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Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

12 mars 2014

Mgr Lefebvre IV

« Il ne peut pas y avoir d’autre pape
que celui qui est sur le siège de Pierre, que l’évêque de Rome.
Le pape est pape parce qu’il est évêque de Rome (…)
il est successeur de Pierre et donc pasteur de l’Eglise universelle.
C’est une chose fondamentale pour l’Eglise. »
(Mgr Marcel Lefebvre, le 10 janvier 1983).

tiare

« Ceux qui affirment qu’il n’y a pas de Pape simplifient trop les problèmes.
La réalité est plus complexe.
Si l’on se penche sur la question de savoir
si un pape peut être hérétique
on s’aperçoit que le problème
n’est pas aussi simple qu’on le croirait… »
(Mgr Lefebvre, La Nouvelle Messe et le Pape, 8 novembre 1979).

On sait qu’il se murmure, ou se laisse dire complaisamment en divers endroits, que Mgr Lefebvre (1905-1991), le fondateur de la Fraternité sacerdotale Saint Pie-X (FSSPX), aurait eu parfois tendance, en certains propos, à ne plus reconnaître la légitimité des papes de Rome. Or rien n’est plus inexact. Certes, le vaillant défenseur de la messe de toujours et de la Tradition catholique, fut très critique envers les positions modernistes des pontifes qui firent Vatican II, ainsi qu’à l’égard de leurs successeurs qui mirent en pratique les décisions du concile, mais cependant jamais, il n’en vint à leur nier leur état de « papes authentiques » de l’Eglise catholique.

Plus encore, en 1983, à une époque où plusieurs au sein de la Fraternité Saint-Pie X, notamment lorsque le supérieur du district des Etats-Unis et le directeur du séminaire, en vinrent à affirmer publiquement que le Souverain Pontife, alors Jean-Paul II, n’était plus pape de par son « hérésie » supposée, Mgr Lefebvre n’hésita pas un seul instant, il révoqua l’ensemble des autorités du district américain, en s’opposant avec fermeté à l’esprit schismatique. Cette attitude, il l’appliqua de même avec une identique rigueur, à l’encontre du Père Guérard des Lauriers (1898-1988), lui demandant en 1977, malgré l’excellence de son enseignement, de bien vouloir quitter Ecône, écartant également, pour les mêmes raisons, les abbés Belmont et Guépin.

Il fit, à l’occasion de ces troubles suscités par les positions sédévacantistes schismatiques, une conférence aux séminaristes d’Ecône, dont voici le passage principal touchant à cette question du pape :

Archbishop Lefebvre

« Je ne veux pas que les gens deviennent hérétiques,
mais je ne veux pas non plus qu’ils deviennent schismatiques.
On veut rester dans l’Eglise catholique. »
Mgr Marcel Lefebvre, 20 mai 1983.

« Beaucoup de nos confrères aux États-Unis avaient cet esprit, cet esprit sédévacantiste et je leur ai même fait signer une lettre, il y a de cela trois ou quatre ans. Je leur ai fait signer un engagement comme quoi ils ne parleraient plus ouvertement, de manière publique, contre le pape, d’une manière continuelle, pour dire qu’il n’y avait pas de pape, que ce pape est hérétique, et puis qu’ils donneraient la solution aux gens qui demandent :« Est-ce qu’il y a un pape ou est-ce qu’il n’y a pas de pape ? » ils accepteraient de donner la solution que donne la Fraternité. Alors ils ont réfléchi pendant une nuit pour savoir s’ils acceptaient ou s’ils n’acceptaient pas. Alors je leur ai dit : « Si vous n’acceptez pas, demain vous n’êtes plus dans la Fraternité ! Vous êtes hors de la Fraternité ! J’en ai assez des réclamations des fidèles, tous les fidèles me réclamant, m’envoyant des lettres : “Est-ce que c’est la position de la Fraternité qui dit qu’il n’y a pas de pape, qu’il n’y a plus de sacrements ? ”Alors que ce n’est pas notre position, qu’elle était prêchée par ces confrères. J’ai dit : J’en ai assez. “C’est fini, je veux que ça cesse ! ” Alors le lendemain ils ont signé le papier. Ils s’y sont tenus plus ou moins, du moins apparemment, mais dans le privé leur position était toujours la même, leurs sentiments étaient toujours les mêmes. Ils n’ont pas changé de sentiments. Non seulement ils n’ont pas changé de sentiments, mais au séminaire – je l’ai appris ces derniers temps –l’abbé Sanborn, directeur du séminaire, à qui je confie mes séminaristes qui sont des séminaristes qui viennent vers la Fraternité, qui ont confiance en moi, qui viennent dans notre séminaire de la Fraternité, je les confie à l’abbé Sanborn qui fait des conférences contre la liturgie qu’on fait à Ecône, pour prouver que la liturgie qu’on fait à Ecône est mauvaise ! Écoutez, alors, cela ne va plus comme cela ! J’ai été un peu tolérant, j’ai toléré un peu et je m’aperçois qu’au fond j’ai eu tort de tolérer […].

Je ne veux pas être schismatique. Or ils sont pratiquement schismatiques puisqu’ils ne reconnaissent pas le pape et ne prient pas pour le pape, qu’il n’y a aucun sacrement qui soit valide, pratiquement, et ils ne veulent pas reconnaître la liturgie de Jean XXIII qui est la liturgie tridentine. Alors ils font qu’ils disent aussi que le Pape Jean XXIII n’était pas pape. Alors où est-ce qu’on va ? Alors Pie XII, puisqu’ils n’acceptent pas non plus la liturgie de Pie XII pour la Semaine Sainte, donc Pie XII n’est pas pape non plus ? Alors où est-ce qu’on va avec tout cela ? Il n’y a plus moyen, c’est de la folie, on ne raisonne plus… Alors c’est vraiment le schisme.

Moi, je ne veux pas, d’une part, qu’ils entraînent tous les fidèles dans le schisme, en mon nom, au nom de la Fraternité, au nom de Monseigneur Lefebvre. Ça je ne peux pas accepter une affaire pareille. Je ne veux pas que les gens deviennent hérétiques, mais je ne veux pas non plus qu’ils deviennent schismatiques. On veut rester dans l’Eglise catholique. Et les gens le comprennent très bien. Si on avait là-bas dix prêtres pour remettre tout de suite là-bas en place, tous les gens voudraient rester avec nous, la plupart, 90%… Les gens saisissent très bien ces choses-là. Ils ne veulent pas devenir schismatiques non plus. Ils ne veulent pas se séparer du pape. Ils ne veulent pas dire qu’il n’y a pas de pape. Ils veulent bien que l’on ne soit pas d’accord avec le pape, comme nous le sommes, mais ils ne veulent pas qu’il n’y ait pas de pape. Ils n’acceptent pas cela.» (Mgr Marcel Lefebvre, Conférence aux séminaristes, le 20 mai 1983).

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« Je ne pense pas qu’on puisse dire que les papes libéraux
que nous avons eus depuis le pape Jean XXIII,
soient des hérétiques formels. »
(Mgr Marcel Lefebvre, le 10 janvier 1983).

Soulignant avec sagesse, sachant que nul ne peut juger du pape en son tribunal privé comme le font les disciples de Luther, puisque le pontife romain est protégé par le « droit divin » entourant sa charge, Mgr Lefebvre rappelait en janvier 1983, toujours dans une conférence donnée aux séminaristes, ce qui montre la valeur qu’il attachait à ces sujets, une vérité catholique importante :

« Le pape n’est pas hérétique, mais il laisse se diffuser malheureusement l’hérésie partout, par la faveur donnée précisément à cet œcuménisme et à cette ambiance qui fait qu’on se demande si la foi dans l’Eglise, dans la vérité de l’Eglise catholique et dans l’unicité de l’Eglise catholique, est encore bien ancrée dans sa pensée et dans sa manière de voir. Mais enfin, je ne pense pas qu’on puisse dire que les papes libéraux que nous avons eus depuis le pape Jean XXIII soient des hérétiques formels. Alors je pense également qu’il faut toujours nous rappeler qu’il ne peut pas y avoir d’autre pape que celui qui est sur le siège de Pierre, que l’évêque de Rome. Le pape est pape parce qu’il est évêque de Rome. Il est d’abord évêque de Rome. Ensuite, parce qu’il est évêque de Rome, il est sur le siège de Pierre, il est successeur de Pierre et donc pasteur de l’Eglise universelle. C’est une chose très importante, fondamentale pour l’Eglise. » (Mgr Marcel Lefebvre, Conférence aux séminaristes, le 10 janvier 1983).

Sachant ce sujet vital pour le devenir de l’Eglise, car les thèses sédévacantistes agissent comme un poison mortel dans les âmes, en usant d’une logique simpliste mais trompeuse réellement diabolique qui, donnant l’illusion de la vérité par des raisonnements fautifs oublieux des règles du droit divin entourant la charge pontificale, en arrivent à rendre effectif le schisme qui retranche les fidèles de l’Eglise, accélérant plus encore la ruine qu’elles prétendent combattre [1].

Le sédévacantisme qui est tout à la fois un leurre diabolique, une impasse, une faute et un péché grave, parvient insidieusement mais efficacement, à rompre chez ceux qui se laissent séduire fatalement par son discours, le lien de chaque fidèle, de chaque prêtre ou évêque, avec les premiers apôtres, qui passe obligatoirement par le successeur de Pierre. Et lorsque ce lien est rompu, alors la pauvre âme perdue se retrouve, du jour au lendemain, objectivement hors de l’Eglise, elle est devenue non catholique, elle s’est séparée par l’effet d’une logique perverse, de l’épouse de Jésus-Christ !

Voyant ce danger extrême se répandre, et qui depuis n’a fait que s’accroître par la force de diffusion, du meilleur, et le plus souvent du pire comme nous le savons, d’internet, Mgr Lefebvre s’adressait en ces termes, tel un ultime avertissement, quelques mois avant sa mort aux prêtres de la Fraternité Saint Pie-X, montrant que du rejet du pape – en quoi consiste le sédévacantisme – on aboutit inévitablement au conclavisme, puisque l’absence de pape ne peut évidemment pas durer indéfiniment, les uns et les autres, c’est-à-dire les diverses chapelles schismatiques non una cum, dans une anarchie totale, se mettant à élire des papes, comme cela s’est vu depuis plusieurs décennies [2] :

Mgr Lefebvre II

« La solution du sédévacantisme n’est pas une solution ;
ça pose quantité de problèmes (…)
Pas étonnant que dans ces milieux
il y ait eu des groupes qui ont fait un pape. »
(Mgr Marcel Lefebvre, 1991).

« Je pense quand même que nous avons besoin d’un lien avec Rome, Rome c’est quand même là que se trouve la succession de Pierre, la succession des apôtres, de l’apôtre Pierre, de la primauté de Pierre et de l’Église ; si on coupe avec ce lien, on est vraiment comme une embarcation qui est larguée au grès des flots, sans plus savoir à quel lieu nous sommes rattachés et à qui nous sommes rattachés. Je pense qu’il est possible de voir dans la personne qui succède à tous les papes précédents, puisque s’il occupe le siège, il a été reçu comme évêque de Rome à saint Jean de Latran, or c’est l’évêque de Rome qui est le successeur de Pierre, il est reconnu comme successeur de Pierre par tous les évêques du monde.

Bon ! Qu’est-ce que vous voulez, on peut penser qu’il est vraiment le successeur de Pierre ! Et en ce sens nous nous rattachons à lui et à travers lui à tous ses prédécesseurs, ontologiquement si je puis dire. Et puis ensuite, ses actions, ce qu’il fait, ce qu’il pense, et les idées qu’il répand, c’est autre chose, bien sûr. C’est une grande douleur pour l’Eglise catholique, pour nous, que nous soyons obligés de constater une chose semblable. Mais je pense que c’est la solution qui correspond à la réalité.

La solution du sédévacantisme n’est pas une solution ; ça pose quantité de problèmes, parce que si depuis le pape Paul VI il n’y a pas eu de papes, donc tous les cardinaux qui ont été faits par ces papes sont invalidement faits ? Donc les votes qu’ils ont faits comme cardinaux membres du Conclave sont nuls ? Et qui va rétablir alors le lien avec Jean XXIII ? Et même si on estime que Jean XXIII n’était pas pape non plus ? Alors je ne sais pas ! Il faut descendre au pape Pie XII ? Qui va rétablir le lien ? Parce que si ces cardinaux ont été invalidement faits cardinaux, ils ne peuvent pas élire le futur pape. Qui va nous désigner le nouveau pape ? On est complètement perdu !

Pas étonnant que dans ces milieux il y ait eu des groupes qui ont fait un pape. C’est logique. Gardons un peu la solution du sens commun et la solution que nous inspirent aussi les fidèles. »

Source  : Credidimus Caritati

Notes.

1. Pour comprendre l’erreur de la logique luthérienne du sédévacantisme

Cajetan

Le cardinal Cajetan (1469-1534), légat Apostolique,

tentant de ramener Martin Luther à la foi catholique, lors du débat des 12-14 octobre 1518.

Il est évident que la thèse sédévacantiste est absurde, se trouvant en contradiction profonde d’avec la doctrine séculaire de l’Eglise qui stipule de façon catégorique qu’un pontife légitimement élu ne peut perdre sa charge, et que nul en ce monde n’a autorité pour déposer un pape, ou le déclarer « déposé », selon ses vues personnelles, puisque le Siège Suprême, couvert par le droit divin, ne peut être jugé par personne.

Pourquoi cette impossibilité de jugement ?

Tout simplement parce que personne ne peut réaliser un jugement du Siège suprême, ni encore moins affirmer la déposition de celui qui l’occupe. Le droit canon est formel sur ce point : « le Siège suprême n’est jugé par personne » (can. 1556). Ceci confirmé par le dictionnaire de droit canonique : « Il ne peut être question de jugement et de déposition d’un pape dans le sens propre et strict des mots. Le vicaire de Jésus-Christ n’est soumis à aucune juridiction humaine. Son juge direct et immédiat est Dieu seul. » (R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. IV, col. 1159)

Le sédévacantisme est donc absolument irrecevable et gravement fautif, car participant d’une logique sophistique apriorique, qui est à la fois inexacte par rapport au droit de l’Eglise, mais aussi contraire à la raison.

Cette logique donnant l’illusion de la vérité, est directement inspirée de la méthode dite du « jugement privé », en quoi consiste l’hérésie de Luther ou du moine Savonarole (1452-1498), ce dernier fulminant en 1498 contre le pape Alexandre VI Borgia en ces termes : « Le pape, en tant que pape, est infaillible : s’il se trompe, il n’est plus pape…. L’Église ne me paraît plus l’Église ! Il viendra un autre Pape à Rome !» (Cf. Savonarole, Sermons, écrits politiques et pièces du procès, Le Seuil, 1993).

En effet, la méthode trompeuse et sophistique constamment reproduite par les thèses sédévacantistes, repose sur « l’induction » qui est une supposition gratuite, purement hypothétique (le pape est hérétique), s’appuyant sur un mécanisme hautement syllogistique.

La logique inductive, comme on le sait, consiste à poser comme vrai un axiome arbitraire (le pape est hérétique), sur la base duquel on élabore ensuite des raisonnements par déduction qui ont l’apparence de la vérité (un hérétique ne peut pas être pape), aboutissant à des conclusions inexactes (si le pape n’est plus pape puisqu’il est hérétique, il n’y a plus de pape à Rome, donc le Siège de Pierre est vacant), tordant ainsi la réalité à des vues subjectives profondément erronées, que l’on fonde sur l’examen privé érigé en arbitre et juge de la vérité au sein de son petit tribunal personnel, ce qui relève d’un principe luthérien réformé.

C’est donc par l’effet d’un pur syllogisme directement issu de l’hérésie de Luther ou de Savonarole, reproduit à merveille par tous les sédévacantistes, que repose la conviction des partisans de la vacance du Saint-Siège :

1° Le pape est hérétique ;
2° Les hérétique ne peuvent être papes ;
3° Donc les papes depuis Vatican II ne sont pas papes.

Ainsi à des prémisses inexactes, arbitraires, et dont la preuve manque (le pape est hérétique), on aboutit inévitablement à une conclusion fausse (donc les papes depuis Vatican II ne sont pas papes).

On en revient toujours à cette évidence : les sédévacantistes affirment ce qui reste à démontrer, à savoir que les papes aient perdu leur charge pour cause d’hérésie.

De ce fait, en érigeant un jugement personnel en décision universellement et immédiatement accomplie et croyant en cela demeurer catholique (le pape n’est plus pape puisqu’il est hérétique, il n’y a plus de pape à Rome, donc le Siège de Pierre est vacant), on sombre inévitablement dans le schisme, et l’on rejoint sans s’en rendre compte, les thèses de Luther ou de Savonarole !

Or, redisons-le, la charge pontificale relève du « droit divin », s’y opposer, le contester, ne pas se soumettre à ce droit par des positions que l’on soutient, proclame, diffuse et répand, induisant que l’Eglise n’a plus de pontife, c’est être formellement anathème selon les déclarations de Vatican I : « Si quelqu’un donc dit que le bienheureux Apôtre Pierre n’a pas été établi par le Christ notre Seigneur chef de tous les Apôtres et tête visible de toute l’Église militante qu’il soit anathème (…) Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles. (…) Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs  perpétuels dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. » (Pie IX, Pastor Æternus, le 18 juillet 1870).

LIRE :

vatican

La Papauté de droit divin

2. A propos du terrible danger de conclavisme, c’est-à-dire l’organisation de l’élection d’un antipape, auquel le sédévacantisme prépare et conduit inévitablement, lire : « Les antipapes sédévacantistes ».

98 commentaires
  1. Pélikan permalink
    12 mars 2014 08:26

    Rappelons les termes de la lettre du P. Guérard des Lauriers à Mgr Lefebvre en 1979, dans laquelle il expose les principes invariants de la Foi catholique :

    « Je n’ai jamais dit que pour autant il y eut déchéance juridique de l’« Autorité ». Paul VI est demeuré pape materialiter. Il ne l’était plus (au moins à partir du 7/12/65) formaliter …

    II est impossible qu’une profanation sacrilège de la vérité se soit ingérée dans l’ Église qui est sainte. Déclarer explicitement que Vatican II, en tant que Concile, n’est pas « d’ Église », n’existe pas en tant que Concile, est une condition sine qua non pour rétablir l’ordre dans l’ Église.

    Il peut y avoir une interprétation traditionnelle des vérités contenues dans Vatican II. Mais il n’y a aucune interprétation traditionnelle possible de Vatican II en tant que Concile. Puisque, très précisément à ce point de vue, Vatican II opère une rupture de la Tradition.

    .(…)

    L’inexistence (relative) du Pape (formaliter n’est pas, selon moi, comme vous l’écrivez, un « principe ». C’est l’inéluctable conséquence des faits observés ; et c’est, aussi bien pour témoigner de la Foi que pour administrer dans l’Église les sacrements de la Foi, un indispensable présupposé…. »

    P. Guérard des Lauriers, le 7 février 1979.

    Ces principes sont les seuls qui évitent le piège d’un sédévacantisme qui va trop loin, comme celui d’une absence de résistance aux erreurs de la Rome moderniste.

  2. Louis-Hubert REMY permalink
    12 mars 2014 10:32

    C’est bien mal parti.
    Reprenons-tout :

    Nous ne sommes pas des sédévacantistes . Ce terme horrible et faux a été imposé par l’ennemi. Il nous colle à la peau comme quelque chose de négatif et de répugnant, d’autant plus qu’il est inexact.

    Nous sommes des CATHOLIQUES SEMPER IDEM !

    C’est tout autre chose. Nous croyons et faisons ce qui a toujours été cru et fait. Par cette formule nous sommes inattaquables. Nous sommes héritiers de 1968 ans de cette Foi qui n’a jamais changée ; c’est à partir de cette Foi que nous jugeons cette secte nouvelle dont nous rejetons toutes les nouveautés. Arrêtons de répéter à tout vent ce mot péjoratif. Il fait peur à juste titre : tout mais surtout pas sédévacantiste ! disent-ils.
    Essayons de le contrer : nous ne sommes pas sédévacantistes.

    Invité huit jours chez Mel Gibson à New-York (en 2005, la semaine de la mort de J-P II), lors de ma présentation j’ai commencé par dire : je ne suis pas sédévacantiste. Tête de Mel et de son père Hutton ! Mais j’ai de suite précisé :
    « car ce n’est pas le problème du siège, vacant ou occupé ; ce n’est pas le problème du pape hérétique ; ce n’est pas le problème du pape infaillible ; ce n’est pas le problème de l’autorité ; c’est un problème beaucoup plus grave et important ; une nouvelle religion s’est installée en lieu et place de la sainte religion catholique. L’Eglise a été éclipsée ».

    Tout est dans La Salette . On n’a pas compris que si la Sainte Trinité permet à notre Reine de venir nous avertir, nous mettre en garde, c’est pour nous ouvrir grand les yeux. A-t-on compris la place de la TSVM ? son rôle primordial ? sa fonction de mère qui avertit ses enfants ? A-t-on médité son message comme il se doit ?

    Dans son message elle dénonce les responsabilités : ce sont les clercs qui sont responsables. Elle nous met en garde contre les clercs. Tous les clercs. Elle a la bonté de leur préciser comment éviter la vengeance de Dieu. Qu’en font-ils ? Oser dire qu’on l’aime et faire fi de son message, quelle abomination ! surtout pour un clerc.

    Elle n’est pas obéie et aimée, et au concile (voir lettres de l’abbé Berto (http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_Berto-Vatican_2_et_la_TSVM.pdf ) ils osèrent même La renvoyer.

    La sanction fut terrible : la Sainte Eglise fut éclipsée et occupée par des bandits qui abandonnèrent la chaire de Vérité pour mettre en place la société diabolique multi-raciale, multi-religieuse dont on commence juste à voir toutes les conséquences.

    à suivre.

  3. Pie permalink
    12 mars 2014 12:52

    Tout ça c’est de la dialectique pour enfumer les naïfs Louis-Hubert REMY.

    Ne pas reconnaître le pape élu par le conclave, et le déclarer déposé pour cause d’hérésie…..ça s’appelle du SEDEVACANTISME !

    Et ce SEDEVACANTISME est le produit d’une méthode luthérienne conduisant au SCHISME (voir l’excellente note 1. de cet article, « Pour comprendre l’erreur de la logique luthérienne du sédévacantisme », qui précise parfaitement les choses).

    Voilà la réalité, triste, mais bien réelle.

    Ayez donc au moins le courage d’assumer ce que vous êtes, sans aller chercher des cautions – qui n’en sont pas – dans les révélations de la Salette !

    • Edouard-Marie Laugier permalink
      12 mars 2014 20:52

      Je ne sais si vous êtes, « Pie », atteint de manque d’intelligence, ou de mauvaise foi, mais vous êtes encore à côté de la plaque.

      Nous ne déposons pas un « pape », nous nous tenons justement rigoureusement et inconditionnellement éloigné de la secte conciliaire issu de Vatican d’eux (II) et de ses chefs, de Roncalli à François et suivant, si suivant il y a.

      Ils ne peuvent être déposé de ce qu’ils n’ont jamais été (pape) au sein d’une Eglise (Catholique) à laquelle ils n’appartiennent plus.

      Dès le départ Vatican d’eux était moderniste, hérétique.
      Ses artisans, Roncalli notamment, étaient dans les rangs des modernistes* condamnés par St Pie X … et ce dernier n’était pas aimé des futurs pontes conciliaires.
      Les conciliaires de Vatican II sont en filiation directe avec ceux qui furent condamnés par Saint Pie X, c’est d’une évidence.

      Simple question de Principe.
      Vos accusations n’ont plus aucun sens, elles tombent. C’est VOUS le malhonnête.

      Lire l’excellent travail, fouillé, factuel, de l’abbé Ricossa.

      Cliquer pour accéder à Abbe_RICOSSA_Le-Pape-du-Concile.pdf

    • Pie permalink
      12 mars 2014 23:48

      Mais qu’est-ce que c’est que ce charabia ?! De mieux en mieux, maintenant d’après vous les papes depuis Jean XXIII n’ont jamais été papes !

      Désolé d’avoir à citer Calixte, mais son analyse est excellente :

      « Pie XII, pour confirmer l’infaillibilité incontestable à l’acte d’élection, précise que dès l’acceptation par l’élu de sa charge, il est immédiatement Pape authentique de droit divin (la référence par Pie XII au Can. 219 est explicite), et toute contestation à son encontre, sous quelque prétexte, concernant « n’importe quelles affaires » avant le couronnement du Pontife, fait encourir à celui qui s’en rendrait coupable, l’excommunication ipso facto » :

      « § 101. Ce consentement ayant été donné (…), l’élu est immédiatement vrai pape, et il acquiert par le fait même et peut exercer une pleine et absolue juridiction sur l’univers entier. (Code de Droit canon, can. CIS 219). Dès lors, si quelqu’un ose attaquer des lettres ou décisions concernant n’importe quelles affaires, émanant du Pontife romain avant son couronnement, Nous le frappons de la peine d’excommunication à encourir ipso facto. (Clément V, ch. 4, De sent, excomm., 5, 10, in Extravag. comm.). »

      Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes

      Oui, vous avez bien lu Edouard-Marie Laugier, toute contestation à l’encontre d’un pape élu par le conclave, sous quelque prétexte, concernant « n’importe quelles affaires » avant le couronnement du Pontife, fait encourir à celui qui s’en rendrait coupable, l’excommunication ipso facto !

      Vous voilà prévenu….votre sédévacantisme pertinace vous place en état d’excommunication !!

    • Edouard-Marie Laugier permalink
      13 mars 2014 01:06

      @ Pie

      Vous commencez enfin à entrevoir le fait que les renégats, de roncalli à françois en passant
      par ceux du milieu, n’ont jamais été Pape de l’Eglise Catholique.

      Quand au Canon 219, il précise bien:

       » Can. 219

      Le Pontife romain, légitimement élu, obtient de droit divin, immédiatement après son élection, le plein pouvoir de souveraine juridiction. »

      L-E-G-I-T-I-M-E-M-E-N-T ELU.

      Or roncalli était notoirement connu pour appartenir à la maçonnerie:

      Tout est clairement expliqué ici:

      http://www.virgo-maria.org/mystere-iniquite/documents/chapters/documents_published/doc3/node70.html

      Et des fois que le lien vous brûle les yeux (sic):

      B. Application pratique de la loi à Angelo Roncalli
      Roncalli fut initié dans une secte gnostique en Turquie en 1935 (Pier Carpi: Les prophéties du pape Jean XXIII, Rome 1976; traduction française Paris 1976, puis 1978). Il entra en franc-maçonnerie, quand il était nonce à Paris (information fournie par l’abbé Mouraux dans sa revue Bonum certamen; l’abbé Mou­raux avait un paroissien, dont le frère était inscrit dans la même loge que Roncalli).

      Dès avant son élection, Roncalli reçut du pouvoir oc­culte l’annonce qu’il serait pape ainsi que les instructions pour gouverner l’Église selon les vues des loges, et notamment en convoquant un concile. Le bulletin occultiste Les échos du surnaturel publia, en effet, le témoignage de Gaston Bardet, auteur de plusieurs ouvrages pseudo-mystiques, pour ne pas dire lucifériens. Son nom d’initiation est « Jean de la joie ». Il est martiniste. Saint-Martin, franc-maçon du XVIIIe siècle, finança la Révolution française et fonda sa propre secte luciférienne, celle des « martinistes ». Voici donc le témoignage de Gaston Bardet. « En ce qui concerne le concile, j’ai écrit au cardinal Roncalli (ancien nonce à Paris dont j’étais le conseiller) à la date du 14 août 1954, pour lui annoncer son élection future [à la papauté] et lui demander un rendez-vous pendant les vacances à son pays natal en vue d’étudier son premier travail [...]: le Concile. Et je précisais: «Voudriez-vous réfléchir sur tout cela, car il n’y aura pas de temps à tergiverser. Dès l’ascension au trône pontifical, le plan doit se dérouler instantanément et surprendre tous les politiques» » (Les échos du surnaturel, décembre 1961 / janvier 1962, in: Latour, Loubier et Alexandre: Qui occupe le siège de Pierre?, Villegenon 1984, p. 17). Quatre ans avant le décès de Pie XII, la franc-maçonnerie avait donc déjà désigné son successeur et lui avait assigné son premier travail: convoquer un conciliabule révolutionnaire, téléguidé par les loges!
      
      Dès le début du XXe siècle, il y eut des adeptes du (faux) œcuménisme. « Ce mouvement s’amorça dans l’Église catho­lique par une tentative de réforme liturgique dès la veille de la pre­mière guerre mondiale par un moine belge: Dom Lambert Beauduin. Peu à peu cependant ses initiatives vont heurter l’orthodoxie ro­maine et Pie XI ne tardera pas à réagir en condamnant cette tentative par son encyclique Mortalium animos en 1928. Hélas, malgré ce blâme et des exils successifs, Dom Lambert Beauduin continuera de travailler dans l’ombre. Dès 1924, il avait lié une amitié fidèle avec Mgr Roncalli qui était passé dans la diplomatie après avoir perdu », à cause de son « modernisme, sa chaire d’enseignement à l’Athénée du Latran. À la nouvelle de la mort de Pie XII, le vieux Dom Lambert, âgé de 85 ans, confiera d’ailleurs au Père Bouyer (L. Bouyer: Dom L. Beauduin. un homme d’Église, Castermann, 1964, p. 180): «S’ils élisaient Roncalli, tout serait sauvé; il serait capable de convoquer un concile et de consacrer l’œcuménisme». Les idées du réformateur avaient donc gagné le cœur du futur pape. Jean XXIII déclarera un jour (Bouyer, p. 135): «La méthode de Dom Lambert Beauduin est la bonne» » (abbé Daniel Le Roux: Pierre m’aimes-tu? Jean-Paul II: Pape de Tradition ou Pape de la Révolution?, Escurolles 1988, p. 36).
      
