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Les raisons théologiques de l’antisionisme chrétien

26 novembre 2023

 Benoît XV

Benoît XV (1854-1922)

« Les Juifs n’ont aucun droit de souveraineté sur la Terre Sainte.»

 Les tragiques événements actuels qui se déroulent en Palestine, nous portent à rappeler quels sont les fondements de l’antisionisme chrétien sur le plan théologique, montrant le caractère profondément inacceptable de cette occupation de la Terre Sainte par un Etat laïc, usant de la force militaire et de la violence criminelle, au prétexte d’une prétendue « promesse divine » lui donnant une imaginaire propriété sur une zone géographique qui n’est en rien dévolue par Dieu aux présents occupants qui dominent en Israël de nos jours.

Rappelons que l’État Juif de l’antiquité, après la destruction du Temple et la dispersion du peuple par l’Empire romain suite aux révoltes de l’an 70 et de l’an 135, a été détruit par Dieu, en punition des péchés du peuple hébreu. De ce fait pour l’Eglise, seul le Messie de Dieu, lors de son second avènement, pourra rétablir le royaume d’Israël et les juifs sur leur terre [1].

Herzl

L’Eglise conteste, pour des raisons théologiques, l’idée d’un Etat Juif,

tel qu’il fut constitué selon les modalités de sa création par les sionistes,

c’est-à-dire par les hommes et non par la volonté divine.

Ainsi, l’Eglise conteste, pour des raisons théologiques, l’idée d’un Etat Juif, tel qu’il fut constitué selon les modalités de sa création par les sionistes, c’est-à-dire par les hommes et non par la volonté divine. Car le Retour des juifs en Terre Sainte principalement après la seconde guerre mondiale bien qu’engagé bien des années auparavant, ne fut pas de l’ordre du miracle, ce « mouvement », ne relève pas d’une origine divine, il fut, conjointement, une entreprise de brigandage et de terrorisme de haut niveau qu’il serait fastidieux de décrire en son ensemble, et la conséquence d’un immoralisme frappé de l’Étoile de David.

Certes Notre Seigneur dans les Ecritures parle du retour en Terre Sainte des Juifs (Luc XXI, 24), bien qu’il convienne de voir ce qu’il faut entendre par là [2], mais jamais d’un retour obtenu dans les horribles conditions qui accompagnèrent le mouvement sioniste. Nous sommes là en présence d’une histoire, caricaturale, parodique, immorale, antéchrist et, autant dire le mot : satanique !

Jamais en effet, l’élection du peuple Juif ne lui donne pour mission de devoir reconquérir, comme une sorte de profanation incroyable, la Terre Sainte par les armes, l’occupation militaire et l’oppression criminelle des peuples de la région. On ne peut trouver à tout ceci aucune justification théologique et aucune trace dans l’Ecriture. Ce qui est donc certain, c’est qu’il n’y a aucune dimension spirituelle et divine dans le projet sioniste. Ni dans son intention (vision matérialiste, athée, laïque, raciale), ni dans ses méthodes scandaleuses (meurtres, attentats, violences, oppressions, spoliations, humiliations, etc.). Dieu, fut et est totalement absent du plan actuel d’occupation de la Palestine par les Juifs.

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Dieu est absolument étranger aux abominations criminelles

perpétrées par les terroristes sionistes

qui précédèrent la création de l’Etat d’Israël en 1948 !

N’oublions-pas, qu’afin d’occuper les territoires palestiniens et de créer l’Entité sioniste, des bandes de sionistes armés pratiquèrent, de 1937 jusqu’en 1948 (date de création de l’Etat d’Israël), une longue série de crimes qui furent commis pour semer la terreur au cœur des Palestiniens afin qu’ils quittent leurs domiciles, leurs biens, leurs terrains, enfin leur patrie. La longue liste attristante et terrifiante, accumulant horreurs sur horreurs, donne le vertige, et montre que Dieu est absolument étranger à ces abominations, et il faut la naïveté, tournant le plus souvent à l’aveuglement volontaire et à la mauvaise foi de certains courants chrétiens piégés par une interprétation fautive de l’Ecriture, pour oser prétendre que le retour des Juifs en Palestine est une oeuvre divine ! [3]

