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Le libéralisme est une hérésie !

4 juillet 2018

 Grégoire XVI, dans l’encyclique « Mirari vos » (1832),

condamna fermement le libéralisme théologique et politique.

Le libéralisme, dont souffre et meurt notre société occidentale, qui a frappé l’Eglise lors du concile Vatican II et qui reste un germe de corruption chez les modernistes, manifeste un optimisme humaniste fallacieux puisque la société n’évolue pas vers la réalisation du « Royaume céleste » – qui serait une éthique de la perfection humaine -, mais est en prise avec des forces négatives extrêmement puissantes qui tendent à un asservissement toujours plus important de l’esprit de l’homme. Comme le dira fort justement le cardinal Billot, « le principe du libéralisme est absurde, contre nature et chimérique » .

 

Selon Don Félix Sarda y Salvany,

le libéralisme est un péché !

Sur le plan purement théorique, le présupposé du libéralisme est d’une plate indigence erronée. Pourquoi ?

Tout simplement, comme l’expliqua Joseph de Maistre, par ce qu’en raison de sa croyance en la prétendue « bonté » de la «Loi naturelle» qui serait « inscrite au cœur de l’homme » et des choses, il évacue le fait que l’homme n’est pas libre, mais au contraire prisonnier d’un déterminisme ontologique qui trouve sa source dans le « péché des origines » qui place chaque créature sous la dépendance directe de l’esclavage de passions incontrôlées, esclavage que nous recevons tous en naissant en tant qu’enfants d’Adam.

 L’homme n’est pas libre, mais au contraire prisonnier

et asservi depuis le péché originel !

De la sorte le libéralisme souffre d’un vice rédhibitoire : l’optimisme idéaliste. Dès lors, sous prétexte d’une croyance absurde dans les possibilités de l’auto-équilibre des forces contradictoire, et en proclamant l’autonomie absolue de l’homme sur le plan moral, social, économique et spirituel, le libéralisme est, positivement, une idéologie mortifère, impie, négatrice des conséquences de la Chute, et donc oublieux du caractère abîmé du monde dans lequel nous nous trouvons, et donc du caractère foncièrement surnaturel de la Révélation qui excède toutes les données mondaines.

Pie IX dans la sedia gestatoria lors de l’ouverture de Vatican I.

Ainsi à terme, et logiquement, le libéralisme conduit à une double négation, l’une pratique, par un excès d’optimisme, des nécessaires lois régulatrices qui doivent régler, arbitrer et maintenir les activités humaines qui sans cela deviennent rapidement folles ; l’autre, théorique, car en mettant l’humanité divinisée au niveau providentiel de Dieu, elle installe la dialectique du devenir en tant qu’idole effective remplaçant le Créateur.

Ceci explique qu’en tant que doctrine constituée, le libéralisme ait été radicalement censuré et condamné par l’Eglise traditionnelle, qui l’a qualifié sous les termes de « rationalisme » et de « naturalisme » – la condamnation la plus explicite de cette hérésie, figurant dans la Constitution « De Fide » du Concile de Vatican I, en 1870.

 

 

Lire :

LE LIBÉRALISME :

HÉRÉSIE SPIRITUELLE ET ERREUR TRAGIQUE !

22 commentaires leave one →
  1. Vehementer permalink
    17 septembre 2010 11:25

    Le libéralisme est une hérésie mortelle en effet. Mgr Lefebvre écrivait fort justement :

    « Le virus qui détruit toutes les valeurs naturelles et surnaturelles atteint désormais, non seulement les sociétés civiles, mais l’Église elle-même. C’est en poursuivant les ramifications de ce cancer que nous restaurerons le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ et de sa sainte Mère ici-bas, et que nous travaillerons à l’extension de la seule arche du salut : l’Église Catholique et Romaine.  »

    Le 23 novembre 1975 + Marcel Lefebvre

  2. wendrock permalink
    17 septembre 2010 11:28

    Le libéralisme c’est l’idéologie qui résulte de la pénétration en milieu catholique du libéralisme politique, autrement dit des principes de 89. C’est le mariage contre-nature de l’Église et de la Révolution.

