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Pie XII était antisioniste !

23 décembre 2009

 

Pie XII :  « Les chrétiens ont le droit d’exercer

un contrôle absolu sur leurs lieux de prière à Jérusalem. »

(Auspicia Quaedam,1948)

Une des raisons de l’animosité suscitée dans la communauté juive par la décision de Benoît XVI de porter sur les autels Pie XII, pourrait bien être en réalité l’attitude résolument antisioniste de ce dernier, qui ne cacha pas sa désapprobation face aux actions de l’Etat israélien dans l’immédiat après-guerre, et exprima son mécontentement et son inquiétude sur ces sujets à de nombreuses occasions.

 En effet, après la seconde guerre mondiale, alors que l’on assistait à une installation massive des Juifs en Palestine dans des conditions scandaleuses à l’égard des populations locales, le pape Pie XII ne fit pas moins de sept interventions dans des Encycliques, des discours et des messages sur la question de Jérusalem, soulignant :

 « Les lieux Saints doivent être préservés, les fidèles doivient y avoir libre accès sans danger, les chrétiens ont le droit d’exercer un contrôle absolu sur leurs lieux de prière. » (Auspicia Quaedam, 1 mai 1948).

Dans « Auspicia Quaedam », Pie XII faisait cette demande :

« Faisons en sorte que la religion, défenseur  de  toutes  les  vertus,  puissent jouir de la liberté qui lui est due. Et faisons en sorte que le travail pacifique des hommes – placé sous les auspices de la justice et de l’élan divin de la charité – produise d’abondants fruits pour le bien de tous ». Puis, en faisant référence aux Lieux Saints, le Pape appelait à prier afin que « la situation en Palestine puisse enfin être résolue dans la justice, et que la paix et la concorde puissent enfin triompher ».

En octobre 1947, Pie XII, profondément affecté par le conflit violent en Terre sainte, émit l’encyclique « In Multiplicibus Curis«  dans laquelle il exhortait les conciliateurs (artisans de la paix après la guerre d’Indépendance) à accorder à Jérusalem et ses environs un “caractère international” assorti de “garanties internationales” portant sur la liberté d’accès et de culte dans les Lieux saints de Palestine.

Dans une autre encyclique datant d’avril 1949, « Redemptoris Nostra« , Pie XII lançait un appel à la justice pour les réfugiés palestiniens et réitérait sa requête de “statut international” qu’il considérait comme la meilleure protection pour les Lieux saints. Par les actes de Pie XII, la position officielle du Vatican en la matière, comme sur la question des réfugiés, se trouvait ainsi instituée pour plusieurs décennies.

Rome, par Pie XII, restera inflexible

et persistera à ne pas reconnaître l’Etat sioniste.

En 1948 l’Etat naissant d’Israël était désireux de s’assurer la reconnaissance de sa souveraineté et de ses acquis territoriaux par le Saint-Siège, compte tenu de son ascendant moral et de l’influence exercée, à différents niveaux, sur les gouvernements de certains pays catholiques et sur plus de la moitié des chrétiens de la planète. A cette fin furent envoyés au Vatican des représentants d’Israël dès le mois de septembre 1948. Mais la délégation israélienne ne parvint pas à atteindre son objectif majeur, le Vatican, par la voix de Pie XII, resta inflexible sur le sujet.

Plus même, le Vatican sous l’impulsion du pape continua à oeuvrer inlassablement pour l’internationalisation de Jérusalem et des Lieux saints. En 1950, Rome organisa une tentative dans ce sens aux Nations unies qui fit long feu. Le Vatican s’en tint là à l’Onu, sans renoncer pour autant à ses aspirations concernant Jérusalem et les Lieux saints.

Les contacts diplomatiques à divers niveaux entre le Vatican et Israël se multiplièrent, et en 1952, Moshé Sharett, alors ministre israélien des affaires étrangères fut reçu par Pie XII. L’Orchestre philharmonique d’Israël se produisit devant le pape en 1955. Mais, malgré ses nombreuses démarches par le biais de ses diplomates, l’Etat israélien ne parviendra pas à son son objectif, à savoir l’établissement de relations diplomatiques pleines et entières avec le Vatican.

Rome, par Pie XII, restera inflexible et persistera à ne pas reconnaître l’Etat sioniste.

12 commentaires leave one →
  1. sixte permalink
    23 décembre 2009 00:14

    Mais il faut pas chercher plus loin, la voilà la raison réelle de l’enthousiasme des juifs à l’annonce de la décision de Benoît XVI !

  2. fly fishing permalink
    23 décembre 2009 01:00

    C’est à l’évidence une clé intéressante, et sans doute importante dans cette affaire…

  3. morpri permalink
    23 décembre 2009 09:19

    Il fallait le dire tout de suite, pas la peine d’aller chercher plus loin. On comprend tout maintenant.

