Le serment anti-moderniste de saint Pie X : Sacrorum antistitum
« Les modernistes sont les pires ennemis de l’Église,
et le modernisme l’égout collecteur de toutes les hérésies. »
(S. Pie X, Motu proprio Praestantia, 1907).
Le 1er septembre 1910 paraissait le motu proprio Sacrorum antistitum du pape saint Pie X sur les mesures pratiques contre le modernisme. Le 8 août de la même année était publié le décret Quam singulari sur l’âge de la première communion, suivi le 25 août de la lettre Notre charge apostolique condamnant les erreurs du Sillon.
Sacrorum antistitum reprenait les points principaux de l’encyclique Pascendi en s’opposant notamment à l’immanentisme et aux idées religieuses de Spinoza (1632-1677). Il fut durement critiqué par les libéraux jusqu’à sa suppression par Paul VI à l’époque du concile Vatican II.
La crise moderniste commence en fait au milieu du XIXe siècle, alors que le Syllabus (1864) et l’essai de Charles Darwin (1809-1882) – De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou la Préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie (1859) -, ont reconfiguré l’ensemble de l’intelligentsia européenne. Elle se prolonge jusqu’au milieu du XXe siècle et affecte durablement cinq pays d’Europe occidentale : l’Allemagne, l’Angleterre, la Belgique, la France et l’Italie, tandis que le Canada francophone connaît à cet égard un sort spécifique.
N’oublions pas que la lutte contre le modernisme a été le grand combat du XXe siècle. Dans « Le Paysan de la Garonne », Jacques Maritain (1882-1973), peu suspect d’intégrisme, écrivit pourtant que le modernisme du temps de saint Pie X fut un simple rhume des foins au regard des dévastations de l’après-Concile… Corollaire politique de cette condamnation pontificale, la Lettre sur le Sillon soulignait que la véritable civilisation ne peut exister sans la vraie religion.
Son actualité est frappante alors que la France entre de plus en plus dans la barbarie !
Voici le texte du serment anti-moderniste contenu dans le Motu proprio Sacrorum antistitum, promulgué le 1er septembre 1910 par le pape Saint Pie X, que devait prononcer tout clerc lors de son ordination ou encore avant d’accéder à une chaire d’enseignement ou à un office ecclésiastique, et qu’il serait indispensable de rétablir aujourd’hui.
EXTRAITS DU SERMENT ANTI-MODERNISTE DE S. PIE X
Moi, N…, j’embrasse et reçois fermement toutes et chacune des vérités qui ont été définies, affirmées et déclarées par le magistère infaillible de l’Eglise, principalement les chapitres de doctrine qui sont directement opposés aux erreurs de ce temps.
Et d’abord, je professe que Dieu, principe et fin de toutes choses, peut être certainement connu, et par conséquent aussi, démontré à la lumière naturelle de la raison « par ce qui a été fait » Rm 1,20 , c’est-à-dire par les œuvres visibles de la création, comme la cause par les effets.
Deuxièmement, j’admets et je reconnais les preuves extérieures de la Révélation, c’est-à-dire les faits divins, particulièrement les miracles et les prophéties comme des signes très certains de l’origine divine de la religion chrétienne et je tiens qu’ils sont tout à fait adaptés à l’intelligence de tous les temps et de tous les hommes, même ceux d’aujourd’hui.
Troisièmement, je crois aussi fermement que l’Eglise, gardienne et maîtresse de la Parole révélée, a été instituée immédiatement et directement par le Christ en personne, vrai et historique, lorsqu’il vivait parmi nous, et qu’elle a été bâtie sur Pierre, chef de la hiérarchie apostolique, et sur ses successeurs pour les siècles.
Quatrièmement, je reçois sincèrement la doctrine de la foi transmise des apôtres jusqu’à nous toujours dans le même sens et dans la même interprétation par les pères orthodoxes ; pour cette raison, je rejette absolument l’invention hérétique de l’évolution des dogmes, qui passeraient d’un sens à l’autre, différent de celui que l’Eglise a d’abord professé. Je condamne également toute erreur qui substitue au dépôt divin révélé, confié à l’Epouse du Christ, pour qu’elle garde fidèlement, une invention philosophique ou une création de la conscience humaine, formée peu à peu par l’effort humain et qu’un progrès indéfini perfectionnerait à l’avenir.
Cinquièmement, je tiens très certainement et professe sincèrement que la foi n’est pas un sentiment religieux aveugle qui émerge des ténèbres du subconscient sous la pression du cœur et l’inclination de la volonté moralement informée, mais qu’elle est un véritable assentiment de l’intelligence à la vérité reçue du dehors, de l’écoute, par lequel nous croyons vrai, à cause de l’autorité de Dieu souverainement véridique, ce qui a été dit, attesté et révélé par le Dieu personnel, notre Créateur et notre Seigneur.
