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La dernière messe pontificale de Benoît XVI

15 février 2013

pape-benoit-xvi

[youtube.com/watch?v=b-vXVAgHl4Q]

Benoît XVI, dans son audience du mercredi matin – jour des cendres et entrée en Carême, avait expliqué de nouveau son geste historique, répétant notamment être conscient de la gravité de sa décision mais aussi de sa force déclinante, tant sur le plan physique que spirituel. Puis, lors du sermon de sa dernière messe en tant que Pontife de l’Eglise, avec un ton très grave, le pape Benoît XVI, qui semblait très éprouvé, a estimé que « le visage de l’Eglise est parfois défiguré». « Je pense notamment aux coups portés à l’unité de l’Eglise, aux divisions du corps ecclésial», a-t-il dit devant les cardinaux présents. Plus généralement, il a aussi dénoncé l’incohérence de ceux qui se disent prêts à «déchirer leurs propres vêtements, face à des scandales et des injustices, naturellement perpétrés par d’autres»,mais ne sont pas « prêts à agir sur leur propre coeur, sur leur conscience et sur leurs intentions». 

« Tu es poussière et tu retourneras à la poussière ». Telle est l’invitation de Dieu à la pénitence, à l’humilité, en ne perdant pas de vue notre condition mortelle, non pour tomber dans le désespoir, mais pour accueillir dans notre propre mortalité, l’impensable proximité de Dieu qui, au-delà de la mort, ouvre le passage à la résurrection, au paradis finalement retrouvé ».

C’est ce que le Pape a souligné au cours de son homélie lors de la messe du Mercredi des Cendres, en la Basilique Sainte Sabine de l’Aventin, avant le rite de bénédiction et de l’imposition des cendres.

14 commentaires leave one →
  1. Pie permalink
    15 février 2013 11:06

    Prions pour le Saint Père….et espérons pour l’Eglise….

  2. 15 février 2013 11:59

    Le 11 février, à la surprise générale, Benoît XVI a annoncé aux cardinaux lors d’un consistoire qu’il renonçait à occuper le siège de Pierre : « Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire. »

    UN UNANIMISME SOVIETOÏDE

    Aussitôt cette décision a été saluée unanimement. Par les media qui ont loué ce geste témoignant d’une grande modernité. Par le monde politique, de la gauche à la droite nationale. Par les dignitaires des diverses religions et confessions, les organisations juives se montrant particulièrement élogieuses. On retiendra notamment le communiqué du Congrès juif mondial, dithyrambique : « Aucun pape avant lui n’avait visité autant de synagogues. Il a rencontré des représentants de la communauté juive à chaque fois qu’il s’est rendu à l’étranger. Aucun pape avant lui n’avait fait autant d’efforts pour améliorer les relations avec les juifs, sur autant de niveaux. » Le Conseil représentatif des institutions juives de France n’est pas en reste (voir ci-dessous son communiqué), non plus que le grand rabbin d’Israël qui se dit « reconnaissant envers le pape Benoît XVI pour tout ce qu’il a fait pour renforcer les liens entre les religions et promouvoir la paix interconfessionnelle » Il faut dire que Josef Ratzinger a maintes fois répété que l’Ancienne Alliance n’a jamais été abrogée, que l’interprétation juive de la Bible est parfaitement possible, qu’il a décoré moult rabbins, reçu plusieurs fois au Vatican le B’nai B’rith (en 2006 et 2011), condamné à maintes reprises le révisionnisme (sans jamais dénoncer les peines de prison infligés en Occident aux chercheurs et historiens ne croyant pas en l’“Holocauste”), visité nombre de synagogues de Rome à Cologne. On s’explique ainsi aisément l’hommage universel qui lui est rendu. Nous reviendrons plus longuement la semaine prochaine sur le bilan de ses quelque huit ans de règne.

