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Saint Pie X et l’apostasie du libéralisme catholique

10 novembre 2020

S. Pie X

La pensée de saint Pie X est un guide pour nos temps troublés,

où les idées de la Révolution sont entrées dans l’Eglise. 

« Il est du devoir d’un pape  de veiller à la pureté de la foi

et à l’intégrité de la discipline catholique. »

S. Pie X,  « Notre charge apostolique », 1910.

  Dans sa lettre « Notre charge apostolique » sur le Sillon, le 25 août 1910, en la fête de saint Louis, il y a 105 ans, le pape saint Pie X adressait à l’épiscopat français une mise en garde salutaire contre l’esprit démocratique et les conceptions modernes de l’autorité. Le mouvement du Sillon, lancé à la fin des années 1890 par Paul Renaudin et Marc Sangnier (1873-1950), défendait une vision funeste  qui est pourtant devenue le credo du libéralisme catholique : marier l’Église et la Révolution dont le triomphe, après la terrible politique du ralliement à partir de Pie VII et du Concordat avec la République athée et régicide, fut évidemment Vatican II.

C’est pour lutter contre cette théorie impie que saint Pie X, dans a lettre Encyclique « Notre charge apostolique« , réagira avec fermeté et adressa ces lignes aux évêques de France :

« § 1. Notre charge apostolique nous fait un devoir de veiller à la pureté de la foi et à l’intégrité de la discipline catholique, de préserver les fidèles des dangers de l’erreur et du mal, surtout quand l’erreur et le mal leur sont présentés dans un langage entraînant, qui, voilant le vague des idées et l’équivoque des expressions sous l’ardeur du sentiment et la sonorité des mots, peut enflammer les cœurs pour des causes séduisantes mais funestes. Telles ont été naguère les doctrines des prétendus philosophes du XVIIIe siècle, celles de la Révolution et du libéralisme tant de fois condamnées ; telles sont encore aujourd’hui les théories du Sillon, qui, sous leurs apparences brillantes et généreuses, manquent trop souvent de clarté, de logique et de vérité, et, sous ce rapport, ne relèvent pas du génie catholique et français. »

Il poursuivait :

« § 24. (…) La doctrine catholique nous enseigne que le premier devoir de la charité n’est pas dans la tolérance des convictions erronées, quelque sincères qu’elles soient, ni dans l’indifférence théorique ou pratique pour l’erreur ou le vice où nous voyons plongés nos frères, mais dans le zèle pour leur amélioration intellectuelle et morale non moins que pour leur bien-être matériel. Cette même doctrine catholique nous enseigne aussi que la source de l’amour du prochain se trouve dans l’amour de Dieu, père commun et fin commune de toute la famille humaine, et dans l’amour de Jésus-Christ, dont nous sommes les membres au point que soulager un malheureux, c’est faire du bien à Jésus-Christ lui-même. Tout autre amour est illusion ou sentiment stérile et passager. Certes, l’expérience humaine est là, dans les sociétés païennes ou laïques de tous les temps, pour prouver qu’à certaines heures la considération des intérêts communs ou de la similitude de nature pèse fort peu devant les passions et les convoitises du cœur. Non, Vénérables Frères, il n’y a pas de vraie fraternité en dehors de la charité chrétienne, qui, par amour pour Dieu et son Fils Jésus-Christ notre Sauveur, embrasse tous les hommes pour les soulager tous et pour les amener tous à la même foi et au même bonheur du ciel. En séparant la fraternité de la charité chrétienne ainsi entendue, la démocratie, loin d’être un progrès, constituerait un recul désastreux pour la civilisation. Car si l’on veut arriver, et Nous le désirons de toute Notre âme, à la plus grande somme de bien-être possible pour la société et pour chacun de ses membres par la fraternité, ou, comme on dit encore, par la solidarité universelle, il faut l’union des esprits dans la vérité, l’union des volontés dans la morale, l’union des cœurs dans l’amour de Dieu et de son Fils, Jésus-Christ. Or, cette union n’est réalisable que par la charité catholique, laquelle seule, par conséquent, peut conduire les peuples dans la marche du progrès, vers l’idéal de la civilisation. » (S. PIE X, LETTRE ENCYCLIQUE SUR  » LE SILLON « , Rome, le 25 août 1910).