Ceci explique pourquoi Saint Pie X, dès 1904, déclarait fermement à Theodor Herzl [4], père fondateur de l’idéologie sioniste, en prévoyant parfaitement ce à quoi conduirait comme folies meurtrières ce projet humain et politique de « retour » avec pour finalité la création d’un Etat hébreu :

« Nous ne pourrons pas empêcher les Juifs d’aller à Jérusalem, mais nous ne pourrons jamais les y encourager. Le sol de Jérusalem n’a pas toujours été sacré, mais il a été sanctifié par la vie de Jésus. Les Juifs n’ont pas reconnu Notre Seigneur et nous ne pourrons donc pas reconnaître le peuple juif. Non possumus. » (Saint Pie X, 25 janvier 1904, Cité du Vatican).

Cette position fut ensuite reprise et réaffirmée par Benoît XV , qui souligna de façon extrêmement explicite : « Les Juifs n’ont aucun droit de souveraineté sur la terre sainte.» (Note en marge de la déclaration de Belfort 1917).

De même, dans une allocution du Consistoire le 10 mars 1919, Benoît XV exprima clairement son anxiété au sujet du plan qui devait créer en Palestine une situation privilégiée en faveur des juifs et « livrer » les monuments chrétiens à des non chrétiens – le 13 juin 1921, il s’alarmait du fait que « les Juifs ne viennent à se trouver en Palestine en position de prépondérance et de privilège ». Plus tard, il insista d’ailleurs fortement pour que les droits de l’Eglise catholique et de toutes les Eglises chrétiennes en Palestine soient scrupuleusement sauvegardés (13 juin 1921).

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Mgr Luigi Barlassina (1894-1947)

Patriarche latin de Jérusalem

« ...L’intention du Sionisme est la conquête de la Palestine.

En vue d’en arriver à leurs fins, les Sionistes recourront à n’importe quel moyen.

ils sont, en réalité, les maîtres de la Palestine, faisant les lois,

et imposant leur volonté à toute la population.»

C’est dans ce contexte qu’en avril et mai 1922, le Patriarche Latin de Jérusalem, Mgr Barlassina, se rendit à Rome, et fit une conférence très remarquée dans laquelle il disait ceci :

« ...L’intention du Sionisme est la conquête de la Palestine. En vue d’en arriver à leurs fins, les Sionistes recourront à n’importe quel moyen. Protégés par les autorités britanniques, ils sont, en réalité, les maîtres de la Palestine, faisant les lois, et imposant leur volonté à toute la population. Les catholiques, les musulmans, et même les Israélites orthodoxes sont soumis à des vexations innombrables. ...ils ont à leur disposition de grandes sommes d’argent envoyées par les organisations sionistes... principalement par celles des Etats-Unis et de Grande-Bretagne. Avec cet argent, ils achètent les terres des pauvres musulmans ruinés par la guerre; ils fondent des écoles et parfois corrompent la conscience morale…. Comme des rapports fondés le prouvent, l’intention des Sionistes est d’exproprier peu à peu les Arabes et les chrétiens… Pour accroître le nombre de leur coréligionnaires, ils organisent l’immigration vers la Palestine de juifs russes, presque tous bolcheviques. Non moins fatale est l’oeuvre d’immoralité des Sionistes; depuis qu’ils sont devenus les maîtres de la Palestine, elle s’est terriblement répandue dans cette terre, baignée par le sang de Jésus-Christ. Des maisons-closes se sont ouvertes à Jérusalem, Haïfa, Nazareth… des femmes de mauvaise vie pullulent partout, et de honteuses maladies se répandent. Aujourd’hui, quelle est la condition des catholiques en Palestine? Subversivement, mais systématiquement, les Sionistes les accablent de toutes les vexations possibles. » (Civilta Cattolica, vol. 2, 1922, pp. 461-462).

