Hellfest : le christianisme en danger !

« A une situation de déchristianisation –   

semble succéder à présent une phase d’anti-christianisme ! »  

 

  Lors du récent débat qui se déroula sur La Question, portant sur le Hellfest « Le HELLFEST INCITE A TUER LES CHRETIENS »et son caractère sataniste, de nonbreux échanges eurent lieu, dont certains de grande qualité. Parmi ces échanges, l’un s’est distingué par son niveau et son intérêt, au point que nous croyons utile de lui donner un certain éclairage, ceci dans la mesure où il a abordé des sujets extrêmement importants touchant à des points essentiels comme celui de la place de la religion dans une France laïque, et l’éventuelle nécessité d’adaptation du discours de l’Eglise aux temps actuels.

 

Pour les amateurs de métal,

« le discours chrétien doit se renouveler… »

on imagine dans quel sens !

 

  Voici ce que disait cet amateur de Black  Métal venu défendre la possibilité d’expression de cette musique : « La chrétienté peine de plus en plus à récupérer et soulager les angoisses des chrétiens en pertes de valeurs se tournant peu à peu vers l’athéisme, le laïcisme, ou l’agnosticisme ou le nihilisme.  Il y a une réelle situation d’incommunicabilité du christianisme en France. Le christianisme peine de plus en plus à se faire entendre, ou, si tel n’est pas le cas, à se faire comprendre, par les anciens chrétiens eux-mêmes. Le discours doit se renouveler.«    

La réponse qui lui fut faite par un contributeur de La Question est d’une grande pertinence :

« Si votre invitation à « renouveler la catégorie de christianisme en France”  pourrait participer d’un éventuel bon sentiment, je crains fort qu’en passant sous silence les raisons qui conduisirent à la situation de déchristianisation – à laquelle semble succéder à présent une phase d’anti-christianisme – ne nous aide guère à penser ce dit renouvellement qui ne peut être fondé, du point de vue catholique traditionnel, que par une réappropriation progressive des fondements spirituels qui constituèrent notre civilisation. Dans la perspective contre-révolutionnaire que nous défendons, le retour au sacré, puis au religieux, doit s’opérer par une conversion des coeurs, certes, mais aussi par une réconciliation avec l’Histoire anté-républicaine de ce pays qui, depuis plus de deux siècles est soumis à une désorientation dramatique. Ne sachant plus ce qu’il fut (les témoignages des jeunes amateurs de metal sont significatifs sur ce points), ni ce qu’il est. Sans mémoire, sans passé, sans conscience du lien étroit qui fut le sien avec l’Eglise, ce peuple ne distingue plus son futur. Le risque est donc grand qu’il périsse en une dissolution lente mais inexorable, que seul un réarmement spirituel pourra éviter. Prions pour qu’il advienne ! »  

De nouveau, le partisan d’une transformation du visage de la catholicité affirma ceci : « Quand je parlais de renouveler la catégorie de christianisme, je faisais référence à un procès critique, mais néanmoins positif, du catholicisme. Il s’agit en fait de reconsidérer les base du catholicisme… beaucoup de catholiques regrettent que le message catholique ait perdu de son universalité. Très souvent, cela se traduit par une nostalgie de l’ancien temps, en l’occurrence ante révolutionnaire. Je ne pense pas qu’il faille reporter ces griefs contre la Révolution et ses acteurs: il s’agit de ressentiment inutile. Dans la « Somme contre les Gentils”  » Saint-Thomas d’Aquin analysait toutes les formes de foi existant en marge du catholicisme, pressentant bien que le débat théologique avait considérablement avancé, et que l’enjeu pour le catholicisme était de repenser un nouveau visage de sa théologie, adapté au monde qui l’entoure. »

Robert Culat, prêtre apostat et blasphénateur,

ne voit aucun danger dans le Black Metal !

C’est exactement l’attitude d’un prêtre apostat, le Père Robert Culat, prêtre catholique, aumônier de jeunes à Carpentras, qui avoue son amour pour Mozart et… le rock métal, et pour qui  « l’équation « métalleux = satanistes = ennemis de la foi chrétienne n’est pas du tout évidente ».

