouges et à leur expulsion d’Espagne, cela ne peut être jugé qu’en lien avec les épouvantables massacres bien plus nombreux et cruels (et souvent parfaitement arbitraires) dont les mêmes rouges (qui portent bien leur nom) s’étaient rendus coupables à son encontre, comme un autre commentaire le rapporte plus bas.
      et voir des religieux ou clercs saluer Franco ou Hitler par le geste de salut courant à l’époque n’a rien de choquant, tout le monde le faisait, et d’ailleurs à l’époque on n’avait pas tous les éléments pour juger ces régimes comme on le fait aujourd’hui. si des soldats montrent des marques de respect envers des clercs, on ne voit pas pourquoi ce serait une infamie pour ceux-ci de les recevoir, cela ne signifie pas cautionner tout ce qui s’est fait par la suite par ces mêmes soldats. Ce n’est pas avec des caricatures et des simplifications que l’on fait avancer la connaissance, la justice et l’intelligence.

  3. sixte permalink
    28 décembre 2009 23:07

    Vive l’alliance de l’Eglise et de la nation !

  4. Cax permalink
    29 décembre 2009 09:39

    Les rues de Barcelone étaient mieux fréquentées à l’époque. Moins de drogués, de prostituées et d’étrangers.

  5. Gary permalink
    29 décembre 2009 09:47

    Margarita Nelken, militante socialiste espagnole députée, juive d’origine allemande, militait dans un mouvement contre la guerre et le fascisme déclarait : « Nous voulons une révolution, mais ce n’est pas la révolution russe qui peut nous servir de modèle, car ce qu’il nous faut, ce sont des flammes gigantesques que l’on puisse voir de la Terre entière et des vagues de sang qui teinteront de rouge toutes les mers du monde « –

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Margarita_Nelken

    Quant à Largo Caballero, leader du PSOE, branche prolétaire du parti socialiste, il affirmait : « L’heure des réglements de comptes est arrivée. Tous les prêtres, tous les religieux devront être fusillés. Il faut éradiquer la religion de notre sol »

    Telle était le programme de la République en Espagne…

  6. Desclée permalink
    29 décembre 2009 10:02

    Voici le bilan, sous forme de mémorandum présenté le 9 janvier 1937 par Manuel de IRUJO OLLO, ministre dans le gouvernement de LARGO CABALLERO, mémorandum sur la persécution religieuse.

    La situation de fait de l’Eglise, à partir de juillet dernier, dans tout le territoire resté républicain est la suivante :

    1) tous les autels, représentations et objets de culte, à part des cas comptés, ont été détruits dans la plupart des cas de façon odieuse et irrationnelle.
    2) Toutes les églises ont été fermées au culte. Celui-ci est total et absolument paralysé.
    3) On a trouvé normal d’incendier toutes les églises de Catalogne.
    4) Les parcs et organismes officiels ont reçu des cloches, des calices, des tabernacles, candélabres et tout objet de culte de valeur et les ont fait fondre. Certains matériaux ont été utilisés pour faire la guerre ou à des fins industrielles.
    5) Les églises servent à entreposer toutes sortes de marchandises, de marchés, de garages, écuries, casernes, refuges. Les organismes ont fait des travaux à caractère irréversible.
    6) Tous les couvents et monastères ont été déménagés et leurs activités religieuse suspendue. Les édifices, objets de culte et les biens ont été volés, saccagés, incendiés, occupés ou démolis.
    7) Des prêtres et religieux ont été arrêtés, jetés en prison, fusillés sans causes justifiées, par milliers. Ces faits, même s’ils ont diminué, continuent encore, non seulement dans le monde rural, où il leur a été fait la chasse et où ils ont tués avec une grande sauvagerie, mais aussi dans les villes. Dans les prisons de Madrid et Barcelone et des autres grandes villes restantes, il y en a des centaines et des centaines sans d’autre cause connue que leur situation religieuse.
    8- On est arrivé à interdire toute possession privée d’images et d’objets religieux. La police qui effectue les perquisitions dans les domiciles, fouille dans les moindres recoins des chambres, mais aussi dans la vie privée et intime, détruit avec violence et acharnement, icônes, estampes, livres religieux et tout ce qui concerne la religion ou la rappelle.

    On comprend que l’Eglise ait vu dans Franco son « Sauveur » !

  7. ADB permalink
    29 décembre 2009 10:28

    La République des rouges en Espagne a derrière elle un bilan terrifiant. A la fin de la guerre, le résultat est catastrophique, pire qu’une catastrophe géologique. On compta 166 églises ou couvents totalement brûlés, 1 800 complètement hors d’usage, 3 000 très sérieusement endommagés. Les églises n’ayant souffert que de pillage, vols ou dégradations n’entraînant pas la fermeture ne furent pas comptabilisées dans ce lamentable inventaire

  8. Koopa Troopa permalink
    29 décembre 2009 12:37

    Le problème, c’est qu’on a laissé les Rouges se replier en France où ils fournirent les exécuteurs des basses besognes de la Terreur Verte de 1944-45.

  9. 3 avril 2012 10:33

    Les cosmopolites veulent expulser Franco de son mausolée !

    Que faire du mausolée de Franco, le Valle de los Caidos? Un « symbole de l’impunité » selon les victimes du franquisme. A l’initiative de José Luis Zapatero, une Commission préconise de rendre à sa famille la dépouille du Caudillo. Le futur chef du gouvernement, Mariano Rajoy, suivra-t-il ces recommandations?

    Le gigantesque mausolée, qui abrite les restes de Francisco Franco, projette son ombre imposante sur une vallée du Nord-Est de Madrid. Sous le monument, les ossements de près de 34.000 personnes (15.000 n’ont pas été identifiées), républicains et franquistes confondus, reposent dans des fosses communes. Que faire du Valle de los Caídos ?

    Epineuse question dans un pays qui se hérisse, dès que l’on touche à la mémoire historique. Le dernier « monument d’exaltation du fascisme en Europe », selon les associations de victimes du franquisme, constitue « le plus grand symbole de l’impunité » des crimes de la dictature franquiste.

    Suite : http://konigsberg.centerblog.net/1254-les-cosmopolites-veulent-expulser-franco-de-son-mausolee

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