 Pie XII : un ami de l’Allemagne !

Pie XII

« Les chrétiens ont le droit d’exercer un contrôle absolu sur leurs lieux de prière. »

(Auspicia Quaedam,1948)

Après la seconde guerre mondiale, alors que l’on assistait à une installation massive des Juifs en Palestine dans des conditions scandaleuses à l’égard des populations locales, de nouveau le pape Pie XII ne fit pas moins de sept interventions dans des Encycliques, des discours et des messages sur la question de Jérusalem, soulignant que les « Lieux Saints devaient être préservés, que les fidèles devaient y avoir libre accès sans danger, et que les chrétiens avaient le droit d’exercer un contrôle absolu sur leurs lieux de prière. » (Auspicia Quaedam, 1 mai 1948)

Toujours dans « Auspicia Quaedam », Pie XII faisait cette demande :  « Faisons en sorte que la religion, défenseur  de  toutes  les  vertus,  puissent jouir de la liberté qui lui est due. Et faisons en sorte que le travail pacifique des hommes – placé sous les auspices de la justice et de l’élan divin de la charité – produise d’abondants fruits pour le bien de tous ». Puis, en faisant référence aux Lieux Saints, le Pape appelait à prier afin que « la situation en Palestine puisse enfin être résolue dans la justice, et que la paix et la concorde puissent enfin triompher ».

Par la suite, dans son Encyclique « Redemptoris nostri », en date du 15 avril 1949, Pie XII invitait une nouvelle fois chacun, et en premier lieu les catholiques du monde entier, à s’engager à « persuader les gouvernants des nations, et ceux dont le devoir est de régler cette importante question, à garantir à la Ville Sainte et à la région environnante un statut juridique approprié, dont la stabilité ne peut être assurée que par un accord commun entre les nations qui aiment la paix et respectent les droits des autres. » Ceci avait surtout pour but, de dénier aux sionistes leur prétention à l’autorité sur les Lieux Saints, et plaider en faveur de l’internationalisation de Jérusalem.

Nous le voyons, l’Eglise d’avant Vatican II dans sa sagesse, malgré les assurances que Theodor Herzl apportait à saint Pie X quant au statut des Lieux saints, opposera toujours le fameux « non possumus » qui fut la réponse catholique traditionnelle dans son attitude face au sionisme et à l’Etat d’Israël ; une attitude antisioniste fondée sur le refus théologique durable d’un retour des Juifs sur leur terre ancestrale obtenu sans le concours de la Divine Providence, mais par l’utilisation de moyens inacceptables et de méthodes indignes en contradiction complètes avec les lois de Dieu, dont les terribles conséquences n’ont de cesse de produire les fruits pervers dont une constante actualité nous montre les redoutables effets.

 Notes.