    IIs vont pouvoir tourner en rond longtemps et faire de nombreuses génuflexions devant Israël les cathos qui cherchent à nous présenter un Pie XII ami des Juifs. Il est pas près d’être « bienheureux » à Jérusalem et on sait pourquoi à présent^^

  4. pie permalink
    23 décembre 2009 09:34

    Et il faut y rajouter également une deuxième clé, qui elle explique le « silence » pendant la guerre, c’est que Pie XII, pourtant peu émerveillé par le régime nazi, et aimant sincèrement les juifs, est toujours resté très sceptique, pour ne pas dire plus, sur l’étendue et la réalité des crimes que l’on attribuait aux allemands.

    Peut-être que si les israéliens ont accès aux archives du Vatican, dans lesquelles se trouvent les rapports circonstanciés et détaillés des agents du pape en Allemagne et les territoires occupés, ils vont peut-être y découvrir un fameux « secret » qui risque de pas mal les déranger…

  5. Cax permalink
    23 décembre 2009 12:58

    L’entité sioniste, comme le CRIF, sa représentation en France, ont bien raison de demander l’ouverture de toutes les archives afin que les historiens puissent enfin découvrir une vérité trop longtemps cachée pour préserver le fonds de commerce holocaustique qui depuis trop longtemps sert de paravent moral à la politique raciste, colonialiste et terroriste d’Israël.

  6. kirchber permalink
    23 décembre 2009 13:57

    Il est clair que les juifs ne doivent pas digérer les déclarations sur le statut de Jérusalem de la part du vénérable Pie XII !

  7. Valence permalink
    23 décembre 2009 15:37

    Sur le statut de Jérusalem et la Te de Pie XII sont sans équivoque – l’entreprise sioniste n’a aucune légitimité scripturaire ou historique.

  8. Saint Edouard permalink
    23 décembre 2009 21:11

    Pie XII a été le dernier pape vraiment catholique du XXe siècle, le dernier rempart contre la moderrnité et son infâme venin. C’est pourquoi ses pires ennemis, francs-maçons, socialo-communistes, jacobins, républicains, gauchistes, sioinistes et autres talmudistes, en place aujourd’hui, lui font payer si chèrement ses position traditionneles.

  9. morpri permalink
    23 décembre 2009 21:30

    Le Pape ne s’est rendu coupable d’aucun « silence » sur
    l’extermination des juifs, car ce qu’on souhaitait qu’il dise il ne l’a jamais dit car il ne pouvait mentir, et c’est bien ce qu’il est interdit de dire…

  10. alançon permalink
    23 décembre 2009 21:43

    Dans un communiqué du CRIF intitulé « La béatification de Pie XII porterait un coup aux relations judéo-catholiques » daté du vendredi 17 octobre 2008, on pouvait lire :

    « Pour le CRIF, le projet de béatification de Pie XII, pape de 1939 à 1958, porterait, s’il était mené à son terme, un coup sévère aux relations entre l’Eglise catholique et le monde juif. Alors que le Vatican refuse d’ouvrir aux historiens ses archives sur la période de la Seconde Guerre mondiale, et que la majorité des historiens indépendants n’appuie pas la thèse d’une activité inlassable du Pape en faveur des Juifs, une telle béatification serait ressentie négativement par l’ensemble des institutions juives de par le monde. (…)

    Le Pape Pie XII, soucieux de ne pas rompre les ponts avec l’Allemagne, n’a jamais prononcé un discours clair dénonçant la monstruosité particulière de l’extermination de millions de Juifs. Il ne l’a d’ailleurs pas fait non plus après la guerre, ce qui est profondément choquant.

    Alors que les crimes nazis exigeaient qu’il fût un prophète, le Pape Pie XII s’est conduit en diplomate prudent.

    A moins que des documents nouveaux, jusque-là non fournis, ne modifient indiscutablement la vision historique de cette époque, les Juifs survivants de la Shoah ressentiraient comme une blessure profonde que le silence du Magistère vis-à-vis du génocide des Juifs fût proposé comme un modèle de comportement » (fin du communiqué du CRIF).

  11. sixte permalink
    23 décembre 2009 22:08

    C’est une habitude des juifs à Jérusalem de cracher sur les chrétiens.

    Beaucoup de membres de congrégations religieuses chrétiennes à Jérusalem sont victimes d’abus de ce genre, les ignorant souvent, mais pas toujours.

    Récemment, un scandale a éclaté lorsqu’un étudiant d’une Yeshiva (école talmudique juive) a craché sur la croix que portait l’Archevêque arménien lors d’une procession près de la Sainte Sépulture dans la vieille ville de Jérusalem. La croix de l’archevêque, datant du 17 ème siècle, a été brisée lors de l’escarmouche et l’archevêque a giflé l’étudiant. Selon les arméniens vivant à Jérusalem, ce genre de comportement agressif durent depuis des années.

    Le nombre d’incidents de ce genre est en constante augmentation, résultant d’un climat délétère, discriminatoire et raciste qui prévaut dans le pays. A Jérusalem, ils sont souvent épisodiques, en lien avec certaines fêtes juives comme Pourim. D’ailleurs pendant les fêtes de Pourim, les chrétiens se barricadent chez eux pour ne pas subir la vindicte de certains juifs.

    Des étudiants juifs de certaines Yeshivot considèrent les chrétiens avec mépris et leurs rabbins et « célèbres » éducateurs ne font rien concrètement pour les dissuader, parfois même ils les encouragent.

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