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Mgr Lefebvre et la spiritualité de la congrégation du Saint-Esprit 

5 janvier 2019

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« Cor Unum et Anima Una »

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 En 1948, Pie XII nomme Mgr Marcel Lefebvre

délégué apostolique pour l’Afrique noire francophone,

archevêque titulaire d’Arcadiopolis in Europa.

Mgr Marcel Lefebvre, né le 29 novembre 1905, qui quitta ce monde le 25 mars 1991 il y a donc de cela 25 ans, est le fondateur de la Fraternité sacerdotale saint Pie X (F.S.S.P.X.), érigée le 1er novembre 1970, avec l’accord de Mgr François Charrière (1893-1976), évêque de Fribourg, ayant pour but, fixé statutairement : « le sacerdoce et tout ce qui s’y rapporte et rien que ce qui le concerne c’est-à-dire tel que Notre Seigneur Jésus-Christ l’a voulu lorsqu’il a dit : « Faites ceci en mémoire de moi ». Orienter et réaliser la vie du prêtre vers ce qui est essentiellement sa raison d’être : le Saint Sacrifice de la Messe, avec tout ce qu’il signifie, tout ce qui en découle, tout ce qui en est le complément. Les membres de la Fraternité auront donc une dévotion véritable et continuelle pour leur sainte Messe, pour la liturgie qui l’auréole, et tout ce qui peut rendre la liturgie expressive du mystère qui s’y accomplit. Ils auront à cœur de tout faire pour préparer spirituellement et matériellement les saints Mystères.» [1]

I. Vie sacerdotale

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Disciple et admirateur de P. Henri Le Floch,

Mgr Lefebvre fut ordonné prêtre en 1929.

Élève studieux et appliqué de l’Institution libre du Sacré-Cœur, il  entre au séminaire français de Rome en 1923, où il effectuera des études qui lui inspireront une authentique fascination pour la vie des papes. Il est ensuite ordonné prêtre en 1929 par l’archevêque de Lille, Mgr Liénart (1884-1973).  Obtenant un doctorat en philosophie, il devient docteur en théologie en 1930. Disciple et admirateur de P. Henri Le Floch (1862-1950), son professeur, un défenseur de positions antimodernistesantilibérales et antidémocratiques, proche des positions de Charles Maurras (1868-1952) et de l‘Action française – après la condamnation du quotidien nationaliste et de son directeur par le Vatican en 1926, le P. Le Floch est poussé par le pape Pie XI qui encourage – dans la continuité de l’apostasie du concordat de 1801 qui vit l’Eglise pactiser avec l’esprit ténébreux de la Révolution -, à quitter sa charge de recteur du Séminaire français en juillet 1927, Mgr Lefebvre lui restant fidèle, bien que celui-ci ait été contraint de quitter son poste de recteur au séminaire français.

Après un an comme second vicaire de la paroisse ouvrière de Marais-de-Lomme et de son église, Notre-Dame de Lourdes, à Lomme (la paroisse actuelle Saint-Benoît-des-Marais étant sa continuité), il entre au noviciat de la congrégation du Saint-Esprit (congrégation missionnaire dont les membres sont plus connus sous le nom de spiritains), et fait profession religieuse en septembre 1932. [2]

II. Archevêque et Assistant au Trône pontifical 

Après l’élection de Jean XXIII, et une action admirable en Afrique, il est relevé de sa charge de délégué apostolique, mais reste archevêque de Dakar. Président de la Conférence épiscopale de l’Ouest africain, il est appelé le 5 juin 1960 à siéger à la Commission centrale préparatoire du Concile Vatican II, alors en préparation. Le 15 novembre 1960 le pape le nomme Assistant au Trône pontifical.

En 1962, il est transféré du siège archiépiscopal de Dakar au siège épiscopal de Tulle avec le titre personnel d’archevêque. Les évêques français avaient fait pression sur Rome afin qu’il ne fût pas nommé archevêque d’Albi, comme cela avait été envisagé, et n’avaient accepté sa venue en métropole qu’à la condition qu’il fût envoyé dans un « petit diocèse ». On ne voulait pas de lui, du fait de ses « tendances intégristes ». A Tulle, la situation était sombre, les vocations en baisse, la pratique aussi, les prêtres vivaient dans la misère et se décourageaient. Monseigneur Lefebvre envisagea des mesures énergiques, remonta le courage de ses prêtres, les visitant et les soutenant. Très impressionné par la différence entre la mission florissante qu’il avait quittée en Afrique et la désolation rencontrée en France, Mgr Lefebvre comprit à ce moment que l’abandon de la soutane va de pair avec bien d’autres abandons inspirés par la sécularisation et la laïcité ambiantes, et surtout par le mirage trompeur de « l’ouverture au monde », si contraire au véritable zèle missionnaire.

III. Supérieur général de Congrégation du Saint-Esprit

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Mgr Lefebvre, Supérieur général

de la congrégation des Pères du Saint-Esprit.

Cependant, après seulement six mois, l’archevêque est appelé à Rome où la congrégation des Pères du Saint-Esprit vient de l’élire comme Supérieur général, le 26 juillet 1962. Le pape l’honore alors du titre d’archevêque de Synnada, en Phrygie (aujourd’hui Şuhut, en Turquie). Il restera Supérieur général de la congrégation du Saint-Esprit de 1962 à 1968.