    • Providas Romanorum permalink
      17 septembre 2010 22:10

      Le 18 juin 1871, Pie IX, répondant à une députation de catholiques français, leur parla ainsi :

      « L’athéisme dans les lois, l’indifférence en matière de religion et les maximes pernicieuses, appelées catholiques-libérales, sont, oui, elles sont véritablement la cause de la ruine des États ; elles l’ont été de la perte de la France. Croyez-moi, le mal que je vous dénonce est plus terrible que la Révolution, plus terrible même que la Commune. J’ai toujours condamné le catholicisme-libéral et je le condamnerai encore quarante fois si c’est nécessaire ».

    • hannibalgenga permalink
      17 septembre 2010 22:14

    • sixte permalink
      17 septembre 2010 22:23

      « Et qu’est-ce, d’ailleurs, que […] la Révolution, sinon le droit de l’homme affranchi du contrôle de Dieu ? Et qu’est-ce qu’un tel droit, sinon le retour à la barbarie ? […] La Révolution est la dernière barbarie […]  »

      Antoine Blanc de Saint-Bonnet, L’infaillibilité, 1861, Paris : Nouvelles Éditions Latines, 1956, pp. 29-31.

  3. Pélikan permalink
    17 septembre 2010 22:08

    Voici comment Mgr Delassus définit le libéralisme :

    « Le libéralisme n’est pas une hérésie ordinaire, c’est l’hérésie propre, personnelle de Satan, puisqu’elle consiste, pour la créature, à usurper à son profit l’indépendance et la souveraineté qui n’appartiennent qu’à Dieu, de toute éternité, et dans l’ordre des temps à Notre Seigneur Jésus-Christ. (…) On voit par là en quoi le libéralisme moderne diffère de tout ce qui l’a précédé en fait de révolte et de péché. C’est le péché lui-même, le dernier terme et le plus haut degré du péché. Le libéralisme appelle “l’homme de péché”, il prépare les voies à l’Antéchrist. » (La Conjuration antichrétienne, 1910) « Suivre le courant », c’est à quoi se résument ces fameuses inventions et ces grandes fiertés du Libéralisme catholique.

    Le libéralisme « catholique » n’est autre chose, en effet, que l’esprit révolutionnaire cherchant à s’introduire dans l’Eglise elle-même ». (L’américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 223)

    C’est pourquoi que l’Eglise qui n’est plus catholique défende ce mythe de « libéralisme chrétien », fait qu’elle associe les ténèbres et la lumière, chose impossible !

  4. Sulpice permalink
    17 septembre 2010 22:21

    Hommage à Sa Sainteté Pie IX, dont le pontificat de 31 ans fut le plus long de l’histoire de la papauté. Le dernier souverain des États de l’Église avant qu’ils ne disparaissent en 1870.

    Le pontificat de Pie IX correspond à une réaction de rejet à l’égard de l’évolution libérale des sociétés européennes et plus largement des idées nées de la Révolution. L’enseignement de Pie IX est empreint d’une grande hostilité, à l’égard des idées modernes (libéralisme, matérialisme, socialisme, rationalisme) et de ceux qui les diffusent, en particulier les franc-maçons, regardés comme responsables de l’évolution libérale et laïque des États européens.

  5. Vincent permalink
    18 septembre 2010 00:18

    @pelikan
    « l’Eglise qui n’est plus catholique » ceci n’a pas de sens, seul un hérétique qui s’ignore peut affirmer une telle chose.

  6. apostolatus specula permalink
    21 septembre 2010 11:53

    Le 8 décembre 1864 Pie IX accompagnait son encyclique Quanta Cura du Syllabus, écrit dans le contexte de l’annexion de l’unique vestige des États pontificaux — Rome — au reste de l’Italie unifiée. Il y énumère quatre-vingts propositions condamnées touchant aux idées modernes de l’époque : du libéralisme au socialisme en passant par le gallicanisme et le rationalisme. La dernière formule condamnée est la suivante :

    « Le Pontife romain peut et doit se réconcilier et transiger avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne. »

    SYLLABUS

    RÉSUMÉ RENFERMANT LES PRINCIPALES ERREURS DE NOTRE TEMPS QUI SONT SIGNALÉES DANS LES ALLOCUTIONS CONSISTORIALES, ENCYCLIQUES ET AUTRES LETTRES APOSTOLIQUES DE N. T. S. P. LE PAPE PIE IX.