      Une fois (invalidement) élu, Roncalli proclama que la déclaration universelle des droits de l’homme (1948) était une « étape et avancée vers l’établissement d’un ordre juridique et politi­que de tous les peuples existant dans le monde ». Il fit une liste in­terminable des droits (vêtement, alimentation, repos etc.), puis ajouta le droit « à la liberté dans la recherche de la vérité et, les exi­gences de l’ordre moral et du bien commun étant sauvegardées, à pouvoir exprimer et diffuser son opinion ». La religion est mention­née tout à la fin, ce qui indique que c’est l’élément le moins impor­tant à ses yeux. Et qui plus est, il ne revendique même pas le droit pour les catholiques de vivre dans un État catholique, mais le droit impie pour les hérétiques de professer leur hérésie. « Il faut compter également parmi les droits de l ‘homme que chacun puisse honorer Dieu suivant la juste règle de la conscience et professer sa religion dans la vie privée et publique » (encyclique Pacem in terris, 11 avril 1963). Roncalli fit remettre un exemplaire de son encyclique à l’O.N.U., en signe de solidarité. Il prit ainsi le contre-pied de la pa­pauté, balayant par ces quelques lignes deux cents ans de mises en garde pontificales contre les principes de la révolution. Quand l’O.N.U. eut adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), le Vatican avait pourtant protesté (Osservatore ro­mano, 15 octobre 1948). Mais Roncalli vint, et LA FRANC-MAÇONNERIE S’ASSIT SUR LE SIÈGE DE PIERRE.
      
      Comble du « mystère d’iniquité »: ce franc-maçon fut « béatifié » (???) le 3 septembre 2000!
      

      Cela vaut aussi pour vos textes de Pie XII et Clément V ….. qui concernent une élection légitime, avec un ELU Catholique AVANT et (bien évidemment) APRES l’ELECTION.

      Or ces renégats ont au moins le « mérite » d’avoir été parfaitement constant dans …. l’erreur. Pour Roncalli, Saint Pie X l’avait détecté et 40 voir 50 ans après il n’avait pas varié.

      Votre raisonnement ferait de la Papauté une « planque » où on se fait élire pour obtenir l’immunité.
      Vous êtes complice de ces voyous et de leurs basses œuvres.

      Vous dites:

      Vous voilà prévenu….votre sédévacantisme pertinace vous place en état d’excommunication !!

      Excommunié de chez les modernistes, les fraterniteux et les sédévacantistes ? Oui
      Pour demeurer Catholique comme toujours.

  4. Louis-Hubert REMY permalink
    12 mars 2014 14:42

    Vous m’amusez avec votre luthérianisme alors que vos papes n’avaient qu’un souhait :
    rétablir Luther.

  5. Louis-Hubert REMY permalink
    12 mars 2014 23:26

    Pour éclaircir le débat :

    LETTRE DE MGR LEFEBVRE A JEAN MADIRAN

    Ecône, le 29 janvier 1986

    Bien cher Monsieur Madiran,

    Dans les circonstances que l’Église traverse aujourd’hui, je rends grâces à Dieu que vous soyez présent par ITINÉRAIRES et le journal PRÉSENT.

    Je crois sincèrement que vous êtes le seul parmi les écrivains, même dits traditionalistes, à voir clairement et à dénoncer avec une parfaite justesse l’entreprise diabolique et maçonnique qui se réalise actuellement par le Vatican et la grande majorité des évêques .

    Le plan annoncé dans les Actes de la Haute Vente et publié par ordre du pape Pie IX se réalise aujourd’hui sous nos yeux. J’étais la semaine dernière à Rome, appelé par le cardinal Gagnon, qui m’a remis la lettre que je vous communique ci-joint. Un réseau très bien organisé tient en main toute l’activité de la curie, intérieure et extérieure.

    Le pape est un instrument de cette mafia , qu’il a mise en place et avec laquelle il sympathise. On ne peut espérer aucune réaction de sa part, au contraire. L’annonce de la réunion des religions à Assise en octobre, décidée par lui , est le comble de l’imposture et de l’insulte à Notre-Seigneur. ROME N’EST PLUS LA ROME CATHOLIQUE. Les prophéties de Notre-Dame de la Salette et de Léon XIII dans son exorcisme , se réalisent. “Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé… ”

    C’est Léon XIII aussi qui avait interdit le « congrès des religions » qui devait avoir lieu à Paris en 1900 à l’occasion de l’Exposition universelle, comme il avait eu lieu à Chicago en 1893.

    Vous verrez, dans la réponse à notre lettre, que le cardinal Ratzinger s’efforce une fois de plus de dogmatiser Vatican Il. Nous avons affaire à des personnes qui n’ont aucune notion de la Vérité. Nous serons désormais de plus en plus contraints d’agir en considérant cette nouvelle Eglise conciliaire comme n’étant plus catholique.

    Nous ne pouvons plus, sans manquer gravement à la vérité et à la charité, donner à entendre à ceux qui nous écoutent ou qui nous lisent que le pape est intouchable, qu’il est plein de désirs de revenir à la Tradition et que c’est son entourage qui est coupable, comme le font LA PENSÉE CATHOLIQUE, L’HOMME NOUVEAU et tant d’autres apparemment traditionalistes.

    J’espère que cette assemblée des religions, en attendant le Comité des religions siégeant au Vatican, va leur ouvrir les yeux.

    † Marcel Lefebvre

  6. Inquisidor permalink
    12 mars 2014 23:27

    A tous les sectaires de la Question qui aiment tant la Loi….Et bien qu’ils la respectent !

    BULLE DE SIXTE-QUINT
    « Postquam Verus » du 3/12/1586.
    (Traduction du texte du grand Bullarium latin par le Professeur Gabriel Chabot, de Lausanne.)
    Création de Cardinaux : nombre, ordre, âge et qualités. Désignation de six églises cathédrales conférées aux Cardinaux.

    Sixte, Evêque, Serviteur des serviteurs de Dieu, décrète à perpétuité.
    Préambule.
    1. – Le Pontife Romain doit créer Cardinaux des hommes d’élite.
    2. – Surtout parce que le Souverain Pontife doit être choisi dans le Collège des Cardinaux.
    3. – Aussi, cette Constitution, à savoir…
    4. – Les circonstances, les temps et l’occasion ont amené à s’éloigner de l’antique coutume de n’admettre dans le Sacré-Collège qu’un très petit nombre de membres ; aujourd’hui, le nombre des Cardinaux dépasse celui que l’antique coutume cooptait dans ce même Collège.
    D’une part, selon le décret du Concile général de Trente, il faut tenir compte de toutes les nations de la Chrétienté ; d’autre part beaucoup de membres du Sacré-Collège, pour cause de vieillesse ou de maladies, faiblesse de la nature humaine, ne peuvent pas facilement et assidûment supporter le poids d’une si lourde charge. (…) Afin que l’image de l’antique Synagogue corresponde à la réalité de la sainte Eglise Apostolique, Nous voulons suivre le commandement du Seigneur à Moïse, à savoir de réunir soixante-dix vieillards d’Israël, connus de lui comme anciens du peuple et compétents, afin de porter avec lui le poids de tout le peuple et ne pas rester seul à en être chargé. Ils furent amenés à la porte du Tabernacle, y entendirent la voix du Seigneur et l’Esprit-Saint descendit sur eux.
    D’accord avec nos frères susdits, Nous statuons, Nous ordonnons à perpétuité que, dorénavant, le nombre total des Cardinaux de tout ordre — évêques, prêtres, diacres, — qui le sont aujourd’hui ou seront créés à l’avenir, ne dépasse jamais tous ensemble et à la fois, le nombre de soixante-dix. Sous aucun prétexte, occasion ou cause, même d’urgence, ce nombre ne pourra être dépassé.
    Que s’il advenait à l’avenir, soit par Nous-même, soit par le Pontife Romain régnant à ce moment-là, qu’un Cardinal, ou plusieurs soit élu, ou créé, ou proclamé, outre le nombre ci-dessus fixé, Nous décrétons qu’une telle élection, création, proclamation, sera nulle vaine et annulée et considérée comme telle.
    Aucun droit, aucun titre, ni de fait, ni de nom, ne pourra être acquit par un tel élu — ou de tels élus — et nul ne pourra et ne devra être considéré ou réputé comme Cardinal. Sa prétendue élection, création, proclamation, invalide dès le début, par le fait d’avoir dépassé le nombre fixé, restera à perpétuité, comme au début, dépourvu de toute force et de toute valeur, sans validation possible, même au cas où, par la suite, la mort d’un ou de plusieurs Cardinaux rendait incomplet le Sacré-Collège.
    23. – Sanction contre les contrevenants à ces lettres :
    Il ne sera permis à personne, absolument, de contrevenir à cette page etc. Si quelqu’un, pourtant, osait y attenter, il encourrait l’indignation du Dieu Tout-Puissant et des bienheureux Apôtres Pierre et Paul etc. …

  7. 13 mars 2014 00:48

    Respecter la loi, ou plus exactement le « droit » ((jus canonicum), dans le cadre de l’Eglise catholique « Inquisidor » (sic), c’est surtout en connaître les dispositions et les règles, et non recopier des textes comme un perroquet.

    Cette bulle, Postquam verus (3 XII 1586), de Sixte-Quint, relève du droit disciplinaire, comme la bulle Cum ex Apostolatus Officio de Paul IV, elle n’a donc pas autorité sur le « droit divin » qui entoure l’élection du pape, qu’elle ne prétend d’ailleurs pas supplanter. Elle organise simplement les conditions de l’élection du pontife, qui n’ont cessé de varier au cours des âges.

    Rappelons que dans les premiers siècles de l’Eglise, les cardinaux étaient choisis parmi les titulaires des 25 titres ou églises paroissiales de Rome, des 7, (puis 14), diaconies régionales et 6 diaconies palatines, et des 7 (au XVII siècle: 6) évêques suburbicaires, qui furent conseillers et collaborateurs du Pape.

    En 1150, ils formèrent un Collège cardinalice, avec un doyen (l’évêque d’Ostie), et un Camerlingue, qui administrait les biens. Depuis 1059, ils furent les seuls électeurs du pape.

    Au XIIe siècle, on commença à nommer cardinaux des prélats résidents hors de Rome. Ils eurent même la priorité sur les évêques et archevêques; puis au XVe siècle sur les patriarches (Bulle Non mediocri d’Eugène IV, 1439), stipulant, que même si ils n’étaient que simples prêtres, ils avaient droit de vote aux conciles. Leur nombre, qui d’ordinaire ne dépassait pas 30 du XIIIe au XVe siècle, fut donc fixé par Sixte V à 70 (6 cardinaux évêques, 50 cardinaux prêtres, 14 cardinaux diacres ), par la constitution Postquam verus, du 3 décembre 1586, nombre symbolique en rapport avec les 70 anciens : « L’Eternel dit à Moïse: Assemble auprès de moi soixante-dix hommes des anciens d’Israël, de ceux que tu connais comme anciens du peuple et ayant autorité sur lui; amène-les à la tente d’assignation, et qu’ils s’y présentent avec toi » (Nombres, 11, 16 ). Cependant ce nombre n’a aucun caractère d’infaillibilité, le droit canonique n’ayant pas de portée sur les questions dogmatiques.

    Jean XXIII avait donc toute légitimité pour en abroger les dispositions, comme Pie XII le fit avec la Constitution Apostolique, Vacantis Apostolicae Sedis (8 décembre 1945), pour abroger les dispositions de la bulle Cum ex Apostolatus Officio de Paul IV, depuis lors caduques.

    Ce droit est clairement stipulé dans le Code de droit canon (§ 182 , Naz T I pp. 140-141) :

    « Toute abrogation doit être justifiée par un bon motif, au moins quant à sa licéité, car les changements de législation doivent toujours être inspirés par le bien commun. L’existence d’un juste motif est même requise à peine de nullité, lorsque l’abrogation est effectuée sur délégation du législateur, par une autorité inférieure à celle qui a édicté la loi. » (Michiels, Normæ generales, T. II. p. 483,485,489,491).

    Ainsi donc, un pontife sur le Siège de Saint-Pierre, pouvait tout à fait modifier les dispositions de la bulle Postquam verus de Sixte-Quint, s’il considérait – et c’était le cas puisqu’il s’agissait d’ouvrir le Conclave aux patriarches des Eglises catholiques orientales – que le bien commun l’exigeait.

    Rappelez-vous donc ceci, avant que de vous précipiter de façon mécanique et inintelligente sur des contre-vérités colportées par les milieux diffusant coupablement les thèses sédévacantistes schismatiques :

    « L’Eglise est constituée de telle manière qu’elle a toujours à sa tête et dans sa chaire immuables ses pontifes légitimes, qui remontent sans interruption jusqu’à Pierre. Où est Pierre, là est l’Eglise. » (Cardinal Gousset, Théologie dogmatique, 1866).

  8. Lozère permalink
    13 mars 2014 08:50

    Merci Calixte pour vos excellentes explications.

    C’est par ce type d’éclairage, que l’on remarque combien le sédévacantisme en vient à ruiner le sensus fidei dans l’esprit des fidèles, brisant la compréhension traditionnelle de ce qu’est l’Eglise.

    En effet, l’épouse de Jésus-Christ, n’est pas un monolithe figé et arrêté dans le temps, en ayant bloqué les compteurs au XVIe, XVIIe ou XIXe siècle, elle poursuit son oeuvre dans l’histoire, avec des périodes fastes et d’autres plus complexes, mais c’est toujours la même et identique Eglise.

  9. Louis-Hubert REMY permalink
    13 mars 2014 11:09

    Calixte n’a pas compris qu’il applique des textes DE l’Eglise en ordre POUR l’Eglise en ordre.
    Il n’a pas vu que ces gens ne sont pas l’Eglise :

    Cliquer pour accéder à LHR-Ils_ont.pdf

  10. 13 mars 2014 13:09

    Vous racontez des absurdités Louis-Hubert REMY, emporté par le piège idéologique aveuglant du sédévacantisme. L’Eglise, fondée par Jésus-Christ auriez-vous oublié cette vérité, ne change pas, elle ne le peut pas, sa nature surnaturelle interdit ce que vous soutenez coupablement, à savoir cette distinction hautement scandaleuse et erronée proférée par le document de l’A.C.R.F. que vous mettez en lien, entre « Eglise en ordre et Eglise éclipsée », une Eglise qui aurait perdue sa « visibilité », ceci n’a strictement aucun sens, du moins aucun sens « catholique » !

    Le pape saint Léon IX, en 1059, dans sa lettre Congratulamur vehementer, après le Xe siècle, siècle de faiblesses humaines et de désordres s’il en fut, un siècle qui probablement a vu la papauté descendre à son niveau le plus bas, à tel point que les historiens lui ont accolé cette épithète qui en dit long : « le siècle de fer », dans le contexte de la lutte entre le sacerdoce et l’Empire, le pape saint Léon IX réaffirmera cette donnée de l’Evangile : malgré les faiblesses de ses pontifes, l’Eglise reste sainte. 150 ans plus tard, en 1208, le pape Innocent III dans sa lettre Ejus exemplo contre les hérétiques vaudois le redira également; vaudois qui sont les premiers réformateurs de l’histoire, ancêtres des protestants et des sédévacantistes – unis et empoisonnés par le venin de la même logique diabolique- en ce qu’ils se sont scandalisés trop vite et ont trop rapidement considéré que Rome était devenue le siège de l’Antichrist :

    « Le pape pécheur et hérétique cesse d’être pape ». Cf Dz 1212, 1213, 1220, 1222, 1224, 1230 : propositions condamnées de Jean Huss par le Concile de Constance (Session 15 du 6 juillet 1415) et par le Pape Martin V (Décret du 22 février 1418).

    Il y a donc une tradition ininterrompue : un enseignement constant au cours des siècles qui sans cesse rappelle cette vérité de foi : la sainteté de l’Eglise. Et même le très problématique concile Vatican II, lui aussi, va réaffirmer cette idée : l’Eglise est indéfectiblement sainte, cela est affirmé en particulier dans Lumen gentium dès le début du chapitre IV :

    « Bien que l’Eglise catholique ait été enrichie de la vérité révélée par Dieu ainsi que de tous les moyens de grâces, néanmoins ses membres n’en vivent pas avec toute la ferveur qui conviendrait. Il en résulte que le visage de l’Eglise resplendit moins aux yeux de nos frères séparés ainsi que du monde entier, et la croissance du royaume de Dieu est entravée. C’est pourquoi tous les catholiques doivent tendre à la perfection chrétienne ; ils doivent, chacun dans sa sphère, s’efforcer de faire en sorte que l’Eglise, portant dans son corps l’humilité et la mortification de Jésus, se purifie et se renouvelle de jour en jour, jusqu’à ce que le Christ se la présente à lui-même, glorieuse, sans tache ni ride ». (Cf. Lumen Gentium, Chapitre 4, § 6).

    Le pape Pie IX soulignera la présence de nombreux membres qui ne sont pas saints dans l’Eglise. Pie XI dans l’encyclique Mit brennender Sorge de 1937 écrivait : « La mission divine de l’Eglise qui s’exerce par des hommes et doit s’exercer par des hommes peut être douloureusement obscurcie par l’humain, trop humain, qui par moments foisonne et revient sans cesse comme de la mauvaise herbe dans le froment du Royaume de Dieu ». Enfin, Pie XII lui aussi rappellera à plusieurs reprises cette vérité : « les pécheurs font partie de l’Eglise et le péché en quelque sorte souille malheureusement les membres de ce Corps mystique; il projette comme des zones d’ombre parmi les fils de lumière. » (Mystici corporis, § 1024 ; Radio-message de Pâques aux fidèles du monde entier, 6 avril 1958).

    L’Eglise possédera donc toujours les moyens de grâce, les clefs du royaume des cieux et avec cela, elle restera l’unique dépositaire du salut ; mais le pouvoir des clefs ne dépendra pas de la fidélité personnelle de celui qui sera amené à l’exercer. Ce qui veut dire que les hommes d’Eglise, même le premier d’entre eux, lorsqu’ils auront à exercer leur autorité, pourront ne pas toujours être à la hauteur de la foi et de la grâce qu’il doivent transmettre. Mais pour autant l’Eglise ne sera menacée ni dans son existence, ni dans sa sainteté.

    Notre-Seigneur lui-même nous en assure : « Les portes de l’enfer ne prévaudront jamais contre l’Eglise » (Matthieu XVI, 18)..

  11. Louis-Hubert REMY permalink
    13 mars 2014 16:24

    Pour la visibilité de l’Eglise pendant cette éclipse :

    Cliquer pour accéder à LHR-Visibilite_Eglise.pdf

  12. Edouard-Marie Laugier permalink
    13 mars 2014 16:50

    Vos « papes » enchaînent les erreurs, les hérésies contre la Foi, prônent la tolérance pour les mœurs douteux et déviants, n’appliquent pas la liturgie de l’Eglise telle qu’elle l’a toujours été, chamboulent le droit canon (discipline), mais HEUREUSEMENT ils sont (SELON VOUS) Papes de la Sainte Eglise Catholique (sic).
    Ainsi tout est « sauf ».

    Nous sommes donc bien rendu dans un « juridisme » forcené:
    – Il faut un type pour occuper la place, fut-ce un impie.y
    – Il faut un fonctionnaire quand bien même il remplirait le rôle inverse de sa fonction.

    C’est détestable, c’est du Pharisianisme absolu, c’est le vrai esprit de Luther

  13. 13 mars 2014 23:01

    Mais qui peut prétendre que Jésus-Christ est menteur ?

    La promesse de Notre Seigneur est solennelle : « Les portes de l’enfer ne prévaudront jamais contre l’Eglise » (Matthieu XVI, 18)..

    Les sédévacantistes font de Jésus un MENTEUR !!

    • Edouard-Marie Laugier permalink
      14 mars 2014 00:00

      C’est justement vous qui faites de Notre Seigneur Jésus Christ un menteur. Faire croire que la Papauté est aux mains d’hérétiques.

    • 14 mars 2014 17:58

      C’est bien pour ça que le modernisme n’est pas de l’Eglise. Ceux qui s’en réclament en bonne connaissance du Magistère de l’Eglise de toujours n’en sont donc pas. Et le Chef de l’Eglise doit être Catholique. C’est vous qui faites du Christ un menteur en disant que le Pape, qui a la primauté sur toute l’Eglise Universelle, est un hérétique.

    • Tertiaire franciscain de la Sainte-Croix permalink
      14 mars 2014 18:50

      Vous péchez gravement disciple pénitent en vous instituant juge du pape, jusqu’à le déclarer « hérétique ». Ceci vous ne pouvez ni le dire ni l’affirmer, c’est votre opinion personnelle, et doit le rester. Quant à dire que le modernisme n’est pas l’Eglise, qui vous contredira sur ce point ? Mais insinuer que l’Eglise est identifiée aux thèses modernistes qui prévalurent lors de ces dernières décennies, c’est confondre la nature de l’Eglise, avec la pensée de ceux qui en ont la charge pour un temps. L’Eglise c’est tout autre chose. Vous devriez donc vous pencher sur son mystère avant que d’écrire des blasphèmes.

    • Edouard Marie Laugier permalink
      14 mars 2014 18:56

      Mais le disciple pénitent n’a en aucun cas prétendu juger le Pape. Nous non plus d’ailleurs.

      C’est cela que vous n’arrivez pas à comprendre, ce gars, François, qui au passage n’est même pas prêtre n’est pas le Pape de l’Eglise Catholique, il ne l’a jamais été.
      Nous ne jugeons pas le Pape, nous rejetons un chef conciliaire et moderniste, que les doctrines soutenues mettent hors de l’Eglise Catholique, donc de la Papauté.

    • 14 mars 2014 19:24

      Je ne juge pas le Pape, il se dépose lui-même par son hérésie manifeste. C’est comme une démission. Cela indique son illégitimité.

      Il faut appliquer le canon 188 qui dit qu’un hérétique manifeste renonce tacitement à sa charge (quel que soit l’office) et ce sans besoin de déclaration ultérieure de l’Eglise.

      Il suffit donc de constater une hérésie manifeste patente et pertinace. C’est pour cela qu’on ne reconnait rien à ses « pontifes ».

      Après je ne peux pas vous convaincre d’une chose que vous ne souhaitez pas voir. Le canon 188 existe pourtant, et indique une loi divine qui ne peut être remise en cause. Elle existe, que vous le vouliez ou non.

      Par contre vous, vous voulez juger le Pape que vous considérez légitime dans un Vatican III. Mais un Pape légitime ne peut être jugé par personne ici bas.

    • Tertiaire franciscain de la Sainte-Croix permalink
      14 mars 2014 20:27

      @ Edouard Marie Laugier

      Vous accumulez les contradictions les unes sur les autres : « le disciple pénitent n’a en aucun cas prétendu juger le Pape », puis vous écrivez : «François, qui au passage n’est même pas prêtre n’est pas le Pape de l’Eglise Catholique, il ne l’a jamais été. » Voilà votre incohérence gravissime. Si vous en restiez à la première affirmation tout serait pour le mieux. La seconde partie et sa suite, vous fait luthérien et proférer des abominations : « Nous ne jugeons pas le Pape, nous rejetons un chef conciliaire et moderniste. » Parfait raisonnement réformé. Un catholique ne juge pas, ne pas juger, il lui est interdit de juger sa hiérarchie. Encore moins un pape élu !

      @ Le disciple pénitent

      Identique erreur qu’Edouard Marie Laugier : «Je ne juge pas le Pape, il se dépose lui-même par son hérésie manifeste. » En une phrase deux fautes théologiques : 1) « Je ne juge pas le Pape », or vous ne cessez de le faire ; 2) « il se dépose lui-même par son hérésie manifeste », vous annoncez déposé le Saint-Père, pour une hérésie qui reste à démontrer mais que vous affirmez être acquise au titre de votre constat privé et selon votre vue personnelle. Et sur ce point le canon 188 ne peut vous aider dans votre fausse opinion, car ce qu’il souligne, c’est que la déposition échappe à votre opinion. Vous êtes en plein subjectivisme. Au final vous en venez à inférer des prophéties : «Par contre vous, vous voulez juger le Pape que vous considérez légitime dans un Vatican III », qui vous dit que les Papes aient besoin d’être jugés ? Proposition gratuite dénuée de fondement. Merci d’éviter ces supposiotions dans vos raisonnements si vous souhaitez sérieusement penser correctement la situation.

    • Edouard Marie Laugier permalink
      14 mars 2014 20:55

      Je ne dépose personne et surtout pas un Pape légitime.

      Il est hors de question cependant d’obéir et de reconnaitre quelque légitimité de pasteurs à des types ( roncalli, montini, luciani, wojtyla, ratzinger, françois) qui ne sont que de vulgaires chefs de la maffia conciliaire, modernisme jusqu’au trognon.

    • 14 mars 2014 20:33

      Petit rajout de mon message précédent :

      En conséquence, soit on reconnait la légitimité du Pape et alors personne ne pourra juger de ses actes, ni de sa doctrine moderniste, ad vitam aeternam. Vous ne pourrez jamais le juger, absolument jamais (canon 1556)

      Soit on reconnait ces Papes illégitimes à cause de leur doctrine hérétique, de leurs actes hérétiques (Assise etc…), et alors nous pouvons ne pas nous soumettre à cette doctrine nouvelle. Nous pouvons ne pas reconnaitre les excommunications qu’ils pourraient faire à notre encontre. Nous pouvons reconnaitre Vatican II comme un conciliabule.

      Petit rappel :

      Ne pas confondre infaillibilité et impeccabilité. Le Pape n’est pas illégitime parcequ’il pèche ou qu’il ordonne des choses contre les Commandements de Dieu. Le Pape est peccable. Cependant, le Pape ne peut pas être hérétique manifeste, il ne peut pas dévier de la Foi à ce point de façon pertinace. Il ne peut pas enseigner l’erreur à toute l’Eglise en tant que Pape grâce au charisme de son infaillibilité. Le Pape est alors illégitime dans ce cas-là.

      De plus, l’hérésie manifeste est visible par tous, c’est bien pour cette raison que vous vous détachez de lui, pour sauvegarder la Foi de toujours, non ? Qui dit qu’on se détache d’un « pape » pour sauvegarder la Foi, dit que ce « pape » n’a plus la Foi. Pour ne plus avoir la Foi, il suffit de se détacher d’un seul point de cette même Foi : ! « Telle est la nature de la foi que rien n’est plus impossible que de croire une chose et d’en rejeter une autre. […] Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu’il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu’il est la souveraine vérité et le motif propre de la foi » (Léon XIII : encyclique Satis cognitum, 29 juin 1896).

      Et sinon, si vous pensez que François n’est pas hérétique, que faites-vous dans la Tradition ? Devenez modernistes !

    • 14 mars 2014 20:50

      Ce n’est pas un jugement dans le sens du droit (avec tribunal etc…). C’est un constat objectif. Ce que je fais c’est une déclaration à partir de ce constat objectif, l’hérésie manifeste qui a une conséquence fatale : la perte de l’office ipso facto.

      Et selon la Bulle de Paul IV (une source du canon 188 de renoncement tacite), tout le monde peut reconnaître le « pontife » comme hérésiarque. Paragraphe 7 : « Les sujets tant clercs séculiers et réguliers que laïcs, y compris les Cardinaux qui auraient participé à l’élection du Pontife romain déjà hors de la foi catholique par hérésie ou schisme [etc…] pourront toujours se dégager impunément de l’obéissance et du service envers eux et les éviter comme des magiciens, païens, publicains, hérésiarques ». Donc voilà je me dégage impunément par ce constat. Nous avons le DROIT et le DEVOIR de le faire !

      Ne pas voir d’hérésie manifeste relève d’un aveuglement volontaire. Canon 1258 paragraphe 1 : « Il est absolument interdit aux fidèles d’assister ou de prendre part activement aux cultes des non-catholiques de quelque manière que ce soit. » Commentaire de R. Naz, approuvé de la doctrine de l’Église : « La participation est active et formelle quand un Catholique participe à un culte hétérodoxe, c’est-à-dire non-catholique, avec l’intention d’honorer Dieu par ce moyen, à la manière des non-Catholiques. […] Une telle participation est interdite, sous n’importe quelle forme parce qu’elle implique profession d’une fausse religion et par conséquent le reniement de la Foi Catholique. Ceux qui participent ainsi activement et formellement au culte des non-catholiques, sont présumés adhérer aux croyances de ces derniers. C’est pourquoi le canon 2316 les déclare suspects d’hérésie et s’ils persévèrent ils sont considérés comme réellement hérétiques »

      Après vous allez peut-être me dire qu’ils ne persévèrent pas ?
      Qui êtes-vous pour dire qu’une hérésie manifeste comme nous voyons depuis 1986, n’est pas une hérésie manifeste ? Cela fait 28 ans que durent les participations aux cultes non-catholiques.

      Que Dieu vous éclaire +

    • 14 mars 2014 22:37

      @ Edouard Marie Laugier

      La légitimité d’un pape ce n’est pas à vous d’en juger. Contentez-vous d’être catholique et de travailler au salut de votre âme. Ceci-dit, par vos propos injurieux : « roncalli, montini, luciani, wojtyla, ratzinger, françois) qui ne sont que de vulgaires chefs de la maffia conciliaire, modernisme jusqu’au trognon », je pense que vous allez avoir du mal à éviter les châtiments post mortem. Vous vous comportez comme un vulgaire mécréant.

      @Le disciple pénitent

      Comme toujours même attitude fautive. Qui vous autorise à qualifier en « droit » la doctrine des papes ? Si elle vous parait moderniste, protégez-vous d’elle et c’est tout. Pour le reste la légitimité du Pape est une question qui ne vous regarde pas en tant que fidèle catholique.

      Vos citations, pour être intéressantes, sont donc hors sujet.

      Bien sûr qu’un Pape ne peut être hérétique, mais comme cette éventuelle hérésie n’est pas de votre compétence, observez la discipline catholique qui vous contraint à reconnaître pour Pape l’élu du Conclave. Point à la ligne.

      Ainsi votre petit couplet sur l’hérésie manifeste des Papes c’est de la poudre aux yeux. Aucune hérésie formelle d’un membre de l’Eglise, et encore moins d’un Pape ! ne relève d’un constat privé. Vos observations ne valent pas plus que vos goûts en matière de peinture. Vous pouvez dire je préfère Raphaël à Michel Ange, mais ça ne vous donne aucune autorité pour choisir les décors de la Sixtine. En droit d’Eglise c’est pareil, vous avez parfaite légitimité à préférer la sensibilité cistercienne aux bénédictins ou dominicains, mais votre choix ne confère aucune validité théologique aux ordres religieux. Vous pouvez faire votre Salut en prenant une voie religieuse plutôt qu’une autre, mais c’est tout.

      Votre soi-disant « constat objectif » c’est donc du vent. Car votre « objectivité », sauf votre respect, l’Eglise s’en moque. En droit ça ne vaut strictement rien, et surtout pas de déclarer que le Pape est déposé à cause de son hérésie. Vous êtes immergé dans une eau bourbeuse subjectiviste.