Le 25 janvier 1959, le pape Jean XXIII avait annoncé la réunion d’un concile. Mgr Lefebvre, nommé parmi les membres de la Commission centrale préparatoire au concile, assistera à toutes les séances, parfois présidées par le pape, et sera témoin de l’affrontement, parfois violent, entre la tendance libérale et les membres conservateurs de la Commission. Cela lui apparut comme un présage funeste. Durant le concile, devant l’importance prise par les thèses modernistes, soutenues par un véritable lobby, préparé et organisé, il sera à l’origine avec quelques autres évêques du « Coetus internationalis Patrum » dont il est le président.

On sait, la farouche opposition de Mgr Lefebvre aux orientations modernistes du concile Vatican II, et la teneur de ses déclarations, dont celle-ci, qu’il fit lors d’une allocution en 1978, après que les funestes fruits du modernisme aient semé la désolation au sein de l’Eglise, considérant dès lors que cette dernière était « occupée » par une « contre-église » : « Je pense que l’on peut, que l’on doit même croire que l’Église est occupée. Elle est occupée par cette contre-Église. Par cette contre-Église que nous connaissons bien et que les papes connaissent parfaitement et que les papes ont condamnée tout au long des siècles. Depuis maintenant bientôt quatre siècles, l’Église ne cesse de condamner cette contre-Église qui est née avec le protestantisme surtout, qui s’est développée avec le protestantisme, et qui est à l’origine de toutes les erreurs modernes qui a détruit toute la philosophie et qui nous a entraînés dans toutes ces erreurs que nous connaissons et que les papes ont condamnées : libéralisme, socialisme, communisme, modernisme, sillonisme et que sais-je ? Et nous en mourons. Les papes ont tout fait pour condamner cela. Et voilà que maintenant ceux qui sont sur les sièges de ceux qui ont condamné ces choses-là sont maintenant d’accord pratiquement avec ce libéralisme et avec cet œcuménisme. Alors nous ne pouvons pas accepter cela. Et plus les choses s’éclairent, et plus nous nous apercevons que ce programme qui a été élaboré dans les loges maçonniques – tout ce programme, toutes ces erreurs ont été élaborées dans les loges maçonniques – et bien on s’aperçoit tout doucement et avec des précisions de plus en plus grandes qu’il y a tout simplement une loge maçonnique au Vatican. » [3]

IV. La spiritualité des spiritains

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Mais nous voudrions surtout mettre en lumière, notamment dans la période trouble que nous traversons, la spiritualité de la congrégation du Saint Esprit, fondée en 1703 à Paris et revivifiée en 1848, par la fusion avec la société du Saint-Cœur de Marie. En effet, les spiritains, appelés également « missionnaires du Saint-Esprit », ont eu deux fondateurs, à cent quarante ans de distance, tout d’abord, en 1703, Claude Poullart des Places (1679-1709), jeune aristocrate breton, ordonné prêtre après avoir renoncé à une carrière au Parlement de Rennes, qui donne naissance à la société et le séminaire du Saint-Esprit. Puis, en 1841, Jacob devenu François Libermann (1802-1852), juif et fils du rabbin de Saverne, converti au catholicisme, fondateur de la société du Saint-Cœur de Marie. Mais en 1848, La société fondée par Libermann, qui regorge de vocations, n’a pas de statut juridique précis. Celle de Poullart des Places existe officiellement mais est à bout de souffle. Or, les buts des deux congrégations sont très voisins. Les membres de la société du Saint-Cœur de Marie entrent dans la congrégation du Saint-Esprit qui devient ainsi l’héritière d’une double tradition, riche des intuitions communes de ses deux fondateurs.

Le vénérable Jacob Libermann se distingue par une orientation spirituelle remarquable, fondée sur le total abandon de l’âme à Dieu par l’action intérieure du Saint-Esprit. Dans une lettre  du 9 août 1835, il écrivait  « Il faut se tenir parfaitement tranquille et s’abandonner entièrement à la sainte conduite de Dieu ; suivre paisiblement et avec un grand amour les vues de Dieu et la grâce de son Esprit. »

Et de nouveau, dans un autre courrier en date  du 21 juin 1844, il exprimait ces paroles admirables : « Avancez de plus en plus en pureté de cœur, en simplicité dans toute votre conduite, en oubli du monde et de vous-même, en amour de Dieu, en zèle pour votre sanctification et pour celle des autres. Imitez votre saint Patron dans la ferveur de son amour envers Jésus et Marie. »

Conclusion : une spiritualité de l’anbandon au Saint-Esprit pour nos temps troublés