    § X.
    Erreurs qui se rapportent au libéralisme moderne.

    LXXVII. A notre époque, il n’est plus utile que la religion catholique soit considérée comme l’unique religion de l’État, à l’exclusion de tous les autres cultes.

    LXXVIII. Aussi c’est avec raison que, dans quelques pays catholiques, la loi a pourvu à ce que les étrangers qui s’y rendent y jouissent de l’exercice public de leurs cultes particuliers.

    LXXIX. Il est faux que la liberté civile de tous les cultes, et que le plein pouvoir laissé à tous de manifester ouvertement et publiquement toutes leurs pensées et toutes leurs opinions, jettent plus facilement les peuples dans la corruption des mœurs et de l’esprit, et propagent la peste de l’Indifférentisme.

    LXXX. Le Pontife Romain peut et doit se réconcilier et transiger avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne.

    Texte complet du Syllabus :
    http://lesbonstextes.ifastnet.com/pixsyllabus.htm

    • PEB permalink
      21 septembre 2010 18:48

      En revanche, le bienheureux Pie IX ne s’est pas opposé à l’exercice privé d’un autre culte dans l’intimité familiale.

      Ceci dit, il n’existe pratiquement plus d’État reposant sur la religion catholique.

      Le catholicisme intégral n’exclut pas les libertés privés.

      Toutefois, la puissance scalable des moyens modernes de communications sociales met en échec le point LXXIX. Internet, qui nous permet de communiquer ici même, est, par construction, un réseau neutre basé sur une pile de protocoles de pair à pair (TCP/IP) indifférents à la nature du contenu transporté. Aussi la liberté de communication entre égaux n’a-t-elle que peu d’entraves. Ce n’était pas le cas en 1864 (où le Pape possédait encore Rome et le Latium, pris en 1870). A l’époque, la presse permettait un contrôle technique avant diffusion.

      Preuve est ici faite que, sans en remettre en question les intuitions fondamentales, le Syllabus serait à retravailler. Qu’on le veuille ou nom, les développements de la civilisation moderne ont laissé une empreinte telle que, malgré le point LXXX, le Pontife romain soit bien obligé de remettre cent fois sur le métier son ouvrage. Il ne s’agit pas d’approuver la modernité mais de la comprendre.

    • apostolatus specula permalink
      22 septembre 2010 22:05

      Retravailler le Syllabus sans doute, de par l’arrivée massive des nouvelles technologie, un monde nouveau est apparu qui modifie du tout au tout les données de la réalité contemporaine. Mais penser le rapport au monde du catholicisme aujourd’hui, en faisant l’économie d’une compréhension de la place du religieux dans un Etat fondé sur sa séparation de l’Eglise, alors que des siècles d’Histoire sont là pour témoigner pourtant de la réalité intrinsèque entre chrétienté et continent européen, est tout de même assez délicat.

      Comprendre la modernité, pourquoi pas ? Il y a pourtant fort à craindre qu’en passant sous silence les raisons qui conduisirent à la situation de déchristianisation – à laquelle semble succéder à présent une phase d’anti-christianisme – ne nous aide guère à penser ce dit renouvellement qui ne peut être fondé, du point de vue catholique traditionnel, que par une réappropriation progressive des fondements spirituels qui constituèrent notre civilisation.

      Ainsi, dans la perspective contre-révolutionnaire, le retour au religieux doit s’opérer par une conversion des consciences, certes, mais aussi par une réconciliation avec l’Histoire anté-républicaine de ce pays qui, depuis plus de deux siècles est soumis à une désorientation dramatique. Ne sachant plus ce qu’il fut , ni ce qu’il est.