[…]
Enfin, je garde très fermement et je garderai jusqu’à mon dernier soupir la foi des Pères sur le charisme certain de la vérité qui est, qui a été et qui sera toujours « dans la succession de l’épiscopat depuis les apôtres », non pas pour qu’on tienne ce qu’il semble meilleur et plus adapté à la culture de chaque âge de pouvoir tenir, mais pour que « jamais on ne croie autre chose, ni qu’on ne comprenne autrement la vérité absolue et immuable prêchée depuis le commencement par les apôtres.
Toutes ces choses, je promets de les observer fidèlement, entièrement et sincèrement, et de les garder inviolablement, sans jamais m’en écarter ni en enseignant ni de quelque manière que ce soit dans ma parole et dans mes écrits.
J’en fais le serment ; je le jure.
Qu’ainsi Dieu me soit en aide et ces saints Evangiles.
Lire pour un développement plus complet du sujet :
LE SERMENT ANTIMODERNISTE DE SAINT PIE
OU LE VENIN SPÉCULATIF DE L’HÉRÉSIE MODERNE
FACE A LA DOCTRINE SACRÉE DE L’ÉGLISE
Voilà un sement qu’il serait bien utile de remettre en vigueur en ce jour du centième anniversaire de sa proclamation.
Lorsqu’on pense que des générations de théologiens ont prononcé ce serment : « Toutes ces choses, je promets de les observer fidèlement, entièrement et sincèrement, et de les garder inviolablement, sans jamais m’en écarter ni en enseignant ni de quelque manière que ce soit dans ma parole et dans mes écrits. J’en fais le serment », et se sont compromis avec les thèses modernistes à la première occasion, jusqu’a souhaiter et organiser le funeste concile Vatican II, on reste stupéfait !
Un anniversaire qu’il ne fallait pas manquer assurément. Merci à La Question !
La formule de s. Pie X est remarquable de pertinence à propos du modernisme le qualifiant : « d’égout collecteur de toutes les hérésies ». Et c’est bien le cas.
Paul VI l’a supprimé en 1967 par un Décret de la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi daté exactement du 17 juillet 1967.
Le Serment anti-moderrniste fut précédé par le MOTU PROPRIO PRAESTANTIA SCRIPTURAE de saint Pie X, concernant les décisions de la commission pontificale préposée au développement des études bibliques, ainsi que les censures et peines portées contre ceux qui auront transgressé les prescriptions édictées contre les erreurs des modernistes.
Mgr Lefebvre disait : « Le modernisme n’est pas une invention récente, il ne l’était déjà pas en 1907, date de la fameuse encyclique ; c’est l’esprit perpétuel de la Révolution, qui veut nous enfermer dans notre humanité et mettre Dieu hors la loi. Sa fausse définition ne cherche qu’à corrompre l’autorité de Dieu et l’autorité de l’Eglise.
La foi nous vient de l’extérieur, nous sommes obligés de nous y soumettre. « Celui qui croit sera sauvé, celui qui ne croit pas sera condamné », c’est Notre-Seigneur qui l’affirme. »
Lettre ouverte aux catholiques perplexes ch. XVI. La foi subjective des modernistes
« Les prescriptions susdites [de Pascendi et de Sacromm antistitllm], ayant été données à cause des serpents contenus dans les erreurs modernistes, sont, de par leur nature, temporaires et transitoires, et n’ont pas pu, pour cette raison, être intégrées dans le code de droit canonique.
D’autre part cependant, tant que le virus du modernisme n’aura pas totalement cessé d’exister, elles devront garder leur pleine force [de loi], jusqu’à ce que le Siège apostolique en décide autrement »
(décret du Saint Office sur les conseils de vigilance et le serment antimoderniste, approuvé et confirmé par le pape Benoît XV « en vertu de son autorité suprême », donné à Rome le 22 mars 1918, in: Acta Apostolicae Sedis, Rome 1918, p. 136).
Conformément aux prescriptions de saint Pie X tout homme doit prêter un « serment antimoderniste » avant de pouvoir devenir clerc, ou encore avant d’accéder à une chaire d’enseignement ou à un office ecclésiastique.
Saint Pie X rajouta : « Cependant, si quelqu’un – ce qu’à Dieu ne plaise! avait l’audace de violer ce serment, qu’il soit déféré immédiatement (illico) au tribunal du Saint Office ». Et, comme chacun sait, les inquisiteurs du Saint Office ont pour tâche de débusquer et de punir les hérétiques!