    LES RAISONS D’UN DEPART

    Reste à s’interroger sur les raisons de cette renonciation. La raison officielle est son état de santé. Il ne tiendrait pas à finir comme son prédécesseur dont le délabrement et l’agonie très médiatisés se sont éternisés. Nous ne savons évidemment rien des éventuels problèmes de santé de Benoît XVI mais il ne semble pas en tout cas que ses capacités intellectuelles soient altérées puisque deux jours avant cette annonce il méditait quasiment sans notes la première épître de saint Pierre avec les séminaristes de Rome ! Ce qui est sûr en revanche, c’est que cette décision contribue à désacraliser la fonction qu’il affirme incarner. En 1964 Paul VI avait déjà déposé la tiare, ce qui était un geste fort. Celui de Benoît XVI en ce mois de février 2013 est tout aussi significatif. De même que depuis Vatican II les curés et les évêques doivent prendre leur retraite à 75 ans et que les cardinaux sont privés de droit de vote à partir de 80 ans révolus, l’occupant du siège de Pierre prend désormais sa retraite tel un vulgaire PDG ! Les conséquences de cette décision seront innombrables : dès que son successeur tiendra des propos controversés, dès qu’il vieillira, on l’incitera à démissionner. A terme, au rythme où vont les choses, on pourrait même envisager des mandats limités dans le temps comme cela se fait dans les démocraties pour les différents élus, de la mairie à la présidence de la République. Ce serait pousser la logique démocratique et la collégialité conciliaire à leur paroxysme.

    Certains observateurs pensent que cette subite renonciation pourrait être liée à l’affaire VatiLeaks, le majordome particulier de Benoît XVI, Paolo Gabriele, ayant dérobé des documents confidentiels faisant notamment état de corruption, de malversations, de népotisme et de favoritisme dans la gestion des biens immobiliers de la cité vaticane. D’aucuns affirment que la décision de Benoît XVI s’expliquerait en grande partie par l’échec, au moins temporaire, des pourparlers avec la Fraternité Saint-Pie X. Depuis son élection le 19 avril 2005, Josef Ratzinger avait entrepris de “normaliser” l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre. En recevant son supérieur général Mgr Fellay à Castel Gandolfo en août 2005. En promulguant en juillet 2007 le Motu Proprio Summorum Pontificum faisant de la messe tridentine (cependant modifiée par les réformes de Jean XXIII) une « forme extraordinaire » du rite romain. En levant en janvier 2009 les excommunications des quatre évêques sacrés par le fondateur de la Fraternité Saint-Pie X. En organisant des colloques doctrinaux avec les “lefebvristes” entre 2009 et 2011. En proposant la signature d’un préambule doctrinal en échange de l’octroi d’une prélature personnelle pour Mgr Fellay. Ces efforts qui ont failli être couronnés de succès en juin 2012 ont finalement été vains. Tout comme, semble-t-il, la dernière lettre de Mgr Di Noia envoyée en janvier par l’entremise de Menzingen à tous les prêtres de la FSSPX. Les dirigeants de la commission Ecclesia Dei, Müller et Di Noia, auraient d’ailleurs fixé un ultimatum au 22 février, soit quelques jours seulement avant le départ de Benoît XVI (étrange coïncidence !) pour que Mgr Fellay acceptât le préambule doctrinal du 13 juin 2012. Cet échec est une défaite cinglante pour Benoît XVI qui avait mis au centre de ses préoccupations et de son action la résolution du « problème FSSPX ». […]

    Jérôme BOURBON.

    http://www.rivarol.com/Billet.html

  3. zind permalink
    15 février 2013 12:01

    Cette renonciation est clairement troublante….et montre une Rome plus qu’inquiétante….

  4. Pélikan permalink
    15 février 2013 12:04

    La chaire de Pierre est vide formellement….et dans quelques jours matériellement !

    • Y.W. permalink
      15 février 2013 13:06

      Un petit cadeau: http://wordpress.catholicapedia.net/?p=6408#comments..

    • Charles permalink
      15 février 2013 14:51

      Comme d’habitude Pelikan a contracté de mauvaises habitudes: il boit toujours avant de réfléchir au lieu de faire l’inverse…ce qui serait une bonne manière de fêter ça!
      Non ,mon pauvre Pélikan…la chaire de Pierre est vide depuis 50 ans et l’on voit bien quels effets sur votre cervelle la cancérisation lente de la (fou)thèse n’a-t-elle pas opérés!
      C’est pire qu’Alzheimer! Mais le pauvre Pélikan a eu de bien mauvais médecins (les prêtres-gourous de l’Institut!) ce qui fait que maintenant il est trop vieux et trop avancé dans le mal qui le ronge pour retrouver complètement ses esprits! Prions pour lui car un miracle peut encore arriver le concernant…
      Il devrait aller voir comment sa petite chapelle sectaire est traitée sur le Catholicapediablog!
      Au moins eux ne font pas dans la dentelle et ne mâchent pas leurs mots!
      Allez! qui aime bien châtie bien!!!
      Pax vobis Pelikan.