 

 « Le premier devoir de la charité

n’est pas dans la tolérance des convictions erronées… »

S. Pie X

Comme l’écrivait en 2010 l’abbé Beauvais, ancien curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet : « Ici comme dans le modernisme, s. Pie X avait vu clair. Les condamnations, comme toujours, étaient fortement motivées et la suite des événements jusqu’à nos jours, est venue apporter de nouvelles preuves de sa haute sagesse. (…) Ce désir latent d’une sorte de religion plus vaste que l’Eglise catholique, déjà bien présent dans cette pensée sillonniste, c’est celui que l’on retrouve dans les officines qui réclament un nouvel ordre mondial. Toutes ces aberrations s’expliqueront toujours par le travail des loges maçonniques et par les accointances de tant de catholiques libéraux (les idiots utiles) avec la Révolution. » (Le Chardonnet, n° 260, nov. 2010).

Conférence de Mgr Williamson

« Notre Charge Apostolique’ (Le Sillon) »

Le Sillon est la brèche dans l’antilibéralisme de l’Eglise

qui se forme après le ralliement de Léon XIII en 1892.

A lire :

Triunfo-de-San-Pío-X-sobre-el-modernismo

LE LIBÉRALISME : HÉRÉSIE SPIRITUELLE

ET ERREUR TRAGIQUE !

24 commentaires leave one →
  1. Hilaire permalink
    8 novembre 2010 20:51

    J’étais à saint Nicolas dimanche matin, remarquable sermon de Mgr Fellay en effet, dans lequel, comme vous le signalez, il insista sur l’importance de l’oeuvre fondée par Mgr Lefebvre, rajoutant en conclusion qu’aujourd’hui Benoît XVI avait besoin de nous, c’est-à-dire pour être clair, qu’il avait besoin du soutien de la tradition catholique.

    • sixte permalink
      10 novembre 2010 23:06

      Hilaire, ce qui se disait il y a un an reste vrai, expliquant l’invitation faite dimanche par Mgr Fellay aux fidèles de la FSSPX afin qu’ils soutiennent par la prière Benoît XVI : « Selon le quotidien italien « La Repubblica », une “polémique“ serait survenue dès les premières discussions entre Rome et les traditionalistes. Polémique confirmée par certaines informations, selon lesquelles les experts envoyés par la Fraternité Saint-Pie X auraient particulièrement relevé les “dangers“ liés à la liberté religieuse voulue par le Concile Vatican II et “l’erreur“ que représente le choix de comparer la religion catholique aux autres religions. Mais les difficultés ne viennent pas seulement des positions traditionalistes, mais de l’irritation des théologiens conciliaires désignés par le pape pour les négociations. Ils estiment en effet que la “conception traditionnelle n’est pas catholique”. e. »

      https://lebloglaquestion.wordpress.com/2009/10/31/rome-fsspx-les-theologiens-de-benoit-xvi-furieusement-modernistes/

  2. apostolatus specula permalink
    8 novembre 2010 23:17

    40 ans de la Fraternité Saint-Pie X en 40 photos

    http://www.gloria.tv/?media=107588

  3. Aloïs permalink
    8 novembre 2010 23:45

    Saint Pie X réprouve le principe majeur de la pensée moderne qu’aujourd’hui les papes Paul VI, Jean-Paul I et Benoît XVI ont prôné.

    Donc, en adhérant à toutes les vérités défendues par saint Pie X, on sait que l’utopie politico-religieuse de Paul VI à Benoît XVI est ainsi condamnée.

  4. Providas Romanorum permalink
    9 novembre 2010 23:34

    « …l’Église est militante et par conséquent dans une lutte continuelle. Cette lutte fait du monde un vrai champ de bataille et de tout chrétien, un soldat valeureux qui combat sous l’étendard de la Croix. »

    S. Pie X, Allocution Vi son grato, Ven. Fratello, 13 décembre 1908

    Politique Chrétienne selon Saint Pie X
    http://gloria.tv/?media=108448

  5. 10 novembre 2010 11:18

    http://www.a-c-r-f.com/html/2010-11-03_ACRF_Saint-Pie-X_et_la_politique.html

    Commentaire des Amis du Christ Roi de France

    Saint Pie X savait quelle était la politique pour la France. Pour lui, aucun doute : la monarchie catholique est la seule solution, avec pour Roi, Notre-Seigneur Jésus-Christ, régnant par le Lieutenant qu’Il choisit.