[1] Rappelons que la position d’hostilité de l’Eglise à l’égard de la prétention à la possession des lieux saints par les Sionistes, participe d’une compréhension attentive de l’Histoire Sainte et du peuple Juif, beaucoup plus complexe que certains, dans leur naïveté, ne l’imaginent. En effet, y avait en réalité deux royaumes chez les Juifs de l’Antiquité : celui de Jacob (Israël) et celui de Juda. D’après l’oracle de Jacob dans le livre de la Genèse, le sceptre de l’autorité ne devait en aucun cas être retiré à Juda, jusqu’à ce que vienne celui qui était considéré comme « l’attente des nations, c’est-à-dire le Messie. De fait, le royaume de Juda a toujours eu la primauté sur celui d’Israël, et en même temps, ce qui est paradoxal, l’indépendance de Juda n’a vraiment existé qu’à la fin, pendant une courte période de quatre-vingts ans, de 142 à 63 avant J-C, entre la fin de la domination séleucide et le commencement de la domination romaine. Ainsi, lorsque les juifs firent appel à Pompée en 66 av. J-C, ils déclarèrent qu’ils ne souhaitaient plus avoir de roi. Ainsi se réalisait la prophétie, car Jésus Christ est venu juste après que le sceptre fût enlevé à Juda. Si l’on comprend la prophétie comme saint Augustin l’expose clairement dans La Cité de Dieu, elle s’est également réalisée en tous points, signifiant concrètement qu’il y aurait des rois en Juda avant la venue du Messie, mais qu’ils disparaîtront définitivement après sa venue. Or, la prophétie s’est réalisée de façon très frappante, car les juifs n’ont vraiment eu de rois que pendant quatre-vingts ans (tous n’étant d’ailleurs pas juifs). Ainsi, après la domination des Babyloniens, puis des Perses, des Grecs, et enfin des Séleucides, les Juifs ont eu juste assez de rois pour que la prophétie se réalise, et cela au moment prédit, c’est-à-dire juste avant la venue du Christ.  Après la mort de Jésus Christ (vers 30), les Juifs se sont entretués dans une guerre atroce. Vespasien, proclamé empereur par les légions à Alexandrie, envoya  son fils Titus en Judée, et l’armée romaine, en 70, rasa entièrement la ville, n’y laissant que trois tours et un mur. Le temple fut entièrement détruit et le sacrifice cessa définitivement. Cette destruction de la ville sainte fut un choc sans précédent depuis l’exil de 587 av. J-C, et marque la fin du royaume de Juda qui a cessé d’avoir un sens depuis la venue du Christ, ramenant les criminelles velléités Sionistes dont une constante actualité montre le fol entêtement, à une effective impiété du point de vue prophétique

[2] Que faut-il entendre sous le nom de « Retour des Juifs en Terre Sainte », tel qu’on le trouve dans l’Ecriture ? Quelle est donc cette terre évoquée par les Ecritures ? car une terre est bien indiquée dans les textes, même si les textes allégués prouvent qu’en réalité la « Terre Sainte » était promise aux Juifs pour toujours, mais à condition qu’ils demeureraient fidèles au Seigneur (indice qui aurait dû éveiller l’attention des sionistes), et que représente ce retour qui signalera la fin des temps, ou du moins du « temps des nations » pour reprendre l’expression de l’évangile de Luc (Luc XXI, 24) ? La réponse est simple, tellement simple et chrétienne, en correspondance avec la vérité de la Révélation si l’on n’en reste pas à une lecture littérale et charnelle du texte sacré, mais que l’on sait atteindre son sens spirituel et religieux véritable, qu’elle n’est même pas parvenue à la conscience prétendument catholique des sionistes.

La voici :

La « Terre » où Israël converti et repenti de ses péchés sera ramené n’est autre que l’Église de Jésus-Christ, 1’Église catholique, apostolique et romaine. C’est elle qui est la vraie Terre promise en ce monde !  Sous le nom de « terre », comme le démontre parfaitement Mgr Augustin Lemann (1836-1909), dans L’Avenir de Jérusalem, livre magnifique écrit par un Juif hautement instruit de la signification de son baptême, explique ceci :

«  Le retour en Palestine des juifs et la fondation d’un nouvel État juif, c’est la future catholicité de l’Église du Christ qui est prédite sous ces figures. Si quelques détails de la belle description de cet âge d’or se sont réalisés pour les Juifs après la fin de la captivité de Babylone, la prospérité qu’elle annonce ne peut convenir qu’à l’Israël spirituel, à l’Église chrétienne, où les vertus fleurissent sans cesse, et où les travaux et les succès des hommes apostoliques se succèdent sans interruption. C’est donc en vain que les Juifs charnels se promettent que cette prophétie aura un jour, pour eux, un accomplissement littéral conforme aux désirs terrestres de leur cœur. »  (A. Lemann, L’Avenir de Jérusalem, espérance et chimères, 1901).