      Vous êtes qui au juste pour faire un usage privé de la Bulle de Paul IV et l’appliquer à un Pape élu ? Vous délirez sérieusement mon pauvre ami.

      Vos déclarations en hérésie des Papes relèvent de votre jugement privé, vous pouvez penser ce que vous voulez dans votre for interne. Mais cette « hérésie » que vous désignez comme telle en for interne, ne vous autorise aucunement à vous instaurer procureur de la cause en déposition en for externe, ou illusoire « témoin » d’un dépôt que vous affirmez être intervenu depuis 1965. Vous prenez vos rêves pour la réalité. En théologie ça s’appelle une errance de désorientation, en droit canon une attitude schismatique.

      Confessez donc rapidement vos péchés et faites pénitence, ça vous permettra d’utiliser le terme de « pénitent » à bon escient. Que Dieu vous fasse miséricorde +

    • 14 mars 2014 23:58

      Vous êtes enfermés dans votre pseudo-discipline qui empêche de réfléchir…. J’ai l’impression que cela détruit l’intelligence et la compréhension de la réalité visible. Vous ne reconnaissez ni l’hérésie manifeste, ni le canon 188 —> Mauvaise foi . Alors que vous savez très bien que ce qu’ils font est contre la Foi en réalité, c’est pour cela que vous les évitez. Mais à la FSSPX, c’est confortable. Comme cela, vous ne vous remettez pas en question, ça vous rassure cette position complaisante.

      La FSSPX, à cause de cette position, s’embourbe dans des concessions très dangereuses… Elle se rapproche petit à petit du ralliement… par peur du schisme… Ben oui, à force de reconnaître le Pape illégitime comme étant illégitime… vous risquez de finir moderniste ou libéral si vous continuez dans cette voie. Dieu vomit les tièdes.

      Je ne veux rien avoir à faire avec ces « papes » de près ou de loin, par prudence. Quand je vois la position de la FSSPX aujourd’hui, je me dis que je fais bien.

      Sinon j’aime le constat objectif de Mgr Lefebvre sur tous ces actes oecuméniques comme Assise, contre la Foi, je les partage complètement :

      « « … Nous nous trouvons vraiment devant un dilemme grave, et excessivement grave qui, je crois, n’a jamais existé dans l’Église : que celui qui est assis sur le Siège de Pierre participe à des cultes de faux dieux. Je ne pense pas que ce soit jamais arrivé dans l’Église. Quelle conclusion devrons-nous tirer peut-être dans quelques mois, devant ces actes répétés de communications à de faux cultes ? Je ne sais pas… Je me le demande. Mais il est possible que nous soyons dans l’obligation de croire que ce pape n’est pas pape. Car il semble à pre¬mière vue, je ne voudrais pas encore le dire d’une manière solennelle et formelle, mais il semble à première vue qu’il soit impossible qu’un Pape soit hérétique publiquement et formellement. Notre Seigneur lui a promis d’être avec lui, de garder sa Foi, de le garder dans la Foi. Comment celui auquel Notre-Seigneur a promis de le garder dans la Foi définitivement, sans qu’il puisse errer dans la Foi, peut-il en même temps être hérétique publiquement, et quasi apostasier… ? Voilà le problème qui nous concerne tous, qui ne concerne pas moi seulement ». (1986) Mgr Lefebvre dit que JP II est publiquement et formellement hérétique ! Il reconnaissait l’hérésie formelle ! Ce n’est pas en 1983, mais 3 ans après avec Assise.

      Et Mgr de Castro Mayer :

      « Laissez le monde dire que ces consécrations sont faites en désaccord avec la Tête visible de l’Église. Mais laissez-moi poser cette question : Où est la Tête visible de l’Église ? Pouvons-nous accepter comme Tête visible de l’Église un Evêque qui place des divinités païennes sur l’autel à côté de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si tous les hommes de l’Église, tous les catholiques, en viennent à accepter les enseignements d’Assise, cette erreur de mettre des divinités païennes sur le même niveau que Notre Seigneur Jésus-Christ, quelle en sera la conséquence ? Ce sera l’apostasie générale. Comme le dit Dom Guéranger, une autorité qui enseigne l’erreur, de bonne foi ou de mauvaise foi, manque entiè¬rement d’autorité et nous avons le droit de résister. En fait, nous avons le devoir de résister… » (1988)

      Mgr de Castro Mayer considérait Jean-Paul II comme un “ pape putatif ”. Et le jour des consécrations, le même prélat traversait la foule des fidèles en s’écriant : “ Nous n’avons pas de pape, nous n’avons pas de pape ! ” (rapporté par plusieurs témoins directs).

      Mgr Lefebvre :

      « Il nous faut tenir, absolument tenir, tenir envers et contre tout. Et alors, maintenant j’en arrive à ce qui vous intéresse sans doute davantage ; mais moi, je dis : ROME A PERDU LA FOI, mes chers amis. ROME EST DANS L’APOSTASIE. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l’air que je vous dis. C’EST LA VERITE. ROME EST DANS L’APOSTASIE. On ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, il a quitté l’église, ILS ONT QUITTE L’ÉGLISE, ILS QUITTENT L’ÉGLISE. C’EST SUR, SUR, SUR. […] Nous ne pouvons pas collaborer, c’est impossible, impossible, parce que nous travaillons dans deux directions diamétralement opposées : vous (rappelant ce qu’il prononça au cardinal Ratzinger), vous travaillez à la déchristianisation de la société, de la personne humaine et de l’Église, et nous, nous travaillons à la christianisation. On ne peut pas s’entendre. […] C’EST L’APOSTASIE. Ils ne croient plus à la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui doit régner. » (1987)

      « Nous constatons que la situation évolue et Rome confirme les erreurs de Vatican II. La pertinacité dans l’erreur, c’est évidemment très grave » (« Fideliter », mars/avril 1986, n° 50, p. 8).

      LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE

      Présentation du premier numéro de la

      DOCUMENTATION SUR LA RÉVOLUTION DANS L’ÉGLISE

      Monsieur l’Abbé Giulio Tam, membre de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, d’origine italienne, recevant quotidiennement l’Osservatore Romano, journal officiel de la Curie Romaine, a cru bon, pour l’information de ses confrères, de collectionner les passages les plus significatifs des discours du Pape et des autorités romaines sur les sujets les plus actuels.

      Ce regroupement jette une lumière tellement fulgurante sur la Révolution doctrinale inaugurée officiellement dans l’Église par le Concile et continuée jusqu’à nos jours, qu’on ne peut s’empêcher de penser au « Siège d’iniquité » prédit par Léon XIII, ou à la perte de la foi de Rome prédite par Notre Dame à la Salette.

      La diffusion et l’adhésion des autorités romaines aux erreurs maçonniques condamnées maintes fois par leurs prédécesseurs est un grand mystère d’iniquité qui ruine dans ses fondements la foi catholique.

      Cette dure et pénible réalité nous oblige en conscience à organiser par nous-mêmes la défense et la protection de notre foi catholique. Le fait d’être assis sur les sièges de l’autorité n’est plus, hélas ! une garantie de l’orthodoxie de la foi de ceux qui les occupent. LE PAPE LUI-MÊME DIFFUSE DÉSORMAIS SANS DISCONTINUER LES PRINCIPES D’UNE FAUSSE RELIGION, QUI A POUR RÉSULTAT UNE APOSTASIE GÉNÉRALE.

      Nous donnons donc ci-joint les textes, sans commentaires. Les lecteurs pourront juger par eux-mêmes, et par les textes des papes d’avant le Concile. Cette lecture justifie amplement notre conduite pour l’entretien et la restauration du Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Sainte Mère sur la terre comme au Ciel.

      Le restaurateur de la chrétienté c’est le prêtre par l’offrande du vrai sacrifice, par la collation des vrais sacrements, par l’enseignement du vrai catéchisme, par son rôle de pasteur vigilant pour le salut des âmes.

      C’est auprès de ces vrais prêtres fidèles que les chrétiens doivent se regrouper et organiser toute la vie chrétienne. Tout esprit de méfiance envers les prêtres qui méritent la confiance, diminue la solidité et la fermeté de la résistance contre les destructeurs de la foi. Saint Jean termine son Apocalypse par cet appel « Veni Domine Jesu », Venez Seigneur Jésus, apparaissez enfin sur les nuées du Ciel, manifestez votre toute Puissance, que votre Règne soit universel et éternel.

      Cliquer pour accéder à LE-DERNIER-TEXTE-DE-MONSEIGNEUR-LEFEBVRE.pdf

      Vous savez, je ne sors pas de l’Eglise avec mon constat, ce sont les modernistes qui en sortent de par leur hérésie.

      Et aussi, je sais évidemment que je ne commets aucun péché. De plus, mes confesseurs ne me reprochent rien, ils sont au courant, et ils ne sont pas forcément là où vous pensez qu’ils sont…

      Très peu ont un avis tranché comme vous contre le sédévacantisme en réalité, chez les fidèles, surtout depuis François. La plupart ne savent pas trop mais ne sont pas anti comme vous, et sont très ouverts. J’ai entendu dire qu’à Saint Nicolas du Chardonnet, le sédévacantisme leur fait peur en ce moment. Hé bien ils ont raison. Oui, ils ont raison d’avoir peur.

      En tous les cas, je suis certain que l’avenir est de notre côté. Vous n’arriverez pas à empêcher les gens de réfléchir indéfiniment par les faux prétextes de respects des règles de l’Eglise ! Tout cela, c’est de l’enfumage pour les personnes impressionnables. Et de toute façon, si vous ne voulez pas voir, Dieu va vous y aider par des châtiments. L’église conciliaire, le modernisme etc… tout ceci sera balayé. Déjà, les vers de la corruption sont dans cette église remplie de pourriture, construite sur du sable.

      Nous avons en face de nous des antipapes antichrists Vicaires de Satan ! Qui damnent le monde entier par leur complaisance avec le monde antichrétien ! Et vous acceptez cela sans vous attaquer clairement aux fauteurs principaux ? Vous dites que le modernisme c’est mauvais mais qui l’a imposé si ce n’est les pseudo-« papes » ? Qui ? Ils ont fait pire que tous les hérésiarques réunis depuis 2000 ans ! Ils ont fait pire ! Et vous les appelez Vicaires de Jésus-Christ (sensés être assistés par le Saint-Esprit pour ne pas enseigner d’erreurs contre la Foi) ! Vous les reconnaissez vrai Papes ! Le Pape gardien du fidèle troupeau dans la Foi de toujours ! Ceci est un blasphème contre le Saint-Esprit ! Vous dites que le Saint-Esprit enseigne l’erreur par son Vicaire! Vous rendez-vous compte ?

      Vous, vous n’avez aucun autre argument que de dire : ne jugez pas ! Attention on n’attaque pas le Pape comme cela ! Attention vous allez trop loin dans vos jugements téméraires ! Gardez cela en privé, pas en public ! Non mais vous avez des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, un cerveau pour réfléchir ? Les modernistes sont des gens qui dans leur majorité se damnent à cause de doctrines sortant des tréfonds de l’enfer ! Doctrines propagées par ces « papes » que vous défendez malgré tout ! Mais face à tant de gravité, vous réagissez comme un tiède, et je trouve cela triste.

      Sinon, la pénitence, je la fais déjà en écrivant ici, et j’offre tout à Dieu et à la Très Sainte Vierge Marie.

      Pour le règne du Sacré Coeur de Notre Seigneur Jésus-Christ et celui du Coeur Immaculé de Marie ! +

    • 15 mars 2014 00:09

      Correction : « Pape illégitime comme étant légitime »
      Et bien sûr quand je dis que je ne commets aucun péché, je veux dire avec ma position sédévacantiste.

    • 15 mars 2014 15:33

      Le disciple pénitent

      Je me demande vraiment qui est « enfermé dans une pseudo-discipline qui empêche de réfléchir ». Vous piétinez impunément tous les critères disciplinaires tel un autiste borné, vous faisant sourd volontaire aux règles séculaires de la sainte Eglise, et vous avez le toupet de venir distribuer des couplets en intimant l’ordre à chaque catholique de vous suivre dans votre abandon de l’Eglise. Stupéfiant !

      Vous êtes un sacré monstre d’orgueil, enflé par le poison sectaire de votre égarement schismatique.

      Figurez-vous disciple impénitent, que les lois régissant la sainte Eglise sont indifférentes à votre longue prosopopée. Vous avez la plume alerte, mais cette longueur (d’ailleurs fatigante et lassante), ne fait pas pour autant la validité d’une doctrine. La votre est corrompue dès la source. Elle se nomme « jugement privé » substitué au droit ecclésiastique.

      Développez et ironisez autant que bon vous semble sur la FSSPX, sans laquelle la Tradition, et vous-même sans doute, n’existerait pas. Les constats de Mgr Lefebvre, il eut l’intelligence de les considérer pour ce qu’ils étaient : des constats. Il n’en fit point des sentences ayant force d’autorité pour ne plus reconnaître les papes de Rome.

      Bien au contraire, ses appels ne cessèrent de se faire impératifs sur la nécessité d’éviter le piège schismatique : « Je ne veux pas être schismatique. Or ils sont pratiquement schismatiques puisqu’ils ne reconnaissent pas le pape et ne prient pas pour le pape, qu’il n’y a aucun sacrement qui soit valide, pratiquement, et ils ne veulent pas reconnaître la liturgie de Jean XXIII qui est la liturgie tridentine. Alors ils font qu’ils disent aussi que le Pape Jean XXIII n’était pas pape. Alors où est-ce qu’on va ? Alors Pie XII, puisqu’ils n’acceptent pas non plus la liturgie de Pie XII pour la Semaine Sainte, donc Pie XII n’est pas pape non plus ? Alors où est-ce qu’on va avec tout cela ? Il n’y a plus moyen, c’est de la folie, on ne raisonne plus… Alors c’est vraiment le schisme. » (Mgr Marcel Lefebvre, Conférence aux séminaristes, le 20 mai 1983).

      Vous êtes vraiment un sacré plaisantin lorsque vous osez écrire : « La FSSPX, à cause de cette position, s’embourbe dans des concessions très dangereuses… Elle se rapproche petit à petit du ralliement… par peur du schisme… Ben oui, à force de reconnaître le Pape illégitime comme étant illégitime… vous risquez de finir moderniste ou libéral si vous continuez dans cette voie. Dieu vomit les tièdes. »

      Mais mon pauvre ami pour qui vous prenez-vous ?

      Lorsqu’on reçoit ses sacrements des mains de lignées sacerdotales souillées, lorsqu’on côtoie sacramentellement les francs-maçons, les vieux-catholiques, les fous déviants de Palmar de Troya, on a au moins la décence de se taire.

      Votre sédévacantisme vous éloigne chaque jour de plus en plus de l’Eglise, vous enfonce dans la sectarisme, et vous prétendez venir donner des leçons sur l’éventuel danger de ralliement ! Mais taisez-vous grand prétentieux, mettez plutôt à profit vos leçons pour vous délivrer de votre aveuglement et vous libérer du cloaque de perdition dans lequel vous sombrez lamentablement dans vos misérables arrière-salles désertiques.

      Vous écrivez : « Vous savez, je ne sors pas de l’Eglise avec mon constat, ce sont les modernistes qui en sortent de par leur hérésie » – alors qu’il faudrait dire : « « Vous savez, je sors de l’Eglise avec mon constat, ce sont les modernistes qui m’en font sortir», car en effet vous tombez dans leur piège grossier visant à vous convaincre qu’ils sont devenus l’Eglise. Vous vous êtes fait avoir. Vous vous êtes laissé duper par les mensonges modernistes, voilà la vérité. Ils ont réussi leur coup, vous convaincre qu’ils étaient devenus les propriétaires de l’Eglise.

      Bien joué de leur part.

      Mais la morale de cela c’est que vous vous retrouvez comme un pauvre idiot, vous excluant tout seul de l’Eglise. En cela le modernisme a gagné, il peut célébrer son triomphe.

      Vous pouvez à présent hurler tant que vous voudrez dans vos succursales dépeuplées, en amplifiant vos cris par le biais d’internet, rien n’y fera, vous vous êtes placés hors de l’Eglise. Leur coup a réussi. En réalité vous êtes une triste victime de la machination moderniste, mais une victime consentante, participant elle-même à sa mort. Aidant son bourreau pour mettre fin à ses jours.

      Vous transformez le combat pour la Tradition en un auto-suicide pitoyable. Vos ennemis peuvent faire la fête et célébrer leur triomphe, et vous remercier par les trente derniers qui vous reviennent. Il ne vous reste plus qu’à vous diriger vers l’arbre du pendu pour aller au bout de votre logique, c’est cela votre « avenir » impénitent disciple de l’Iscariote !

      Le sédévacantisme par sa logique schismatique est en fait le meilleur allié du modernisme.

      Nous, nous n’abandonnons-pas l’Eglise millénaire à votre différence, nous ne quittons-pas le navire comme des rats en laissant derrière-nous femmes, enfants, vieillards, institutions, congrégations, sociétés, monastères, écoles, etc. Nous restons au combat, au cœur de Notre Mère qui est l’Eglise, car le devoir de résistance est un devoir sacré et légitime.

      C’est pourquoi la tiédeur et la lâcheté vous caractérisent, vous préférez le confort du retranchement sectaire plutôt que de combattre là où se trouve le conflit. « Mieux vaut la fuite », voilà votre mot d’ordre. Vous êtes des couards, des pleutres, des lâches, des déserteurs du combat pour la VERITE !

      Ecoutez Léon XIII : « Mais, dès que le droit de commander fait défaut, ou que le commandement est contraire à la raison, à la loi éternelle, à l’autorité de Dieu, alors il est légitime de désobéir, nous voulons dire aux hommes, afin d’obéir à Dieu. » Encyclique Libertas, § 13.

      Votre péché est donc immense. Il conjugue l’absence de courage et l’abandon, vous avez fait de la fuite votre stratégie. Vous en goûtez déjà les fruits amers en ce monde. Dans l’au-delà, cette désertion de l’Eglise risque de vous coûter bien plus !

      Revenez aux principes catholiques, faites pénitence, et que Dieu vous fasse miséricorde +

    • Le disciple pénitent permalink
      15 mars 2014 22:13

      Tertiaire Franciscain,

      Merci tout d’abord de reconnaître le constat de Mgr Lefebvre.

      Vous avez écrit : « Bien sûr qu’un Pape ne peut être hérétique, mais comme cette éventuelle hérésie n’est pas de votre compétence, observez la discipline catholique qui vous contraint à reconnaître pour Pape l’élu du Conclave. Point à la ligne. »

      Ainsi que : « Les constats de Mgr Lefebvre, il eut l’intelligence de les considérer pour ce qu’ils étaient : des constats. Il n’en fit point des sentences ayant force d’autorité pour ne plus reconnaître les papes de Rome. »

      Ce que Mgr Lefebvre écrivit en 1991 : « LE PAPE LUI-MÊME DIFFUSE DÉSORMAIS SANS DISCONTINUER LES PRINCIPES D’UNE FAUSSE RELIGION, QUI A POUR RÉSULTAT UNE APOSTASIE GÉNÉRALE. » Ceci est un constat objectif visible par tous. Cela n’est pas une sentence. L’apostasie générale, nous l’observons aujourd’hui. Tout se confirme.

      Le problème avec Mgr Lefebvre, c’est que son constat est bon mais il n’a pas voulu déduire ce qui découle objectivement de ce constat, par ignorance surement, ou à cause de mauvais conseillers. Je tiens donc à préciser qu’il ne déclara jamais officiellement la vacance du Saint Siège. Bien qu’en 1976, il annonça ceci : « Comment un pape vrai successeur de Pierre, assuré de l’assistance de l’Esprit saint, peut-il présider à la destruction de l’Église, la plus profonde et la plus étendue de son histoire en l’espace de si peu de temps, ce qu’aucun hérésiarque n’a jamais réussi à faire ? Á CETTE QUESTION IL FAUDRA BIEN REPONDRE UN JOUR ». Et il ajouta qu’il préféra laisser cette question aux théologiens et historiens. Depuis 1976, aucun théologien ni aucun historien n’a voulu y répondre. Certaines personnes ont alors cherché dans le Magistère pour s’en faire l’écho (comme nous l’autorise et nous le demande Sa Sainteté Léon XIII dans Sapientiae christianae, lorsqu’il s’agit de défendre la Vérité). Et la réponse a été trouvée : il est impossible que le Pape puisse errer dans la Foi, encore moins mener les Catholiques vers l’apostasie. L’église conciliaire n’est pas l’Eglise Catholique mais une église de ténèbres avec un hérésiarque à sa tête. Nous sommes temporairement orphelins d’autorité. Nous nous en remettons à Dieu. Ainsi, nous avons une vue plus juste de ce qu’est l’Eglise. Nous ne désertons pas l’Eglise, nous nous coupons de l’église des ténèbres instituée par la Franc-Maçonnerie, pensée depuis longtemps déjà (au XIXème siècle) dans les loges (lire Mgr Delassus, « la conjuration antichrétienne »). Nous nous préservons de toute souillure d’erreur et de corruption. Ce n’est pas une désertion mais une stratégie défensive pour garder le dépôt de la Foi de toujours. La FSSPX aurait pu tenir ce rôle si elle était allée jusqu’au bout de son constat, mais elle est en train de couler misérablement. Sachant qu’il n’est pas compatible et correcte de dire que le Pape est un antichrist, un hérétique, un apostat, tout en le considérant comme vrai Pape, la FSSPX a alors abandonné le constat que fit Mgr Lefebvre.

      Le problème pour vous, c’est que vous ne voulez pas reconnaître les hérésies manifestes comme étant de réelles hérésies. Vous attendez qu’une personne voie, entende, et réfléchisse à votre place. Vous attendez une déclaration de Mgr Fellay ? De Mgr Williamson ? Mais eux non plus ne veulent pas voir. L’un cherche à être intégré dans l’hydre conciliaire à têtes multiples pour avoir droit à l’affreuse tête « traditionaliste » parmi celle des modernistes, des progressistes, des charismatiques, des orthodoxes, des anglicans, des juifs, des musulmans. Car c’est bien cela dont il s’agit. Cette église de ténèbres, c’est l’église fourre-tout, ce n’est plus l’Eglise Catholique. Bien sûr, ils se disent encore Catholiques jusqu’au jour où ils se sentiront prêts à déclarer au monde entier une seule et même religion pour toute l’Humanité. C’est l’un des buts du mondialisme avec leur nouvel ordre mondial (voir Pierre Hillard). Un Etat global, une seule religion. Il ne faut pas s’étonner que Paul VI vendit la tiare papale (représentant les 3 pouvoirs du Pape : celui de l’Ordre en tant que Vicaire du Christ, celui de Juridiction et celui du Magistère) à l’ONU, l’organisme principal du mondialisme. L’institution de Satan. Symboliquement, c’est un découronnement du pouvoir spirituel pour couronner Satan.

      Quant à Mgr Williamson, il ne souhaite certes pas rejoindre cette fausse église, mais il garde de fausses conceptions : 1) sur l’infaillibilité du Pape (il dit d’ailleurs que les « papes » de Vatican II sont des faux prophètes représentés par la Bête montant de la terre de l’Apocalypse mais ils restent Vicaires du Christ) ; 2) sur l’infaillibilité du Magistère extraordinaire mais aussi ordinaire du Pape lorsqu’il s’agit des questions de foi et de moeurs ; 3) sur les sois-disant fautes contre la Foi de Papes légitimes du passé etc…

      Revenons-en au constat objectif. Déjà le constat objectif, c’est quelque chose qui ne vient pas de nous-même, de notre propre jugement, mais c’est un fait extérieur observable par tous. A partir de ce fait extérieur, on peut déduire une ou plusieurs choses logiques et objectives.

      Voici deux exemples simples :

      1) Constat objectif : le ciel est bleu. Déduction objective : il fait beau.
      2) Constat objectif : les montagnes sont blanches. Déduction objective : de la neige est tombée.

      Le constat objectif est toujours relié au réel, il est VRAI. Des constats subjectifs et faux seraient : le ciel est vert parce que je veux qu’il soit vert ; les montagnes sont rouges parce que je veux qu’elles soient rouges. A partir d’un constat faux, la déduction est forcément fausse, même si elle est logique. Le principe est faux.

      On peut aussi faire une déduction fausse à partir d’un constat objectif quand cette déduction est illogique. Par exemple : le ciel est bleu, il fait donc mauvais temps ; ou les montagnes sont blanches, il n’y a donc pas de neige.

      Pour des choses plus complexes, on peut faire un constat objectif sans pour autant avoir la possibilité d’en déduire quelque chose, par manque de connaissance. Exemple : un prêtre verse de l’eau sur le front d’une personne. Imaginons qu’un enfant constate cela pour la première fois et que personne ne lui a dit ce que cela représente. Il ne pourra pas dire : c’est un Baptême. Et encore moins : il est fait Catholique, il reçoit le caractère d’enfant de Dieu.

      Imaginons aussi qu’une majorité de personnes dans le monde, au lieu de constater objectivement que le ciel est bleu, affirment qu’il est vert (par conformisme aliénant). Au lieu de constater objectivement que les montagnes sont blanches, affirment qu’elles sont rouges (par conformisme aliénant). Ou bien, tout en constatant bien objectivement la chose, une majorité de personnes déduisent subjectivement (par conformisme aliénant), que comme le ciel est bleu il fait mauvais temps ; que comme les montagnes sont blanches il n’y a pas de neige. Si toute la majorité de la société croit cela, vous serez bien d’accord avec moi que cette société est complètement folle, dénuée de raison.

      Notons pour finir ceux qui doutent et ne souhaitent pas déduire à partir d’un constat objectif (sans être pourtant dans un état d’ignorance qui ne leur permettrait pas de déduire) . Exemple : je vois bien que le ciel est bleu, mais je ne peux pas affirmer qu’il fait beau, car d’autres disent qu’il ne fait pas beau (la majorité dans son conformisme aliénant). Je vois bien que les montagnes sont blanches, mais je ne peux pas affirmer qu’il a neigé sur les cimes, car d’autres disent qu’il n’a pas neigé (la majorité dans son conformisme aliénant). Ce sont ceux qui ne veulent pas prendre le risque d’être désapprouvés par la majorité. Ils pourraient se dire : si la majorité le dit c’est qu’il y a une part de vrai. Ils ne veulent pas non plus rentrer en conflit avec cette majorité, et restent dans une attitude timorée, complaisante, tiède.

      Bien. Maintenant, si je rencontre une personne qui participe à un culte non-Catholique, je constate le fait objectivement. François a participé par exemple au culte non-Catholique des juifs, il s’est aussi fait bénir par un non-catholique protestant, c’est visible par tous. Il cautionne en plus totalement toutes les participations aux cultes non-catholiques de Jean Paul II, puisqu’il sera fait « saint » le 25 avril prochain ! Il en fait un exemple de sainteté pour tous les Catholiques ! Les participations de Jean Paul II sont également visibles par tous, celles de Benoit XVI également. Que puis-je en déduire ? Si j’ai connaissance du droit de l’Eglise, je sais ceci, comme je vous l’avais écrit : Canon 1258 paragraphe 1 : « Il est absolument interdit aux fidèles d’assister ou de prendre part activement aux cultes des non-catholiques de quelque manière que ce soit. » Commentaire de R. Naz, approuvé de la doctrine de l’Église : « La participation est active et formelle quand un Catholique participe à un culte hétérodoxe, c’est-à-dire non-catholique, avec l’intention d’honorer Dieu par ce moyen, à la manière des non-Catholiques. […] Une telle participation est interdite, sous n’importe quelle forme parce qu’elle implique profession d’une fausse religion et par conséquent le reniement de la Foi Catholique. Ceux qui participent ainsi activement et formellement au culte des non-catholiques, sont présumés adhérer aux croyances de ces derniers. C’est pourquoi le canon 2316 les déclare suspects d’hérésie et s’ils persévèrent ils sont considérés comme réellement hérétiques ».
      Je sais aussi, objectivement (comme cela dure depuis le premier Assise (28 ans) ), qu’il y a persévérance et donc hérésie formelle.
      Je sais également ce qu’ encoure un prélat hérétique manifeste (c’est sans rentrer dans la polémique de l’invalidité des nouveaux sacres qui feraient que François n’est même pas prêtre) : perte de l’office du non-catholique par le fait même : « En vertu d’une renonciation tacite admise par le droit lui-même, n’importe quel office est vacant par le fait même et SANS AUCUNE AUTRE DECLARATION, si le clerc […] 4° se détache (defecerit) publiquement de la foi catholique ».

      Donc :

      Constats objectifs : François participe aux cultes non-catholiques ; il cautionne toutes les participations aux faux cultes de Jean-Paul II ; ces participations durent depuis 28 ans.
      Déduction objective et logique (si l’on connaît la définition de l’hérésie) : François est formellement hérétique

      La déduction objective précédente devient un constat objectif : François est formellement hérétique.
      Déduction objective et logique : l’office est vacant (canon 188), un pape ne pouvant pas être hérétique (comme vous le reconnaissez vous-même : « Bien sûr qu’un Pape ne peut être hérétique »).

      Voici des constats qui sont subjectifs et faux : François ne participe pas aux cultes des non-catholiques (parce que je le veux bien) ; il ne cautionne pas Jean-Paul II (parce que je le veux bien) ; il ne cautionne pas Vatican II (parce que je le veux bien)… Ce sont les aveugles à proprement parler. Il ne peut qu’en découler des déductions fausses.

      Ensuite il y a des gens qui font le bon constat objectif, mais qui n’opèrent pas la déduction logique et objective qui en découle. Soit par ignorance, soit par mauvaise foi (comme cela est votre cas, car vous savez).
      Déduction subjective à partir des mêmes constats objectifs décrits ci-dessus (François participe aux cultes non-catholiques ; il cautionne toutes les participations aux faux cultes de Jean-Paul II ; ces participations durent depuis 28 ans.) : François n’est pas formellement hérétique (parce que je le veux bien). Ce qui aboutit à une seconde déduction subjective et fausse qu’il est toujours Pape.
      Déduction subjective et fausse à partir du constat objectif que François est hérétique formel : François reste Pape (parce que je le veux bien).