    Cliquer pour accéder à REMY-Jesus_Christ_Roi_de_France.pdf

    Le décret pontifical concernant la cause de béatification et de canonisation de Jehanne d’Arc précise :

    « …Et pour conduire le Prince à Reims, où Jésus-Christ étant déclaré suprême roi de France, Charles recevrait en ses lieu et place la consécration et les insignes de la royauté… »

    En lisant le volumineux ouvrage publié sous la direction de Mgr Touchet, évêque d’Orléans, édité après les fêtes de la béatification de Jehanne d’Arc en 1909, on découvre à la page 57 une remarque étonnante de cet évêque à propos du comportement de saint Pie X lors du discours du 13 décembre 1908. À notre connaissance, c’est la seule fois où des témoins tiennent à souligner un tel comportement dans la vie de saint Pie X. Citons Mgr Touchet :

    « …mais il importe peu de notre discours. Ce qui importe à votre attention religieuse, c’est celui que Sa Sainteté daigna nous adresser. Le pape, qui est admirablement éloquent, le prononça d’ailleurs avec une vigueur et une majesté qui ne sortiront jamais de notre mémoire.

    « Le pasteur d’âmes, celui auquel furent confiés les agneaux et les brebis, s’y révèle à chaque ligne, tantôt excitant d’un mot vif les courages abattus, tantôt consolant d’un mot tendre les douleurs trop légitimes, tantôt faisant luire le rayon d’espérance au-dessus des fronts assombris ; toujours simple, cordial, émouvant, apostoliquement hardi et saintement inspiré.

    « On a vraiment senti à cette heure par la parole de Son Vicaire ce que pouvait être la parole du Christ ou celle de saint Paul, écho tout rapproché de Jésus ; on a senti ce qu’est la parole de Dieu ».

    Quelle remarque étonnante ! Mais ne vivait-on pas à cet instant un renouvellement du 21 juin 1429 ?

    Tout le discours de saint Pie X serait à citer et à comparer avec le sermon du Cardinal Pie[1] auquel il se référait, mais voici les passages qu’il nous semble à propos de souligner :

    « …De nos jours, plus que jamais, la force principale des mauvais, c’est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf du règne de Satan réside dans la mollesse des chrétiens ».

    « …Aussi à votre retour, vénérable frère[2], vous direz à vos compatriotes que s’ils aiment la France, ils doivent aimer Dieu, aimer la foi, aimer l’Église, qui est pour eux tous une mère très tendre, comme elle l’a été de vos pères.

    « Vous direz qu’ils fassent trésor des testaments de saint Rémy, de Charlemagne et de saint Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans : « Vive le Christ qui est roy des Francs ! »

    « À ce titre seulement la France est grande parmi les nations ; à cette clause Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse ; à cette condition on pourra lui appliquer ce qui, dans les livres saints, est dit d’Israël : « Que personne ne s’est rencontré qui insultât à ce peuple, sinon quand il s’est éloigné de Dieu »[3].

    « Ce n’est donc pas un rêve que vous avez énoncé, vénérable frère, mais une réalité.

    « Je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude du plein triomphe.

    « …Je suis affermi dans cette certitude… par l’intercession de Jehanne d’Arc qui, vivant dans le cœur des Français, répète aussi sans cesse au Ciel la prière : ‘‘Grand Dieu, sauvez la France ! »

    Nous sommes obligés de remarquer combien saint Pie X avait une connaissance approfondie de la vraie France.

    En quatre noms : Rémy, Charlemagne, Louis, Jehanne, il montrait quels étaient les vrais et seuls maîtres que nous devions suivre.

    Saint Pie X, un an avant, lors du consistoire du 18 décembre 1907 avait déjà dit ces paroles : « Tous les catholiques de France doivent regarder avec affection Reims et Marseille, car, si Marseille reçut le premier germe de la Foi que lui apportait la parole venue du Golgotha, encore toute chaude du sang de Jésus-Christ, Reims vit proclamer solennellement le règne du Christ sur toute la France par le roi Clovis, qui, ne prêchant que par son exemple, amena les peuples qui le suivaient à répéter d’une seule et même voix : « Nous renonçons aux dieux mortels, et nous sommes prêts à adorer le Dieu immortel prêché par Rémy ! » C’était une preuve de plus que les peuples sont tels que le veulent leurs gouvernements ».

    Quand on lit : « Ce n’est pas un rêve, mais une réalité », puisse chaque Français comprendre l’importance d’un tel message.

    Quand on lit : « Je n’ai pas seulement l’espérance, j’ai la certitude »…, ces mots prononcés par une telle bouche qui, ce jour-là parlait « avec vigueur et majesté, comme le Christ parlait », on sait vraiment quelle est la seule marche à suivre pour un chrétien et un Français, quelle est la seule vraie démarche politique qui mène au plein triomphe[4].

    [1] Tome 3 des Œuvres Episcopales, page 522.

    [2] Il s’adresse à Mgr Touchet.