Nous le savons, l’Eglise, en théorie, assistée de « l’Esprit-Saint », a proclamé officiellement du haut de la chaire de Saint-Pierre lors du concile Vatican II, une doctrine hérétique, contradictoire d’avec l’enseignement constant et permanent des vingt siècles qui précédèrent le concile. Le Christ aurait-il failli à ses promesses, serait-il trompeur et menteur ? C’est impossible ! Il nous faut donc admettre, que nous sommes en présence d’un « mystère » d’ordre surnaturel, dont les racines plongent dans la « métahistoire », c’est-à-dire une Histoire qui a son origine dans le Ciel, au niveau surnaturel. Il se livre donc en ce monde, l’éternel combat entre les deux « Cités », dont la résolution n’adviendra qu’à la fin des temps, lorsque les puissances ténébreuses seront définitivement vaincues. Mais avant ce moment, attendu, se déroule devant nos yeux une lutte qui n’est pas « extérieure » à l’Eglise – qui n’a pas été « éclipsée par un astre autre » (sic!), comme l’affirment certains schismatiques égarés par des raisonnements fallacieux, mais endure, à l’imitation de son divin fondateur, les douleurs de la Passion [4] -, et dont nous pouvons aisément identifier les signes dans les événements que traverse la société, divine et humaine, fondée par Jésus-Christ, qui est parfois « plus ou moins forte ou plus ou moins faible« , à l’égard des séductions de l’adversaire dans son cheminement en ce monde.

Nous croyons donc utile aux âmes, sachant que c’est à cette source que s’est abreuvé dans sa vie mystique Mgr Marcel Lefebvre, de reproduire la lettre écrite à un séminariste par le vénérable François « Jacob » Libermann, dont on méditera la haute élévation édifiante, et dont on pourra faire un guide assuré pour notre cheminement en ce monde, sachant que ce n’est que par la prière et le recours à la Divine Providence – et non en de vaines agitations stériles, inutiles et inconséquentes plaçant dans les industries humaines des espérances à la courte vue -, que se trouvent, uniquement, les armes du Salut et de la délivrance.

Jacob Liebermann

Jacob François Libermann (1802-1852)

De l’esprit de Jésus vivifiant nos âmes

Mon très cher Frère,

« Que l’Esprit-Saint remplisse votre âme pour y être votre consolation, votre joie, votre force, votre lumière et votre amour !

Notre bon Seigneur nous a envoyé son divin Esprit pour qu’Il soit toute notre vie, qu’Il opère en nous toutes les perfections et la sainteté qu’Il a opérées en Notre-Seigneur lui-même. Voyez, quelle bonté de la part de notre Dieu, quel miracle de grâce et d’amour, de nous envoyer un si grand Maître pour nous instruire de toutes les merveilles que le Père a mises en son Fils bien-aimé et pour les opérer en nos âmes ! Quelle doit être notre sainteté, si nous sommes fidèles à écouter intérieurement le divin Esprit, si nous sommes dociles à suivre ses mouvements, si nous nous y prêtons et si nous Lui donnons pleine liberté d’établir en nos âmes sa propre vie aux dépens et au détriment de notre vie de chair ! C’est une chose incompréhensible que Dieu ait daigné regarder favorablement des gens aussi corrompus que nous, et qu’Il ait voulu venir établir sa demeure dans nos âmes.

Mais aussi, pour qu’Il puisse demeurer en nous et y vivre, il faut que toute corruption, tout esprit propre, tout amour de soi, toute affection créée et toute vie humaine disparaissent ; car le divin Esprit est un esprit de sainteté, et sa vie une vie uniquement sainte ; dès que vous vivons de notre propre vie, nous n’avons plus en nous la vie de sainteté, car nous sommes complètement opposés à la sainteté de Dieu. Voilà pourquoi tâchez de vous prêtez le mieux que vous pourrez à cette vie unique de l’Esprit de Dieu. N’oubliez pas que vous ne parviendrez jamais à exterminer la chair ; elle sera toujours chair, toujours mauvaise, toujours ennemie de Dieu, et opposée à l’esprit de sainteté qui demeure en vous. Qu’un Esprit aussi saint et aussi pur puisse demeurer au milieu de cette imperfection continuelle, et souffrir sans cesse cette révolte contre lui et les mélanges de ce misérable esprit de chair, voilà où se montrent d’une manière admirable la bonté et la miséricorde divines. C’est inconcevable ; mais cela doit nous confondre et nous forcer à nous abîmer dans l’humiliation devant Dieu, en même temps que cela doit nous faire entrer dans les transports d’amour envers la Sainte Trinité ; car c’est là le grand mystère de l’amour de notre Dieu et de notre propre confusion.

Soyez fidèle à ce que le divin Esprit veut faire en vous, suivez-le très doucement et dans une grande humiliation intérieure devant Lui. Tenez-vous toujours en repos, visez à amortir, adoucir et calmer toutes vos aigreurs, tous vos mouvements d’inquiétude, tous les découragements et tous les troubles qui tendent à s’élever dans votre âme. Tâchez de vivre dans une certaine liberté d’esprit, sans contrainte et sans effort. Lorsque vous vous sentez assailli par le désir de vous répandre dans les créatures, ne vous en troublez pas. Ne savez-vous pas ce que vous êtes ? Mais que craignez-vous ? L’Esprit de Jésus qui est en vous ne vous tient-il pas entre ses mains ? Oh ! oui bien sûrement ; car si cela n’était, vous seriez bien loin hors de Lui, il y a longtemps. […]