      Aujourd’hui, une majorité de personnes qui constatent objectivement les actes de François et reconnaissent que ce n’est pas Catholique (donc dans la Tradition), nous disent contre toute logique déductive que François n’est pas hérétique formel et qu’il reste Pape (conformisme aliénant). Le monde de la « Tradition » est fou, dénué de raison sur ce sujet. Pourtant, cette majorité va bien effectivement reconnaître qu’un Franc-Maçon est excommunié ipso facto, comme l’indique le Canon 2335 : « Ceux qui donnent leur nom à la secte maçonnique ou à d’autres associations de ce genre qui conspirent contre l’Église ou les pouvoirs civils légitimes encourent par le fait même l’excommunication réservée au Siège apostolique. (c’est à dire que seul le Saint Siège peut absoudre après abjuration) » Si l’une de ces personnes croise un Catholique qui lui avoue être Franc-Maçon par ses paroles et ses actes, elle va reconnaître qu’il est excommunié, et pourra le lui dire par Charité afin qu’il abjure. Mais elle ne souhaite pas reconnaître un hérétique qui l’avoue implicitement par ses paroles et ses actes (François), et ne reconnait donc pas la renonciation tacite ipso facto d’un office pour cause d’hérésie comme l’indique le canon 188 (au passage, l’Eglise juge au for externe).

      D’autres nous disent : oui je vois bien que François participe aux cultes non-Catholiques ; oui je vois bien qu’il est d’accord avec Assise I, II, III car il va canoniser Jean Paul II ; oui je vois bien qu’il cautionne Vatican II et ses erreurs. Ils font donc le bon constat. Je rajoute que ces personnes-là ne sont pas non plus dans un état d’ignorance qui ne leur permettrait pas de faire la déduction objective et vraie (comme cela est votre cas). Que disent-elles à la suite de ces constats ? « Mais je ne peux pas affirmer que François est hérétique formel car d’autres disent qu’il n’est pas hérétique formel (la majorité dans son conformisme aliénant). Je ne peux pas non plus affirmer que François n’est pas Pape car d’autres disent qu’il l’est (la majorité dans son conformisme aliénant). Je répèterais ce que j’ai écrit précédemment pour définir ces personnes : elles sont celles qui ne veulent pas prendre le risque d’être désapprouvées par la majorité. Elles se disent : si la majorité le dit c’est qu’il y a une part de vrai. Elles ne veulent pas non plus rentrer en conflit avec cette majorité, et restent dans une attitude timorée, complaisante, tiède. » Ce n’est pas parce que la majorité reconnait François comme vrai Pape qu’elle a raison. La démocratie n’est pas garante de la Vérité. De même que la majorité des citoyens du monde ne reconnait pas Jésus-Christ comme vrai Dieu, et pourtant… vous savez comme moi qu’Il est Dieu. Vous savez comme moi que tous les cultes en dehors du culte Catholique sont des cultes rendus au démon, non ? La majorité rend le culte au démon (qu’ils en aient conscience ou non). Faut-il faire comme eux ? Non.

    • Le disciple pénitent permalink
      15 mars 2014 22:15

      Conclusion :

      Dans la « Tradition », les Catholiques, en grande majorité, sont dans l’erreur non pas à cause d’un mauvais constat. Mais à cause d’une mauvaise déduction, subjective, s’opérant à partir de ce constat. François est Pape, parce qu’ils le veulent ainsi. François n’est pas hérétique formel, parce qu’ils le veulent ainsi. Certes, certains d’entre eux n’ont pas cherché plus loin que ce que l’on dit communément. Ils acceptent la déduction fausse et commune comme étant une Vérité. Mais pour vous, cher tertiaire franciscain, nous vous avons démontré objectivement que François est hérétique formel et qu’il n’est pas Pape. Bien sûr les conséquences sont lourdes, car cela implique qu’il est à la tête de quelque chose qui n’est pas l’Eglise Catholique, mais bien l’église conciliaire, humaniste, qui ne vient pas de Dieu et donc du diable. C’est terrible, mais c’est comme cela, que voulez-vous, c’est un fait. Et comme cela est la Vérité, et que j’aime la Vérité, je ne vais pas dire autre chose. Je ne vais pas non plus la cacher aux hommes, ce serait coupable de ma part et contraire à la Charité (qui n’est rien sans la Vérité).

      En tous les cas, je sais très bien que je ne pourrai jamais convaincre quelqu’un qui croit, parce qu’il veut le croire à tout prix, qu’il fait mauvais temps parce que le ciel est bleu. Je ne pourrai pas non plus convaincre quelqu’un qui ne veut absolument rien déduire de contraire à ce que dit la majorité. Quelqu’un qui reste dans un conformisme aliénant, et s’enferme donc dans un « autisme borné » (pour reprendre vos termes). Quelqu’un qui ne souhaite pas envisager autre chose que ce que dit cette majorité, même si l’évidence lui est montrée. Car oui, tout est évident pour celui qui veut voir, pour celui qui veut entendre, pour celui qui veut réfléchir par lui-même. Tout est évident pour celui qui ne veut pas attendre que quelqu’un lui dise ce qu’il doit voir, entendre, réfléchir. Je ne suis pas un mouton, ni un robot, qui suit bêtement une majorité qui n’a rien à faire de la question du Pape et qui a des conceptions fausses sur la question. C’est cela le courage ! Ne pas suivre la majorité dans l’erreur, quitte à se faire persécuter moralement, voire physiquement ! Regardez les héros de la Rome païenne des catacombes ! En tous les cas, je n’ai rien à attendre des gens qui ne veulent pas voir le soleil en face, de peur de s’y brûler les yeux.

      Ce « soleil de Vérité » m’a fait mal, certes. Ce que ce « soleil » m’a montré n’est pas glorieux pour l’Eglise. Ne croyez pas que ça me fait plaisir de reconnaître que nous sommes orphelins d’autorité. Adopter cette position me donne plus d’inconvénients temporels que d’avantages.

      Mais voici les belles choses que j’en retiens :
      – L’Eglise reste pure de toute hérésie, les portes de l’enfer ne prévalent pas contre elle. Elle n’est à confondre d’aucune manière avec l’église issue du modernisme (donc pensez bien que je me fiche complètement de cette hiérarchie dont je ne suis pas sensé être soumis ; elle n’a aucun droit sur les vrais Catholiques)
      – Le Pape a toujours été le gardien du dépôt de la Foi, et le restera toujours. Il n’est à confondre d’aucune manière avec les antipapes issus de Vatican II. Je ne reconnais pas François qui est un hérétique élu par des hérétiques (tous les prélats modernistes soutiennent la « canonisation » de Jean Paul II, ils soutiennent tous le faux oecuménisme. Faux oecuménisme condamné par Sa Sainteté Pie XI : « Il va de soi que le Siège Apostolique ne peut, d’aucune manière, participer aux congrès des oecuménistes, et que, d’aucune manière, les Catholiques ne peuvent apporter leurs suffrages à de telles entreprises ou y collaborer. […] La conclusion est claire : se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c’est s’éloigner COMPLÈTEMENT de la religion Divinement révélée. » (Pie XI, encyclique « Mortalium animos », 1928) )

      N’est-ce pas un soulagement de voir que cette iniquité n’est pas dans le sein de l’Eglise ? Qu’elle n’est pas dans le Corps Mystique du Christ ? Qu’elle est plutôt dans un autre corps mystique, celui de la Bête, celui de Satan ? Iniquité qui ne peut que créer des fils du diable ? Si, c’est un véritable soulagement, et un véritable espoir. Dieu n’abandonnant pas son Eglise, Il ne permet non seulement pas qu’elle soit mélangée à l’iniquité de l’hérésie, mais Il fera tout pour la faire ressurgir glorieuse aux yeux des hommes. Cette gloire sera d’autant plus saisissante que l’Eglise aura été foulée aux pieds par ses ennemis, placée sur la Croix à l’image de Notre Seigneur Jésus-Christ !

      Je lance un appel pour que les gens se détachent de leurs chaînes de l’aliénation conformiste ! Libérez-vous ! Vous avez le DROIT et le DEVOIR de ne pas reconnaître François, le canonisateur d’hommes conduisant à l’apostasie, comme Pape de l’Eglise Catholique ! Ces « canonisations » sont sensées être infaillibles avec l’infaillibilité pontificale : « L’infaillibilité de ce magistère (ordinaire) s’étend non seulement aux vérités de foi catholique, comme le définit le concile du Vatican, non seulement aux vérités qui, sans être de foi catholique, appartiennent à la tradition, comme l’enseigne Pie IX dans sa lettre à l’archevêque de Munich, mais encore à tous les points qui ont quelque connexion avec la révélation. Elle s’étend, par conséquent, aux conclusions théologiques, aux faits dogmatiques, à la discipline, à la canonisation des saints. » (J.M.A. VACANT « Le Magistère ordinaire de l’Eglise et ses organes ») »

      Il est temps de devenir héros de la Foi en défendant l’honneur de la Sainte Eglise qui ne peut se tromper, ni nous tromper ! Il est temps de devenir héros de la Foi en défendant l’honneur de la Papauté qui conserve et conservera toujours le dépôt de la Foi ! «On ne peut, en effet, négliger la parole de notre Seigneur Jésus-Christ qui dit : ‘Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église’ [Mt 16, 18]. Cette affirmation se vérifie dans les faits, car la religion catholique a TOUJOURS été gardée SANS TACHE dans le Siège apostolique. » (« Pastor aeternus »). Arrêtons ce péché abominable de blasphème contre l’Esprit-Saint en disant que le Vicaire de Jésus-Christ enseigne l’erreur ! « Le Saint Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi. » (« Pastor aeternus ») !

      Le conformisme de l’erreur (partout présent dans la société !), fruit du subjectivisme, doit disparaître. Ce conformisme n’est toutefois pas étonnant, car il est dans la nature humaine. Des expériences psychologiques ont démontrées que l’être humain tend facilement au conformisme. Exemple l’expérience psycho-sociale de Asch : http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Asch où l’on voit que la majorité des sujets étudiés suivent l’avis erroné des autres personnes formant une majorité (complices de l’expérimentateur). Pourtant la demande est simple, on présente au sujet plusieurs barres de longueurs différentes et on lui demande de dire laquelle est la plus longue.

      Voir aussi l’expérience psycho-sociale de Milgram sur l’obéissance à l’autorité : http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram On demande dans cette expérience au sujet de donner des décharges électriques (en réalité fausses mais le sujet ne le sait pas) sur une personne (complice de l’expérimentateur). La désobéissance est très rare. Donc quand l’autorité est mauvaise, hé bien la majorité suit les mauvaises directives de cette mauvaise autorité.

      En conséquence, tertiaire franciscain, apprenez donc à déduire à partir de constats objectifs des conséquences objectives, vraies. Et cela, par vous-même, sans avoir à attendre des choses de gens qui ne veulent rien savoir. Sortez de votre subjectivisme dénué de toute réalité concrète, simplement parce que vous préférez que François soit Pape. Comme si on pouvait préférer que le ciel soit vert alors qu’il est bleu.

      Si vous ne faites pas cette démarche objective et raisonnable, que l’on peut appeler de bonne volonté, vous ne pourrez être que dans la mauvaise foi. Si vous ne voulez pas suivre cette démarche, il ne servira à rien de me ressortir une énième fois l’argument de la fausse obéissance au droit ecclésiastique (alors qu’en plus le canon 188 se rapporte au droit divin). Je vous épargne donc l’écriture d’un texte inutile car je ne changerai pas d’avis. Sortez de l’esprit libéral qui dit : la Vérité ne me plaît pas, changeons la Vérité.

      PS : Je loue le combat de Mgr Lefebvre contre le concile qui fut un héros faillible, certes, mais un héros. Mais cette néo-FSSPX avec Mgr Fellay, ce n’est plus la même, parce que justement, elle n’a pas fait les bonnes déductions qui s’imposaient à un moment donné. Elle est en train de s’embourber dans l’église des ténèbres, elle s’y enfonce petit à petit. Elle peut encore en ressortir, mais j’ai peu d’espoirs. Ce n’est pas moi qui l’abandonne, mais elle qui abandonne l’Eglise en se rattachant de plus en plus aux modernistes. Que voulez-vous, je n’y peux rien.

      Que ce temps de Carême, précédant les fausses canonisations (symbolisant l’errance dans la Foi des modernistes ad vitam aeternam) qui auront lieu fin avril, permette aux Catholiques de constater, et de déduire, selon la raison droite. Par Jésus-Christ Notre Seigneur, ainsi-soit-il.

      Le disciple pénitent

    • Le disciple pénitent permalink
      15 mars 2014 22:54

      Je souhaite juste ajouter ce petit témoignage personnel (qui complète l’un de mes paragraphes que vous reconnaitrez) :

      Ce « soleil de Vérité » m’a fait mal, certes. Ce que ce « soleil » m’a montré n’est pas glorieux pour l’Eglise. Ne croyez pas que ça me fasse plaisir de reconnaître que nous sommes orphelins d’autorité. Adopter cette position me donne plus d’inconvénients temporels que d’avantages. Je ne suis de plus pas né dans le milieu traditionnel. Je ne suis même pas né Catholique, j’ai vécu dans un milieu athée. Mais j’ai désiré humblement chercher la Vérité pour la trouver, quoi qu’il en coûte (famille, amis etc…), j’ai étudié toutes les religions avant de me décider. Et il faut que vous sachiez que l’exemple des modernistes avec leur oecuménisme et leur complaisance avec le monde moderne satanique, a fait que j’avais tiré un trait sur toute l’Eglise Catholique, ne voyant pas là une démarche de Vérité. J’y suis rentré lorsque j’ai compris que ce que je croyais être l’Eglise Catholique, n’était en réalité qu’un mirage, une imposture !

    • 17 mars 2014 02:29

      Le disciple pénitent,

      Votre petit numéro d’acrobatie archi usé, visant à envoyer ici 300 lignes répétitives, puis les publier rapidement sur votre blogue en un pdf où vous vous donnez la bonne part en surlignages, mises en évidence de certains passages, modifications de taille de police, etc, pour tenter de faire accroire à la validité de vos analyses, ne marche pas avec moi.

      La tromperie de votre marchandise de contrebande et vos méthodes biaisées, restent pour ce qu’elle sont : de la poudre aux yeux bonne à désorienter les crédules, les naïfs ou les égarés de votre secte, mais ne leurre pas les âmes fidèles à la doctrine catholique.

      Commençons par vos longues citations de Mgr Lefebvre :

      Je vous rappelle, ce que La Question vient d’heureusement nous remettre en mémoire et porter à une large connaissance générale par son article ici publié, que la ligne constante du fondateur d’Ecône fut de se prémunir du sédévacantisme : « Je ne veux pas être schismatique. Or ils sont pratiquement schismatiques puisqu’ils ne reconnaissent pas le pape et ne prient pas pour le pape, qu’il n’y a aucun sacrement qui soit valide, pratiquement, et ils ne veulent pas reconnaître la liturgie de Jean XXIII qui est la liturgie tridentine. Alors ils font qu’ils disent aussi que le Pape Jean XXIII n’était pas pape. Alors où est-ce qu’on va ? Alors Pie XII, puisqu’ils n’acceptent pas non plus la liturgie de Pie XII pour la Semaine Sainte, donc Pie XII n’est pas pape non plus ? Alors où est-ce qu’on va avec tout cela ? Il n’y a plus moyen, c’est de la folie, on ne raisonne plus… Alors c’est vraiment le schisme. Moi, je ne veux pas, d’une part, qu’ils entraînent tous les fidèles dans le schisme, en mon nom, au nom de la Fraternité, au nom de Monseigneur Lefebvre. Ça je ne peux pas accepter une affaire pareille. Je ne veux pas que les gens deviennent hérétiques, mais je ne veux pas non plus qu’ils deviennent schismatiques. On veut rester dans l’Eglise catholique. Et les gens le comprennent très bien. Si on avait là-bas dix prêtres pour remettre tout de suite là-bas en place, tous les gens voudraient rester avec nous, la plupart, 90%… Les gens saisissent très bien ces choses-là. Ils ne veulent pas devenir schismatiques non plus. Ils ne veulent pas se séparer du pape. Ils ne veulent pas dire qu’il n’y a pas de pape. Ils veulent bien que l’on ne soit pas d’accord avec le pape, comme nous le sommes, mais ils ne veulent pas qu’il n’y ait pas de pape. Ils n’acceptent pas cela.» (Mgr Marcel Lefebvre, Conférence aux séminaristes, le 20 mai 1983).

      C’est clair, net et précis !

      Sa déduction est imparable face à votre désorientation : «On veut rester dans l’Eglise catholique. Et les gens le comprennent très bien. Si on avait là-bas dix prêtres pour remettre tout de suite là-bas en place, tous les gens voudraient rester avec nous, la plupart, 90%… Les gens saisissent très bien ces choses-là. Ils ne veulent pas devenir schismatiques non plus. Ils ne veulent pas se séparer du pape. Ils ne veulent pas dire qu’il n’y a pas de pape. Ils veulent bien que l’on ne soit pas d’accord avec le pape, comme nous le sommes, mais ils ne veulent pas qu’il n’y ait pas de pape. Ils n’acceptent pas cela.»

      Aucune ambiguïté, aucune dérobade, la vérité religieuse de la Tradition dans toute sa pureté : « On veut rester dans l’Eglise catholique » !

    • 17 mars 2014 02:31

      Il n’y a donc « aucun problème avec Mgr Lefebvre » si ce n’est dans votre esprit égaré, déréglé et tordu, le problème c’est vous, je veux dire votre subjectivisme luthérien, votre présomption orgueilleuse écrivant comme un parfait disciple du moine défroqué d’Erfuth : « L’église [conciliaire] n’est pas l’Eglise Catholique mais une église de ténèbres avec un hérésiarque à sa tête. Nous sommes temporairement orphelins d’autorité. Nous nous en remettons à Dieu. «

      Bravo ! on croirait lire l’une des 95 Thèses, de Wittenberg : « Dire que la croix ornée des armes du Pape égale la croix du Christ, c’est un blasphème. » (Thèse 79).

      Comme on peut le constater, vous exsudez avec une horrible puanteur nauséabonde le luthéranisme à chacune de vos phrases !

      Mais vous allez plus loin encore dans la folie abjecte, vous vous faites cathare !

      Vous tenez des propos gnostiques !!

      Pour vous l’Eglise, c’est l’Eglise des Parfaits !!

      Voyez ce que vous soutenez de manière hérétique : « Nous ne désertons pas l’Eglise, nous nous coupons de l’église des ténèbres instituée par la Franc-Maçonnerie, pensée depuis longtemps déjà (au XIXème siècle) dans les loges (lire Mgr Delassus, « la conjuration antichrétienne »). Nous nous préservons de toute souillure d’erreur et de corruption. Ce n’est pas une désertion mais une stratégie défensive pour garder le dépôt de la Foi de toujours. »

      FOLIE furieuse !

      FOLIE GNOSTIQUE, DUALISTE, CATHARE !!

      Ce que vous faites c’est du sectarisme, une église pour votre usage personnel, une association privée pour y vivre selon vos goûts et votre vision dans votre garage à vélos. Ce n’est plus l’Eglise, c’est votre aménagement au fond de votre jardin selon des dispositions que vous élaborez dans votre coin. C’est le lamentable triomphe du subjectivisme. Il aura fallu 20 siècles de christianisme pour arriver à cette pitoyable caricature, c’est une honte.

      Vous êtes la honte de l’histoire chrétienne, une bande de fondus luthériens endiablés par l’internet jouant aux pseudos théologiens derrière vos ordinateurs en répandant le poison du libre examen.

      Votre sédévacantisme est la porte ouverte à l’anarchie la plus TOTALE !!

      Il est facile de prévoir ce qui va vous arriver (ou qui vous arrive déjà), c’est que vous allez vous retrouver à une poignée d’illuminés, et très vite avec votre esprit diviseur, vous vous lancerez entre vous anathèmes sur anathèmes pour des virgules, des détails, des opinions, et à force de luttes stériles, de combats sans fin entre pseudos savants autodidactes ignorants, vous disparaîtrez dans le NEANT en ayant quitté l’Eglise !

      Voilà la seule perspective de votre position aventureuse : la dissolution dans l’oubli après avoir noirci des pages et des pages cruellement inutiles !

      Car il y a une loi séculaire disciple impénitent : on ne se retranche JAMAIS de l’Eglise, ça c’est une attitude non-catholique, c’est un schisme, c’est du Luther et du Calvin pur jus, et c’est voué, toujours à l’échec obligatoire !

      Vous et votre sédévacantisme, êtes destinés à la pourriture des tombeaux de l’Histoire – vous n’aurez servi à rien, vous aurez travaillé pour la MORT, le VIDE et le NEANT !

      Votre oeuvre est celle de rats, de rongeurs, de nuisibles. Vous ne servez à rien, vous êtes des lâches abandonnant le combat, abandonnant l’Eglise ; vous êtes devenus les parasites de la Tradition.

      Léon XIII :

      « Seule, l’Église de Jésus-Christ a pu conserver et conservera sûrement jusqu’à la consommation des temps sa forme de gouvernement. Fondée par celui qui était, qui est, et qui sera dans les siècles elle a reçu de lui, dès son origine, tout ce qu’il faut pour poursuivre sa mission divine à travers l’océan mobile des choses humaines. » (Au milieu des sollicitudes, Lettre encyclique du 16 février 1892)

      Léon XIII :

      « Mais comme l’Eglise est telle par la volonté et par l’ordre de Dieu, elle doit rester telle sans aucune interruption jusqu’à la fin des temps, sans quoi elle n’aurait évidemment pas été fondée pour toujours, et la fin même à laquelle elle tend serait limitée à un certain terme dans le temps et dans l’espace : double conclusion contraire à la vérité. Il est donc certain que cette réunion d’éléments visibles et invisibles étant, par la volonté de Dieu, dans la nature et la constitution intime de l’Eglise, elle doit nécessairement durer autant que durera l’Eglise elle-même. C’est pourquoi saint Jean Chrysostome nous dit : «Ne te sépare point de l’Eglise ; rien n’est plus fort que l’Eglise. Ton espérance, c’est l’Église ; ton salut, c’est l’Eglise ; ton refuge, c’est l’Eglise. Elle est plus haute que le ciel et plus large que la terre. Elle ne vieillit jamais, sa vigueur est éternelle. Aussi l’Écriture, pour nous montrer sa solidité inébranlable,

      l’appelle une montagne» (Hom. de capte Eutropio, n° 6). Saint Augustin ajoute : «Les infidèles cro ient que la religion chrétienne doit durer un certain temps dans le monde, puis disparaître. Elle durera donc autant que le soleil : tant que le soleil continuera à se lever et à se coucher, c’est-à-dire tant que durera le cours même des temps, l’Eglise de Dieu, c’est-à-dire le corps du Christ, ne disparaîtra point du monde» (In Psal. LXXI). Et le même Père dit ailleurs : «L’Eglise chancellera si son fondement chancelle ; mais comment pourrait chanceler le Christ ? Tant que le Christ ne chancellera point, l’Eglise ne fléchira jamais jusqu’à la fin des temps. Où sont ceux qui disent : « L’Eglise a disparu du monde », puisqu’elle ne peut pas même fléchir ?» (Enarratio in Psal. CIII, sermo II, n. 5). Tels sont les fondements sur lesquels doit s’appuyer celui qui cherche la vérité. L’Eglise a été fondée et constituée par Jésus-Christ Notre-Seigneur ; par conséquent, lorsque nous nous enquérons de la nature de l’Eglise, l’essentiel est de savoir ce que Jésus-Christ a voulu faire et ce qu’Il a fait en réalité. » (DE UNITATE ECCLESIÆ, SATIS COGNITUM, 29 JUIN 1896)

      Votre « constat objectif », c’est donc de la grande rigolade disciple impénitent, une tarte à la crème bidon, du grand n’importe quoi. De la littérature de caniveau prétendu théologique qui ne devrait avoir qu’une destination : les égouts !

      Vous dites je vois ceci, je vois cela donc le pape est hérétique !

      Mais pauvre fou, pauvre illuminé démentiel, de quoi parlez-vous ?

      Votre constat en tant que simple fidèle, ne vous donne aucune autorité en droit au sein de l’Eglise – et l’Eglise est une société de droit – pour déclarer un pape hérétique.

      Une telle déclaration est impossible pour un catholique !!

      Taisez-vous ! c’est la seule chose qui vous est imposée.

      Vous vous fourvoyez grandement par vos propos.

      Vous êtes en pleine désertion de la FOI catholique avec votre idée de « constat » !

      Le Père Faber, explique ce doit être le rapport du catholique au Pape, on est très loin de votre attitude de grand délirant luthérien : « Le Souverain Pontife est la troisième présence visible de Jésus parmi nous, présence d’un ordre plus élevé, d’un sens plus profond, d’une importance plus immédiate, d’une nature plus exacte que Sa présence dans les pauvres et dans les enfants. Le Pape est le Vicaire de Jésus-Christ sur la terre ; il jouit parmi les monarques de la terre de tous les droits et de toute la prééminence souveraine de la sainte Humanité de Jésus. Aucune couronne ne peut être au-dessus de la sienne : de droit divin, il ne peut être le sujet de personne. Toute tentative de l’assujettir est une violence et une persécution. Il est roi en vertu même de son ministère, car il est de tous les rois le plus rapproché du Roi des rois. Il est l’ombre visible qui part du Chef invisible de I’Eglise dans le Saint-Sacrement. Son ministère est une institution qui émane des mêmes profondeurs du Coeur sacré de Jésus. C’est une manifestation du même amour, un développement du même principe. Avec quel soin, avec quel respect, avec quelle fidélité ne devons-nous pas correspondre à cette grâce si magnifique, à cet amour merveilleux que notre aimable Sauveur nous montre dans le choix et dans l’institution de Son Vicaire sur la terre ! La conclusion à tirer de cela est de la plus haute importance : c’est que la dévotion au Pape forme une partie essentielle de la piété chrétienne. Ce n’est pas là un sujet étranger à la vie spirituelle, comme si la Papauté n’avait rapport qu’au gouvernement de l’Église et n’était qu’une institution relative à sa vie extérieure, un ministère divinement approprié au gouvernement ecclésiastique. C’est à la fois une doctrine et une dévotion, c’est une partie intégrante du plan de Notre-Seigneur. Jésus se trouve dans le Pape d’une manière encore plus haute que dans les pauvres et dans les enfants. Ce qui est fait au Pape est fait à Jésus Lui-même. Tout ce qu’il y a de royal, tout ce qu’il y a de sacerdotal dans Notre-Seigneur se trouve rassemblé dans la personne de Son Vicaire, pour recevoir nos hommages et notre vénération. On pourrait aussi bien essayer d’être bon Chrétien sans la dévotion à la sainte Vierge que sans la dévotion au Pape, et par la même raison dans les deux cas. La Mère de Jésus-Christ et Son Vicaire font également partie de Son Évangile. Je vous prie d’avoir à coeur cette vérité, surtout au temps actuel. Sans aucun doute, de grandes conséquences résulteraient, pour le bien de la religion, de la claire vue de cette vérité que la dévotion au Pape est une partie essentielle de la piété chrétienne. » (Semaine Religieuse de Cambrai, 6 juillet 1912).

      Un passage correspond bien à notre situation : « Il y a eu des époques, dans les épreuves de I’Eglise, où la barque de Pierre a paru s’enfoncer dans les sombres profondeurs de la mer. Il y a des pages de l’histoire qui nous enlèvent la respiration quand nous les lisons, et qui arrêtent les battements de notre coeur, quoique nous sachions bien que la page suivante nous racontera quelque nouveau triomphe après ces humiliations. Nous sommes à une de ces tristes époques : c’est un temps pénible à supporter ; mais, ni l’indignation n’accomplit les oeuvres de la justice de Dieu, ni l’amertume ne nous donne accès auprès de Lui. Il y a, au contraire, une force puissante dans l’affliction du fidèle ; c’est une force que le monde redouterait, s’il pouvait seulement la discerner ou la comprendre. Le silence de l’Église attire les regards mêmes des anges qui la contemplent dans l’attente des événements futurs. Nous devons aussi attendre dans la patiente tranquillité de la prière. Les blasphèmes de l’incrédulité peuvent réveiller notre foi, les hésitations des enfants de l’Église peuvent tourmenter nos coeurs ; mais que notre douleur ne mêle pas d’amertume à sa sainteté. Fixons nos regards sur Jésus, et accomplissons le double devoir que Son amour nous impose aujourd’hui. Je dis le double devoir, car il y a des jours où Dieu attend la profession ouverte de notre foi et l’intrépide déclaration de notre fidélité ; il y a des jours aussi où le sentiment de notre faiblesse extérieure nous pousse à nous ap-puyer plus que jamais sur la prière intérieure, et c’est là notre second devoir. La profession ouverte de notre foi serait de peu de prix sans la prière intérieure, mais je pense que la prière intérieure serait presque aussi inutile sans cette profession ouverte de notre part. Beaucoup de vertus grandissent en secret ; la fidélité ne peut prospérer qu’aux rayons du soleil et sur les collines. » (Semaine Religieuse de Cambrai, 6 juillet 1912).

    • 17 mars 2014 02:39

      Tout votre blabla pseudo-démonstratif c’est donc du baratin vide et sans objet, cessez de faire marcher votre raison à l’envers, mortifiez-vous et suivez la discipline catholique.

      Engagez vous dans la prière, le renoncement et arrêtez de proférer des blasphèmes monstrueux !

      Que vous importe pour le Salut de votre âme ce que pensent ou non Mgr Fellay et Mgr Williamson ?

      Vous désobéissez à vos devoirs, vous enfreignez coupablement toutes les règles catholiques, vous vous enivrez de vos démonstrations qui ne démontrent rien, si ce n’est des choses fort connues sur la crise actuelle de l’Eglise, dont vous inférez sa ruine définitive et son remplacement par une contre-église dont un antipape serait devenu l’autorité.

      Vous êtes en plein délire d’autosuggestion, on touche à la pathologie avec ce type de certitudes de cinglé.