      Michel Vovelle, dans son excellent ouvrage « La Révolution contre l’Eglise » (Editions Complexe, 1988), écrit fort justement que la Révolution semble n’avoir eu comme but principal, en tous ses actes, que d’éradiquer la religion. Cette œuvre que Joseph de Maistre désigne du nom de satanique tant elle apparaît comme possédée par un esprit terrifiant, aboutira à une authentique déchristianisation violente et sanglante, dont nous ressentons cruellement les effets, et l’Europe entière avec nous puisque, vous le savez, les idées françaises se sont exportées et imposées quasiment de partout, à de très rares exceptions près.

      St. Thomas affirme, dans La Somme contre les gentils : «Le chrétien doit appliquer son effort à la réfutation des erreurs et à l’affirmation de la Vérité. » (SCG, XIX). Nous sommes très loin d’une adaptation du discours.

      http://bibliotheque.editionsducerf.fr/par%20page/1413/TM.htm

      L’Eglise n’est pas une expression de la « Vérité », une voie de réalisation spirituelle parmi d’autres, elle est la société surnaturelle fondée par Jésus-Christ et se pense, se déclare et se s’affirme comme « unique ». Cette conception est aujourd’hui trop difficile à admettre pour la majorité de nos contemporains. Mais ce n’est pas parce que les mentalités sont devenues incapables d’accéder à une perception authentique de la nature de l’Eglise, que cette dernière doit, et telle fut l’erreur de Vatican II, adapter son discours à l’esprit du temps. L’Eglise témoigne d’un fait divin, l’Incarnation de Jésus-Christ, elle se dit fondée par Lui, et a la mission d’annoncer son message au monde. Que la Révolution ait contesté les prérogatives de l’Eglise catholique jusqu’à les lui refuser et tenter de la détruire, ne change en rien ce que l’Eglise fut, est et doit demeurer jusqu’à l’épuisement des siècles. Les enjeux du christianisme dès les premiers siècles et ceux d’aujourd’hui restent les mêmes : proclamer le caractère unique de la Croix, et la nécessité de la conversion, pour tous, Gentils ou Juifs, pour la rémission des péchés.

  7. 23 septembre 2010 01:17

    Lettre ouverte à «Mgr» Gardès, «évêque» d’Auch

    http://proposition.hautetfort.com/archive/2010/09/21/lettre-ouverte-a-mgr-gardes-eveque-d-auch.html

  8. 23 septembre 2010 01:44

    Comme j’avais découvert http://www.catholique-sedevacantiste.com/article-papes-heretiques-concernant-des-pretendues-citations-des-papes-adrien-vi-et-pie-ix-57531633.html, je voulais voir s’il n’y avait pas de nouveauté.

    «Amour et Résignation. Là est tout le christianisme.» (http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/StJure/Providence.html)

  9. 8 avril 2012 19:22

    Il faut stopper le libéralisme le plus vite possible, le libéralisme est anti francais par essence et détruit le rôle de l’Etat au profit des américains.

  10. 27 avril 2012 14:16

    catholique je crois que l’ont confond ici liberalisme et capitalisme de connivence un quasi fascisme qui n’est pas pour la liberté du tout ni religieuse ni économique tout pour les groupes proches du pouvoir

  11. Emmanuel:. permalink
    30 avril 2012 10:07

    Apostolatus spécula : « …/… Michel Vovelle, dans son excellent ouvrage « La Révolution contre l’Eglise » (Editions Complexe, 1988), écrit fort justement que la Révolution semble n’avoir eu comme but principal, en tous ses actes, que d’éradiquer la religion. Cette œuvre que Joseph de Maistre désigne du nom de satanique tant elle apparaît comme possédée par un esprit terrifiant, aboutira à une authentique déchristianisation violente et sanglante…/… ».

    Dans le cadre de la béatification du père Pierre-Adien Toulorge (prêtre guillotiné sous la Rév89 pour émigration) le frère François-Marie prieur de l’abbayde de Mondaye déclare : « …/… 57 prêtres ont été tués durant la Révolution française…/… ».

    C’est ce que vous appelez « éradiquer la religion? esprit terrifiant? authentique déchristianisation?… Vous vous moquez du monde.

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