Ne vous étonnez pas que j’insiste tant là-dessus, car Je pense et suis bien persuadé que pour être parfait il faut que nous soyons absolument vidés de tout ce qui n’est pas Dieu. Le Saint-Esprit frappe à tout instant à la porte de notre cœur ; nous désirons ardemment qu’Il entre, et par ce désir nous Lui ouvrons la porte ; mais comment peut-Il y entrer s’Il n’y trouve pas de place, s’Il trouve ce cœur qui doit tant lui appartenir rempli d’affections ennemies ? Il est donc obligé de rester dehors, et Il a la bonté inconcevable d’attendre jusqu’à ce qu’Il trouve une petite place et à mesure que nous nous débarrassons de ces misérables affections. Plus le Saint-Esprit est entré dans notre cœur, plus nous devenons forts pour chasser peu à peu les ennemis de Dieu qui s’en sont emparés. C’est pour cela qu’il est essentiel que nous aidions ce divin Esprit à les mettre dehors, car sans notre ferme volonté Il ne les forcera pas seul.

Il faut donc le prier ardemment et employer tout ce qu’Il nous donne de force pour Lui aider à accomplir cette œuvre. » [5]

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Prière au Saint-Esprit

« Ô très saint et très adorable Esprit,

faites-moi entendre votre douce et aimable voix.

Je veux être devant Vous comme une plume légère,

afin que votre souffle m’emporte où il veut

et que je ne lui oppose jamais la moindre résistance. »

Lire :

Passion mystique

« La Passion « mystique » de l’Église« 

Eschatologie catholique et fins des temps

Notes.

1. Statuts de la Fraternité des Apôtres de Jésus et Marie ou (selon le titre public) de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, Statuts approuvés par un décret de l’évêque de Fribourg le 1er novembre 1970, loués par une lettre de la Sacrée Congrégation du Clergé en date du 18 février 1971.

2. Le 12 novembre 1932 de la même année, Mgr Lefebvre s’embarque pour Libreville (Gabon) où il est nommé professeur au séminaire, poste qu’il occupera jusqu’en 1934, date à laquelle il se verra confier la responsabilité de directeur jusqu’en 1938. Le 28 septembre 1935 il prononce ses vœux perpétuels de religion. De 1938 à 1945, le Père Marcel est supérieur de diverses missions au Gabon, et démontre un grand sens de l’organisation. Puis, en octobre 1945, il est rappelé en France et se voit confier le scolasticat de philosophie des spiritains à Mortain (Manche). Il s’applique à relever la maison de ses ruines – elle avait souffert de la guerre – et à former ses séminaristes selon l’enseignement des papes. Le 25 juin 1947, il apprend qu’il est nommé vicaire apostolique de Dakar, et le jeudi 18 septembre 1947, il est sacré évêque à Tourcoing. Arrivé sur place, sa première préoccupation est la formation des prêtres. La prunelle de ses yeux sera donc le séminaire. Pour cela, il installe à proximité un couvent de Carmélites, pour attirer plus sûrement la grâce divine. Quant à la mission, quelque peu moribonde, elle est relancée et fera bientôt barrière à l’Islam. En 1948, Pie XII le nomme délégué apostolique pour l’Afrique noire francophone, c’est-à-dire l’équivalent d’un nonce apostolique. En outre, le délégué devant avoir le rang d’archevêque, Mgr Lefebvre était nommé archevêque titulaire d’Arcadiopolis in Europa. Il était représentant du pape dans un diocèse, 26 vicariats et 17 préfectures apostoliques, sur un territoire s’étendant du Maroc et du Sahara à Madagascar et à la Réunion en passant par l’AOF, le Cameroun français, l’AEF et la Somalie, soit une population catholique de plus de deux millions de fidèles.

3. Monseigneur Marcel Lefebvre, Conférence donnée aux séminaristes d’Écône, le 8 juin 1978.

4. Lire dans, « La Passion « mystique » de l’Église » : Le pharisaïsme ésotérique cosmo-théologique du sédévacantisme, La Question, 2015.

5. Vénérable Jacob François Libermann, Lettres spirituelles, (lettre à un séminariste), Paris, Poussielgue, 1889.

13 commentaires leave one →
  1. 8 avril 2016 18:18

    Il y a 25 ans, le 25 mars 1991, en la solennité de l’Annonciation, Mgr Marcel Lefebvre rendait son âme à Dieu. A cette occasion Mgr Tissier de Mallerais revient, dans un entretien à La Porte Latine, sur la personnalité et l’oeuvre de Mgr Lefebvre (Extrait) :

    Qu’est donc l’essentiel dans l’action de Mgr Lefebvre ?

    Mgr Tissier de Mallerais – Mais voyons ! C’est la Fraternité ! Le couronnement de sa vie, et l’œuvre d’un génie ; oui, la synthèse de plusieurs idées géniales. Vous ne voyez pas ? Permettez-moi de numéroter à nouveau, ce sera plus clair.