[3]  La liste des actes barbares accumulant horreurs sur horreurs, qui participèrent de la fondation de l’Etat hébreu en 1948, est hallucinante :

  • Massacre de Haïfa : il fut perpétré le 6 mars 1937, dans le marché de la ville. Un membre des bandes Alatsel et Lihi lança une bombe sur des Palestiniens pour en tuer 18 et en blesser 38 autres.
  • Massacre d’Al-Quds : il fut perpétré le 31 septembre 1937, dans le marché de légumes de la ville. Un membre de l’organisation terroriste sioniste d’Alatsel lança une bombe sur le marché avoisinant le portail de Naplouse. Des dizaines de Palestiniens y périrent et tant d’autres furent blessés.
  • Massacre de Haïfa : il fut perpétré le 15 juillet 1937, dans le marché de la ville. Les terroristes de la bande Alatsel firent exploser deux voitures piégées. 21 Palestiniens tombèrent en martyre ; 52 autres furent blessés.
  • Massacre d’Al-Quds : il fut perpétré le 15 juillet 1938. Un membre de l’organisation terroriste sioniste Alatsel lança une bombe sur des croyants palestiniens qui quittaient une mosquée de la ville. 10 personnes y laissèrent la vie et 3 autres furent blessées.
  • Massacre de Haïfa : il fut perpétré le 25 juillet 1938, dans un marché de la ville. Les terroristes de la bande Alatsel firent exploser une voiture piégée, dans le marché arabe de la ville. 25 Palestiniens tombèrent en martyre ; 70 autres furent blessés.
  • Massacre de Haïfa : il fut perpétré le 28 juillet 1938, dans un marché de la ville. Un terroriste de la bande Alatsel y lança une grenade pour tuer 47 Palestiniens.
  • Massacre d’Al-Quds : il fut perpétré le 26 août 1938, dans le marché arabe de la ville d’Al-Quds. La bande Alatsel fit sauter une voiture piégée pour tuer 34 Palestiniens et en blesser 35 autres.
  • Massacre de Haïfa : le 27 mars 1939, deux bombes furent explosées par la bande d’Alatsel pour assassiner 27 Palestiniens et en blesser 39 autres.
  • Massacre du village Al-Cheikh : 12 juin 1939, des membres de l’organisation terroriste Haganah attaquèrent ce village du sud-est de la ville de Haïfa. Ils enlevèrent cinq de ces habitants pour les tuer plus tard.
  • etc….ceci jusqu’en 1948.

Il s’agit donc d’un plan de guerre (discuté dans les années 30 et constamment mis à jour) destiné à prendre le contrôle des institutions mandataires dès leur évacuation par les Britanniques, et de la destruction des centres névralgiques de l’économie palestinienne, de leurs récoltes, commerces, moyens de communications, afin de rendre impossible toute vie économique et sociale chez les Palestiniens. Ce plan, selon l’historien israélien Benny Morris, recommandait le « nettoyage » des villages palestiniens.

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Résultat de ce plan :

– 400 villages palestiniens ont été totalement rasés pour rendre impossible leur retour et effacer de la mémoire du monde toute trace de ce crime de masse.

– 750 000 Palestiniens, estimation basse et néanmoins officielle de l’ONU, ont été chassés de leurs terres.

– 78% des terres de la Palestine mandataires sont passées aux, juifs ; ils n’en possédaient que 7,6% en 1947.

– 5000 comptes en banque, des têtes de bétails et autres biens ont été confisqués et officialisés par une loi de 1950 sur « les biens des absents. »

(Cf. M. Bar-Zohar, The Armed Prophet, biographie de Ben Gourion, Londres, 1967, et I.Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard, 2008).

[4] Theodor Herzl, qui rencontra saint Pie X, multipliera les contacts avec les chefs d’État, le sultan Habdul-Hamid III, l’empereur Guillaume II et le ministre britannique Joseph Chamberlain. En 1903, celui-ci lui offrira même d’installer l’État juif en Afrique, sur le territoire de l’Ouganda, alors possession britannique. Theodor Herzl, absolument insensible à la composante religieuse du sionisme et craignant de ne jamais avoir gain de cause en Palestine, se saisira sans tarder de cette offre. Il sera suivi par Éliezer Ben Yéhouda, le créateur de l’hébreu moderne, et par le mouvement religieux ultranationaliste Mizrahi. Il réunit donc à Bâle, en août 1903, un VIe Congrès sioniste et annonce aux délégués : «J’ai une grande surprise pour vous : Sa Majesté, le souverain de l’empire britannique, vous offre un cadeau, l’Ouganda !»