      La situation est la suivante face au modernisme :

      « Même si les concepts de « Notoire » et de « Pertinace » sont clairs en théorie, néanmoins leur application concrète est extrêmement difficile, surtout dans le cas du pape. La raison principale en est qu’une telle pertinacité est déterminée par la reconnaissance de l’hérésie par l’autorité légitime. Il serait nécessaire que la connaissance que les papes aient commis une hérésie se soit répandue à travers l’Église universelle – ce qui manifestement n’est pas le cas, car seulement une minorité très infime de l’Église, moins de un pour mille, l’affirme – mais il serait aussi nécessaire que la connaissance de la faute d’hérésie formelle et pertinace des papes, se soit aussi répandue partout dans L’Église. Il serait aussi requis qu’aucun recours ne puisse recéler l’acte ou la faute: aucune excuse provenant de traductions trafiquées du texte original ou de jeux de caméras; aucune excuse provenant d’écrivains malhonnêtes; aucune excuse provenant du vieil âge; aucune excuse par faute d’ignorance, ou de confusion sur la doctrine en question; aucune excuse en raison d’une erreur d’écriture ou de discours; aucune excuse du fait que ces paroles étaient ‘en quelque sorte compatibles avec la doctrine de la Foi, à condition que l’on comprenne son discours dans le cadre de la philosophie moderne’; aucune excuse basée sur une sorte de légitime défense ecclésiale dans un contexte social et ecclésial qui se trouve libéral et hostile. Même s’il était impossible de cacher le crime et s’il n’y avait aucune défense ou excuse qui ne puisse être prise de façon légale, néanmoins la majeure partie de l’Église devrait être capable de reconnaître la faute morale et le fait que l’acte n’avait pas d’excuse légale. Il serait nécessaire que le crime ne puisse être caché aux gens de n’importe quelle manière, ou par n’importe quel stratagème, que ce soit par les prêtres ou par la presse Catholique. C’est un fait que l’Église a de nombreuses ressources et que les fidèles sont très dociles et respectueux et que pratiquement personne n’a reconnu l’hérésie du pape, sans parler de sa culpabilité morale et de son inexcusabilité légale. De fait, les prêtres et les fidèles ont embrassé les mêmes hérésies que Jean-Paul II et ne voient rien de mal à cela, ou encore disent qu’il est ‘le meilleur pape’ qui ait jamais existé, des choses qu’on entend dire fréquemment. Même la vaste majorité de la minorité qui n’a pas embrassé les mêmes hérésies que lui, ne voit pas ou n’accepte pas que le pape soit dans l’hérésie – et la portion infime qui voit clair a tendance à l’excuser comme n’ayant pas la pertinacité requise, mais essaye d’expliquer son attitude par la situation générale dans l’Église, surtout depuis ‘Vatican II’, qui a aveuglé presque tout le monde sur un certain nombre de vraies doctrines de la Foi. Il est évident que l’hérésie des Papes est formellement secrète selon les critères canoniques, peu importe si elle apparaît claire à certains sédévacantistes; les actes n’ont pas été reconnus comme moralement imputables et légalement inexcusables. Donc, leur hérésie ne peut être reconnue d’une notoriété de fait et, en conséquence elle n’est pas Notoire; et les conditions légales par lesquelles les canonistes ont montré la possibilité pour un pape de perdre son office pour cause d’hérésie, n’ont pas été remplies. » (M. l’abbé Dominique Boulet, Ce siège est-il vacant ?, Communicantes – Octobre – Décembre 2004, No. 21).

      http://fsspx.com/Communicantes/Dec2004/French/Ce_Siege_Est-Il_Vacant.htm

      La réponse à votre prétendu « constat » qui vous empoisonne la tête, est donc la suivante : « Peu importe comment ils essayent de justifier leur position, il nous faut admettre que la thèse sédévacantiste n’est pas basée sur des faits objectifs, mais plutôt sur du subjectivisme. Le critère objectif requis par la théologie Catholique pour la reconnaissance d’un vrai pape est la reconnaissance de l’élu par les cardinaux, les évêques et par toute l’Église. Dans le cerveau des sédévacantistes, ce critère ne peut plus être objectif, mais devra nécessairement faire appel à une source qui est fondamentalement subjective, même si on essayera de se justifier en la faisant apparaître comme objective. » (M. l’abbé Dominique Boulet,Ce siège est-il vacant ?).

      Et c’est bien ce subjectivisme diabolique qui vous égare, corrompt votre esprit, pourri votre intelligence, infecte votre âme et ruine ainsi votre relation aux lois de l’Eglise catholique.

    • 17 mars 2014 02:49

      Je ne vois donc qu’une solution pour vous, solution préconisée par M. l’abbé Boulet : « Dans le livre des Exercices Spirituels, St. Ignace de Loyola donne les règles du Discernement des Esprits. Voici celles qui devraient être appliquées au cas de Désolation Spirituelle des sédévacantistes: ne faire aucun changement aux résolutions précédentes (5e règle); contre-attaquer la tentation par la prière et la pénitence (6e règle); poser un acte de volonté par lequel on refuse de se laisser enfermer dans une controverse qu’on est pas qualifié pour résoudre (12e règle). Pour atteindre ce but, il faut pratiquer une stricte discipline intellectuelle et une mortification de la volonté propre, autrement dit l’humilité. Dans notre vie de tous les jours, il y a beaucoup de problèmes que nous sommes incapables de résoudre, car nous ne sommes pas qualifiés pour. Il nous faut savoir le reconnaître avec humilité. Plus encore, je pense qu’il est nécessaire de calmer et de dédramatiser le problème du pape: quand vous allez apparaître devant St. Pierre, ne pensez pas qu’il vous demandera quelle opinion vous avez eu au sujet de l’un de ses successeurs. Soyons clair: je ne prétend pas vouloir évacuer le problème réel de l’Église depuis Vatican II, mais simplement donner quelques règles simples de discipline intellectuelle pour dédramatiser la question sédévacantiste, qui apparaît clairement comme un cas de Désolation Intellectuelle. Souvenez-vous toujours que le démon est un menteur. Il se sert du parasite sédévacantiste pour détourner certaines âmes pieuses des moyens de sanctification, la messe et les sacrements. Soyez sur vos gardes! » (Ce siège est-il vacant ?, op.cit.).

      Ma conviction est simple à votre égard, je l’emprunte à M. l’abbé qui a dit ce qu’il était nécessaire de dire pour les égarés schismatiques de votre type : « Comme Catholiques, nous sommes tenus de croire tout ce que l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique croit et enseigne et nous désirons de tout notre cœur mourir dans cette foi, car hors de l’Église il n’y a pas de salut. Nous professons aussi une communion parfaite avec Pierre et avec son successeur légitime, et pour rien au monde nous ne nous séparerons de Pierre, le Rocher sur lequel Jésus-Christ a fondé son Église. Nous croyons fermement à l’infaillibilité pontificale telle qu’elle a été définie par le Premier Concile du Vatican. Nous reconnaissons que le pouvoir du pape n’est pas absolu, mais qu’il est délimité par la Sainte Écriture et la Tradition. A Dieu seul nous rendons une obéissance illimitée et inconditionnelle. » (Ibid.).

      En conclusion, je vous réitère sans en changer une virgule, car c’est ainsi qu’il faut agir envers les récalcitrants tenaces, les bornés aveugles et les téméraires obstinés de votre espèce, mes mises en garde : vous n’avez aucune autorité à qualifier en « droit » la doctrine des papes.

      Si elle vous parait moderniste, protégez-vous d’elle et c’est tout.

      Pour le reste la légitimité du Pape est une question qui ne vous regarde pas en tant que fidèle catholique.

      L’ éventuelle hérésie d’un pape n’est pas de votre compétence, observez la discipline catholique qui vous contraint à reconnaître pour Pape l’élu du Conclave. Point à la ligne. Aucune hérésie formelle d’un membre de l’Eglise, et encore moins d’un Pape ! ne relève d’un constat privé.

      Votre soi-disant « constat objectif » c’est donc du vent, car votre « objectivité » l’Eglise s’en moque, ce « constat » ne vaut strictement rien. En droit ça ne vaut strictement que du vent, et surtout ne vous permet pas de déclarer que le Pape est déposé à cause de son hérésie. En disant cela vous vous enfoncez dans une eau bourbeuse puante subjectiviste.

      Vous êtes qui au juste pour faire un usage privé de la Bulle de Paul IV (caduque depuis Pie XII) et l’appliquer à un Pape élu ?

      Rappel :

      « Cette bulle était simplement disciplinaire, et non pas doctrinale. Depuis ce temps, l’Église a jugé qu’il serait préférable pour elle d’être gouvernée validement par un hérétique; que de se retrouver dans une situation où elle serait gouvernée invalidement par un hérétique, dont tous les actes seraient nuls et non avenus. La loi gouvernant les élections papales qui était en vigueur au moment des élections des Papes Jean XXIII et Paul VI est celle publiée par ordre du Pape Pie XII, le 8 décembre 1945: « Aucun cardinal – sous aucun prétexte ou raison d’excommunication, suspense ou interdit, ou sous aucun autre empêchement ecclésiastique – ne peut être exclu de l’élection active et passive du Souverain Pontife. En conséquence, nous suspendons l’effet de telles censures seulement pour les raisons de la dite élection; en toute autre occasion, elles (les censures) restent en vigueur. »(Constitution Apostolique, Vacantis Apostolicae Sedis, 8 décembre 1945).

      Maintenant, la participation ‘active’ à une élection signifie le vote, et la participation ‘passive’ signifie la possibilité d’être élu, en devenant le sujet ‘passif’ de l’élection. Donc, aucun cardinal sujet de ‘n’importe quelle excommunication’ n’était ‘exclu de l’élection active et passive du Souverain Pontife’, et n’importe lequel d’entre eux aurait pu devenir pape. Donc, même si Jean XXIII et Paul VI avaient pu être excommuniés pour quelque raison que ce soit, ils auraient néanmoins été élus validement à la papauté. La même conclusion peut être appliquée à Jean-Paul I et Jean-Paul II, qui ont été élus sous une législation substantiellement identique, publiée le 1er octobre 1975 par le Pape Paul VI. Eux aussi ont été élus validement.

      Le Père Brian W. Harrison commente: « Si la loi de l’Église exigeait qu’un cardinal soit libre de toute censure ecclésiastique pour être éligible à la papauté, les électeurs ne pourraient avoir aucune garantie qu’un candidat n’était de fait pas éligible à cause d’un crime secret par lequel il aurait encouru l’excommunication. Sans le réaliser, ils auraient contribué à une élection invalide, dans laquelle le ‘pape’ qu’ils auraient élu ne serait pas vraiment pape. L’invalidité de ses actes serait alors une sorte de cancer spirituel, qui détruirait lentement de l’intérieur les structures vitales de l’Église: les évêques nommés par lui n’auraient pas de droit véritable à gouverner leurs diocèse respectifs; aucune législation passée par lui n’aurait force de loi; et, en particulier, les cardinaux nommés par lui ne pourraient validement élire un futur pape. Comment donc pourrait-on avoir à nouveau un vrai pape? Qui serait compétent pour trancher la situation? Au moment où le fait de cette excommunication occulte serait révélé au grand jour, le chaos qui s’en suivrait serait inimaginable. Personne ne pourrait savoir de façon certaine qui aurait encore une autorité réelle dans l’Église, et un schisme – probablement une série de schismes – seraient presque inévitables. Pour cette situation catastrophique, les lois de l’Église ont donc prévu que, s’il est élu pape, même un hérétique secret ou même un apostat pourrait effectivement monter sur la Chaire de Pierre avec tous les droits de juridiction sur l’Église universelle sur la terre. » (A Heretical Pope Would Govern The Church Illicitly But Validly, Living Tradition, Mai 2000).

      Mgr. Lefebvre fit aussi allusion au sujet d’un autre problème qui aurait pu affecter l’élection des papes récents: « L’éloignement des cardinaux de plus de 80 ans, et les conventicules qui ont préparé les deux derniers Conclaves ne rendent-ils pas invalide l’élection de ces Papes: invalide, c’est trop affirmer, mais éventuellement douteux. Toutefois l’acceptation de fait postérieure à l’élection, et unanime de la part des cardinaux et du clergé romain suffit à valider l’élection. C’est l’opinion des Théologiens. » (La Nouvelle Messe et le Pape, Mgr. Lefebvre, le 8 novembre 1979). » (M. l’abbé Dominique Boulet, Ce siège est-il vacant ?, Communicantes – Octobre – Décembre 2004, No. 21).

      http://fsspx.com/Communicantes/Dec2004/French/Ce_Siege_Est-Il_Vacant.htm

      Ainsi, vous délirez sérieusement mon pauvre ami.

      Vos déclarations en hérésie des Papes relèvent de votre jugement privé, vous pouvez penser ce que vous voulez dans votre for interne. Mais cette « hérésie » que vous désignez comme telle en for interne, ne vous autorise aucunement à vous instaurer procureur de la cause en déposition en for externe, ou illusoire « témoin » d’un dépôt que vous affirmez être intervenu depuis 1965. Vous prenez vos rêves pour la réalité. En théologie ça s’appelle une errance de désorientation, en droit canon une attitude schismatique.

      Une nouvelle fois, confessez vos péchés et faites pénitence, ça vous permettra d’utiliser le terme de « pénitent » à bon escient plutôt que de perdre du temps à répandre vos erreurs, et travailler à détruire la discipline de l’Eglise par votre oeuvre néfaste et impie.

      Que Dieu vous fasse miséricorde +

    • 17 mars 2014 06:51

      NB. Je rajoute pour finir, que votre réponse ne m’intéresse absolument pas, que vous pouvez économiser votre énergie à remplir des pages inutiles. Sauf évidemment, si vous venez à genoux nous dire :

      « J’ai compris que les Papes sont dans les mains de Dieu depuis Saint-Pierre. J’ai compris que c’est Dieu Seul qui décide de ce qui doit advenir de la Papauté, et personne d’autre. J’ai compris que nous n’avons pas le droit en tant que fidèles catholiques de juger du Pape. J’ai compris que personne en ce monde ne peut juger du Pape, c’est un péché grave. J’ai compris que le devoir d’un catholique c’est de prier pour le Pape et de laisser Dieu le gouverner comme il l’entend afin de lui permettre de conduire l’Eglise. J’ai compris que Dieu Seul ayant autorité sur le Pape, nul n’a le droit, sous peine de sacrilège, de se substituer à Lui pour décider de la situation de l’évêque de Rome successeur de Saint-Pierre, et de proclamer et diffuser ses jugements personnels publiquement. J’ai compris mon erreur schismatique, je m’en repens avec honte et un sincère regret. J’ai vu mon indignité, mes fautes, mes injures et mes nombreux blasphèmes. Je déclare donc que je reviens à la Foi catholique ne voulant plus me substituer à Dieu par mon orgueil, ma volonté coupable et mes pensées mauvaises inspirées du démon. Que Dieu qui garde et conserve le Pape sous sa Seule autorité depuis toujours, et « jusqu’à la fin des siècles » (Pastor Aeternus, Vatican I), qui veille sur le Vicaire de Jésus-Christ depuis la fondation de l’Eglise, me pardonne tous mes péchés et me fasse miséricorde. Amen + »

      Pour vous aider dans votre repentance :

      Prière pour le Pape
      Dieu qui as choisi ton serviteur le pape pour succéder à l’apôtre Pierre à la tête de ton peuple et représenter le Christ en notre temps, aide-le à soutenir tous ses frères: qu’il assure l’unité, l’amour et la paix, que toute l’Église soit en communion avec lui, et tous pourront trouver auprès de Toi, notre Père, la vérité et la vie. Par Jésus le Christ Notre-Seigneur. Amen +.

    • Lozère permalink
      17 mars 2014 09:17

      Remarquable réponse du Tertiaire franciscain de la Sainte-Croix au disciple pénitent, qui vient de prendre une leçon de discipline catholique. Parfois sévère mais méritée. C’est d’une limpidité absolue, la vérité religieuse à laquelle doit adhérer et que se doit de respecter un membre de l’Eglise, en son expression parfaite.

      Merci également pour cette citation de Léon XIII qui fait taire toutes les calomnies sédévacantistes :

      «L’Eglise chancellera si son fondement chancelle ; mais comment pourrait chanceler le Christ ? Tant que le Christ ne chancellera point, l’Eglise ne fléchira jamais jusqu’à la fin des temps. Où sont ceux qui disent : « L’Eglise a disparu du monde », puisqu’elle ne peut pas même fléchir ?» (Enarratio in Psal. CIII, sermo II, n. 5). Tels sont les fondements sur lesquels doit s’appuyer celui qui cherche la vérité. L’Eglise a été fondée et constituée par Jésus-Christ Notre-Seigneur ; par conséquent, lorsque nous nous enquérons de la nature de l’Eglise, l’essentiel est de savoir ce que Jésus-Christ a voulu faire et ce qu’Il a fait en réalité. » (DE UNITATE ECCLESIÆ, SATIS COGNITUM, 29 JUIN 1896)

  14. Louis-Hubert REMY permalink
    14 mars 2014 03:15

    Cher Monsieur,
    Savez-vous ce que veut dire « prévaloir » ?
    Il semble que : NON
    Prévaloir veut dire : remporter la DERNIERE bataille.

    Il est évident qu’on n’y est pas encore.

  15. Lancre permalink
    14 mars 2014 07:26

    Les sédévacs sont des illuminés sectaires……ils savent à quoi conduit leur position folle, à savoir le ruine de l’Eglise divisée en une myriades de chapelles délirantes,.

    Mais non…..plutôt que de reconnaître leur grossière erreur fruit d’une logique empoisonnée…..leur faisant déclarer des affirmations dignes des pires ennemis de l’Eglise, ces tordus préfèrent maintenir jusqu’au bout leur désorientation.

    On est en présence d’une forme de pathologie religieuse sévère….. 😦

  16. Inquisidor permalink
    14 mars 2014 08:54

    Calixte, personnellement je préfère faire le perroquet et me soumettre au Magistère de l’Eglise que de faire comme vous c’est-à-dire d’interpréter fallacieusement le texte de la Bulle de Sixte comme un bon libéral que vous êtes ! On vous savait de mauvaise foi évidente mais là je dois dire que vous vous surpassez ! Vous avez bien lu la Bulle de Sixte Quint ? Vous en avez bien pesé chaque mot ? Alors dites-moi donc vous le gourou de la Question qui sait tout, pourquoi donc Sixte Quint interdit y compris à ses successeurs sur le trône de Saint Pierre de dépasser le nombre de 70 cardinaux quels que soient les motifs et y compris les plus graves ? Ça ne vous pose pas un petit problème ?
    Et bien moi je ne suis pas un gourou comme vous mais je vais vous donner la réponse…C’est tout simplement et de manière évidente que dans ce texte Sixte Quint a en vue le bien maximum pour l’Eglise y qu’il le définit comme tel avec toute son Autorité de droit divin! Sinon à quoi bon les termes employés dans cette Bulle si tout cela n’est que verbiage qui peut être changé et interprété au gré de la subjectivité de chacun et surtout de la vôtre ! A quoi bon l’expression d’une Autorité qui se veut absolue et perpétuelle au-delà même des personnes qui incarnent l’Autorité, si cette Autorité n’a pas les moyens de ses prétentions ! Expliquez-moi donc Calixte comment Sixte Quint a pu interdire à ses successeurs, oui à ses successeurs vous avez bien lu, ce qu’il savait fort bien ne pas pouvoir interdire ? Est-ce ainsi que fonctionne l’Autorité dans l’Eglise ? Quelle curieuse conception de l’Eglise avez-vous là !
    D’ailleurs est-ce abus de pouvoir de ce Pontife d’inclure ses successeurs dans cette interdiction ? Non, c’est simplement pour montrer et imposer à toute la chrétienté qu’il ne peut y avoir de discontinuité dans l’Autorité de l’Eglise, qu’il ne peut y avoir de contradiction entre les Pontifes qui se succèdent au cours des siècles, y compris en matière de droit et de discipline, car ce qui est en jeu c’est la continuité même de l’Eglise et parce qu’ en définitive c’est la Volonté Divine qui s’exprime par ce Magistère et dont il le revêt pour cela de son Autorité. En fait c’est la même Autorité qui s’exerce au cours des siècles, celle de Dieu. Les pontifes passent mais l’Autorité perdure identique, immuable comme Dieu est Immuable. Et quand un Pontife a déclaré que tel est le bien maximum pour l’Eglise, de par le pouvoir des Clefs à lui conféré, et bien ce n’est pas à vous Calixte d’en juger et de le réduire fallacieusement à une pure loi disciplinaire sujette aux circonstances, et quand il l’a fait avec toute son Autorité de droit divin, on ne voit pas comment un autre Pontife irait à pouvoir définir un autre bien maximum quelles que soient les raisons invoquées! il est donc clair qu’il est impossible que le bien maximum pour l’Eglise tel qu’il est déclaré par les termes mêmes de la Bulle de Sixte Quint puisse s’opposer à un autre bien qui se prétendrait fallacieusement lui aussi maximum et de plus proclamé par une Autorité de même niveau, et qui donnerait une raison suffisante, je dis bien suffisante, pour changer les termes de ce qui a été déjà défini comme le bien maximum. Et comme l’Autorité des Pontifes participe directement de l’Autorité Divine et la représente sur cette terre, Dieu serait-il devenu contradictoire en s’opposant à lui-même?
    Et pour vous Calixte, dites-le moi, vous qui savez tout, le bien maximum serait-il à géométrie variable ? Y aurait-il un maximum de maximum et comme le dirait Aristote, allant ainsi en régressant à l’infini ? Calixte de fait vous l’affirmez, de fait vous le prétendez en défendant l’indéfendable, et non seulement vous êtes dans l’erreur mais en plus vous vous y complaisez… Ah certes, vous maniez bien la dialectique, en cela vous être très fort, mais celle-ci n’est que du vent si elle ne sert pas la Vérité… Calixte, je vous le dis, votre pensée est vide et ne trompe que ceux qui veulent bien s’y soumettre.
    Enfin, je rappellerai que cette Bulle a été scrupuleusement observée par tous les successeurs de Sixte Quint, excepté comme par hasard, par les « papes » conciliaires qui sont par le fait même nuls de plein droit car élus par des conclaves invalides. Dieu ne permet pas que soyons trompés sans nous donnez les moyens de voir où est la tromperie, et la Bulle de Sixte Quint est l’un de ces moyens pour nous permettre d’y voir clair et vous, avec votre esprit sectaire et votre diabolique pertinacité, vous ne voulez pas y voir clair.
    Jean XXIII ne pouvait donc absolument pas changer les termes de cette constitution sans s’opposer de fait à ce que Sixte Quint a rendu perpétuel avec toute son Autorité de droit divin, et il ne pouvait le faire sans s’opposer ipso facto à cette même Autorité que lui-même aurait dû incarner, et sans s’opposer à la continuité de cette même Autorité qu’il aurait dû préserver. Il est donc soumis par cette rupture flagrante de l’Autorité, à l’anathème de Sixte Quint et ses actes sont donc rendus nuls ipso facto. Et comme métaphysiquement cette rupture d’Autorité n’est pas possible au sein de l’Eglise, puisque de fait elle est l’expression de la Volonté Divine Immuable, il est certain que Jean XXIII n’avait pas l’Autorité…
    Quand vous osez dire :
    « Cette bulle, Postquam verus (3 XII 1586), de Sixte-Quint, relève du droit disciplinaire, comme la bulle Cum ex Apostolatus Officio de Paul IV, elle n’a donc pas autorité sur le « droit divin » qui entoure l’élection du pape, qu’elle ne prétend d’ailleurs pas supplanter. Elle organise simplement les conditions de l’élection du pontife, qui n’ont cessé de varier au cours des âges. »
    Et bien vous nous dîtes n’importe quoi et sortez du sujet ! La Bulle de Sixte Quint, on se demande si vous l’avez lue, donne d’abord les raisons pour lesquelles le nombre des cardinaux ne doit pas dépasser 70 et cela n’a rien à voir avec le simple droit disciplinaire comme vous le soutenez fallacieusement…Et de toute façon laisser entendre qu’en matière de discipline l’autorité des Pontifes Romains serait une autorité au rabais est un vilain mensonge et vous le savez bien. Car chacun sait que l’Eglise est Infaillible non seulement en matière de Foi et de Morale, mais aussi en matière de Discipline.

  17. Edouard Marie Laugier permalink
    14 mars 2014 12:33

    Prétendre que le Pape puisse être hérétique c’est cela affirmer que Les portes de l’Enfer ont prévalu.

  18. 14 mars 2014 17:36

    Bonjour,

    Je n’ai pas le temps de répondre longuement à votre dernière réponse extrêmement décevante. Je ferais juste quelques constats pour mettre fin à ce dialogue de sourds :

    Je vois que vous vous moquez des avis de Pie IX et de Léon XIII sur les falsifications historiques contre les Pontifes. Je vois que vous vous moquez de « Pastor aeternus » qui dit que le Siège Apostolique est toujours resté sans tache (en matière de Foi). Vous devriez mieux vous renseigner sur Honorius. Adrien II a condamné les Grecs qui ont anathémisé Honorius. Ils avaient supprimé Honorius des dyptiques, les Papes ne l’ont jamais fait, il est toujours resté dans les dyptiques de Rome. Les lettres de Léon II sont fictives, et faites par l’hérétique monothélite Théodore. Et puis s’il n’y avait qu’Honorius dans votre document sur les sois-disant papes hérétiques… Encore une fois, lisez le livre de l’abbé Constant avant de ressortir vos erreurs——> Mauvaise foi

    Je vois que vous vous moquez du droit canon et de la Bulle de Paul IV qui n’est évidemment pas caduque… Vous confondez hérétique et excommunié… L’hérétique sort de l’Eglise ipso facto et revient dans l’Eglise ipso facto par sa conversion. On ne peut lever l’excommunication d’un hérétique par une déclaration s’il n’est pas sincèrement converti… On se demande quelle est votre logique… L’excommunié l’est par une déclaration et revient dans l’Eglise par une déclaration (comme celle disant que l’excommunié ne l’est plus durant l’élection au Souverain Pontificat). L’hérétique perd son office : le cardinal hérétique n’est plus cardinal, comment pourrait-il voter. Le cardinal excommunié qui ne s’est pas détaché de la Foi garde son office et peut voter. ——-> Mauvaise foi

    Vous continuez à vouloir faire dire à Saint Robert Bellarmin que le pape hérétique reste pape… Saint Robert Bellarmin se pose la question : comment pouvons-nous éviter notre propre tête si le pape hérétique reste pape ? C’est une question voulant montrer l’absurdité de la thèse de Cajetan. Vous tronquez les citations de Saint Robert Bellarmin pour lui faire dire ce que vous voulez. Saint Robert Bellarmin rejette à la fin de son étude l’hypothèse selon laquelle le Pape hérétique reste Pape, après les avoir toutes étudiées. Et nous ne déposons pas le « Pape » par un concile, mais nous le délarons déchu du Pontificat en sa qualité d’hérétique, ce qui nous permet de ne pas lui obéir et de ne rien reconnaitre de sa part (élévations, excommunications etc…) (voir plus bas citation de Saint Alphonse de Ligori) ——-> Mauvaise foi

    Vous croyez toujours que l’on juge un Pape alors que nous vous disons que nous jugeons un pape hérétique, qui n’est pas légitimement élu : ils sont antipapes de droit divin, ipso facto. S’ils étaient vraiment Papes ils seraient infaillbles dans leur enseignement sur la foi et les moeurs. Infaillibles dans la doctrine comme le dit Mgr Pie. —–> Mauvaise foi.

    Vous persistez à ne pas reconnaître l’hérésie moderniste qui dure depuis de si longues années… Mgr Lefebvre sait très bien ce que ça implique que de participer activement à des cultes non-catholiques de façon pertinace. Il cite lui-même ceci (cité dans « Nos rapports avec Rome » de l’abbé Pivert page 230) : Canon 1258 paragraphe 1 : « Il est absolument interdit aux fidèles d’assister ou de prendre part activement aux cultes des non-catholiques de quelque manière que ce soit. » Commentaire de R. Naz, approuvé de la doctrine de l’Église : « La participation est active et formelle quand un Catholique participe à un culte hétérodoxe, c’est-à-dire non-catholique, avec l’intention d’honorer Dieu par ce moyen, à la manière des non-Catholiques. […] Une telle participation est interdite, sous n’importe quelle forme parce qu’elle implique profession d’une fausse religion et par conséquent le reniement de la Foi Catholique. Ceux qui participent ainsi activement et formellement au culte des non-catholiques, sont présumés adhérer aux croyances de ces derniers. C’est pourquoi le canon 2316 les déclare suspects d’hérésie et s’ils persévèrent ils sont considérés comme réellement hérétiques » Ils persévèrent : Assise I, Assise II, Assise III, sans compter les participations en dehors d’Assise… ——> Mauvaise foi

    Concernant Mgr Thuc, il ne savait pas ce qu’allait faire Clemente Dominguez et il s’est positionné contre ce dernier en voyant ses oeuvres…. Celui qui a ordonné Luther ne savait pas ce qu’il allait faire non plus… De plus, il n’est pas certain que Mgr Thuc ait émis des propos progressistes à Vatican II, ce n’est pas en accord avec le témoignage du Père Barbara qui l’a connu au Concile et qui dit que sa foi était orthodoxe (lire ici : http://www.traditionalmass.org/articles/article.php?id=58&catname=13 ). C’est plus en accord avec ce qu’il a fait ensuite car il s’est opposé au Concile qui avait une tendance progressiste.Il aurait dû être d’accord avec s’il l’était aussi…. Aussi, sur les sacrements, vous confondez illégitimité et validité. Meme Mgr Williamson reconnaît les sacres.——> Mauvaise foi

    Et pour répondre à votre question, la vacance n’a pas été déclarée en 1965 car Vatican II était tout frais, on ne pouvait encore pleinement en goûter les mauvais fruits, maintenant on les voit. Certains y ont goutés, y goutent, et se damnent à cause de cela.

    Vous continuez à confondre impeccabilité et infaillibilité. Oui dans l’Eglise il y a des hommes qui pèchent. Mais l’Eglise unie au Pape et le Pape ne peuvent enseigner l’erreur à toute l’Eglise ——> Mauvaise Foi

    Concernant Mgr Lefebvre, il se plaça officiellement contre le sédévacantisme lorsqu’il avait l’intention de convertir Jean Paul II par l’expérience de la tradition. Des années de discussions dogmatiques eurent lieu, où Mgr Lefebvre montra l’incompatibilité entre le modernisme et la doctrine Catholique. Il fut très déçu, surtout lors d’Assise, ce qui le poussa à sacrer sans l’accord de Rome, donc illégitimement dans son optique, et fut « excommunié » (tout comme Mgr Thuc). Il fut très dur en 1987 contre l’église conciliaire. Il parla d’anti-christs, d’apostasie, dit que ce n’est plus l’Eglise etc…

    Après peut être qu’il n’a pas poussé son juste constat jusqu’à ne pas reconnaître le Pape, car il ne voyait pas d’issue à la crise sans le maintien des cardinaux. Il n’a pas voulu s’en remettre à Dieu seul. Ce que vous citez de lui à la fin, vous dites que cela a été dit peu de temps avant sa mort, en 1991, et vous nous donnez la source « Credimus Caritati ». J’y suis allé, ils disent aussi que cela a été dit peu de temps avant sa mort, mais ils ne donnent pas la date de 1991 comme vous, je trouve cela étrange. Je souhaiterais avoir plus d’informations sur cela.