    1 – D’abord une Fraternité sacerdotale sans vœux. Il nous a présenté ce projet juste un mois après la rentrée à Fribourg, le 15 novembre 1969, donc dès le début. Il y pensait depuis un bon moment. Cela lui brûlait les lèvres, il n’a pu se retenir de nous en parler, tant ce lui semblait important, capital pour l’avenir et pour l’Église : rien que cela ! Notre société sacerdotale serait une fraternité, chaque prêtre membre étant fils aimant du même père (le supérieur général ou le supérieur de la communauté locale) et chacun ayant pour ses confrères une attitude de frère. Nos prêtres ne feraient pas les trois vœux des religieux, mais seraient liés à la Fraternité par des engagements publics.

    2 – Mais surtout, une fraternité sacerdotale de vie commune. Et c’est ce qu’il a réalisé, nos prêtres ne sont pas isolés chacun dans son coin perdu, ils mènent, dans les ‘prieurés’ une vie commune de prière, de table et de logis, avec un règlement. Ils ne sont donc pas livrés à eux-mêmes, ni isolés dans une Église livrée aux fantaisies et aux scandales d’un clergé laïcisé. De même, l’apostolat est commun, sous la direction locale du ‘prieur’ et la direction supérieure du supérieur de district et du supérieur général. L’apostolat en tire organisation et efficacité. Et c’est parfaitement adapté à l’état de diaspora des fidèles catholiques actuels : du prieuré, les prêtres rayonnent dans leurs ‘missions’ aux alentours : lieux de culte secondaires, salles de catéchismes, petites écoles dispersées. Le prieuré est donc une base opérationnelle, il est la pièce maîtresse de la Fraternité. D’autres communautés plus ou moins ‘Ecclesia Dei’ nous ont suivis ou imités, et c’est ce qui fait, malgré leurs déficiences combatives, leur rayonnement.

    3 – Ensuite, bien sûr, pour nous, le patronage de saint Pie X, le dernier pape canonisé, l’adversaire du modernisme, dont la devise ‘Tout restaurer dans le Christ’ est le mot d’ordre de la Fraternité ; mais, avant tout, le Pasteur suprême qui s’est préoccupé de la vie intérieure et de la sanctification des prêtres par son exhortation apostolique Hærent animo du 4 août 1908, qu’il a écrite lui-même en latin et dont il lisait chaque matin une nouvelle page au cardinal Merry del Val, son Secrétaire d’État. Ce texte, c’est la sainteté sacerdotale en comprimés et bien en ordre !

    4 – Ensuite, deuxième idée de génie : l’année de spiritualité. Il faut à ces prêtres « une sorte de noviciat », avec retraites, cours de catéchisme développé, ce que le fondateur appelle ‘le cours de spiritualité’ : Dieu, la Sainte Trinité, le Saint-Esprit, la création des anges et des hommes, la justice originelle, le péché originel, la ‘justification de l’impie’, la grâce. Puis les vertus et les dons du Saint-Esprit et les béatitudes. Puis Notre Seigneur Jésus-Christ. Sa divinité, sa personne, son humanité, sa science, sa ‘grâce capitale’, son sacerdoce, son sacrifice de la Croix, sa primauté universelle, son règne social. Puis les sacrements avec au sommet le sacrifice de la messe, centre et source de la vie et de l’apostolat du prêtre. Puis le très sainte Vierge Marie, son Immaculée Conception et sa plénitude de grâce, sa corédemption, sa médiation de toutes grâces, la dépendance du prêtre de son influence omniprésente. Puis les fins dernières, sans omettre l’enfer.

    5 – Et encore, nouvelle idée géniale, ou plutôt providentielle, car il ne l’a pas conçue lui-même. Les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, qui appliquent ce tableau d’ensemble à la réforme de l’âme, à sa remise en ordre, à se mise sous la dépendance fondamentale de Dieu. C’est l’arrivée du père Ludovic-Marie Barrielle à Écône en 1972 qui a fourni à Mgr Lefebvre cet achèvement de la préparation spirituelle et apostolique de ses prêtres. Pensez-y : nos prêtres sont capables de prêcher des retraites ! Cela ne se voyait jamais dans le clergé diocésain ; et même les retraites ignaciennes, qui étaient ‘la chasse gardée’ des pères Jésuites !

    6 – Puis encore, cette nouvelle idée géniale : les études selon saint Thomas d’Aquin dans sa Somme théologique  ! cela ne se voyait plus depuis le Concile, et ce fait suffit à condamner ce concile, soit dit en passant. Donc : la lettre de la Somme du docteur angélique comme manuel de théologie, en latin s’il vous plaît. D’où les cours de latin donnés au séminaire, pour que nos prêtres comprennent leur bréviaire, accèdent à saint Thomas dans son texte et aux Pères latins de l’Église. Et saint Thomas, maître de la plus belle synthèse de philosophie, de théologie dogmatique, morale et spirituelle à la fois ! Où trouve-t-on cela ailleurs que dans sa Somme ? Et la faculté qu’a cette Somme de pouvoir réfuter toutes les erreurs passées, présentes et à venir ! C’est une merveille. Je me souviens de la délectation avec laquelle, jeune séminariste, j’ouvrais ma Somme en latin au cours de théologie du père Thomas Mehrle à Écône ; nous avions chacun sous les yeux le texte du Maître, et à nos oreilles le commentaire d’un fidèle thomiste, le digne père dominicain qui venait un jour par semaine nous faire goûter la moelle de saint Thomas. Quel héritage ! Quelle source pure de vie spirituelle ! Quelle ressource pour notre prédication ! Méditez simplement ‘la vie de Jésus’ ou ‘le mystère de la Rédemption’ ou ‘le sacrement de l’Eucharistie’ dans la Somme, et vous faites de fameuses découvertes, vous pénétrez à fond le mystère, sans le résoudre bien sûr, vous êtes enrichi pour toujours.
    7 – Mais ce n’est pas tout. L’avant – dernière (je n’en suis même pas sûr) idée géniale du Fondateur, c’est le ‘Cours des actes du magistère’ donné au cours de l’année de spiritualité. C’est l’héritage romain du père Le Floch : l’enseignement constant des papes face aux erreurs modernes en matière politique et sociale. Donc quelque chose de tout à fait pratique et actuel. Ce n’est point un cours didactique sur les erreurs modernes, c’est connaître et assimiler comment les papes ont jugé ces erreurs, par quels principes de raison et de foi.