    [3] Référence au discours de l’abbé Pie (29 ans alors) :

    Cliquer pour accéder à CC133_Cl_Pie_panegerique_de_Jeanne_8p.pdf

    [4] Triomphe : victoire éclatante sur tous ses ennemis

  6. Vehementer permalink
    10 novembre 2010 14:58

    Extraits du Grand catéchisme de St. Pie X, concernant l’interprétation de l’Ecriture, ce qui n’est pas sans nous faire penser à l’utilisation qu’en font certains catholiques sédévacantistes dans la crise actuelle de l’Eglise, et la nécessité d’en soumettre la lecture à l’autorité du Magistère :

    «128. Les plus tristement fameuses parmi les hérésies furent celles : de Sabellius, qui attaquait le dogme de la Très Sainte Trinité; de Manès, qui niait l’Unité de Dieu et admettait dans l’homme deux âmes; d’Arius, qui ne voulait pas reconnaître la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ; de Nestorius, qui déniait à la Très Sainte Vierge sa dignité élevée de Mère de Dieu et distinguait en Jésus-Christ deux personnes; d’Eutychès, qui n’admettait en Jésus-Christ qu’une seule nature; de Madéconius, qui combattait la divinité de l’Esprit-Saint; de Pélage, qui attaquait le dogme du péché originel et de la nécessité de la grâce; des Iconoclastes, qui rejetaient le culte des saintes Images et des reliques des Saints; de Bérenger, qui niait la présence réelle de Notre Seigneur Jésus-Christ dans le Très Saint-Sacrement; de Jean Huss, qui niait la primauté de saint Pierre et du Pontife romain; et enfin la grande hérésie du Protestantisme (XVe s.), produite et répandue principalement par Luther et Calvin. Ces novateurs repoussaient la Tradition divine, réduisant toute la révélation à la Sainte Écriture et ils soustrayaient la Sainte Écriture elle-même au légitime magistère de l’Église pour la livrer follement à la libre interprétation de l’esprit privé de chacun. Ils démolissaient ainsi tous les fondements de la foi, exposaient les Livres Saints à la profanation de la présomption et de l’ignorance et ouvraient la porte à toutes les erreurs.

    129. Le protestantisme ou religion réformée, comme l’appelèrent orgueilleusement ses fondateurs, est la somme de toutes les hérésies qui furent avant lui, qui ont été depuis et qui pourront naître encore pour la perte des âmes».

    Grand catéchisme de saint Pie X, «Petite histoire de la religion», 1906.

    Cliquer pour accéder à catechisme_saint_pie_X_p351_p365.pdf

  7. Eloi permalink
    10 novembre 2010 22:58

    «Le Pape est une vieille idole qu’on encense par habitude », écrivait Montesquieu dans les Lettres Persanes, aux approches de la Révolution française. On comprend que voyant son pouvoir politique lui échapper, la Papauté ait réagi de manière très énergique au XIXe. En 1864, au moment où la Ville de Rome demeurait la dernière possession pontificale, le Pape Pie IX publiait le « Syllabus » : un catalogue condamnant les idées modernes.

    Présentant l’Eglise comme le modèle des sociétés à cause de sa structure hiérarchique préservant les Droits de Dieu, le Pontife romain détruisait les idées de progrès, de liberté, de démocratie et de République.

  8. PEB permalink
    12 novembre 2010 01:20

    Eloi, notez que l’Eglise n’a jamais condamné le progrès dans Foi, l’Espérance et la Charité. Le progrès des hommes, s’il est soumis à la loi divine sinon canalisé par le bien commun et contenu par l’ordre naturel, n’est pas mauvais per se, bien au contraire. Ce progrès chrétien porte notamment les noms familiers d’hopital et d’université. « Quaerere Deum » dans les monastères et vous bâtissez une civilisation sans même y toucher, comme disait le Saint-Père dans sa brillante leçon inaugurale aux Bernardins.

    Pour le reste, on a vu les ravages des idées modernes qui ont fait je ne sais combien de morts sans parlers des âmes troublées ni des consciences faussées.

  9. RIVAROL permalink
    18 novembre 2010 19:59

    En marge de la politique religieuse, quelques échos de la droite nationale française qui est traversée par une nouvelle crise, largement prévisible :

    « En 1958, il fallait savoir dire non à DeGaulle. Pour n’avoir pas voulu le comprendre à temps, beaucoup de nationaux s’en sont, mais trop tard, repentis. En 1967 il fallait dire non à Israël qui est une véritable verrue dans tout le Proche-Orient et une menace permanente pour la paix mondiale. En 1992 il fallait dire non à Maastricht qui liquidait ce qui nous restait d’indépendance et de souveraineté nationale. Et en 2010 il faut avoir le courage de dire non à Marine LePen et à son clan car d’évidence elle n’est là que pour désactiver, neutraliser, vitrifier la droite nationale.  »

    Jérôme Bourbon, Le Pen veut tuer RIVAROL !