    Mais vous savez, humainement tout est perdu, et les châtiments arriveront un jour ou l’autre sur cette société corrompue, et tout sera rétabli, à moins que nous soyons déjà à la fin du monde, ce que je ne crois pas.

    Vous citez : « Les portes de l’enfer ne prévaudront jamais contre l’Eglise » (Matthieu XVI, 18).

    En effet, c’est bien pour cela que l’on croit que l’Eglise n’est plus l’Eglise. Car si l’église conciliaire est vraiment l’Eglise, en effet les portes de l’enfer (les hérésies) prévaleraient contre elle. Mais l’Eglise reste pure de toute hérésie car elle éjecte de son corps tout hérétique ipso facto. De plus le Pape a la primauté sur toute l’Eglise. Si le Pape prend part à l’hérésie, cela veut dire que les portes de l’enfer prévalent.sur l’Eglise. C’est impossible comme le dit Saint Alphonse de Ligori : « Il est évident que si les portes de l’enfer prévalaient contre la Pierre sur laquelle l’Église est bâtie, elles prévaudraient aussi contre l’Église elle-même….Il est hors de doute que si un Pape était hérétique déclaré (manifeste), comme le serait celui qui définirait publiquement une doctrine opposée à la loi divine, il pourrait, non pas être déposé par un Concile, mais être déclaré (déjà) déchu du Pontificat en sa qualité d’hérétique. »

    Voilà, je vous laisse, vous pouvez continuer à dire ces choses contre la Foi et absurdes :
    – L’Eglise unie au Pape enseigne l’erreur (alors que le Saint-esprit est sensé la prémunir de cela), ,
    – Le Pape enseigne l’erreur (alors que le Saint-Esprit est sensé le prémunir de cela)
    – L’Eglise doit retourner à la Tradition (alors que l’Eglise sans la Tradition n’est pas l’Eglise)
    – « Très Saint Père, vous êtes un antichrist ! »
    – Il faut convertir le pape
    etc… etc… etc…

    Je vous souhaite de joyeux blasphèmes contre le Saint-Esprit, apparemment ça vous plaît bien….

  19. Edouard Marie Laugier permalink
    14 mars 2014 22:46

     » L’Eglise… c’est l’arche que soulèvent l’affluence et le débordement des grandes eaux, et qui, dominant les plus hautes montagnes, va sillonnant librement et sans danger les ondes d’une mer sans limites et sans port.

     » Elle est encore ce navire qui, surpris par des vents contraires et ballotté par les flots en courroux, oppose aux vagues émues et à l’engloutissante rapidité des courants ses flancs robustes, surmonte la tempête, aplanit les flots superbes et écumants, et poursuit sa course en triomphe.

    C’est le navire qui, ayant les voiles de la droite intention pendues et déployées à son grand mât, c’est-à-dire à l’arbre vital de la croix du salut, et tenant sa proue constamment tournée vers le ciel, parcourt intrépidement l’orageux océan de ce monde, parce qu’il porte avec lui le secours infaillible du pilote, maître tout-puissant des mers.

    Sous sa forte et salutaire direction, poussé par le souffle du Saint-Esprit, il voit se dissiper les nuages de l’adversité, et s’avance hardiment et victorieusement vers le port de la céleste patrie, où il est heureusement conduit par la main d’en haut. »

    Boniface VIII, Lettre à l’archevêque de Sens. 1294 (quelques semaines après son élection au souverain pontificat).

  20. 15 mars 2014 00:23

    (Merci à l’administrateur de poster ce dernier message à la place de du précédent, ayant écrit très vite, j’ai dû corriger un minimum de fautes de saisie et d’étourderie, espérant ainsi rendre la lecture plus digeste – [Voilà qui est fait – le modérateur de LA QUESTION])

    « Imaginez-vous… »le pape est infaillible, vous ne voulez pas répéter ? »
    « L’excommunication ipso facto provient de la renonciation tacite, vous ne voulez pas répéter ? »
    « Un hérétique ne peut pas être pape, vous ne voulez pas répéter ? »
    http://www.dailymotion.com/video/x6446_les-sous-doues_news 😀

    « Accroches-toi au pinceau, j’enlève l’escabeau… »

    -> L’infaillibilité du Souverain Pontife est perpétuelle, de droit divin, et de foi :

    « Pour aimer le Pape, il suffit de réfléchir à ce qu’il est. Le Pape est le gardien du dogme et de la morale; il est le dépositaire des principes qui rendent vertueuses les familles, grandes les nations, saintes les âmes; il est le conseil des princes et des peuples, il est le chef sous lequel nul ne se sent tyrannisé, parce qu’il représente Dieu lui-même, il est le père par excellence qui réunit en lui tout ce qu’il peut y avoir d’aimant, de tendre et de divin. » (Saint Pie X, le 18.11.1912.)

    « Le pape est TOUJOURS pur de toute erreur doctrinale et sa foi est à JAMAIS indéfectible » (Pie IX – Pastor aeternus) Que celui qui a des oreilles entende…

    « L’Eglise est le royaume de Dieu, lequel inspire à ceux qu’il a préposés pour la gouverner, les bonnes conduites qu’ils tiennent. Son Saint-Esprit préside dans les conciles, et c’est de lui que sont procédées les lumières répandues par toute la terre, qui ont éclairé les saints, offusqué les méchants, développé les doutes, manifesté les vérités, découvert les erreurs, et montré les voies par lesquelles l’Église en général, et chaque fidèle en particulier, peut marcher avec assurance. » (Saint Vincent de Paul)

    « Au cours de tant de siècles, aucune hérésie ne pouvait souiller ceux qui étaient assis sur la chaire de Pierre, car c’est le Saint-Esprit qui les enseigne » (Saint Léon Ier, pape, « In anniversario Assumptionis suae », Sermon 98 )

    « Est-ce que l’Église qui est la colonne et le soutien de la vérité et qui manifestement reçoit sans cesse du Saint-Esprit l’enseignement de toute vérité, pourrait ordonner, accorder, permettre ce qui tournerait au détriment du salut des âmes, et au mépris et au dommage d’un sacrement institué par le Christ ? » (Grégoire XVI, Quo graviora EP 173).

    « C’est notre privilège, à nous catholiques, privilège infiniment précieux, d’avoir un juge infaillible de nos discours et de nos écrits, à qui nous pouvons les soumettre avec une confiance filiale et une assurance parfaite d’être maintenus ou ramenés dans la Vérité. » (Mgr DELASSUS, La Conjuration anti-chrétienne)

    « La doctrine de la Foi, que Dieu a révélée, n’est pas comme un système philosophique susceptible d’être perfectionné par l’esprit humain ; mais comme un dépôt divin, confié à l’Épouse du Christ pour le garder fidèlement et infailliblement… Le sens que notre Sainte Mère l’Église a une fois déclaré être celui des dogmes sacrés, doit être perpétuellement conservé, et jamais il ne faut s’en écarter sous le prétexte ou l’apparence d’en mieux pénétrer la profondeur. » (Constitution De Fide Catholica, c. IV)

    « Les évêques romains qui occupent le Siège de Pierre sont, par rapport à la religion et à la doctrine, immunisés contre l’erreur. » (Relatio de observationibus Reverendissimorum concilii Patrum in schema de romani pontificis primatu, Schneemann : Acta…, col. 281-284)
    « Et ces pontifes, qui osera dire qu’ils aient failli, même sur un point, à la mission, qu’ils tenaient du Christ, de confirmer leurs frères? Loin de là; pour rester fidèles à ce devoir, les uns prennent sans faiblir le chemin de l’exil, tels les Libère, les Silvère, les Martin; d’autres prennent courageusement en main la cause de la foi orthodoxe et de ses défenseurs qui en avaient appelé au pape, et vengent la mémoire de ceux-ci même après leur mort. » (Benoît XV, Encyclique Principi Apostolorum, 5 octobre 1920)

    « Telle est, très Saint-Père, la foi que nous avons apprise dans l’Église catholique. Si par hasard il y a dans cette foi quelque position qui soit maladroite ou imprudente, nous désirons être amendés par toi, qui tiens la foi de Pierre avec le siège de Pierre. Si au contraire notre confession est approuvée par le jugement de ton autorité apostolique, alors, quiconque voudra me donner tort fera la preuve que lui-même est ignorant ou malveillant, ou même qu’il n’est plus catholique mais hérétique. » (Lettre de St Jérôme au pape Damase)

    «De cette sorte on voit clairement que ce qui rend cette Église [ catholique ] si odieuse aux protestants, c’est principalement et plus que tous les autres dogmes, sa sainte et inflexible incompatibilité, si on peut parler de cette sorte ; c’est qu’elle veut être seule, parce qu’elle se croit l’épouse : titre qui ne souffre point de partage ; c’est qu’elle ne peut souffrir qu’on révoque en doute aucun de ses dogmes, parce qu’elle croit aux promesses et à l’assistance perpétuelle du Saint-Esprit.» (Bossuet)

    Ces citations, parmi une myriade d’autres prouvent que le Pontife est bel et bien le gardien du dogme et de la morale, sous le joug du Saint Esprit, et ce perpétuellement. Si le Saint Esprit n’assiste pas le pontife, et ce, même une fraction de seconde, cela veut dire que le pontife n’en est pas un, qu’il n’est pas Pierre, qu’il ne l’a jamais été, car le Christ Notre Seigneur n’a pas prié pour lui, pour que sa foi ne défaille point.

    Le Cardinal L.-N. Bégin, LA SAINTE ÉCRITURE ET LA RÈGLE DE FOI, p.215, Québec, 1874 a écrit: « Si donc l’on suppose un instant que cette Église est faillible, qu’elle sape la foi, qu’elle corrompt la morale, qu’elle enseigne l’erreur, elle cesse par là même d’être l’Église du Christ, et il serait vrai de dire qu’elle a apostasié, qu’elle n’est plus sa chaste épouse, qu’elle était bâtie non sur la pierre mais sur le sable, que les portes de l’enfer ont prévalu contre elle, et que par conséquent le Sauveur a été infidèle à sa promesse ou n’avait pas prévu sa ruine future. La conséquence est rigoureuse; mais comme cette conclusion renferme un blasphème contre Dieu, il s’ensuit que les prémisses sont fausses et que l’Église du Christ est nécessairement infaillible. »

    En fait quand vous ne prêchez pas la fausse question de l’élection, qui est forcément anti canonique par le constat de l’hérésie notoire et sa conséquence directe (renonciation tacite), vous nous prêchez que l’infaillibilité est un « bouton » sur lequel on peut appuyer, comme on veut. Vous pensez que l’infaillibilité est une télévision, et qu’on peut l’allumer et l’éteindre à souhait, c’est une vision particulièrement « pratique » que vous avez là, oserai-je dire. Il va donc falloir nous prouver l’existence de ce « bouton », et nous expliquer pourquoi ces « pontifes » qui sont de vrais « pontifes » selon vous, ayant la foi, n’usent toujours pas dudit « bouton »…

    -> L’élection peut être invalidée de droit divin, dans quels cas :

    Vous pouvez retourner les choses dans tous les sens, il s’avère que ledit gardien ne peut en aucun cas prêcher quelque chose qui va contre la foi catholique. Et c’est pourquoi « sont éligibles tous ceux qui, de droit divin ou ecclésiastique, ne sont pas exclus. Sont exclus les femmes, les enfants, les déments, les non-baptisés, les hérétiques et les schismatiques » (Raoul Naz : Traité de droit canonique, Paris 1954, t. 1, p. 375, repris par le Dictionnaire de théologie catholique, article « élection »).

    « C’est une opinion commune que l’élection d’une femme, d’un enfant, d’un dément ou d’un non-membre de l’Église (non-baptisé, hérétique, apostat, schismatique) serait nulle par loi divine » (Ioannes-B. Ferreres : Institutiones canonicae, Barcelone 1917, t. J.)
    Donc le Pontife est effectivement élu de droit, si, et seulement s’il n’est pas infidèle, hérétique, apostat, et schismatique, si donc une hérésie est conséquence, il est logique de constater qu’il n’a pas été canoniquement élu.

    « Saint Cyprien (Lettre 52) dit que celui qui n’observe ni l’unité de l’esprit, ni l’union de la paix, et qui se sépare de l’Église et de l’assemblée des prêtres, ne peut avoir ni la puissance, ni la dignité épiscopale. Quoique les schismatiques puissent avoir le pouvoir d’ordre, ils sont néanmoins privés de celui de juridiction. […] La puissance de juridiction [..,] ne s’attache pas d’une manière immuable à celui qui la reçoit. Elle n’existe donc pas chez les schismatiques et les hérétiques ; par conséquent, ils ne peuvent ni absoudre, ni excommunier, ni accorder des indulgences, ni rien faire de semblable. S’ils font ces choses, elles sont nulles. Ainsi, quand on dit que les schismatiques et les hérétiques n’ont pas de puissance spirituelle, on doit entendre par là la puissance de juridiction » (Somme théologique II-II, q. 39, a. 3).

    Matthaeus Conte a Coronata, COMPENDIUM IURIS CANONICI, p.310, ° 574, Romae 1945 a écrit : « De Romano Pontifice. 574. – III. […] Il est également nécessaire pour la validité que l’élu soit membre de l’Église. Les hérétiques et schismatiques (au moins publics) sont en conséquence exclus. »

    Le canoniste Maroto explique : « Les hérétiques et les schismatiques sont empêchés d’accéder au suprême pontificat par la loi divine elle-même, car bien qu’en vertu de celle-ci, ils ne soient pas jugés incapables de participer à certains types de juridiction ecclésiastique, ils n’en doivent pas moins être considérés comme empêchés d’occuper le trône du Siège apostolique… »

    Quand on privait des antipapes schismatiques de leur office, on ne les déposait pas du pontificat, mais, nuance importante, on leur enlevait un pontificat qu’ils n’avaient jamais possédé depuis le début. « En fait, les papes schismatiques ont été simplement traités comme usurpateurs et dépossédés d’un siège qu’ils ne possédaient pas légitimement (cf. le décret contre les simoniaques du concile de Rome de 1059, Hardouin, t. VI, col. 1064 ; Gratien, dist. LXXIX, c. 9 ; Grégoire XV : constitution Aeterni Patris (1621), sect. XIX, Bullarium romanum, t. III, p. 446) Les conciles qui les ont frappés n’ont fait qu’examiner leurs titres à la tiare. Ce ne sont pas les papes qu’ils ont jugés, mais l’élection et l’acte des électeurs ».

    Voici ce que dit par exemple Bergoglio, entre autres et nombreuse frasques :
    « Je vous pose la question : priez-vous pour ces frères et ces sœurs ? Priez-vous pour eux ? Dans votre prière de tous les jours ? Je ne demanderai pas maintenant que celui qui prie lève la main : non ! Je ne le demanderai pas maintenant. Mais pensez-y bien. Dans la prière de tous les jours, disons à Jésus : « Seigneur, regarde ce frère, regarde cette sœur qui souffre tant, qui souffre tant ! ». Ils font l’expérience de la limite, précisément de la limite entre la vie et la mort. Et cette expérience doit nous conduire nous aussi à promouvoir la liberté religieuse pour tous, pour tous ! Chaque homme et chaque femme doivent être libres dans leur confession religieuse, quelle qu’elle soit. Pourquoi ? Parce que cet homme et cette femme sont des enfants de Dieu. »
    http://www.vatican.va/holy_father/francesco/speeches/2013/may/documents/papa-francesco_20130518_veglia-pentecoste_fr.html

    Cette assertion de Bergoglio marche de la façon la plus nette, et la plus notoire, contre la foi catholique, la liberté religieuse étant condamnée par de nombreux Papes (Pie VI, Pie VII, Grégoire XVI, Pie IX…la FSSPX le dit elle-même !). Mais puisque vous n’êtes pas, selon vos propres qualificatifs, « schismatiques », j’imagine que vous souscrivez à ce que dit celui que vous considérez comme pape, docteur suprême de l’Église. En effet, étant donné que, pour vous, Bergoglio est Pape, il vous est expressément demandé de croire et de professer la même chose que lui : « Toutes les fois donc que la parole de ce magistère déclare que telle ou telle vérité fait partie de l’ensemble de la doctrine divinement révélée, chacun doit croire avec certitude que cela est vrai » (Léon XIII: encyclique Satis cognitum, 29 juin 1896).

    Ainsi, vous irez tenter de répondre par les propos de mgr Lefebvre : « Le pape n’est pas hérétique, mais il laisse se diffuser malheureusement l’hérésie partout ». Or, si tant est qu’il ne soit pas « hérétique », le problème qui se pose à vous est le suivant : l’Église peut légitimement déclarer coupable du délit d’hérésie, non seulement les hérétiques et hérétiques publics proprement dits, mais encore pour que leur délit soit suffisamment caractérisé, TOUS CEUX QUI SE FONT COMPLICES DES HÉRÉTIQUES, TOUS CEUX QUI PAR LEUR PAROLES, MONTRENT QU’ILS FONT PEU DE CAS DES ENSEIGNEMENTS DE L’ÉGLISE, ET SONT VÉRITABLEMENT, PAR LEUR ATTITUDE, SUSPECT D’HÉRÉSIE. Cette explication ressort avec netteté du nouveau code de droit canonique, canon 2314, 2315, 2316.
    En bref, le droit actuel prévoit comme punissables du chef de délit d’hérésie :
    a/ Les hérétiques proprement dits, hérésiarques et à fortiori relaps ;
    b/ Les suspects d’hérésie
    c/ Les propagateurs et défenseurs de doctrines connexes à l’hérésie ;
    d/ Les éditeurs, défenseurs, lecteurs, détenteurs, de livres hérétiques.
    Et le code prend soin de préciser la notion de l’hérétique et de cataloguer les cas de suspicion d’hérésie.
    (source : DTC)

    C’est par là que le l’on comprend que le blog ici présent, et les lefebvristes plus généralement, refusent de parler d’hérésie, puisqu’ils se retrouveraient dans le cas de l’excommunication ipso facto réservée au Pontife par la défense de l’hérétique, par le fait de faire peu de cas de l’enseignement de l’Église (dixit le Cardinal Gousset dans son explication de l’excommunication)… En fait ils font tout simplement du libre-examinisme concernant l’enseignement infaillible de l’Église, et viennent ensuite, pardonnez l’expression, avec leurs gros sabots nous expliquer que les sédévacantistes sont des luthériens.

    Mais vous direz alors un argument simple comme : « mais qui peut statuer de l’hérésie du pontife ? Personne ». La réponse vous avait déjà été donnée, si chacun peut constater l’hérésie de celui qui se dit « pontife », alors il n’est pas le pontife, et ne l’a jamais été (bis repetita placent) : « Les conciles qui les ont frappés n’ont fait qu’examiner leurs titres à la tiare. Ce ne sont pas les papes qu’ils ont jugés, mais l’élection et l’acte des électeurs » nous explique le fameux ouvrage titré « le mystère d’iniquité ». Ce que vous appelez « raisonnement simpliste » est prouvé par de nombreuses citations de l’Église enseignante, des Souverains Pontifes eux-mêmes, mais vous, vous les rejetez, car il vous faut obligatoirement un « pontife », même s’il n’est pas catholique. Par ailleurs, le chrétien qui connait sa foi, son catéchisme, les doctrines de l’Église peut et doit reconnaitre et dénoncer l’hérésie (sinon à quoi servirait-il d’apprendre le catéchisme si ce n’est pour connaitre et donc discerner les erreurs, erreurs qui vont opiniâtrement contre la foi, et sont conséquemment des hérésies qui plus est ? Vivre chrétiennement et bénéficier de faux sacrement ? Dire que celui qui affermit l’Église dans la foi peut faire l’inverse ?), et ladite hérésie ne nécessite pas de tribunal pour déterminer s’il y a ou non hérésie, à plus forte raison lorsqu’elle est formelle, chose qui a été démontrée dans votre précédent article à propos du sédévacantisme, notamment par le disciple pénitent. Mais pour savoir qui juge de quoi et comment, voyons un peu…

    -> De la renonciation tacite :

    Vous n’arrivez pas, ou ne voulez pas assimiler que l’alinéa numéro 4 du canon 188 ne constitue pas une « peine pénale » à proprement parler. En effet, la sentence étant Latae sententiae, elle est donc déjà tombée. Le canon 188 est l’équivalent d’une présomption juris et de juris, c’est-à-dire la plus forte présomption qui ne peut être attaquée par la preuve du contraire. En d’autres mots, si le clerc professe publiquement autre chose que la foi catholique, il perd son office ipso facto sans déclaration.

    Ce que nous explique le Cardinal Gousset à ce sujet dans son traité des sacrements, des censures, des irrégularités (théologie morale tome II que chacun peut trouver aux ESR) p 619 : « §920. On distingue encore les censures de sentences PRONONCÉES, latae sentenciae, et les censures A PRONONCER, ferendae senrenciae. Les premières s’encourent ipso facto, PAR LE FAIT SEUL DE LA VIOLATION DE LA LOI, SANS QU’IL INTERVIENNE UNE SENTENCE DU JUGE. […] On juge qu’une censure est latae sentenciae, 1/ lorsque le canon renferme ces mots, ispo facto ; ispo jure ; ou satim ; continuo ; ex tunc ; in incontinenti ; 2/ quand la censure est exprimée en termes qui signifient le passé ou le présent ; comme lorsque la loi porte : excommunicavimus ; interdiximus ; decernimus esse excommunicatum ; suspensum ; interdictum ; declaramus excommunicatum ; excommunicationis sententia duximus innodandum ; excommunicamus ; suspendimus ; interdicimus ; excommunicatur ; suspenditur ; interdicitur. Ces manière de parler indiquent assez clairement l’intention du législateur est que la censure s’encoure par le fait, IPSO FACTO ; 3/ Quand il est simplement dit dans la loi : Qui id fecerit ; noverit se excommunicatum ; suspensum ; interdictum ; noverit se excommunicari ; suspendi, interdici ; hebeatur pro excommunicato ; suspenso, interdicto ; incurrat excommunicationem ; incidat in excommunicationem ; noverit se excommunicationem incurrere ; ou lorsqu’on s’est servi de termes semblables.

    Ainsi, à la question « qui êtes-vous pour juger le pape ? » la réponse est : « personne, puisqu’il n’y besoin de personne, c’est un constat du fait avéré qui invoque directement la sentence, fait qui prouve la nullité de l’élection. » Donc effectivement, le canon 1556 qui explique que « Le premier Siège n’est jugé par personne. » est tout à fait vrai.

    La peine qui est imposée depuis l’extérieur est ferendae sententiae. Can. 2215 : « La peine ecclésiastique est la privation d’un bien, infligée par l’autorité légitime pour la correction du délinquant et la punition du délit. » Le chanoine R. Naz ajoute : R. Naz, TRAITÉ DE DROIT CANONIQUE, t.IV, p.599, °953 a écrit: D’après le can. 2215, toute peine ecclésiastique se ramène à la privation d’un bien (spirituel ou temporel). D’excellents auteurs disent : Malum quoddam passionis aut privationis. Mais la souffrance (passio), même d’apparence très positive (une fustigation), se ramène à la privation du bien-être normal. Suivant la métaphysique thomiste, tout mal est la privation d’un bien.
    R. Naz, TRAITÉ DE DROIT CANONIQUE, t.IV, p.599, °953 : « La peine est infligée par l’autorité légitime». Elle est donc subie par le coupable, elle lui est imposée du dehors, par une autorité. Tout ceci se rapporte donc aux peines ferendae sententiae, mais n’a strictement rien à voir avec la profession de l’hérésie, même du pontife, puisqu’elle signifie un renoncement à la foi, un renoncement tacite sur des points de l’enseignement par les dogmes révélés de foi divine. Ce renoncement implique donc une peine médicinale IPSO FACTO, par le fait même,d’où l’expression « latae sentenciae ».

    Concernant le canon 188, la « peine » est donc latae sentenciae : Naz, TRAITÉ DE DROIT CANONIQUE, t.IV, p.601, °958: « … la sentence est comme portée d’avance, latae est sententia; cette sentence n’exige l’intervention spéciale d’aucun supérieur ou juge; elle se trouvait déjà dans le précepte ou dans le texte législatif statuant, par ex., que quiconque se battra en duel encourra, comme automatiquement, une excommunication.

    Ainsi, la personne qui professe une hérésie, qui apostasie publiquement, qui donne son nom à une secte, met le feu à un édifice sacré, qui lisent et promeuvent des ouvrages hérétiques, pratiquent la simonie, ou autres chose dont la sentence est l’excommunication par le fait, est donc excommunié sans jugement de qui que ce soit. Il ne s’agit pas de « déposer le pape », il s’agit de constater que par son comportement externe, notoire, il a renoncé de lui-même à la charge pontificale. Étant donné qu’il professe et enseigne des hérésies, cette forfaiture prouve qu’il n’a jamais été un pape et fait conclure de manière absolument logique que l’élection n’était pas canonique, donc nulle.

    Ch. Adrien Cance, LE CODE DE DROIT CANONIQUE, t.1, p.228 : « Les auteurs disent aussi que la folie certaine et perpétuelle (du souverain Pontife) ferait perdre ipso facto le pouvoir suprême, et certains prétendent qu’il en serait de même dans le cas (…) d’une hérésie publique de la part du Souverain Pontife considéré comme personne privée. »
    Rev. Chas. Augustine, A COMMENTARY ON THE NEW CODE OF CANON LAW, t.2, p. 160 : « Can. 188 (…) Ce canon présume la démission, à laquelle s’applique l’effet qu’est sensé produire certains faits devant la loi. Cet effet est la vacance de l’office occupé … Réellement, ce serait une privation, mais le Code présume la démission ipso facto. »

    R.Naz, Dictionnaire de droit canonique, col. 27-28, fascicule XXXVII: « si le pape, en tant que docteur privé, tombait dans l’hérésie (…) dans ce cas il ne pourrait être jugé (can. 1556 : Prima sedes a nemine judicatur), mais il perdrait de plein droit sa charge suprême. »
    Invoquer le canon 1556 est donc vain, puisque d’une part il est vrai que le pontife n’est jugé par personne, et que d’autre part c’est lui-même qui prouve sa renonciation à la charge par le fait de l’hérésie externe, notoire. Et c’est pourquoi Saint Robert Bellarmin, S.S. Paul IV, et d’autres parlant de « déposition ipso facto » ne contredisent pas le code de droit canon, puisqu’ils entendent clairement par là une « démission », une « renonciation tacite » déduite par le fait même.

    A. Vermeersch, S.J., et J. Creusen, S.J., EPITOME IURIS CANONICI cum commentariis ad scholas et ad usum privatum, tomus II, p. 10, °11, : « Summi pontificis, SS. Congregationem rituum et de propaganda fide necnon archiep. mechi. typographus, 1936 a écrit:11. «Prima Sedes a nemine iudicatur» (c. 1556)
    Si vero a fide, tamquam privatus, deficeret, quod plerique reputant impossible, ipso facto sua suprema potestate destitueretur, quippe qui voluntarie e sinu Ecclesiae exiret. »
    Vermeersch et Creusen expliquent la même chose, un pape ne peut être jugé par personne, cependant, il peut abandonner son pouvoir, en sortant de l’Eglise, ce qui est démontré par le fait même.

    R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. IV, col. 1159 : « Résumons en guise de conclusion, l’explication que les meilleurs théologiens et canonistes ont donnée à cette difficulté (Bellarmin, De Romano Pontifice, l. II, c.30; Bouix, De papa, t. II, Paris, 1869, p. 653; Wernz-Vidal, Jus Decretalium, l. VI, Jus poenale ecclesiae catholicae, Prati, 1913, p. 129). Il ne peut être question de jugement et de déposition d’un pape dans le sens propre et strict des mots. Le vicaire de Jésus-Christ n’est soumis à aucune juridiction humaine. Son juge direct et immédiat est Dieu seul. Si donc d’anciens textes conciliaires ou doctrinaux semblent admettre que le pape puisse être déposé, ils sont sujets à distinction et rectification. Dans l’hypothèse, invraisemblable d’ailleurs, où le pape tomberait dans l’hérésie publique et formelle, IL NE SERAIT PAS PRIVÉ DE SA CHARGE PAR UN JUGEMENT DES HOMMES, MAIS PAR SON PROPRE FAIT, PUISQUE L’ADHÉSION FORMELLE À UNE HÉRÉSIE L’EXCLURAIT DU SEIN DE L’ÉGLISE.»

    Encore un petit coup d’œil sur l’ouvrage du Cardinal Gousset, (Article 1, des censures, excommunication réservée au Souverain Pontife) : « Il a excommunication ipso facto réservée au Pape : 6/ contre ceux qui professent publiquement l’hérésie… »

    Pour finir, Pie VI condamne vos propos quand vous manipulez à outrance ce qui traite du canon 188 : « Proposition 47ème – il est nécessaire, d’après les lois naturelles et divines que, soit pour l’excommunication, soit pour la suspense, il y ait un examen personnel préalable; par conséquent, les sentences dites ipso facto n’ont pas d’autres force qu’une sérieuse menace sans au aucun effet actuel. Proposition FAUSSE, TÉMÉRAIRE, PERNICIEUSE, INJURIEUSE pour l’autorité de l’Église, ERRONÉE. » (Pie IV Auctorem Fidei, 28 aout 1794).

    En somme, la renonciation est inclue dans le droit canon et s’appuie sur Saint Robert Bellarmin et S.S Paul IV, en tant que « démission », non en tant que déposition. Rev. Chas. Augustine, A COMMENTARY ON THE NEW CODE OF CANON LAW, t.2, p. 160: « Can. 188 (…) Ce canon présume la démission, à laquelle s’applique l’effet qu’est sensé produire certains faits devant la loi. Cet effet est la vacance de l’office occupé … Réellement, ce serait une privation, mais le Code présume la démission ipso facto. »

    -> L’attitude schismatique des traditionalistes « una cum » / problème d’obéissance :

    Vous DEVEZ obéir à celui que vous reconnaissez comme votre pontife :

    Quantâ cura du 8 décembre 1864 Pie IX a condamné comme souverainement contraire au dogme l’opinion qui prétend:
    « Qu’on peut, sans péché et sans préjudice de la profession de foi chrétienne, refuser son assentiment et son obéissance aux jugements et aux décrets du Siège Apostolique, dont l’objet avoué ne regarde que le bien général, les droits et la discipline de l’Eglise, pourvu qu’il n’atteigne ni la foi, ni les mœurs. »

    Or vous légitimez cette position de désobéissance en soumettant de manière fallacieuse une citation de Saint Robert Bellarmin (nous y viendrons), que ce soit à la Sainte Eglise Catholique, ou à la secte de Vatican II. En conséquence, c’est vous qui êtes dans une position schismatique.