7 commentaires leave one →
  1. Lozère permalink
    2 août 2014 13:28

    Le Seigneur Jésus dit aux Juifs : «Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde» (Jean 8:23).

  2. Moria permalink
    2 août 2014 13:31

    « Jérusalem ne redeviendra jamais la capitale ni le siège d’un nouveau royaume d’Israël. Une marque divine a été également imprimée sur elle, celle du châtiment. Ni les combinaisons humaines, ni aucune violence ne sauraient la faire disparaître. Tout ce qui fit autrefois sa gloire tribus d’Israël, palais de David, Temple de Salomon, Arche d’alliance, sacerdoce et sacrifices, tout cela s’est évanoui, évanoui pour jamais. Ce qui reste des tribus d’Israël, dispersées de par le monde, rentrera dans l’Église ; mais Jérusalem ne reprendra plus sa place parmi les capitales. […]

    Quelles que soit donc les dominations à venir qui pourront s’assujettir Jérusalem, quels que soient les bons vouloirs et les efforts de la civilisation à son égard, toujours Jérusalem gardera le cachet de tristesse, les signes de deuil et de sujétion qu’a imprimés sur elle le vendredi saint. Jamais elle ne jouira de cette complète et tranquille splendeur qui fait l’ornement de la plupart des grandes villes du monde. Les pèlerinages auront beau « y amener des milliers de pèlerins ; une pléiade de communautés religieuses aura beau y élever de magnifiques couvents au point que la ville ne sera plus reconnaissable» toujours elle présentera des signes de la désolation décrétée. »

    Abbé Augustin Lemann, L’Avenir de Jérusalem, espérance et chimères, Librairie Charles Poussielgue, 1901.

  3. 2 août 2014 23:30

    Mgr Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem, s’est exprimé à propos de l’offensive israélienne sur Gaza. Il a expliqué que des trêves de quelques heures pour des raisons humanitaires ne servent à rien si les conditions à Gaza restent celles d’une zone désespérée en état ​​de siège, situation qui ne peut qu’accroître la peur et la frustration qui alimentent la haine.

    Mgr Twal a critiqué la campagne militaire qu’Israël mène sur le territoire palestinien où la densité de population est la plus élevée dans le monde.

    Selon le patriarche, il est nécessaire d’éliminer les conditions structurelles qui nourrissent une haine aveugle : blocus maritime, aérien et terrestre imposé par Israël sur le territoire. « Les tunnels construits dans la bande de Gaza sont d’une certaine façon un produit de l’embargo: en mettant fin à ce siège, si les routes sont ouvertes et si la libre circulation des personnes et des biens est permise, si la pêche libre est autorisée au large de Gaza, alors personne n’aura à creuser des tunnels souterrains. «

    Pour le Patriarche latin de Jérusalem, le désir aveugle et pervers d’anéantir l’ennemi est en train de transformer la population civile de Gaza en victime sacrificielle : «Il suffit de regarder l’identité des victimes: 70 % sont des femmes et des enfants».

    En réponse aux réactions internationales, le Patriarche latin de Jérusalem a envoyé un message important à ceux qui expriment par déclarations verbales leur solidarité avec les chrétiens et les personnes souffrant au Moyen-Orient: «Il nous arrive beaucoup de lettres, et nous vous remercions tous, mais il y a beaucoup de compassion et peu d’aide concrète. Je suis allé visiter les blessés de Gaza à l’hôpital français, et j’ai été impressionné. Leurs familles ont aussi besoin de tout « .

    « Nous faisons ce que nous pouvons avec nos ressources, mais nous recevons peu de soutien de l’extérieur, nous recevons très peu d’aide concrète et efficace. Les messages sur Internet et les déclarations verbales ne suffisent pas « .