    RIVAROL
    Hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne
    1 rue d’Hauteville 75010 PARIS

    http://www.rivarol.com/Billet.html

    • gerdil permalink
      18 novembre 2010 20:08

      A lire sur ce sujet, afin de préciser la position traditionaliste, l’excellent article en forme d’analyse de l’avouedusaintsepulcre chez les intransigeants :

      Réflexions catholiques sur la campagne anti-Marine de Rivarol

      « A force de reculer sur les aspects moraux et sur les principes religieux, cette famille politique est devenue de plus en plus l’ombre d’elle-même, elle est devenue un nid d’individus décadents et peu fiables. Quant au blue jeans et la libération de la femme, ce ne sont pas franchement les plus grandes inventions du XXe siècle ! Il ne faut pas être catholique pour le reconnaître ! Je sais qu’il est commode chez les militants de droite d’admettre certaines “exceptions au règlement” avec un petit sourire aux lèvres. Oh… la belle tentation que voilà d’admettre le féminisme, de lui préparer un petit nid douillet dans un recoin de son âme. La libération sexuelle est généralement un thème qu’on n’aime pas trop aborder non plus. Sur la sexualité avant mariage, la chasteté, la fidélité, le nombre d’enfants, on reste muet. Pudeur ? Que du contraire ! on ne veut pas paraître trop “puritain”.

      [….]

      Si Rebatet revenait aujourd’hui et qu’il voyait ce que la France est devenue, sans la morale catholique, sans Dieu, j’aime à penser qu’il s’écrierait à genoux : alors voici donc Seigneur l’argument le plus convaincant de Votre existence et de l’utilité de Votre Eglise ! Quand on voit le Diable en face et qu’on reconnaît son œuvre, on ne peut pas décemment penser que Dieu n’existe pas. C’est aujourd’hui dans les rangs des familles catholiques que l’on trouve les individus les moins dégénérés. L’arbre se reconnaîtra à ses fruits. Que les libertariens nous laissent donc notre pureté morale car c’est ce qui fait notre force ! »

      http://www.intransigeants.com/2010/11/reflexions-catholiques-sur-la-campagne-anti-marine-de-rivarol

    • hannibalgenga permalink
      18 novembre 2010 20:47

      Jérôme Bourbon a plusieurs défauts majeurs, il ne sait pas maîtriser sa plume, n’a aucun sens de l’analyse, est dénué de tous sens de la mesure, s’amuse à écrire n’importe quoi, mais ces défauts ne sont rien rien par rapport à sa désorientation principale de nature religieuse : le sédévacantisme.

      Voici quelques morceaux choisis d’un article singulièrement ignoble et vomitif de l’actuel plumitif de Rivarol, écrit après la levée par Rome des excommunications en janvier 2009 à l’encontre des évêques sacrés par Mgr Lefebvre, dans lequel il s’en donne à coeur joie sur la FSSPX et Mgr Fellay :

      « Le lefebvrisme n’est qu’un condensé de faux résistants, de rebelles de pacotilles…Ah il peut être fier de lui, le Nanard [lire Mgr Bernard Fellay] : il a bien mérité du diable. Si avec tout cela, il n’a pas la pourpre cardinalice, c’est à désespérer de trahir et de vendre ses frères.(…) Il fallait le voir, Bernard Fellay interrogé par la télévision suisse romande [à propos de l’affaire Mgr Williamson]. Il était blême, il faisait pipi sous lui, le héros de la foi : « nous sommes très gênés par cette histoire » disait-il car cela pourrait accréditer la thèse que nous sommes antisémites. Horresco referens !

      (…)

      Ils se croient des héros alors qu’ils ne sont que des zéros, des âmes éprises de vérité alors qu’ils ne croient qu’en la basse politique et en la diplomatie ! Comme si cette crise affreuse de l’Eglise pouvait se résoudre par des pourparlers, des protocoles, des statuts canoniques, c’est grotesque !

      (…)

      Bernard Fellay, ce qu’il veut c’est son confort. Il est prêt à une petite chapelle tridentine dans le grand Panthéon des fausses religions. Car évidemment à Rome rien n’a changé et rien ne changera.

      (…)

      On est à fond dans la com’ ! Et la fable selon laquelle Ecône a converti ou est en train de convertir Rome a de beaux jours devant elle. Tenez-vous bien, chers amis, ce n’est pas la Fraternité qui capitule et renie la foi catholique, non, c’est le Vatican qui revient à la Tradition ! Peut-on aller plus loin dans le mensonge et l’imposture ?