    « IL S’AGIT EN EFFET, VÉNÉRABLES FRÈRES ET BIEN-AIMÉS FILS, D’ACCORDER OU DE REFUSER OBÉISSANCE AU SIÈGE APOSTOLIQUE; IL S’AGIT DE RECONNAITRE SA SUPRÊME AUTORITÉ MÊME SUR VOS ÉGLISES, ET NON SEULEMENT QUANT A LA FOI, MAIS ENCORE QUANT A LA DISCIPLINE : CELUI QUI LA NIE EST HÉRÉTIQUE; CELUI QUI LA RECONNAIT ET QUI REFUSE OPINIÂTREMENT DE LUI OBÉIR EST DIGNE D’ANATHÈME. ».

    (Encyclique « Quae in patriarchatu », 1er septembre 1876. Pie IX.)
    Oups ! Peut-être serait-il temps pour vous d’obéir à ceux que vous reconnaissez, parce que visiblement, vous êtes schismatiques, ainsi, si les sédévacantistes sont des luthériens, alors vous êtes une mixture de jansénistes et de gallicans! Obéissez à votre chef qui vous explique que la liberté de culte est nécessaire !

    « Il est de nécessité de salut de croire que toute créature humaine est soumise au pontife romain : nous le déclarons, l’énonçons et le définissons. » (Boniface VIII)
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »…

    Émile Jombat SJ, collaborateur de Raoul Naz dans son MANUEL DE DROIT CANON, p.105, °135 : « LE PONTIFE ROMAIN – 1° Ses pouvoirs. – Comme l’a précisé le concile du Vatican, l’évêque de Rome, successeur de saint Pierre dans la primauté, a sur toute l’Église une juridiction suprême et complète en matière de foi, de mœurs et de discipline. Son pouvoir, indépendant de toute autorité humaine, est ordinaire et immédiat sur toutes les églises, sur tous les pasteurs et tous les fidèles comme sur chacun d’eux.»
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons»…
    Pie XII: « Dès que se fait en¬tendre la voix du magistère de l’Église, tant ordinaire qu’extraordinaire, recueillez-la, cette voix, d’une oreille attentive et d’un esprit docile » (Pie XII aux membres de l’Angelicum, 14 janvier 1958).
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »…

    « Quant à déterminer quelles doctrines sont renfermées dans cette révélation divine, c’est la mission de l’Église enseignante, à laquelle Dieu a confié la garde et l’interprétation de sa parole ; dans l’Église, le docteur suprême est le Pontife Romain. L’union des esprits réclame donc, avec un parfait accord dans la même foi, une parfaite soumission et obéissance des volontés à l’Église et au pontife Romain, comme à Dieu lui-même.»
    (Léon XIII,10 Janvier 1890, Sapientiae Christianae)
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »…

    « La volonté du Pape est la volonté de Dieu !» (Saint Alphonse de Liguori)
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »…

    Concile du Latran, carême 1102 :
    « L’obéissance à l’Eglise. (704) « J’anathématise toute hérésie et principalement celle qui perturbe l’état présent de l’Eglise, qui enseigne et qui affirme qu’il faut négliger un anathème et dédaigner les lois de l’Eglise. Et je promets obéissance au pontife du Siège apostolique, au seigneur Pascal et à ses successeurs, en prenant à témoin le Christ et l’Eglise, affirmant ce qu’affirme l’Eglise sainte et universelle, et condamnant ce qu’elle condamne. » (Source : Denz).
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »…

    En effet, tous ceux qui résistent obstinément aux Prélats légitimes de l’Église, spécialement au Souverain Pontife de tous, et refusent d’exécuter leurs ordres, ne reconnaissant pas leur dignité, ont toujours été reconnus comme schismatiques par l’Église catholique. (Encyclique Quartus supra, Pie IX)
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »…

    «Personne ne se trouve et personne ne demeure dans cette unique Église du Christ, à moins de reconnaître et d’accepter, avec obéissance, l’autorité et la puissance de Pierre et de ses légitimes successeurs» (Mortalium animos, 1928, Pie XI)
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »…

    « C’est pourquoi nul ne sera sauvé si, sachant que l’Église a été divinement instituée par le Christ, il n’accepte pas cependant de se soumettre à l’Église ou refuse l’obéissance au Pontife romain, vicaire du Christ sur terre”. (Lettre du Saint-Office à l’Évêque de Boston, DS 3867, Pie XII)
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »…

    Can. 218 :
    « § 1 Le Pontife Romain successeur de Saint Pierre dans sa primauté, a non seulement la primauté d’honneur, mais le pouvoir de juridiction suprême et entier sur Église Universelle, tant dans les matières qui concernent la foi et les mœurs, que dans celles qui se rapportent à la discipline et au gouvernement de Église répandue dans le monde entier. »
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »…

    « Quand on aime le Pape, on ne discute pas au sujet des mesures ou des ordres qu’il donne ; on ne recherche pas jusqu’où doit aller l’obéissance, et quelles sont les choses dans lesquelles on doit obéir. Quand on aime le Pape, on n’objecte pas qu’il n’a pas parlé assez clairement, comme s’il était obligé de répéter à l’oreille de chacun ses volontés clairement exprimées, tant de fois, non seulement de vive voix, mais encore par des lettres et d’autres documents publics ; on ne met pas en doute ses ordres, sous le prétexte, si facile pour celui qui ne veut pas obéir, que ce n’est pas le Pape qui commande, mais ceux qui l’entourent. On ne limite pas le champ où son autorité peut et doit s’exercer. On ne préfère pas à l’autorité du Pape celle d’autres personnes, si doctes soient-elles, qui ne sont pas du même avis que le Pape : car, si elles ont la science, elles n’ont pas la sainteté, parce que celui qui est saint ne peut être en dissentiment avec le Pape.»
    (St Pie X, discours aux prêtres de l’union apostolique, 18 Nov.1912)
    Mais vous, vous dîtes : « tu es Pierre, mais nous te désobéissons »… « Car c’est le ‘docte’ Monseigneur Lefebvre qui a raison »…

    La « la solution que donne la Fraternité » pour reprendre la sémantique de Mgr Marcel Lefebvre, est malheureusement tronquée, puisque sa solution c’est la désobéissance. Or, étant donné qu’un véritable pontife ne peut pas enseigner des doctrines pécheresses, il ne sert à rien de lui désobéir, ou alors, c’est qu’il ne s’agit pas du Pontife. Par conséquent, vous êtes à la fois désobéissant envers la secte la SECTE que vous osez nommer « église », et vous êtes tout aussi désobéissant envers les enseignements de la véritable Église de toujours. Le sédévacantiste est quant à lui droit dans ses bottes, il dit : « tu prétends être Pierre, mais tu n’es pas Pierre, car Pierre ne nierai pas l’enseignement de l’Église du Christ, et n’enseignerait pas autre chose que ce qu’enseigne le Christ notre Seigneur avec son Église ».

    Vous vous refusez de manière totalement aveuglée à reconnaitre les faits, à savoir que l’Église Catholique ne peut pas avoir à sa tête, comme docteur suprême, infaillible dans les domaines de la foi et des mœurs, exempt pas conséquent de tous péchés contre la foi, d’hérésies, qu’elles soient suspectes, matérielles ou formelles, quelqu’un qui professe des choses qui vont contre la foi. Vous êtes tout simplement, par votre article, en train d’expliquer bien gentiment, sans vergogne aucune, que l’Église Catholique nous donne un enseignement qui nous conduit en enfer. C’est « purement incroyable », diront certains, « peu étonnant », diront d’autres.

    « […] je ne pense pas qu’on puisse dire que les papes libéraux que nous avons eus depuis le pape Jean XXIII soient des hérétiques formels […]» disait Mgr Lefebvre.
    Mais pour information, sachez qu’un pontife n’est pas non plus censé tomber dans l’hérésie matérielle…

    « Si donc quelqu’un dit que le Pontife romain n’a qu’une charge d’inspection ou de direction et non un pouvoir plénier et souverain de juridiction sur toute l’Église, non seulement en ce qui touche à la foi et aux mœurs, mais encore en ce qui touche à la discipline et au gouvernement de l’Église répandue dans le monde entier, ou qu’il n’a qu’une part plus importante et non la plénitude totale de ce pouvoir suprême ; ou que son pouvoir n’est pas ordinaire ni immédiat sur toutes et chacune des églises comme sur tous et chacun des pasteurs et des fidèles, qu’il soit anathème. »
    (Pastor aeternus) Ainsi, c’est Pastor aeternus qui se retourne contre vous.
    Ainsi, je vous le demande, comment faites-vous pour reconnaitre une « église », dont les enseignements ne sont pas catholiques ?

    Bien évidemment, vous allez venir avec cette fameuse citation de Saint Robert Bellarmin qui nécessite indubitablement certaines explications :
    « Tout comme il est licite de résister à un Pontife qui attaque le corps, il est tout aussi licite de résister au Pontife qui attaque les âmes ou détruit l’ordre civil ou, à plus forte raison, essaie de détruire l’Église. Je dis qu’il est licite de lui résister en ne faisant pas ce qu’il ordonne de faire et en empêchant l’exécution de sa volonté. Il n’est pas licite, cependant, de le juger, de le punir, ou de le déposer, parce que ce sont là des actes relevant d’un supérieur. »
    Mais, étant donné que vous êtes particulièrement apte à faire des interprétations sauvages de certaines citations (pour servir votre cause perdue) expliquons :
    – ici, Saint Robert Bellarmin traite des ordres à tendances peccamineuses, mais ne traite pas de la question de l’enseignement qui va contre la foi et les mœurs,
    -le contexte de la citation traite du gallicanisme, il n’a rien à voir avec le problème actuel qui porte sur l’enseignement,
    – dans le contexte qui plus est, la citation de Saint Robert Bellarmin ne justifie pas “la résistance” aux papes de la part d’individus en particulier – comme certains traditionalistes semblent le penser – mais la résistance de la part de rois ou de conciles généraux.
    La position gallicane, que Saint Robert Bellarmin réfute, affirmait qu’il est permis “à des rois ou à un concile” (licebit regibus vel concilio) de déposer un pape. Pas un mot de prêtres ou de fidèles pris individuellement. Mais bon le gallicanisme… suivez mon regard…
    -Pourquoi Saint Robert Bellarmin expliquerait qu’il faut désobéir à un pontife et dirait une chose opposée ensuite, à la savoir que le « pontife » hérétique perd sa charge ipso facto ?
    Donc merci par avance de ne pas venir avec cette citation utilisée, pour changer, de manière pas très catholique, pour justifier l’injustifiable.

    Bref…puisque nous sommes venus à parler d’obéissance :
    Cardinal Mazella, DE RELIGIONE ET ECCLESIA praelectiones scholastico-dogmaticae, p.468-469, Romae, 1896 : « 600. III. Il est certain que l’hérétique public n’est pas membre de l’Église. (…) (Épitre de Saint Paul à Tite, III, 10) : «Évite un homme hérétique, après une première et une seconde admonition; Sachant qu’un tel homme est perverti, et qu’il pèche, puisqu’il est condamné par son propre jugement.» Il me semble que Saint Paul a le dernier mot.

    -> Reprise de quelques citations de l’article :

    1/ « causerie sur le protestantisme d’aujourd’hui »…

    « Cette logique donnant l’illusion de la vérité, est directement inspirée de la méthode dite du « jugement privé », en quoi consiste l’hérésie de Luther ou du moine Savonarole (1452-1498), ce dernier fulminant en 1498 contre le pape Alexandre VI Borgia en ces termes : « Le pape, en tant que pape, est infaillible : s’il se trompe, il n’est plus pape…. L’Église ne me paraît plus l’Église ! Il viendra un autre Pape à Rome !» (Cf. Savonarole, Sermons, écrits politiques et pièces du procès, Le Seuil, 1993). »
    Magnifique démonstration ! Sauf que le « petit bémol », c’est qu’ici c’est VOTRE pontife qui s’est fait bénir un protestant. (Source : http://panoramacatolico.info/articulo/el-horror). C’est votre « concile œcuménique faillible » (impossibilité sémantique) qui n’a pas utilisé « le bouton » de l’infaillibilité (ils ont dû écrire ‘power’ en chinois, ils n’ont donc pas dû le trouver…), et ce sont VOS « pontifes » qui ont prôné la révolution luthérienne. Pour mémoire… « La pensée de Luther, sa spiritualité tout entière était complètement centrée sur le Christ, a ajouté le souverain pontife, dont un grand maître à penser est saint Augustin dont se réclamait l’ordre des Augustins. Un élément qui le rapproche de Luther. » (Ratzinger). C’est tout de même assez cocasse admettez-le, que vous accusiez le sédévacantisme de « protestantisme », alors que c’est VOTRE « pape » qui adule littéralement Luther.

    2/ La fameuse assertion « supposition gratuite du sédévacantisme quant à l’hérésie des faux pontifes de Vatican II » est littéralement détruite par la définition de ce qu’est l’extériorisation :

    « En effet, la méthode trompeuse et sophistique constamment reproduite par les thèses sédévacantistes, repose sur « l’induction » qui est une supposition gratuite, purement hypothétique (le pape est hérétique), s’appuyant sur un mécanisme hautement syllogistique. »

    Réponse directe du dictionnaire de théologie catholique :
    « Notion et extension de l’hérésie-délit. – 1. Notion.

    -a/ On connait le caractère du délit ecclésiastique : c’est une action ou une omission non seulement coupable et perturbatrice de l’ordre de l’Église, mais encore, à cause de cette nocivité même, EXTERNE. Voir Délit, t. IV, col 258. En conséquence, pour constituer un délit, il faut que l’hérésie soit extériorisée par des actes ou des paroles ; l’hérésie purement interne, quelque grave puisse-t-elle être au regard de la doctrine et de la morale, n’est pas un délit passible des peines ecclésiastiques, De Lugo, De fide, disp, XXIII,n. 11 sq. ; Suarez, De fide, disp. XXI, sect. II,n. 4 ; d’Annibale, Commentarius in constintutionem Apostoloicae sedis, n. 31. L’HÉRÉSIE EXTERNE suffit pour caractériser le délit, ALORS MÊME QU’IL NE S’AGIT PAS D’HÉRÉSIE NOTOIRE, même si par ailleurs, l’hérésie est rendue externe par un simple signe, sans que personne puisse en être témoin ; en ce cas c’est en effet, tout à fait accidentellement qu’elle demeure occulte et qu’elle perd sa nocivité (ndlr : c’est vraiment loin d’être le cas des sbires de la secte moderniste). Tel est le sentiment commun des théologiens et des canonistes. Cf Suarez, De fide, loc. cit., n. 6. La distinction entre hérésie interne et externe ne correspond donc pas à la distinction entre hérésie occulte et hérésie publique ou notoire. Voir col. 2227.
    -b/ L’extériorisation doit réaliser une double condition pour donner à l’hérésie son caractère délictueux : a. la manifestation extérieure doit être faite par un signe, parole, ou acte, suffisamment caractérisé pour indiquer qu’il s’agit bien d’un acquiescement d’une doctrine hérétique, Suarez, loc. cit., n. 9 ; b. elle doit, en outre, être gravement coupable et, par-là, on exclut toute manifestation qui ne comporterait pas une adhésion extérieure volontaire à l’hérésie, par exemple, celle qu’on peut faire pour demander un conseil, soumettre un doute, ect. S. Alphonce, op. cit, I. VII, n. 303-305 ; Sanchez, Opus morale, I. II, c. VIII ; Suarez, loc. cit., n. 12. »
    […]
    « Hérésie notoire – La plupart des théologiens sont d’accord pour enseigner que l’hérésie notoire, même matérielle, suffit à exclure du corps de l’Église celui qui en fait profession. S.Thomas, Sum theol., IIIa, q. VIII, a, 3 // Bellarmin, Controveriae, l. III, De Ecclasia, c IV // Suarez, De fide, disp IX, sect.1, n.20, 21, ou l’on trouvera, en grand nombre, d’autres références qu’il est inutile de rapporter en une matière ou le sentiment commun des théologiens depuis longtemps a fait loi. »

    Bergoglio, dans le lien ci-dessus entre autres exemples qui ne manquent pas, s’exprime clairement de façon externe (parole + écriture sur le site officiel du Vatican) et notoire, car il fait cette profession publiquement, et ce, en parfaite connaissance de l’enseignement catholique.

    Nulle part il n’est fait mention d’un quelconque questionnement, d’un doute, de la part des « pontifes » modernistes, puisqu’ils vont jusqu’à affirmer de façon publique qu’il faut la liberté religieuse pour tous, que le conciliabule de Vatican II est un contre-syllabus entre autres et nombreuses assertions anticatholiques. Par ailleurs, ils professent des doctrines contraires à celles l’Église, et ce fait est aussi, en lui-même, condamné : « Si quelqu’un dit qu’il est permis d’enseigner ou de penser, au sujet de quelque opinion que ce soit proscrite par l’Église, contre ce qui a été établi par celle-ci, qu’il soit anathème. » (Pie IX, concile Vatican I, canon 10, 2e constitution sur l’Église)

    3/ l’Amalgame, la conclusion réellement sophistique entre conclavistes et sédévacantistes :

    Pourquoi le sédévacantiste ne peut en aucun cas être un conclaviste ?
    Réponse : «Tu ne peux nier que la chaire épiscopale de Rome n’ait été, en premier lieu, confiée à Pierre, chef des apôtres, et que ce ne soit la seule qui maintienne l’unité; de telle sorte que celui-là serait schismatique et coupable qui, contre cette chaire unique, en élèverait une autre. » (Saint Optat de Milève)

    En aucun cas un sédévacantiste n’acceptera de reconnaitre un pontife non canoniquement élu, que ce soit par les conclaves sectaires de conclavistes, ou par des conclaves sectaires de modernistes… En effet, dans tous les cas, que ce soit pour les conclavistes ou pour les conciliaires (ou les tradi-ralliés), la foi catholique nous dit que le Pontife ne peut pas tomber dans l’erreur et l’Église nous donne des conditions disciplinaires strictes et claires pour l’élection.

    Si nous vous disons que les pontifes de Vatican II ne sont pas légitimes, ce n’est pas pour approuver des hurluberlus conclavistes dans leurs démarches, un peu de bon sens, si ce n’est pas trop demander…

    4/ Que signifie « concile œcuménique » ?

    À la fin de Dignitatis humanae, Montini approuva tout le texte, faisant jouer son autorité suprême de (soi-disant) Vicaire du Christ: « Tout l’ensemble et chacun des points qui ont été édictés dans cette déclaration ont plu aux Pères. Et nous, par le pouvoir apostolique à nous confié par le Christ, en union avec les vénérables Pères, nous les approuvons dans l’Esprit Saint, les décrétons, les établissons et nous ordonnons que ce qui a été établi en concile soit promulgué pour la gloire de Dieu. Rome, à St. Pierre, le 7 décembre 1965. Moi, Paul, évêque de l’Église catholique ».

    « Étant donné le caractère pastoral du concile, celui-ci a évité de proclamer selon le mode «extraordinaire» des dogmes affectés de la note d’infaillibilité. Cependant, le concile a attribué à ses enseignements l’autorité du magistère suprême ordinaire ». Montini assimila donc Vatican II au magistère ordinaire. Or, comme l’enseigne Vatican I (Dei Filius, ch. 3), le magistère ordinaire est, lui aussi, toujours infaillible. Ainsi, nous retombons exactement sur la démonstration très bien faite du disciple pénitent concernant l’infaillibilité du magistère ordinaire. Théologiquement parlant, de toutes les façons, un concile œcuménique est PAR DÉFINITION noté de l’infaillibilité, comme la citation ci-dessous l’indique.

    Définition d’un concile œcuménique selon le DTC dirigé par l’Abbé JMA Vacant :
    « Chapitre V – COMPOSITION DES CONCILES ŒCUMÉNIQUES :
    De droit divin et ordinaire, doivent être convoqués tous les évêques (archevêques, primats, patriarches) ayant juridiction actuelle sur un diocèse déterminé ; la raison en est que ce sont surtout ces évêques qui, comme successeurs des apôtres, constituent avec le souverain pontife l’Église enseignante et dirigeante, dépositaire à la fois de l’autorité suprême et de l’infaillibilité doctrinale.
    En conséquence, vous êtes en train de nier que le concile œcuménique de Vatican II est œcuménique, puisque l’autorité que vous reconnaissez affirment qu’ils ont convoqué un concile dit « œcuménique » , tout en niant son critère d’infaillibilité, ce qui signifie que ce n’était pas un concile œcuménique, ni même un concile tout court.»

    Mais évidemment, vous nous direz que le concile n’a pas utilisé le « bouton » de l’infaillibilité, sauf que…

    «  »L’infaillibilité conciliaire et pontificale sont inter-reliés mais non identique. Les décrets d’un concile approuvés par le Pape sont infaillibles par le simple fait de cette approbation, parce que le Pape est également infaillible extra concilium. Or, l’infaillibilité propre au Pape n’est pas l’unique source formelle adéquate de l’infaillibilité du concile. La divine constitution de l’Église et les promesses d’assistance divine fait par son Fondateur, garantissent de son inerrance, dans tout ce qui concerne la foi et la morale, indépendamment de l’infaillibilité pontificale : un Pape faillible (hypothétiquement) supportant, et qui est supporté par un concile, prononcerait encore et toujours des décisions infaillibles. […] les conciles œcuméniques ont été généralement considérés infaillibles même par ceux qui niaient l’infaillibilité pontificale […] L’infaillibilité du concile est intrinsèque, i.e. découle de sa nature. » »
    (Catholic encyclopedia, 1913, vol. IV, p.433.)

    -> Second commentaire de Calixte :

    Sur le second commentaire :

    En effet, Calixte a raison de dire que parfois la papauté est descendue très bas, que certains Pontifes ont été plus faibles que d’autres. Ceci étant, ils n’ont pas cessé d’être papes. Il serait stupide de ne pas le reconnaitre. Cependant, la faiblesse, ou la peccabilité du pontife n’a strictement rien à voir avec son infaillibilité concernant la foi et les mœurs. C’est ici que Calixte ne saisit pas l’envergure du problème. D’où son utilisation de la citation : « « Le pape pécheur et hérétique cesse d’être pape ». Cf Dz 1212, 1213, 1220, 1222, 1224, 1230 : propositions condamnées de Jean Huss par le Concile de Constance (Session 15 du 6 juillet 1415) et par le Pape Martin V (Décret du 22 février 1418). »
    En effet, en tant que sédévacantiste, je suis en parfait accord avec cette condamnation (si elle est avérée), qui est (serait) infaillible. Il est totalement illogique, et il est par ailleurs absolument injurieux envers l’Église de dire qu’un hérétique N’EST PLUS pape, puisqu’il (l’hérétique) NE L’A JAMAIS ÉTÉ, tous simplement parce que (bis repetita placent) : « C’est une opinion commune que l’élection d’une femme, d’un enfant, d’un dément ou d’un non-membre de l’Église (non-baptisé, hérétique, apostat, schismatique) serait nulle par loi divine » (Ioannes-B. Ferreres : Institutiones canonicae, Barcelone 1917, t. J). Ainsi, quand Saint Alphonse de Liguori dit : « Si jamais le Pape, comme personne privée tombait dans l’hérésie, il serait à l’instant déchu du Pontificat; car comme il serait alors hors de l’Église, l’Église devrait non pas le déposer, puisque personne n’a autorité sur le Pape, mais le déclarer déchu du Pontificat. » (Œuvres complètes t.9 p232) (Cette citation vaut aussi son pesant de cacahuètes concernant l’invective comme quoi « le vilain sédévacantiste juge le pape. »), et que Saint Robert Bellarmin explique : « Un Pape manifestement hérétique a cessé de lui-même d’être le Pape et la Tête, de la même façon qu’il a cessé d’être Chrétien et membre du Corps de l’Église; et pour cette raison, il peut être jugé et puni par l’Église. C’est la sentence de tous les anciens Pères…» (De Romano Pontifice 2,30), c’est bien évidemment aux yeux des hommes, puisqu’en réalité, il n’a jamais été Pierre, car la foi de Pierre ne peut en aucun cas défaillir, son enseignement ne peut pas contenir d’erreurs, mais aussi puisque cette phrase de Saint Bellarmin nierait…Saint Robert Bellarmin, et toute l’Église. En fait, par votre citation, vous soutenez complètement ce que vous nommez la « thèse » sédévacantiste.

    On répète donc :
    « En fait, les papes schismatiques ont été simplement traités comme usurpateurs et dépossédés d’un siège qu’ils ne possédaient pas légitimement (cf. le décret contre les simoniaques du concile de Rome de 1059, Hardouin, t. VI, col. 1064 ; Gratien, dist. LXXIX, c. 9 ; Grégoire XV : constitution Aeterni Patris (1621), sect. XIX, Bullarium romanum, t. III, p. 446). Les conciles qui les ont frappés n’ont fait qu’examiner leurs titres à la tiare. Ce ne sont pas les papes qu’ils ont jugés, mais l’élection et l’acte des électeurs ».

    « Les portes de l’enfer ne prévaudront jamais contre l’Église » (Matthieu XVI, 18), exactement Calixte ! Ainsi quand vous voyez des hérésies de toutes sortes, des révolutions liturgiques, la promotion du mariage des prêtres (comme en Argentine ou nombreux ont déjà eu lieu), l’apologie du syncrétisme et du modernisme, vous savez par la preuve même que ce ne peut être l’Église.

    Le Pape Léon disait : « Puisque les ennemis de la croix du Christ épient tous nos actes, ne leur donnons nulle occasion, même légère, de dire mensongèrement que nous sommes d’accord avec la thèse de Nestorius. ». Aujourd’hui, nous pourrions hélas dire la même chose, et à bien plus forte raison concernant les modernistes…mais certains en revanche font littéralement l’inverse de la consigne de ce Pape, sous le couvert nominatif de « traditionalistes »… nous errons dans une période de miasmes londoniens qui frôlent sinistrement le tragicomique…

    Saint Jérôme disait quant à lui : « Il faut couper les chairs pourries et chasser de la bergerie la brebis galeuse, de peur que tout le troupeau ne souffre, ne se corrompe, ne pourrisse et périsse. Arius dans Alexandrie fut une étincelle; mais, parce qu’il n’a pas été aussitôt étouffé, son incendie a tout ravagé. ». C’est exactement ce que fait, malheureusement, le blog la question en défendant bec et ongle un non catholique qui se fait passer pour un pape. Ce blog souffle, hélas, sur les braises ardentes du modernisme et du syncrétisme en cautionnant les responsables hiérarchiques (tout en s’autorisant à leur désobéir alors que l’Eglise condamne cette attitude, cf ci-dessus) qui nous ont pondu Vatican II, et ce, avec pertinacité. Quel gâchis, il y a pourtant de bonnes choses, sur l’inquisition par exemple.

    -> Pour conclure :

    Conclusion pour ces messieurs de la question : « Ce que l’Église Romaine tient et enseigne, l’univers chrétien tout entier le croit sans hésitation avec Elle. » (St Fulgence de Ruspe, De incarnatione et gratia Christi, Ch.11). Donc puisque pour vous Bergoglio et ses coreligionnaires anti-catholiques sont des pontifes, il va vous falloir enseigner sur votre blog qu’il « faut la liberté de culte pour tous ! Pour tous ! » Eh oui, comme dit Saint Thomas « Il faut s’en tenir à la sentence du Pape, à qui il appartient de prononcer en matière de foi, plutôt qu’à l’opinion de tous les sages. » (St Thomas, Quaestiones quodlibetales, q. 9, a. 16), et « S’écarter de St Thomas ne va jamais sans grave danger. » (St Pie X, 1/9/1910). Mais encore : » « Si les catholiques Nous écoutent, comme c’est leur devoir, ils sauront exactement quels sont les devoirs de chacun tant en théorie qu’en pratique. En théorie d’abord, il est nécessaire de s’en tenir avec une adhésion inébranlable à tout ce que les Pontifes romains ont enseigné ou enseigneront et, toutes les fois que les circonstances l’exigeront, d’en faire profession publique ». (Léon XIII, Enc. Immorte Dei, 1.11.1895) », ou « C’est de là (du Siège apostolique) que les catholiques reçoivent ce qu’ils doivent savoir ». (Pie XI, Enc. Mortalium animos, 6.1.1928).

    Donc il s’agit pour vous de dire ce que dit de manière exacte le « concile » vatican II, et leurs « pontifes », sans sourciller. J’imagine que le prochain article de la question portera donc sur l’apologie de la liberté religieuse ?
    Je laisse mes comparses sédévacantistes dits « luthériens », ou « illuminés sectaires », me corriger si quelques points sont erronés, et je laisse grand soin aux gallicano-jensénisto- anti-infailliblistes et naturalistes me donner réponses, qui je n’en doute pas, seront dignes de l’anguille se faufilant entre les rochers. Le clavier ne sanctifie pas autant que la prière, la pénitence, la lecture et le devoir d’état.

    Cdlt, bon et Saint Carême,
    Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !

  21. Edouard Marie Laugier permalink
    15 mars 2014 00:40

    @ Tertiaire

    Cher Monsieur

    De nombreux mécréants haut placés ont plus de respect pour des scélérats en décomposition (c’est un fait objectif pour 4 d’entres eux que nous.
    Voir l’enterrement de ce misérable lolek devant lequel se sont agenouillé les pires crapules (bush, par exemple).
    Voir aussi les banderoles dépliée à la venue de ce même lolek dans un stade de foot: « Jean Paul II le Monde t’aime ».
    Curieusement NSJC disait que « à Cause de Lui nous serions haï du Monde …

    Bref vous n’avez toujours pas compris (vous ne voulez pas ? vous faites semblant ? ) que là où vous parlez d’Eglise Catholique il n’est pas question d’autres choses que de la secte conciliaire. A moins que vous soyez prêt à considérer Vatican II comme parfaitement conforme à la Foi Catholique.