    Source : http://medias-presse.info/le-patriarche-latin-de-jerusalem-denonce-loffensive-militaire-israelienne-sur-gaza/13820

  4. Eloi permalink
    5 août 2014 08:49

    Merci à La Question pour ce texte rappelant la position traditionnelle de l’Eglise par rapport au sionisme.

    Comment peut-on ne pas comprendre, du moins pour celui qui se dit « chrétien », que la « Terre Sainte » était promise aux Juifs pour toujours certes dans l’Ecriture, mais à condition qu’ils demeureraient fidèles au Seigneur !

    Or fidèles ils ne l’ont pas été….loin de là même. Et la sanction fut la dispersion du peule juif après la chute de Jérusalem en 70 après Jésus-Christ, car la destruction du Temple est un événement majeur pour l’histoire (commémoré annuellement par les Juifs lors du jeûne du 9 Av).

    C’est la base de toute la doctrine catholique depuis des siècles.

  5. 5 août 2014 11:06

    En effet Eloi, l’Église constitue le nouveau Temple et est devenue le vrai Israël (verus Israel), privant le Temple de sa raison d’être.

    Les pères de l’Église, tel Tertullien, soulignèrent que la destruction du Temple est la preuve formelle et concrète de la venue du Messie.

    C’est là le fondement de la théologie de la substitution, montrant que le christianisme a été « substitué au judaïsme » dans le dessein de Dieu, théologie développée notamment par Justin de Naplouse au IIe siècle.

    Dans un sermon Bossuet rappelle : « C’était le plus grand de tous les crimes : crime jusqu’alors inouï, c’est-à-dire le déicide, qui aussi a donné lieu à une vengeance dont le monde n’avait vu encore aucun exemple… Les ruines de Jérusalem encore toutes fumantes du feu de la colère divine […]. Ô redoutable fureur de Dieu, qui anéantis tout ce que tu frappes ! […] Ce n’était pas seulement les habitants de Jérusalem, c’était tous les juifs que vous vouliez châtier (au moment où l’empereur Titus a mis le siège devant la ville, les juifs s’y trouvaient en foule pour célébrer la Pâque). »

    (J.-B. Bossuet, Discours sur l’Histoire universelle, II, chap. XXXXI),

    C’est pourquoi, le 14 mai 1948, jour de l’indépendance de l’État d’Israël, l’Osservatore Romano écrivait sous le pontificat de Pie XII, avant la désorientation de Vatican II et la « nouvelle théologie » imbibée d’esprit moderniste :

    « L’Israël moderne n’est pas l’héritière de l’Israël biblique. La Terre Sainte et ses lieux saints n’appartiennent qu’au christianisme, le vrai Israël.»(Osservatore Romano, 14 mai 1948).

  6. Morad permalink
    11 août 2014 16:09

    Bonjour,

    M’autorisez-vous à copier une partie de vos textes pour les partager de mon côté ?

    [Bonjour Morad,

    Nos textes sont libres d’utilisation pour un usage privé, il convient simplement d’indiquer la source –> La Question – s’il s’agit d’une reproduction via un espace internet, ou sur un support imprimé pour une diffusion un peu plus large. LA QUESTION – Pax Vobis +]
    https://lebloglaquestion.wordpress.com

  7. 12 août 2014 01:49

    Sur la question du Sionisme, on se reportera aux ouvrages de l’éminent rabbin et kabbaliste Emmanuel LEVYNE :
    – Judaïsme contre Sionisme Ed Cujas 1969
    – Le Royaume de Dieu et le Royaume de César Ed « Le Réveil » Beyrouth, sd.
    – Le Judaïsme contestataire et révolutionnaire, Ed Tsedek, sd.
    Par ailleurs des liens :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/fxavier/080210/israel-juifs-religieux-anti-sionistes-opposes-radicalement-la-creation-disr

    http://theologie-et-questions-disputeses.blogspot.fr/2012_01_08_archive.html

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