  5. Sulpice permalink
    15 février 2013 23:50

    Prière à l’intention de Benoît XVI et de son successeur

    Dieu Notre Père, nous Te rendons grâce
    pour ton bon et fidèle serviteur, Benoît XVI,
    qui a servi et qui sert encore ton Église.
    Toi qui l’as appelé à ce service,
    soutiens-le dans Ton amour et Ta paix
    à cette étape de sa vie.

    Jésus, Bon Pasteur, Toi qui as dit à Pierre :
    « Lorsque tu seras revenu, confirme tes frères »,
    prépare déjà le cœur du prochain Successeur de Pierre.
    Qu’il soit un homme de Ta Parole, un pasteur selon Ton cœur
    et un évangélisateur qui saura rejoindre toute personne,
    surtout les pauvres de notre monde.

    Esprit Saint, souffle Ton vent de Pentecôte
    sur les Pères Cardinaux qui auront à choisir le prochain Pape.
    Donne-leur paix et sérénité, discernement et courage,
    pour désigner celui que Tu veux,
    pour gouverner la barque de saint Pierre.

    Vierge Marie, dans Ta bonté maternelle,
    assiste l’Église de Ton Fils à cette heure décisive.
    Que nous puissions continuer notre marche ensemble dans l’unité,
    afin de faire tout ce que Jésus nous dira.

    Amen —

  6. Pie permalink
    15 février 2013 23:55

    Mr l’Abbé Ramé pour bien entrer en Carême.

    http://www.gloria.tv/?media=400024

  7. Mottet permalink
    16 février 2013 09:54

    J’ai été un adversaire constant de la thèse de Mgr Guérard des Lauriers avec qui j’ai eu une importante correspondance. Je le suis encore et je ne peux accepter la prise de position de Verrua Savoia après la démission de Ratzinger. Je pense que c’est justement à propos de celle-ci que l’on peut mettre en lumière la fausseté de la thèse.

    Fort heureusement cette thèse ne peut pas être considérée comme une hérésie. Elle est une sorte de tentative de solution et d’explication de la situation désastreuse de la hiérarchie romaine depuis Pie XII, qui en est le principal responsable, car c’est lui qui a nommé tous ceux qui ont précisément créé ce désordre et ce chaos…

    Vous serez entièrement d’accord avec moi pour déclarer que Ratzinger était un hérétique notoire bien avant son accession au Pontificat, qu’il était donc en toute certitude hors de l’Eglise.

    De ce fait, il est clair et logique de déclarer qu’il n’a jamais été pape ni materialiter ni évidemment formaliter. Il n’a été qu’un intrus, un imposteur se parant du titre de Pape. Considérer qu’il démissionne d’un poste qu’il n’a donc jamais occupé est une erreur manifeste.

    Mais la question n’est pas entièrement résolue avec cette constatation, car il a été propulsé à ce poste par un conclave. Or, ce dernier était composé de cardinaux tous nommés par des hérétiques notoires et publiquement dénoncés comme tels par une multitude de personnes qui n’ont jamais été démenties. Voici d’ailleurs la liste de ces hérétiques usurpant le titre de pape : Roncalli, nommé par Pie XII, qui ne pouvait pas ne pas savoir qu’il était franc-maçon puisque c’était de notoriété publique et publié dans de nombreux journaux, voir aussi les articles de don Ricossa qui ne laissent planer aucun doute sur cette appartenance à la FM ; Montini, dont don Luigi Villa et tant d’autres ont publié la multitude d’hérésies qu’il proclamait dès avant son usurpation du Siège de Pierre ; Luciani, fervent et féroce applicateur de Vatican II ; Wojyla, l’obsédé sexuel… dont les hérésies dépassent la centaine ; et finalement Ratzinger… qui a lui aussi nommé un nombre important de prétendus cardinaux, tous plus hérétiques les uns que les autres…

    Il est clair que le prétendu conclave qui choisira un successeur à Ratzinger sera le conclave d’une secte satanique qui n’a plus rien de commun avec la véritable Eglise catholique fondée par Notre Seigneur Dieu Jésus Christ sur la foi du Bienheureux Pierre. Ce sera le conclave de la prostituée fameuse qui a usurpé la place de la véritable Epouse !