Ce prêtre désorienté poursuit ce discours démentiel, niant tout à la foi les profanations, la destruction d’édifices religieux,  les suicides, les ravages spirituels dans l’esprit des adolescents du satanisme, les meurtres : « Les idées communément admises sur ce milieu se révèlent être des constructions issues de la peur et de l’ignorance davantage que de réalités constatables. »

Plus grave, Robert Culat souhaitait même cette année mettre en place, avec des jeunes de la région parisienne, un présence chrétienne au Hellfest !

Robert Culat, pour parfaire son renoncement chrétien, continue de dédicacer son livre « L’âge du métal », publié en 2007 (éd. Camion blanc)…Mais il ne s’en tient pas là, Robert Culat, qui n’est plus catholique, va plus loin affirmant de façon blasphématoire :« la violence et le morbide sont aussi présents dans l’univers biblique et artistique chrétien », citant à l’appui un passage du psaume 67 qu’il juge « particulièrement « gore » (sic !)

« Les enjeux du christianisme

dès les premiers siècles

et ceux d’aujourd’hui restent les mêmes :

proclamer le caractère unique de la Croix,

et la nécessité de la conversion,

pour tous, Gentils ou Juifs, pour la rémission des péchés ! »

Voici la seconde réponse que reçut le chaud avocat du renouvellement de la théologie catholique :

« Vous faites référence à St. Thomas en soutenant qu’il pressentait que de nouveaux enjeux se présentaient à l’Eglise en raison de ses contacts avec les païens. Mais les enjeux que pressentait St. Thomas ne sont en aucun cas d’avoir à repenser la nature de son témoignage, ni modifier la vision de sa place ? Bien au contraire ! St. Thomas affirme, dans cet ouvrage, à visée apologétique vis-à-vis des infidèles : «Le chrétien doit appliquer son effort à la réfutation des erreurs et à l’affirmation de la Vérité. » (SCG, XIX). Nous sommes très loin d’une adaptation du discours. D’ailleurs, pour revenir à nos temps troublés, on ne voit vraiment pas pourquoi la soudaine découverte du « pluralisme religieux » par notre société, comme si celui-ci était récent et que la « diversité des cultures » venait d’apparaître à l’existence alors qu’il en fut toujours ainsi depuis Babel et que la modernité n’a vraiment rien de très novatrice à cet égard, devrait aboutir à l’ahurissante conclusion stipulant qu’il serait « abusif de prétendre que l’Eglise détient le monopole de la vérité et du salut ». En effet, l’Eglise n’est pas une expression de la « Vérité », une voie de réalisation spirituelle parmi d’autres, elle est la société surnaturelle fondée par Jésus-Christ et se pense, se déclare et se s’affirme comme « unique ». Cette conception est aujourd’hui trop difficile à admettre pour la majorité de nos contemporains. Mais ce n’est pas parce que les mentalités sont devenues incapables d’accéder à une perception authentique de la nature de l’Eglise, que cette dernière doit, et telle fut l’erreur de Vatican II, adapter son discours à l’esprit du temps. L’Eglise témoigne d’un fait divin, l’Incarnation de Jésus-Christ, elle se dit fondée par Lui, et a la mission d’annoncer son message au monde. Que la Révolution ait contesté les prérogatives de l’Eglise catholique jusqu’à les lui refuser et tenter de la détruire, ne change en rien ce que l’Eglise fut, est et doit demeurer jusqu’à l’épuisement des siècles. Les enjeux du christianisme dès les premiers siècles et ceux d’aujourd’hui restent les mêmes : proclamer le caractère unique de la Croix, et la nécessité de la conversion, pour tous, Gentils ou Juifs, pour la rémission des péchés ! »

On ne saurait mieux dire le devoir qui incombe à l’Eglise, et mieux résumer ce que sont les bases intangibles de la Vérité catholique !

 

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