« Cependant, si quelqu’un – ce qu’à Dieu ne plaise! avait l’audace de violer ce serment, qu’il soit déféré immédiatement (illico) au tribunal du Saint Office ». Eh bien il y en aurait eu du monde à déférer au Saint Office !
On comprend mieux l’importance d’une institution chargée de veiller à la rigueur doctrinale des clercs. Avec l’Inquisition on aurait évité Vatican II.
Exact.
La Sainte Inquisition : une institution nécessaire !
http://www.la-question.net/archive/2009/10/16/la-sainte-inquisition-une-institution-necessaire.html
« Ce Tribunal est doux et miséricordieux, il combat le péché pour le bien des âmes, et s’il s’entoure d’un appareil apte à frapper l’imagination, c’est surtout pour éviter d’user de violence envers le pécheur. »
Joseph de Maistre
Saint Pie X, dans son encyclique Pascendi du 8 septembre 1907, avait déjà dénoncé avec véhémence les hérétiques modernistes et leur programme de réforme:
« Que l’on relègue la philosophie scolastique [..,] parmi les systèmes périmés, et que l’on enseigne aux jeunes séminaristes la philosophie moderne, la seule vraie, la seule qui convienne à notre temps […]. Que dans les catéchismes on n’insère plus, en fait de dogmes, que ceux qui auront été réformés et qui seront à la portée du vulgaire. En ce qui regarde le culte, que l’on diminue le nombre des dévotions extérieures […]. Que le gouvernement ecclésiastique soit réformé dans toutes ses branches, surtout la disciplinaire et la dogmatique. Que son esprit, que ses procédés extérieurs soient mis en harmonie avec la conscience, qui tourne à la démocratie […]. Réforme des congrégations romaines, surtout celles du Saint Office et de l’Index. Que le pouvoir ecclésiastique change « de ligne de conduite sur le terrain social et politique ».
Quelles paroles lucides et fort justes de s. Pie X dans Sacrorum antistitum :
« Nous n’avons plus à lutter, comme au début, avec des sophistes s’avançant couverts de peaux de brebis, mais avec des ennemis déclarés et cruels, ennemis du dedans, qui, ayant fait un pacte avec les pires ennemis de l’Église, se proposent la destruction de la foi. Nous parlons de ces hommes qui, chaque jour, s’élèvent audacieusement contre la sagesse qui nous vient du ciel: ils s’arrogent le droit de la réformer, comme si elle était corrompue; ils prétendent la renouveler, comme si le temps l’avait rendue hors d’usage; ils veulent en augmenter le développement et l’adapter aux caprices, au progrès et aux commodités du siècle, comme si elle était opposée non pas à la légèreté de quelques-uns, mais au bien même de la société » (Sacrorum antistitum, 1er sept. 1910).
Priez pour nous, saint Pie X
Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus Christ.
Prions
Seigneur, pour défendre la Foi Catholique, et fonder toutes choses dans le Christ, Vous avez comblé le Pape Saint Pie X de Sagesse Divine et de courage apostolique; permettez que, dociles à ses instructions et à ses exemples, nous obtenions l’éternelle récompense. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Téléchargez le texte des Litanies de Saint Pie X (pdf) en cliquant ici :
Cliquer pour accéder à 35161583.pdf
Nice site / I never see http://www.la-question.net, good work!
Heureux rappel !
« Les modernistes sont les pires ennemis de l’Église,
et le modernisme l’égout collecteur de toutes les hérésies. »
(S. Pie X, Motu proprio Praestantia, 1907).
La Frat St Pierre combat l’hérésie moderniste ?
Oui, elle, la pomme saine va faire reverdir le lot de pommes pourries qu’elle côtoie au sein du panier moderniste. LOL.
Et tous ces beaux combattants anti modernistes ont qui pour chef? Le top du top en matière de modernisme, Joseph Ratzinger :
L’homme de vatican II , le gars qui a pris la grosse tête au point de mettre St Thomas d’Aquin sur le banc de touche, l’homme qui ne peut baiser les pieds de NSJC lors de l’adoration de la ste croix 2009 et 2010, l’instaurateur d’une tambouille cultuelle forme extra ou ordi du rite romain (qui veut rabaisser le Saint sacrifice de la Messe au pauvre repas protestant post VII.), l’homme qui aime la terre entière si bien qu’il arrivera sous peu à rassembler dans son enclos Juifs, Mahométans, Protestants, Anglicans,Orthodoxe, traditionalistes sans qu’aucun d’eux n’aient à abjurer l’erreur. Le pied total, l’extase 6 milliards de pôtes dans l’arche de Ratzinger (le conservateur … de VII …hahaha)
La frat St Pierre … Attention le modernisme prend peur!!!