    8 – Et sa dernière idée de génie : que nos prêtres s’occupent d’écoles catholiques de garçons, et finalement les dirigent. Faites, comme il disait, ”pour imprégner les adolescents de religion” tout faisant d’eux des hommes, elles seront meilleures que les petits-séminaires d’antan, éveillant des vocations sacerdotales et religieuses et préparant des pères de famille capables de s’engager pour le Christ dans la cité.

    Mgr Tissier de Mallerais, Chicago le 21 mars 2016/La Porte Latine du 22 mars 2016.

    http://laportelatine.org/publications/entret/2016/entretien_mgr_tissier_25_ans_mgr_lefebvre_160325/entretien_mgr_tissier_25_ans_mgr_lefebvre_160325.php

  2. Gerdil permalink
    8 avril 2016 18:38

    P. Philippe Béguerie a apporté des éléments déterminants dans la compréhension de ce qui conduisit à la constitution de la FSSPX.

    Ancien spiritain, Philippe Béguerie était professeur au scolasticat de Chevilly-Larue, à l’époque où Mgr Lefebvre,allait prendre la tête des spiritains, et annonçait son intention de «nettoyer Chevilly» des éléments jugés modernistes.

    Exégète, le P. Béguerie se livre dès cette époque à une étude très poussée de la pensée de celui que Jean XXIII avait évincé d’Afrique pour le faire évêque de Tulle.

    Reprenant les crises provoquées dans son diocèse de Dakar par l’ancien archevêque et étudiant au fond ses textes, le P. Philippe Béguerie montre comment tout un programme qui s’incarne dans les péripéties de l’élection de Mgr Lefebvre comme supérieur général des spiritains, contre l’avis même de Jean XXIII.

    Désormais à la tête de la puissante congrégation missionnaire, il allait pouvoir mettre en oeuvre son projet de restauration, avant que ses prises de position au Concile ne provoquent son éviction par le chapitre général qui allait suivre Vatican II.

  3. Lagomer permalink
    8 avril 2016 22:27

    C’est sous la direction du père Henri Le Floch, directeur du Séminaire français de Rome, que Mgr Marcel Lefebvre fit sa conversion intellectuelle, il écrit  :

    « Ce fut pour moi une révélation totale. J’ai compris que j’étais dans l’erreur. Par exemple, je pensais qu’il était très bien que l’État fût séparé de l’Église. J’étais libéral ! Au séminaire, j’ai compris qu’il me fallait réformer mes idées, à la lumière de ces magnifiques encycliques des papes. Cela nous a montré comment il fallait juger l’histoire. Et du coup, ça nous est resté ! Tout doucement naissait en nous le désir de conformer notre pensée, notre jugement sur les événements, à la pensée de l’Église. Mais ça nous a lancés. Le père Le Floch nous disait : “En entrant au Séminaire, ici à Santa Chiara, vous entrez dans l’histoire de l’Église”. C’est bien cela : Il nous a fait vivre et entrer dans l’histoire de l’Église, c’est-à-dire dans ce combat contre les forces perverses luttant contre Notre Seigneur Jésus-Christ. Cela nous a mobilisés, oui, mobilisés, contre ce funeste libéralisme, contre la Révolution et les puissances du mal à l’œuvre pour renverser l’Église, le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ, les États catholiques, la chrétienté tout entière. »

  4. Eloi permalink
    8 avril 2016 23:42

    Mgr Tissier de Mallerais, présente avec grande clarté, dans l’entretien cité plus haut, les erreurs de Vatican II relevées par Mgr Lefebvre :

    « On voit souvent en Mgr Lefebvre le pourfendeur des erreurs conciliaires, ce n’est pas du tout l’essentiel de Marcel Lefebvre. Mais il a été engagé dans ce combat et y était préparé. Ce fut dès le Concile et son combat est bien le fruit de sa foi dans le Christ Roi.

    J’énumère, puisque vous me le demandez, ses combats principaux, une trilogie conciliaire qui est le pendant de la trilogie maçonnique de la Révolution française : Liberté, Égalité, Fraternité. C’est Mgr Lefebvre lui-même qui a découvert ce parallèle et l’a exploité avec fruit, il faut le dire !