  8. Pélikan permalink
    16 février 2013 13:00

    Voici le communiqué de l’Institut Mater Boni Consilii, à propos de la renonciation de Benoît XVI, qui fait toute la lumière sur ce que ce geste du Pontife « materialiter » signifie pour l’Eglise : :

    La renonciation de Joseph Ratzinger

    Le matin de ce 11 février 2013, durant le Consistoire, Benoît XVI a annoncé sa “renonciation au ministère d’Évêque de Rome, successeur de saint Pierre”, en précisant que le Siège serait effectivement vacant à partir du 28 février à vingt heures.

    Unique motivation donnée pour cette décision : l’ingravescentem ætatem, c’est-à-dire l’avancement de l’âge (on n’a pas connaissance de l’existence d’autres motifs).

    La renonciation au Souverain Pontificat est une possibilité prévue par le canon 221 du code de droit canonique promulgué par Benoît XV, c’est pourquoi, en elle-même, une décision de ce genre n’altère pas la divine constitution de l’Église, bien que posant de très graves difficultés d’ordre pratique. C’est pour cette raison que les rares renonciations du passé advinrent dans des circonstances de particulière gravité dans l’histoire de l’Église, et c’est pour cela que le geste accompli aujourd’hui par Benoît XVI ne peut être comparé à ceux du passé.

    Il s’agit – comme le suggèrent les paroles utilisées, ingravescente ætate – de la volonté d’appliquer y compris à la charge papale ce que déjà le concile Vatican II (par le décret Christus Dominus) et Paul VI (Motu proprio Ecclesiæ Sanctæ du 6 août 1966 et Motu proprio Ingravescentem ætatem du 21 novembre 1970) avaient décidé pour les curés, les évêques et les cardinaux (démission dès l’âge de soixante-quinze ans ; exclusion du conclave dès l’âge de quatre-vingts ans pour les cardinaux).

    Ces décisions conciliaires et montiniennes n’avaient pas seulement comme but pastoral déclaré d’éviter d’avoir des pasteurs inaptes au ministère du fait d’un âge avancé (et celui non déclaré d’éloigner d’éventuels opposants aux réformes), mais celui de transformer – au moins de fait et aux yeux du monde – une hiérarchie sacrée en une administration bureaucratique semblable aux administrations de gouvernement des états démocratiques modernes, ou aux ministères pastoraux synodaux des sectes protestantes. Aujourd’hui Joseph Ratzinger parachève la réforme conciliaire en appliquant également à la dignité sacrée du Souverain Pontificat les modernes catégories mondaines et séculières ci-dessus évoquées, comparant aussi en cela la Papauté Romaine à l’épiscopat subalterne.

    Il est très probable, en effet, que la décision d’aujourd’hui devienne comme moralement obligatoire pour ses successeurs, faisant de la Papauté une charge ad tempus et provisoire de président du collège épiscopal ou, pourquoi pas, du conseil œcuménique des églises.

    Au début de son “pontificat”, Benoît XVI insista effectivement sur l’aspect collégial de l’autorité de l’Église : l’Évêque de Rome est le président du collège épiscopal, un évêque parmi les évêques ; au terme de son “gouvernement”, Joseph Ratzinger a voulu présenter – comme n’importe quel évêque conciliaire – sa démission.

    Mais le 19 avril 2005, quand Joseph Ratzinger fut élu au Souverain Pontificat par le Conclave, accepta-t-il vraiment, et non seulement extérieurement, l’élection ? D’après la thèse théologique élaborée par le Père M.-L. Guérard des Lauriers o.p. (à l’égard de Paul VI et de ses successeurs) cette acceptation ne put qu’être extérieure et non réelle et efficace, puisque l’élu a démontré ne pas avoir eu, ni alors, ni ensuite, l’intention objective et habituelle de pourvoir au bien de l’Église et de procurer la réalisation de sa fin. À partir de ce jour, Joseph Ratzinger fut certes l’élu du conclave, mais non formellement le Souverain Pontife qui gouverne l’Église “avec” son Chef invisible, Notre-Seigneur Jésus-Christ.

    Par la décision de ce jour, en syntonie avec la doctrine et la discipline conciliaire et avec le vif sentiment antipapal qu’il a hérité du protestantisme allemand et du modernisme agnostique dont il a été et reste un représentant de premier ordre, Joseph Ratzinger n’a fait que rendre explicite et manifeste son refus de gouverner vraiment l’Église, et cesse ainsi d’être – juridiquement – non le Pape, qu’il n’a jamais été, mais l’élu du conclave et l’occupant matériel du Siège Apostolique.