      (…)

      Comment expliquer un tel reniement de la FSSPX ? cette trahison est la conséquence des incohérences doctrinales et des lamentables frilosités du lefebvrisme. On critique Vatican II mais on le reconnaît comme un concile œcuménique régulièrement convoqué et promulgué, refusant de le qualifier de conciliabule. On rejette la nouvelle messe mais on en reconnaît publiquement la validité. On critique les nouveaux sacrements bâtards mais on en affirme la validité.

      (…)

      Mgr Fellay nous montre en grandeur nature ce qu’il peut y avoir de plus vil, de plus noir, de plus effrayant dans une âme d’ecclésiastique. Cela donne une idée de l’enfer. Derrière ses sourires Colgate se cache un loup ravisseur. Quand on le croise, mieux vaut changer de trottoir, c’est plus sage ! Il est l’évêque Cauchon du XXIe siècle. Il a bien mérité ce titre de gloire. Laissons-le lui pour l’éternité ! »

      (Petrus alias Jérôme Bourbon), Le naufrage de la Fraternité Saint-Pie X, février 2009.
      http://www.leforumcatholique.org/print.php?num=463005

      Voilà le type de rigolo fantaisiste qui dirige actuellement l’hebdomadaire historique de la droite nationale !

  10. Aloïs permalink
    18 novembre 2010 20:50

    Entretien récent dans lequel Jérôme Bourbon explique mezzo voce son sédévacantisme.

    http://www.dailymotion.com/video/xfk85b_franck-abed-recoit-jerome-bourbon-4-4_news

    • Valence permalink
      19 novembre 2010 10:07

      Dans cet entretien il se fait discret sur ses honteuses déclarations sédévacantistes signées Petrus en effet, qui ne grandissent vraiment pas celui qui est l’auteur de ces lignes, démontrant le caractère profondément méprisable de sa pensée.

      Mais il est loin de mettre un frein à ce qui est devenu son cheval de bataille préféré, la lutte contre Marine Le Pen, qui a demandé à son avocat d’engager une procédure en correctionnelle pour injure.

      Bourbon déclare dans cet entretien que Marine Le Pen est :

      « Une gourgandine sans foi ni loi, sans doctrine, sans idéal, sans colonne vertébrale, pur produit des media, qui a multiplié les purges depuis des années et dont l’entourage n’est composé que d’arrivistes sans scrupules (…) et d’invertis notoires ».

      Il ajoute :

      « Marine Le Pen a parfaitement fait siennes les deux religions officielles de la Ve République, l’avortement et la Shoah ».

      http://www.contre-info.com/marine-attaque-jerome-bourbon-e-deo-et-rivarol

    • gerdil permalink
      19 novembre 2010 10:32

      Tant qu’à faire des citations, autant qu’elles soient exactes.

      Voici ce qu’a dit précisément Jérôme Bourbon dans cet entretien :

      “Je ne peux pas en conscience rester neutre entre une gourgandine sans foi ni loi, sans doctrine, sans idéal, sans colonne vertébrale, pur produit des media, qui a multiplié les purges depuis des années et dont l’entourage n’est composé que d’arrivistes sans scrupules, de juifs patentés et d’invertis notoires et un homme droit, humble, rassembleur, érudit, à la vie exemplaire, d’une exquise courtoisie, très apprécié dans toutes les composantes de la droite nationale et radicale, tant en France qu’à l’étranger, et aux convictions très solides.”

      Cette version a depuis été expurgée, et la mention “juifs patentés” a été retirée du net.

      http://www.rivarol.com/entretien.html

      Quant à Bruno Gollnisch il “déplore les attaques personnelles contre Jean-Marie et Marine Le Pen”, mais estime qu’il “n’a pas à se désolidariser” de propos qu’il “n’a pas sollicités”.

      Marine Le Pen, elle, répond ironiquement que “bien sûr Bruno n’y est pour rien”. Avant de préciser que, pour en être sûr, il faudrait que “Bruno condamne ces propos”.

      Or, dans un communiqué diffusé le mercredi 20 octobre, Bruno Gollnisch indiquait : “la campagne interne au Front National (…) se déroule dans l’ensemble de façon très correcte, mais, comme toute compétition de ce type, donne lieu à la marge à des excès pouvant engendrer des amertumes, des rancœurs, voire des affrontements préjudiciables (..). Je condamne ces excès que je n’ai pas suscités, y compris lorsqu’ils émanent de personnes soutenant ma candidature. Je n’ai pas besoin pour la promouvoir de dénigrer celle de Marine Le Pen. On peut se différencier de Marine Le Pen sans être insultant à son égard. Le fait que je ne ferme pas la porte à une éventuelle réconciliation future avec certains de ceux qui nous ont quittés ne fait pas de moi le candidat de la dissidence”.