    – Liberté : c’est la liberté religieuse, avec la déclaration Dignitatis humanæ.

    – Égalité : c’est la collégialité épiscopale, dans Lumen gentium.

    – Fraternité : c’est l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, avec Unitatis redintegratio et Nostra ætate.

    Il nous a lui-même réfuté ces erreurs en détail et très souvent. Mais attention ! Avec ces erreurs conciliaires, vous me conduisez bien loin du portrait de Mgr Lefebvre… Tant pis pour vous ! Permettez que je numérote les divers points de ‘divergence’ (euphémisme), qui sont d’ailleurs ceux qui nous opposent aujourd’hui à la Rome conciliaire. C’est très actuel.

    La liberté religieuse, c’est, dit le Concile, le droit naturel à l’exemption de toute contrainte des adeptes de toutes religions, sans distinction de la vraie et des fausses.

    1 – C’est, dit Mgr Lefebvre, une fausse conception de la liberté. La liberté est faite pour le vrai et le bien. « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous fera libres », proclame Jésus (Jn 8, 32). Laisser la même liberté au vrai comme au faux, c’est l’erreur de l’indifférentisme politique, qui mène les gens à croire cette hérésie que toutes les religions se valent, et qui mène la société au chaos, et l’Église à la ruine, et les âmes en enfer. J’ajoute, parce que c’est l’actualité, que l’Islam lui-même ne supporte théoriquement pas cette liberté conciliaire, mais il en profite pratiquement dans les pays anciennement chrétiens ; c’est fou.

    2 – Par ailleurs, Mgr Lefebvre rappelle que la société civile et l’État sont des créatures de Dieu, auteur de la nature sociale de l’homme. L’État doit donc un hommage de religion à Dieu, non par n’importe quelle religion, mais par celle qui a été instituée par Dieu même. Alors on peut raisonner ainsi : Les adeptes des autres religions n’ont qu’un droit abstrait, apparent, putatif, un ‘jus existimatum’ à l’exercice du ‘culte religieux’ abstraitement considéré, elles peuvent revendiquer ce droit abstrait face aux négateurs et persécuteurs de tout culte religieux. Vous saisissez ce qu’est un ‘droit abstrait’ ? Je poursuis le raisonnement. Mais Dieu a précisé lui-même de quel culte concret il veut être honoré. Le droit divin positif a précisé le droit naturel. Seul le culte de l’Église catholique est agréé par Lui. Donc seuls les catholiques et l’Église ont un droit absolu, vrai, concret et certain à l’exercice du culte divin (qui est le vrai culte du vrai Dieu), droit devant lequel le droit apparent des non-catholiques doit céder : « præsumptio cedat veritati », comme on dit. Mgr Lefebvre faisait implicitement ce raisonnement juridique, lorsqu’il proclamait le droit vrai et absolu des seuls catholiques et de l’Église (cf. dernière intervention écrite des membres du Cœtus au Concile en décembre 1965).

    3 – Enfin, dit Mgr Lefebvre, l’État doit la reconnaissance et la protection de la loi de Dieu, à Notre Seigneur Jésus-Christ et à l’Église catholique. Il doit conformer ses lois aux commandements de Dieu et à l’Évangile. C’est ce qu’on appelle le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ. La liberté religieuse est la négation et la ruine de ce Règne de l’Homme-Dieu, de sa divinité, de sa primauté sur toute créature, de sa royauté sur les sociétés humaines.

    4 – La doctrine traditionnelle est que l’État doit réprimer les scandales publics. Or les manifestations extérieures des faux cultes sont un scandale, donc l’État a le droit de les réprimer ; ou bien, dans d’autres circonstances, d’user de tolérance envers elles si la conservation de la paix publique le suggère, mais cette tolérance n’est pas un droit naturel des tolérés, c’est une disposition de droit civil en vue non du bien propre et apparent des dissidents, mais en vue du bien commun réel de la société civile et de l’Église. Ceci est la doctrine unanime des papes antéconciliaires, et c’est sur cette doctrine reçue par lui à son séminaire, que Mgr Lefebvre se fondait, comme nous le faisons encore pour refuser la liberté religieuse conciliaire.

    5 – Par ailleurs, mais Mgr Lefebvre n’a pas creusé cette question, la liberté religieuse conciliaire se reconnaît « limitée par le bien commun et ses exigences » (cf. Catéchisme de l’Église catholique). Cela pourrait être la doctrine traditionnelle si le bien commun était conçu, comme dit Pie XI dans Quas primas, comme incluant au premier chef la royauté sociale de Jésus-Christ : « qui est l’unique auteur, pour la cité comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur. » (EPS, PIN n° 543) Mais la déclaration conciliaire et le CEC disent explicitement que le bien commun consiste « surtout dans le respect des droits de la personne », ce qui est la dissolution même du bien commun et l’individualisme pur ! Et on a le résultat curieux de proclamer la liberté religieuse dans les limites de la liberté religieuse… Plus clairement : la liberté religieuse de chacun dans les limites de la liberté religieuse du voisin. C’est la maxime du pur libéralisme. Jean-Paul II appelait cela ‘la libre compétition des idéologies’ (Discours à Strasbourg) et trouvait cela très bien. Dignitatis humanæ se place d’emblée dans un type de cité plurireligieux, qui concrètement n’est le fruit que de la dissolution des cités catholiques par la révolution. Cela suffit pour condamner d’emblée la liberté religieuse conciliaire. »

    Mgr Tissier de Mallerais, Chicago le 21 mars 2016/La Porte Latine du 22 mars 2016.