    Dans la – déjà – dramatique situation de l’Église, le geste d’aujourd’hui affaiblit encore davantage la barque apostolique secouée par la tempête. Il est vrai en effet que ce geste reconnaît l’incapacité et la non volonté de Ratzinger de gouverner l’Église, mais il est vrai aussi qu’il parachève, comme déjà dit, la discipline conciliaire de discrédit de la hiérarchie ecclésiastique. Seule l’élection d’un vrai Successeur de Pierre pourrait mettre fin à cette crise d’autorité, mais la composition du corps électoral laisse présager – à vue humaine – que la nuit sera encore plus profonde, et l’aube encore lointaine.

    Que Dieu nous assiste, avec l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, et des Saints Apôtres Pierre et Paul.

    Verrua Savoia, le 11 février 2013.

    (source : http://www.sodalitium.eu/index.php?pid=142)

  9. Charles permalink
    23 février 2013 17:17

    À l’heure où sévit contre la religion une guerre si cruelle, il n’est pas permis de croupir dans une honteuse apathie, de rester neutres, de ruiner les droits divins et humains par de louches compromissions ; il faut que chacun grave en son âme cette parole si nette et si expressive du Christ : « Qui n’est pas avec moi est contre moi » (Matthieu XII, 30) — (S. Pie X : encyclique E Communium rerum, 21 Avril 1909).

    Quand Verrua ne dit pas toute la vérité et entretient subtilement l’ambiguïté !

    On peut légitimement être surpris de constater que l’Institut Mater Boni Consilii annonce dans un communiqué la « renonciation de Joseph Ratzinger » et que ce communiqué est repris par nombre de sites sédévacantistes sans commentaire ni ajout et sans s’alarmer du caractère particulièrement ambigu de ce texte.

    Sans doute, les sites en question, surchargés par l’affluence des annonces médiatisées, se seront vu contraints de nous livrer un texte – révélateur du « tour d’esprit » si particulier de Verrua Savoia – commentant l’événement qui, pour beaucoup, fit l’effet d’une bombe.

    Comment ne pas remarquer tout d’abord l’inadéquation du mot « renoncement » avec la réalité des choses. Certes, Verrua n’est pas responsable de l’emploi faussement obvie de ce terme, mais aurait pu en quelques mots rappeler qu’on ne peut renoncer à un ministère et à une succession (de St Pierre) qui sont nuls et non avenus par définition ! Un apostat ne pouvant pas être Pape !

    Deux paragraphes plus loin, Verrua nous parle de « Souverain Pontificat » en précisant bien qu’une décision de « renonciation » n’altère pas la divine constitution de l’Église. Il faudrait s’entendre ! Est-on dans un contexte d’Église ou non ? Verrua considère-t-il que Benoit XVI exerce un « Souverain Pontificat » ou non ? Et si c’est non en quoi une usurpation de souveraineté pontificale peut-elle être équiparée à un Souverain Pontificat ?

    Suite : http://wordpress.catholicapedia.net/?tag=institut-mater-boni-consilii

  10. Pélikan permalink
    24 février 2013 23:33

    Charles

    L’analyse de l’Institut Mater Boni Consilii – que La Question a repris – n’est pas ambigu, il dit clairement les choses : le Pontife materialiter a renoncé à sa charge, et cette renonciation est néfaste pour l’Eglise.

    A présent, par ce renoncement, il n’y plus de Pape. Le Siège est vacant jusqu’à l’élection d’un nouveau Pontife – du moins matériellement – puisqu’il y a lieu de penser qu’il ne le soit pas formellement, puisque pouvant être éloigné de la foi sur certains points.

    Mais ça c’est à Dieu seulement qu’il revient d’en être juge, pas à nous.

    Voilà pourquoi l’Institut Mater Boni Consilii considère, par constat immédiat, que Benoit XVI exerce un « Souverain Pontificat » matériellement. Et qu’il en ira de même, au minimum, pour son successeur.