      C’est assez clair.

  11. wendrock permalink
    18 novembre 2010 22:24

    Ce Bourbon est un grand comique dont la plume est sujette aux dérapages non contrôlés. Ecrire que Mgr Fellay est « l’évêque Cauchon du XXIe siècle » (sic), relève soit de l’imbécillité radicale soit de l’irresponsabilité absolue (il se pourrait d’ailleurs que les deux vertus se conjuguent avec un certain bonheur chez l’olibrius), et participe surtout d’une stupide haine invertie dont le sédévacantisme donne souvent le lamentable spectacle dans ses forums.

    Une seule question subsiste. Comment ce gentil dérangé a-t-il pu hériter des clés de Rivarol ?

  12. AFB permalink
    19 novembre 2010 00:42

    @ wendrock

    Comment ce personnage sérieusement troublé a-t-il pu hériter des clés de Rivarol ? la question se pose en effet.

    Camille-Marie Galic, directrice du fameux hebdomadaire national depuis 1983, a prit sa retraite le 31 juillet 2008 en conférant la responsabilité du journal à Jérôme Bourbon, qui y travaillait depuis 1999. Ce choix s’est révélé désastreux.

    Que Marine Le Pen soit critiquable, et elle l’est à bien des égards, est une chose entendue. Mais que Bruno Gollnisch se trouve affublé d’un défenseur aussi encombrant que ce pitoyable Bourbon est plutôt pénible.

    Ainsi, ayant autre chose à faire que de financer un support pour les délires de Petrus, et n’ayant en rien oublié son répugnant « Naufrage de la Fraternité Saint Pie X », début 2009, la fin de mon abonnement à Rivarol a coïncidé avec la prise de direction de ce monsieur.

    • gerdil permalink
      19 novembre 2010 01:29

      Certes les positions religieuses de Jérôme Bourbon/Petrus sont absurdes, par ailleurs exprimées avec maladresse et une certaine haine caractéristique des milieux sédévacantistes envers l’oeuvre de Mgr Lefebvre.

      Mais son analyse politique mérite l’attention, comme en témoigne cet entretien accordé à MediaLibre :

      MediaLibre – Pour vous, donc, Marine le Pen, n’appartient plus à la famille nationale ?

      Jérôme Bourbon – On juge un arbre à ses fruits. Or comment Marine Le Pen se comporte-t-elle avec les nationaux ? Simple candidate à la présidence du Front national, elle traîne déjà en justice le doyen des hebdomadaires nationaux, son directeur et le jeune responsable d’un blog catholique traditionaliste. En outre, Marine Le Pen ne s’est jamais prononcée pour l’abrogation des lois liberticides. Si jamais par malheur Marine Le Pen l’emporte début 2011, tout ce qui est un peu radical, un peu trop nationaliste, un peu trop ouvertement catholique, un peu trop antirégimiste, un tantinet révisionniste sera impitoyablement pourchassé et persécuté. Marine Le Pen est; désormais, une ennemie du camp national et la pire qui soit, une ennemie de l’intérieur.

      MediaLibre – Que préconisez-vous ? En finir, avec le Marinisme ?

      Jérôme Bourbon – Oui, et une fois pour toutes. Si vous ne voulez pas n’avoir que vos yeux pour pleurer le 16 janvier au soir, adhérez au Front avant le 3 décembre et votez Gollnisch. Tant qu’il en est encore temps !

      http://www.medialibre.eu/4037/entretien-%E2%80%93-jerome-bourbon

  13. hannibalgenga permalink
    19 novembre 2010 00:44

    Il faut se souvenir des écrits scandaleux et ignobles de Jérôme Bourbon – alias Petrus – dans le Forum catholique où il se délectait à commenter avec gourmandise et gouaille la déstabilisation de la Direction de la FSSPX lors des conflits avec d’anciens membres ayant choisi de se rallier à Rome, faisant fi des enjeux dramatiques de toute cette affaire pour la survie du Sacerdoce :