  5. Kyrie Eleison permalink
    12 avril 2016 06:30

    Je découvre grâce à vous, les textes de François Jacob Libermann, c’est admirable !

    Merci de nous faire connaître, et inviter à prier puisque Libermann a été déclaré vénérable, des personnalités si pieuses et saintes.

    • Calixte permalink
      12 avril 2016 16:35

      Le décret d’héroïcité des vertus du serviteur de Dieu, François Jacob Libermann, fut publié le 19 juin 1910 par le Pape Pie X.

      Il a été déclaré comme étant « Vénérable de l’Église catholique », et est fêté le 2 février.

    • Lancre permalink
      12 avril 2016 16:46

      S’il a été déclaré vénérable par saint Pie X le 19 juin 1910, son procès n’a pas encore abouti.

      Ce ne sont pourtant pas les miracles qui manquent.

      Mais avec Benoît XV puis Pie XI, l’heure n’était déjà plus à l’exaltation des congrégations missionnaires françaises.

      Vatican II ne fera qu’entériner ce coupable oubli, la conversion de Jacob Libermann faisant sans doute obstacle au rapprochement avec les juifs.

      Le pape François vient de canoniser mère Émilie de Villeneuve qui avait rencontré plusieurs fois le Père Libermann  : «  J’ai vu très souvent le Père Libermann. C’est un homme animé du véritable esprit de Dieu, d’une prudence consommée, et je n’ai encore rencontré personne qui m’ait inspiré autant confiance.  » Espérons que les Pères du Saint-Esprit en profiteront pour demander aussi la béatification de leur saint fondateur.

    • Pie permalink
      12 avril 2016 16:53

      Saints Abraham, Isaac et Jacob, priez pour nous …
      Saint François de Sales, priez pour nous…
      Saint Pie X, priez pour nous…
      Vénérable François-Marie Libermann, priez pour nous….

      Vous tous, saints et saintes de Dieu, priez pour nous.
      Montre-toi favorable, délivre-nous, Seigneur.

  6. Lozère permalink
    12 avril 2016 16:28

    Très bel article en hommage à Mgr Marcel Lefebvre, l’évêque qui a sauvé la tradition liturgique de l’Eglise catholique.

  7. Moria permalink
    17 avril 2016 21:12

    Les archives spiritaines portent trace d’un émouvant (et significatif) échange de lettres entre un Père spiritain et Mgr Lefebvre : à celui qui le pressait de rétablir la pleine communion avec le Saint-Père, voici ce que répond l’archevêque :

    « Je garde un attachement indéfectible à la Congrégation » (…) Pour résoudre le problème de notre Fraternité, je compte plus sur Dieu que sur les hommes. Il serait bien simple de nous reconnaître comme nous l’avons été de 1970 à 1975. Mais, hélas, l’esprit d’opposition au passé de l’Eglise semble encore trop virulent, malgré les échecs tragiques. Où faudra-t-il arriver pour que les responsables aient le courage de renouer les liens ! Nous ne cessons de prier, de souffrir à cette intention. Dieu est tout puissant !
    Votre fraternellement dévoué in Christo et Maria + Marcel Lefebvre. »

    (Mr Lefebvre, lettre du 31 mai 1979).

  8. Rome permalink
    17 avril 2016 21:37

    S.E. Mgr Tissier de Mallerais, qui est le plus ancien membre de la FSSPX a avoir suivi Mgr Lefebvre raconte dans cette conférence les années du Père Lefebvre à Mortain, directeur du séminaire des Pères spiritains, puis son parcours en Afrique, et ses années de supériorat général des spiritains. Il insiste particulièrement sur la vocation de Mgr Lefebvre pour former des prêtres, et son engagement total au service du Chris-Roi, allant jusqu’à abandonner sa charge de supérieur général de sa congrégation pour fonder un séminaire en Suisse.

    https://nos-medias.fr/video/mgr-lefebvre-avant-econe-par-mgr-tissier-de-mallerais

  9. Rome permalink
    17 avril 2016 21:42

    Quel missionnaire fut Mgr Lefebvre ! L’influence de Mgr Lefebvre est encore vivante en Afrique.

    En 1932, il fut envoyé au Gabon comme Père Spiritain, et il y servit comme prêtre pendant 13 ans. Ensuite, de 1947 à 1962, il fut Archevêque de Dakar au Sénégal, et Délégué Apostolique pour l’Afrique francophone. De 1962 à 1968, il fut Supérieur Général de la Congrégation du Saint-Esprit. Tout cela fait qu’il passa en tout 40 ans comme missionnaire en Afrique.

    La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X continue de travailler à la sanctification des âmes dans des régions où les nombreuses fausses religions et l’inculturation de l’Eglise catholique sèment la confusion.

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