    • Charles permalink
      27 février 2013 00:11

      En matière d’aberration de la pensée, Pelikan, comme toujours, a beaucoup de leçons à nous donner!Il faut dire qu’avec Verrua, la secte sectaire, il a de bons maîtres!
      Aberration que de croire qu’un soi-disant pontife(?) matérialiter puisse avoir quelque pouvoir que ce soit dans l’Eglise alors que tout ce qu’il fait , ordonne, décrète est nul et non avenu du simple fait de son apostasie qui le met ipso facto en dehors de l’Eglise!
      Aberration que de dire que le faux pape puisse renoncer à sa charge puisque celle-ci n’a jamais existé ni en droit ni en fait!
      Aberration de dire , pour les mêmes raisons, que ce prétendu « renoncement » serait néfaste pour l’Eglise, (sous-entendue , la vraie, celle qui est éclipsée et a les promesses de Notre-Seigneur jusqu’à la consommation des siècles.)..ce qui constitue un blasphème.
      Aberration que de soutenir qu’un soi disant pontife puisse être matérialiter et en même temps exclu du souverain pontificat formamiter…
      Aberration d’en inférer qu’un conclave (invalide) puisse élire réellement un individu et le faire accéder au Souverain Pontificat et qu’en même temps il puisse consacrer sa non-existence en tant que Souverain Pontife, muni de tous les pouvoirs des clés!
      Aberration que de dire que ce soi-disant pontife pourrait être éloigné de la foi sur « certains points » alors qu’un seul de ces points , s’il touche la foi, suffit à le rendre ipso facto non catholique donc en dehors de l’Eglise,, donc non éligible par un conclave même valide…ce qui n’est pas le cas en l’occurrence puisque le problème de la crise de l’Eglise ne se borne pas au problème du Pape mais à celui de l’invalidité radicale des conclaves depuis Vatican II…
      Aberration que de dire et soutenir effrontément que ce n’est qu’à Dieu qu’il revient d’en être juge et pas à nous!Alors que Dieu a multiplié les signes de l’apostasie doctrinale et pratique de la secte concilaire et nous a même envoyé Sa TS Mère pour nous dire le contraire!…
      Aberration inouïe, qui défie le bon sens le plus élémentaire, que de prétendre qu’un usurpateur apostat puisse exercer, ne serait-ce qu’une seule seconde, un « Souverain Pontificat » catholique, les guillemets blasphématoires de Pélikan montrant bien que cette scandaleuse position ne peut pas être catholique.Un Souverain Pontificat EST ou n’est pas. S’il EST, il ne peut être QUE catholique!
      Aberration gravissime de la pensée que de parler d’un successeur « au minimum » ce qui est une singulière façon d’envisager l’accession au Souverain Pontificat et introduit follement deux sortes de Pontifes: ceux qui sont « au minimum »…et les autres! Quelle folie sacrilège!!!
      Si la matière n’était pas aussi grave, si elle n’engageait pas le salut de millions d’âmes, il serait légitime de partir d’un immense éclat de rire à ce genre de folie cléricale pitoyable!!!
      Aberration criminelle que d’entretenir dans l’esprit et le coeur des fidèles attachés à l’expression de l’oblation pure, une mortelle ambiguïté, déguisée sous les oripeaux ténébreux de l’affect et sous le fallacieux prétexte que, comme disent eux-m^mes les affidés ou les amis de Verrua « d’ailleurs, la Thèse de Cassiassiacum aboutit dans le concret aux mêmes conclusions pratiques que celles émises par « sédévacantistes complets » !
      On vient de voir à quelles conclusions pratiques aboutissent les tenants de la « thèse » et sa sacandaleuse déformation, interprétation et quasi-dogmatisation!!! Il faut avoir perdu toute grâce de discernement élémentaire pour en arriver à une telle cécité!
      Au moment où certains blogs et sites se font de plus en plus l’écho du climat sectaire et délètère entretenu par cette thèse – dont on n’a pas encore suffisamment souspesé les implications d’ordre surnaturel-chez des fidèles déboussolés et des prêtres psychopathologiquement sous emprise, il est urgent de mettre fin définitivement à cette mascarade de Verrua, qui expaspère les meilleurs, neutralisent les bonnes volontés intellectuelles, radicalise les défaillances humaines dans un climat malsain voire nauséabond de suspicions en tous genres, décourage et fragilise les âmes craintives et éloigne de la charité de la vérité clercs et fidèles, ruine enfin l’immense capital intellectuel et doctrinal qui fait aussi la richesse de Verrua et de son Institut.
      Si nous devons prier de tout notre coeur afin que Verrua se débarrasse un jour de ce cancer de l’âme et de l’esprit, nous devons avant tout nous prémunir prioritairement des hommes et des clercs pertinaces et obtinés qui prétendraient nous imposer leurs vues et par le fait même anéantir durablement la communion dans la charité de la Vérité qui devrait régner dans le petit nombre que représente le sédécacantisme.
      Ce scandale, insidieux et subtil car semi- occulte dans un microcosme de chapelle n’a que trop duré! Trop c’est trop! Oremus!

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