    – « Cinq mois. Cinq mois désormais que la crise sans précédent de la FSSPX envahit la Toile, occupe les esprits, désoriente les lefebvristes, comble de joie les conciliaires, les Ecclesia Dei, les guérardiens et les sédévacantistes, tous opposés pour des raisons diverses à l’organisation écônienne et ayant eu maille à partir avec elle. On imagine aisément que les évêques conciliaires doivent s’injecter des intraveineuses de champagne devant une telle débâcle. Et tous les ennemis de la FSSPX, tant à sa gauche qu’à sa droite, peuvent s’exclamer, peut-être de manière prématurée et fort peu charitable (mais il faut les comprendre) : « morte la bête, mort le venin » ! Rien en effet ne semble devoir interrompre ou freiner un pourrissement accéléré de la FSSPX et de ses pseudopodes. » Petrus, 26 janvier 2005

    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=86960

    Ou encore :

    – « Mais si les clercs de la FSSPX étaient dotés de ces éminentes qualités, il y a longtemps qu’on le saurait. C’est fou : quand je les vois ainsi remuer dans la vase, je ne peux m’empêcher de penser au portrait féroce mais ô combien véridique que dresse Bernanos du prêtre médiocre. Tout y est. Etonnant, non?
    Quelle sera l’issue de cette crise qui n’en finit pas? Dieu seul le sait mais une chose est sûre : plus rien ne sera comme avant. L’aura (immérité mais réel) de la FSSPX est définitivement en charpie; son unité à jamais compromise, sa crédibilité réduite en cendres, son avenir derrière elle.
    Mais après tout trente-cinq ans n’est-ce pas un bel âge pour mourir? C’est l’espace d’une génération. Et après la génération Lefebvre, ne serait-il pas temps de passer à autre chose? Si possible d’un peu plus sérieux, d’un peu plus doctrinal, et surtout, surtout, d’un peu plus humble? » Petrus, 31 janvier 2005

    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=88082

    Mais pour Jérôme Bourbon (alias Petrus), la destruction de l’œuvre de Mgr Lefebvre de transmission du Sacerdoce catholique sacramentellement valide serait « le plus grand bonheur de sa vie » :

    – « Et puis, je vous en prie, cher Baudelairec2000, ne m’ôtez pas cette joie. La destruction de la FSSPX serait le plus grand bonheur de ma vie. La fin d’une imposture, ça se fête, non? Soyez sympa, Baudelairec2000, laissez-moi me réjouir en paix. On n’a pas tous les jours des occasions de sourire et de s’amuser. M’est avis que l’implosion est pour bientôt : cinq, quatre, trois, deux, un, boum ! L’extase ! Une épectase ! » Petrus, 5 mars 2005

    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=96881

    De même :

    – «Il me semble logique de souhaiter l’anéantissement d’une œuvre dont on considère comme moi qu’elle est une imposture (…). En 1999 quand la Fraternité Saint-Pierre a connu une crise très grave, nombre de prêtres et de fidèles de la FSSPX s’en réjouissaient ouvertement et c’est logique dès lors qu’ils considéraient de leur point de vue que la FSSP avait trahi le combat de Mgr Lefebvre. Il me paraît assez normal que les conciliaires, les FSSP, les guérardiens et les sédévacantistes qui ont tous eu à se plaindre de la FSSPX, pour des raisons diverses, ne soient pas mécontents d’assister en direct à son autodestruction. Ce n’est pas nécessairement de la méchanceté, de l’envie ou de la cruauté.
    Mais il me paraît normal que si on considère qu’une œuvre est mauvaise, on souhaite son élimination. Personnellement je ne vois rien là de choquant. Pour ma part, une société qui se dit en communion (una cum) tous les jours au canon de la messe avec Jean-Paul II tout en lui désobéissant en tout, cela suffirait à mon sens à la condamner et à la disqualifier totalement. Mais il y a plus, beaucoup plus. Les cadavres sont en train de sortir du placard. On commence à voir l’envers du décor et à prendre conscience de la réalité de la FSSPX, de ses mensonges, de ses injustices, de sa tartuferie. »
    Petrus, 6 mars 2005

    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=96895

    De nouveau :

    – « Comme me faisait justement remarquer une dame à la pointe du combat depuis trente ans : « que vouliez-vous qu’il sortît de bon d’une source empoisonnée comme Lefebvre qui a dit et fait tout et le contraire de tout? » En une phrase, tout est dit. Chapeau, la FSSPX ! Rideau ! » Petrus, 6 mars 200527

    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=108654

    Un journaliste, prétendu catholique, qui tient de tels propos montre en quelle piètre considération il tient la survie de la transmission du Sacerdoce catholique sacramentellement valide, fruit de l’Incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ et transmis aux Apôtres pour le salut des âmes, lui-même obtenu par la Passion et le Saint Sacrifice de Notre Seigneur sur la Croix.

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