    • Papy permalink
      15 mars 2014 13:00

      Edouard, après la démonstration magistrale de « Juste un catholique », qui renvoie tous ces sépulcres blanchis dans l’Enfer de leurs erreurs pertinaces, je vais vous livrer une petite méditation en passant!
      Il m’est venu à l’esprit que tous ces malheureux sectaires « tradidudroitdivin », comme j’aime à les appeler, sont bien dans l’incapacité surnaturelle et spirituelle, de rompre ce formidable aveuglement qui les fait tomber dans une pathologie démentielle dont ils ne peuvent plus sortir. Certes, nous devons les plaindre et prier pour eux, mais aussi et surtout leur dire, par correction fraternelle, qu’ils sont déjà condamnés parce qu’ils se condamnent volontairement et par orgueil eux-mêmes!!!
      Et pourquoi cela? Oh! c’est assez simple: la plupart d’entre eux se cachant sous le manteau de Noé de la FSSPX, sont en réalité les adeptes secrets d’une secte abominable, fruit de la désorientation diabolique d’un prêtre qui eut jadis ses heures de gloire et que j’ai bien connu.
      Ce prêtre, de grand talent et de belle culture, présenta en son temps des » Liber Accusationis », de grande valeur face à la turpitude moderniste montante qui les ignora de manière très méprisante. Adulé par tout le Gotha traditionaliste de l’époque, l’Abbé de Nantes, car c’est de lui qu’il s’agit, se glorifia dans ses œuvres et le Démon investit alors son âme, jurant sa perte éternelle. La petite communauté de St Parres-les-Vaudes se sclérosa bien vite et tomba dans les travers sectaires les plus monstrueux (l’Abbé s’adonna même au « bisou mystique » et se permit de changer le Notre Père selon ses vues). A la mort de l’Abbé, les âmes de sa communauté furent figées dans un tel état et furent instrumentalisées par Satan en personne pour continuer « l’œuvre » de l’Abbé de Nantes…œuvre de mort s’il en est car Dieu vomit de sa bouche ceux qui se sont donnés des idoles…
      Appartenant donc à la secte traditionaliste la plus virulente, la plus discrète et la plus dangereuse du traditionalisme, nos grands Gourous sont les hommes-lige d’une doctrine perverse à laquelle ils ont voué leur vie. Tel un pacte de sang diabolique, ils partagent avec les clercs de la FSSPX les mêmes erreurs mais cachent soigneusement leurs différences internes qui sont pourtant de taille!!!
      On ne peut appartenir à une secte, aller les dimanches à la nouvelle messe invalide (alors que l’Abbé lui s’y refusait mais envoyait ses moines et moniales…qui devaient OBEIR!) sans subir assez vite ce que j’ose ici appeler une INFESTATION diabolique caractérisée.
      On ne s’étonnera pas dès lors que la plupart de ces gens et gourous du droitdivin soient sous emprise démoniaque, donc inconvertissables.
      Je mets ici au défi quiconque de nier ce que je dis au sujet de cette secte car j’ai été témoin direct, oculaire et privilégié de tout ce que j’avance.
      Et ce sont ces sectaires endiablés qui nous traitent de luthériens et même de Témoins de Jéhovah!?!!! Mais c’est à se rouler par terre de rire…si ce n’était aussi triste car s’ils persévèrent dans cette voie, il est à craindre qu’ils ne compromettent vraiment leur salut éternel.

    • 15 mars 2014 16:04

      Papy, lorsqu’on va dans des chapelles non una cum, recevoir du pain de boulangerie et du jus de raisin de la main de prétendus « clercs » issus de la lignée Ngô-Dinh-Thuc, on évite de la ramener…..c’est un minimum.

      La Tradition est en effet composée principalement de fidèles ayant suivi l’abbé de Nantes ou Mgr Lefebvre il y a 30 à 40 ans. Leur combat était juste et bon. Les hommes avaient leurs qualités et leurs défauts, et ce point là est un autre sujet qui n’est pas le nôtre.

      Mais eux, jamais ils ne souillèrent leur sacerdoce, jamais ils ne se livrèrent à l’infâme simonie, contrairement à Ngô-Dinh-Thuc qui a prostitué son épiscopat, souillé sa transmission par des actes inqualifiables en parfaite conscience de ce qu’il faisait, vendant certaines consécrations dont il faut rappeler l’historique abominable :

      La dizaine de soi-disant « évêques » sédévacantistes consacrés par Pierre Martin NGO-DINH-THUC (1897-1984) sont les suivants :

      Cinq au Palmar de Troya, près de Séville en Espagne, le 12 janvier 1976 :
      Clemente Dominguez y Gomez,
      Manuel Alonso Corral,
      Louis Henri Moulins,
      Francis Coll
      Paul Gerald Fox.
      (Ces personnages dérangés ont procédé à un très grand nombre de consécrations jusqu’à une centaine…).

      Puis, alors qu’il est excommunié :

      Jean LABORIE, le 8 février 1977.
      Le cas de Jean Laborie (1919-1996) dans cette lignée mérite une précision, car ce personnage est mêlé aux courants ésotériques, gnostiques et occultistes, il a été consacré en octobre 1966 par Jean Pierre Danyel, un évêque de « l’Église Celtique » (sic). Plus tard il fut de nouveau consacré en août, 1968 par Louis Jean Stanislas Canivet, connu sous le nom de Patriarche Aloysius Basilius III du « Patriarcat latin orthodoxe de l’Europe ». Enfin une nouvelle fois consacré le 8 février 1977 par Ngo-Dinh Thuc.

      Michel Louis GUERARD des Lauriers, le 7 mai 1981.
      Adolfo ZAMORA, le 17 octobre 1981.
      Moïse CARMONA, le 17 octobre 1981.
      Christian DATESSEN, le 25 septembre 1982.

      L’abbé DOLAN est dans une lignée dérivée de Thuc par Mark PIVARUNAS consacré par Moïse CARMONA le 24 septembre 1991, qui consacra Daniel DOLAN, le 30 novembre 1993….

      L’abbé Dolan est un sacré comique lorsqu’il déclare : « Mais la seule raison pour laquelle nous nous sommes tournés vers Mgr Thuc est qu’il voulait consacrer des évêques qui préserveraient la vraie position catholique en face de Vatican II et des “papes” modernistes.»

      Je reprends à la virgule ce qu’a écrit Calixte :

      « Alors, appliquons, à Ngô-Dinh-Thuc, ce que vous soutenez des papes, sachant que Thuc qui se distingua par deux interventions « ultras progressistes » lors du concile de Vatican II, en demandant officiellement lors des débats ce qui dans l’Ecriture pourrait bien interdire l’ordination des femmes, puis en se plaignant qu’il y ait dans l’Eglise des différences entre les catholiques et les non catholiques, déclara en plein concile : «Il faut que cesse une injuste discrimination entre hommes et femmes et une discrimination très odieuse entre Religions et Religions.»

      Ceci signifie que Ngô-Dinh-Thuc était hérétique, il l’était depuis 1965 date de ses déclarations publiques, et s’il était hérétique…..il n’était plus catholique. Or s’il n’était plus catholique ses ordinations sont illégitimes ! Ceci signifiant que tous les clercs sédévacantistes confèrent des sacrements illégitimes vidés de substance surnaturelle !

      Lisons ce que soutiennent les sédévacantistes : « En conséquence, un homme d’Eglise hérétique manifeste sort ipso facto de l’Eglise (…) Certes, l’Eglise peut avoir des membres pécheurs, respectant plus au moins les Commandements de Dieu, mais hérétiques, non. Ceci est bien expliqué dans le Catéchisme du Concile de Trente sur le Credo chapitre dixième paragraphe 3. L’apostat, l’hérétique, le schismatique, et l’excommunié ne font plus partie de l’Eglise. »

      Donc Ngô-Dinh-Thuc, hérétique défendant l’indifférentisme en matière religieuse, défini par Grégoire XVI comme « une opinion perverse (…) d’après laquelle on pourrait obtenir le salut éternel par quelque profession de foi que ce soit… » (Lettre encyclique Mirari vos du 15 août 1832).

      Opinion condamnée dans le Syllabus (1864) par Pie IX :

      « Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir ce salut éternel dans le culte de n’importe quelle religion (1, 3, 17). » § III, XVI.

      « Tout au moins doit-on avoir bonne confiance dans le salut éternel de tous ceux qui ne vivent pas dans le sein de la véritable Église du Christ (13, 28). » § III, XVII.

      Ngô-Dinh-Thuc, qui se réjouissait de la participation des protestants à VATICAN II ! n’était donc plus catholique lorsqu’il célébra ses sacres et ses ordinations.

      Et que faut-il faire avec les non-catholiques ?

      • 1917 Code de Droit Canon, Canon 1258,1: «Il est illégal pour les fidèles d’aider de quelque manière active ou de participer aux services sacrés de non-catholiques. « 
      • Le pape Pie VI, Caritas Quae , le 13 Avril de 1791 « Tenir à l’écart de tous les intrus, qu’il soit appelé archevêques, évêques, ou curés, ne tenez pas la communion avec eux, surtout dans le culte divin. »
      • Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, Tertia Pars , Question 82, art. 9: «prêtres, hérétiques, schismatiques, excommuniés, ou même un pécheur, même si ils ont le pouvoir de consacrer l’Eucharistie, ne font pas un bon usage de celui-ci, au contraire, ils pèchent en l’utilisant. Mais celui qui communique avec un autre qui est dans le péché, devient participant de son péché.»
      • Pape Eugène IV, Concile de Florence , «Cantate Domino», 1441 : « Par conséquent, la sainte Eglise romaine condamne, réprouve, anathématise et déclare être en dehors du Corps du Christ qui est l’Eglise, celui qui tient des points de vue opposés ou contraires à la Foi.»

      Vous voilà pris au piège de votre propre logique, car vous avez une vie sacramentaire illégitime et gravement souillée selon vos propres critères. »

      Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes

      Le sédévacantisme est une désorientation majeure, une folie démentielle, ça nous le savions, mais ce qui est beaucoup plus grave, c’est qu’il conduit objectivement l’Eglise, par l’anarchie, la déviance, les désordres de toute nature, les dévoiements sacerdotaux vers des groupes occultistes, ésotéristes et maçonniques, à sa ruine !

  22. Inquisidor permalink
    15 mars 2014 17:33

    Merci à « juste un catholique » pour son intervention de très grande qualité et qui démontre une fois de plus que la secte conciliaire n’est pas l’Eglise Catholique.
    Cependant pour ne pas donner du grain à moudre à nos adversaires qui se servent fallacieusement de toute imprécision, je tiens justement à préciser ceci :
    Vous nous citez, « juste un catholique », The Catholic Encyclopedia , 1913, page 433 où il est dit:
    « L’infaillibilité conciliaire et pontificale sont inter-reliés mais non identique. Les décrets d’un concile approuvés par le Pape sont infaillibles par le simple fait de cette approbation, parce que le Pape est également infaillible extra concilium. Or, l’infaillibilité propre au Pape n’est pas l’unique source formelle adéquate de l’infaillibilité du concile. La divine constitution de l’Église et les promesses d’assistance divine fait par son Fondateur, garantissent de son inerrance, dans tout ce qui concerne la foi et la morale, indépendamment de l’infaillibilité pontificale : un Pape faillible (hypothétiquement) supportant, et qui est supporté par un concile, prononcerait encore et toujours des décisions infaillibles. […] les conciles œcuméniques ont été généralement considérés infaillibles même par ceux qui niaient l’infaillibilité pontificale […] L’infaillibilité du concile est intrinsèque, i.e. découle de sa nature. »
    Oui mais il faut bien voir que cette infaillibilité d’un Concile Œcuménique ne doit pas s’entendre d’une Infaillibilité intrinsèque dans le sens où elle procéderait des principes mêmes de l’ensemble des Pères réunis en Concile pris indépendamment de sa relation avec le Pape . D’ailleurs page 434, la même encyclopédie précise ceci :
    « It should, however, be borne in mind that the Council without the Pope has no guarantee of Infallibility, therefore the conciliar and the papal infallibility are not two separate and addible units but one unit with single o double excellence” .
    Ce qui peut se traduire par:
    « On devrait, cependant, avoir en mémoire que le Concile sans le Pape n’a aucune garantie d’Infaillibilité, donc l’Infaillibilité conciliaire et l’infaillibilité papale ne sont pas deux unités séparées et superposables, mais une seule unité avec une simple ou double excellence »
    Ce qui signifie bien que si l’infaillibilité est intrinsèque au Concile Œcuménique elle la détient cependant comme de son principe, de celle du Pontife Romain. Le Concile œcuménique est donc intrinsèquement infaillible comme le pape lui-même est infaillible mais à la condition que le Concile soit en union avec le Pontife Romain.
    Pour faire comprendre ceci, je prendrai l’analogie de l’âme et du corps. L’âme n’est pas tout ce qu’est l’homme, puisque l’homme est corps et âme, mais elle est le principe de vie pour le corps et donc pour le tout qu‘est l’homme. Dans un Concile c’est la même chose. Le Pape est comme l’âme du tout qu’est le Concile en tant que constitué comme « tout », c’est-à-dire des Pères Conciliaires et du Pontife Romain pris ensembles. Et qu’on ne vienne pas me dire fallacieusement qu’alors l’âme serait comme principe de vie pour elle-même puisque de toute façon le tout qu’est le corps uni à l’âme se distingue en tant que « tout » des parties qui le constituent. C’est de la métaphysique élémentaire.
    C’est en ce sens que le Pontife est principe de l’Infaillibilité du « tout » que représente un Concile et qui comme « tout » détient sa propre Infaillibilité. Cependant cette Infaillibilité n’est pas d’une autre nature que celle du Pontife Romain, sinon en son mode d’être qui est celui du tout que représente le Concile en lui-même. Cette précision faite, cela n’enlève rien au fait qu‘un Concile Œcuménique est nécessairement infaillible puisque l’Infaillibilité du « tout » en sa nature est identique à celle de son principe qui l’informe. Et comme l’ensemble des évêques, primats etc., unis au Pape sont l’Eglise enseignante et dirigeante, il est clair que l’Infaillibilité du Concile Œcuménique est identique à l’Infaillibilité de l’Eglise.
    C’est ainsi qu’il faut dire, comme le précise « juste un catholique » fort à propos :
    « De droit divin et ordinaire, doivent être convoqués tous les évêques (archevêques, primats, patriarches) ayant juridiction actuelle sur un diocèse déterminé ; la raison en est que ce sont surtout ces évêques qui, comme successeurs des apôtres, constituent avec le souverain pontife l’Église enseignante et dirigeante, dépositaire à la fois de l’autorité suprême et de l’infaillibilité doctrinale.
    En conséquence, vous êtes en train de nier que le concile œcuménique de Vatican II est œcuménique, puisque l’autorité que vous reconnaissez, affirme qu’ils ont convoqué un concile dit «œcuménique » , tout en niant son critère d’infaillibilité, ce qui signifie que ce n’était pas un concile œcuménique, ni même un concile tout court.»
    Alors pour ma part, je dirai simplement qu’il n’est même pas utile de se poser la question de savoir s’il y a un « bouton » d’infaillibilité qui doit ou pas se pousser quand il y a un Concile œcuménique qui se réunit, puisque en tant que c’est l‘Eglise Enseignante qui s’exprime, elle est ipso facto Infaillible de par les promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ. Soutenir le contraire c’est dire que l’Eglise en tant qu’Eglise est faillible et c’est soutenir une hérésie.
    Enfin si dans un Concile œcuménique se glisse des erreurs et des hérésies contre la Foi, c’est une preuve indubitable que ce Concile n’est pas plus œcuménique que la terre est plate.

    • 16 mars 2014 15:44

      Merci Inquisidor, en effet je l’entendais comme cette citation que vous prenez à très juste juste titre : « It should, however, be borne in mind that the Council without the Pope has no guarantee of Infallibility, therefore the conciliar and the papal infallibility are not two separate and addible units but one unit with single o double excellence” .
      Ce qui peut se traduire par:
      « On devrait, cependant, avoir en mémoire que le Concile sans le Pape n’a aucune garantie d’Infaillibilité, donc l’Infaillibilité conciliaire et l’infaillibilité papale ne sont pas deux unités séparées et superposables, mais une seule unité avec une simple ou double excellence » (CQFD) merci pour la précision, qui coule de source, mais qui s’avère pourtant nécessaire.

      Pour le coup du « bouton », ce fut simplement pour expliquer le point de vue gravement tronqué de la part les « tradis-una cum » à propos de l’infaillibilité, si jamais je n’avais pas été très clair.

  23. Pie permalink
    15 mars 2014 18:36

    Les calomnies de Papy à l’encontre de l’abbé de Nantes sont misérables. On peut apprécier ou non l’oeuvre de cet homme, mais évitons de salir sa mémoire gratuitement. Ces ragots ont été véhiculés pour nuire à la pensée du fondateur de la Contre-Réforme-Catholique. par des journaux comme Libération !

    Ce qui est en cause ce sont les positions traditionalistes de l’abbé de Nantes qui génèrent, et gênent encore, la hiérarchie conciliaire. Sa dénonciation du « Mouvement d’Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle » (MASDU), est une des analyses les plus fines jamais effectuées du modernisme et de son plan destructeur pour l’Eglise.

    Son appel du pape au pape est très intelligent. Il demande à celui qui seul peut se juger, de s’examiner et de considérer si sa pensée est en conformité avec la Tradition de l’Eglise.

    Ce fut l’attitude de sainte Catherine de Sienne et de bien d’autres. C’est la position des grands saint de l’Eglise lorsque cette dernière traversa des crises. Et c’est la solution catholique !

    Rappelons que lorsque l’abbé Coache dans les années 70, commença à dévoiler et à tenter de justifier ses convictions sédévacantistes, l’abbé de Nantes le prit nommément à partie :

    « Ce schisme se reconnaît à trois erreurs dogmatiques :

    1. L’affirmation que Paul VI est déchu du Souverain Pontificat pour cause d’hérésie.
    2. L’affirmation corrélative de la déchéance des évêques unis à Paul VI, pour le même motif.
    3. La prétention de constituer des églises isolées dont les prêtres assumeraient de manière extraordinaire toute la juridiction pastorale, indépendamment de toute autorité ecclésiastique officielle, locale ou romaine. »

    Tout ce qui arrivait avait été prévu par l’abbé de Nantes. Il ne cessa d’expliquer aux pauvres fidèles désorientés par les sédévacantistes, les bienfaits de sa ligne de ligne de crête : ni schisme, ni hérésie, et de réfuter les arguments qu’au fil des ans les sédévacantistes avancèrent pour contester l’autorité et la légitimité du Pape régnant.

    Ainsi, en février 1982, peu après le sacre schismatique du Père Guérard des Lauriers, l’abbé de Nantes dévoila et dénonça leur erreur.

    Il commença par rappeler en quelles circonstances l’on peut et l’on doit s’opposer aux exigences de ses supérieurs, et même du Pape et des évêques, sans pour autant mettre en cause leur autorité légitime :

    « 1. Un simple fidèle, un prêtre, un évêque peuvent et doivent parfois désobéir aux ordres qui leur sont donnés par leurs supérieurs, et par le Pape lui-même, non pour préserver leur intérêt personnel, ou leur apostolat menacé, mais lorsque les ordres donnés vont à l’encontre de la foi, de la loi morale ou de la charité. Une fois, deux fois, cent fois, sur un ou sur mille points, tout autant qu’il le faudra. Des saints en ont donné l’exemple.

    « 2. Un simple fidèle et, bien plus, un prêtre, voire un évêque, plus encore un cardinal, et tout spécialement les membres du clergé romain, peuvent et doivent s’opposer jusqu’à combattre ouvertement toute erreur d’un supérieur, fût-il pape, jusqu’à en réclamer le jugement par l’autorité suprême et infaillible de l’Église, en vue de la correction de l’hérésiarque ou de sa déposition. C’est ce que nous avons déjà fait par notre Liber accusationis, porté à Rome en 1973.

    « 3. Mais quelles que soient les fautes personnelles, les crimes, les forfaitures, quels que soient les actes schismatiques et les enseignements hérétiques dont les personnes constituées en autorité se rendent coupables à nos yeux, nul d’entre nous n’est habilité de son propre mouvement, de par sa décision personnelle à déclarer déchu de sa charge et dépouillé de ses pouvoirs un membre quelconque de la hiérarchie.

    « Verrions-nous pire, et déjà ce que nous voyons est difficilement supportable, nous devrions demeurer dans cette soumission aux Pasteurs de l’Église, mais rebelles à leur rébellion, opposants à leurs schismes et à leurs hérésies. Nous souvenant que Jésus-Christ ressuscité est le souverain Seigneur et maître de son Église et qu’il sait, lui, ce qu’il a à faire en pareils cas, sans que nous ayons l’audace de prétendre nous substituer à sa justice et à son jugement. C’est ce qui rend coupable la conduite des pasteurs intégristes assumant des juridictions sur les peuples, selon leur caprice, comme si le Christ les en chargeait. »

    Ces principes mènent à la réfutation de l’erreur sédévacantiste : « Là-dessus sont apparus des archiapôtres, prétendant qu’il est illogique et même contradictoire de désobéir au Pape et aux évêques dans leurs décisions réformistes, de critiquer et dénoncer leurs erreurs dogmatiques et morales, en continuant pourtant de reconnaître leur autorité et leurs pouvoirs disciplinaires sur nous et sur l’ensemble du peuple fidèle. On ne pouvait, faut-il le dire, plus stupidement mettre en fâcheuse position de révolte et de schisme, une opposition qui, jusqu’alors, avait tout le droit pour elle et toute la vérité.

    « L’argument byzantin apporté à l’appui de ce schisme déclaré, mérite à peine d’être rapporté : “ Tout acte du Magistère ordinaire de l’Église est, de soi, infaillible ; or le Pape et les évêques conciliaires enseignent, au nom de leur Magistère ordinaire, des nouveautés qui sont très certainement hérétiques : donc ils ne peuvent être vrai Pape et vrais évêques de l’Église du Christ. ”

    « On peut opposer à ce syllogisme, d’une rigueur plus apparente que réelle, plusieurs autres raisonnements de plus grande prudence.

    « On peut conclure que le Pape et les évêques se targuent bien à tort de leur “ Magistère ordinaire ”, lorsqu’ils énoncent des nouveautés époustouflantes. Ou alors que la notion de Magistère ordinaire recèle une réelle ambiguïté, les uns l’entendant comme leur magistère authentique, qui n’est aucunement garanti contre l’erreur, les autres comme le magistère constant et universel de l’Église, qui, de fait, est infaillible.

    « Mon opinion est la suivante. La seule infaillibilité claire, décisive, indiscutable, est celle des définitions dogmatiques accompagnées d’anathèmes, promulguées par le Magistère extraordinaire ou solennel. L’infaillibilité diffuse du Magistère ordinaire ne couvre que les enseignements dont il n’est discuté par personne qu’ils ont été et sont ceux de toute l’Église enseignante, toujours et partout, reçus comme tels par le peuple fidèle, selon son “ sens de la foi ”, sans contestation ni violence.

    « Rien de toutes les folies modernes déversées sur nous depuis vingt ans ne relève, évidemment, du Magistère ordinaire. Même si, par une nouvelle imposture, ceux qui les débitent nous le veulent faire croire ! »

    Extrait de Pour l’Église tome 4, p. 335-337

    Le schisme que l’abbé de Nantes avait vu venir dès 1969, qu’il n’a cessé de dénoncer, est maintenant officiellement consommé. Son analyse n’a rien perdu de sa tragique vérité, comme n’ont rien perdu aussi de leur actualité, les solutions qu’il a préconisées pour refaire l’union de l’Église au-delà de tout schisme et hérésie dans l’unité de la vérité et charité retrouvée.

    • Le disciple pénitent permalink
      16 mars 2014 00:05

      Haaaa, je comprends donc maintenant votre position. Je ne savais pas que vous êtiez tous des anciens de chez l’abbé de Nantes. Votre maître c’est l’abbé de Nantes, mes maîtres ce sont les Papes d’avant Vatican II. En particulier ceux qui nous permettent de bien déceler l’erreur de notre temps.

      Le problème c’est que : les Papes sont infaillibles quand ils enseignent des vérités sur la Foi et les moeurs en tant que Pape à toute l’Eglise universelle, que ce soit dans leur Magistère extraordinaire mais aussi ordinaire.

      Alors que l’abbé de Nantes, aussi cultivé soit-il, est faillible. Tout comme Mgr Lefebvre.

      Je préfère les Papes personnellement !

      Faites vos jeux !

    • Pie permalink
      16 mars 2014 20:45

      Je suis en effet un ancien de la Contre-Réforme-Catholique fondée par l’abbé de Nantes. Il se trouve que ses analyses, ont précisément évité à beaucoup à l’époque de sombrer dans le schisme. Je rajoute que je m’exprime ici en mon nom propre, n’étant pas membre des animateurs de La Question, qui il est vrai ne cachent pas leur sympathie pour l’abbé de Nantes, mais semblent également ouverts aussi bien à Mgr Lefebvre qu’au Père Guérard des Lauriers, dont ils disent le plus grand bien.

      Pour revenir à l’abbé de Nantes, il n’a jamais prétendu à l’infaillibilité comme vous le prétendez mensongèrement. Il possédait cependant une capacité analytique de la situation tout à fait remarquable.

      Dans la crise actuelle de l’Eglise il préconisait ce que préconisèrent tous les saints : « en appeler du pape par le pape ».

      C’est la solution vraiment catholique, la seule possible en ces temps de confusion. Pas celle de votre sédévacantisme schismatique très coupable !

  24. Pie permalink
    15 mars 2014 20:50

    APPEL DU PAPE AU PAPE

    « Tu es Petrus, et super hanc petram ædificabo Ecclesiam meam, et portæ inferi non prævalebunt adversus eam (…).
    « Vade post me Satana, scandalum es mihi : quia non sapis ea quæ Dei sunt, sed ea quæ hominum. » (Mt 16, 18 et 23)

    « Il est rare, voire inouï, qu’un Liber accusationis destiné à ouvrir un procès en hérésie soit adressé au tribunal du Saint-Office à l’encontre d’un Pape, ou d’un préfet de Congrégation romaine, et cela faute d’objet. Quand même, l’abbé de Nantes a pensé que le cas s’en présentait dès les premières années du pontificat de Paul VI et, en conséquence, il rédigeait son premier Livre d’accusation contre sa Personne ; il reconnut avec bonheur que presque jamais, en près de vingt siècles de son histoire, ne s’étaient présentés des cas d’hérésie au sommet de l’Église, au point que le traitement d’un si étonnant désordre n’était guère précisé par le Droit.

    Néanmoins, si quelque esprit droit et compétent se trouvait obligé en conscience de refuser l’enseignement du Pape régnant, ou du Concile, comme proposé hors des normes de l’infaillibilité, d’une part et, d’autre part, comme contraire sur des points importants au magistère ordinaire véhiculant la Tradition de l’Église, ce lui serait un devoir, pour le bien de l’Église et l’honneur de Dieu, d’exposer sa conviction, non pour en juger ! ni pour prétendre à quelque autorité que ce soit, mais pour introduire cette cause de procès en hérésie que l’Autorité infaillible du successeur de Pierre, Vicaire de Jésus-Christ et Chef suprême de l’Église puisse ainsi trancher infailliblement, ramenant la concorde, l’unité et la paix un instant troublées.

    C’est ainsi qu’il crut avoir fait son devoir, par quatre fois successives, lors de son premier procès en 1968-1969, puis en présentant trois Libelles d’accusation, en 1973, 1983 et 1993. Il lui a semblé qu’il y aurait forfaiture de la part de l’Autorité souveraine à remettre au-delà de trente jours – à moins d’abandon de sa plainte – l’ouverture d’un procès d’une si haute importance, et félonie de la classer. Mais il y aurait de la part du plaignant faute aussi grave à laisser son accusation pendante, soit pour des motifs d’intérêt personnel, soit sous des menaces de rétorsions, d’intimidation ou de sanction de quelque ordre qu’elle soit, au risque de laisser subsister le mal qui en est l’objet. Héritiers et successeurs de notre Père, notre devoir est donc de persister, sous la garantie du Droit juste et saint de l’Église, dans cette triple et quadruple accusation, sans nous effrayer d’aucune menace, jusqu’à ce que jugement soit rendu. »

    frère Bruno de Jésus-Marie.

    La Contre-Réforme Catholique au XXIe siècle

    IL EST RESSUSCITÉ !
    N° 112 – Décembre 2011
    Rédaction : Frère Bruno Bonnet‑Eymard

    http://nl.site-crc.org/1500-appel-du-pape-au-pape.html

  25. Inquisidor permalink
    16 mars 2014 02:16

    Appel du Pape au pape ? Ou du pape au Pape ? ah non ! Pour vous c’est du Pape au Pape ! Il est vrai qu’il y a le Droit Divin qui résout tout y compris les contradictoires dans une grande synthèse hégélienne ! Comment une seule entité peut-elle être contradictoire avec elle-même ? Comment une seule entité peut-elle être Infaillible et faillible en même temps et sous le même rapport ? Un peu de sérieux métaphysique Messieurs svp !
    Moi aussi j’ai très bien connu l’Abbé de Nantes et on se promenait dans les jardins de la maison de Saint Parres lès Vaudes en discutant sur le désastre que fut et est encore le conciliabule Vatican II….et bien sûr, j’ai ses « Liber accusationis » dans ma bibliothèque… La seule petite chose qui m’étonne et qui m’étonnera toujours, c’est qu’il n’en ait pas conclu ce qu’il devait en conclure logiquement … A savoir que la secte conciliaire n’est pas et ne peut pas être l’Eglise Catholique !…

  26. Papy permalink
    16 mars 2014 10:41

    PIE enfin pleinement démasqué!!!!(porte-flingue de la Contre-Réforme, secte misérable et hérétique)

    [Papy – si vous pouviez éviter dans la mesure du possible les attaques ad hominem, tant inutiles que déplacées, ça serait beaucoup mieux pour la bonne tenue des débats. Exprimez vos divergences, même de façon tranchée, rigoureuse et sévère si vous le souhaitez, mais en essayant de tenter d’éclairer les points de « doctrine » qui vous séparent de vos contradicteurs. Les expressions du type « petits gourous, second couteaux, du tradidedroitdivin à la sauce blasphème », « porte-flingue », etc., n’ont pas vraiment leur place dans des échanges entre chrétiens. Merci de votre compréhension. LA QUESTION +].

  27. Le disciple pénitent permalink
    16 mars 2014 17:09

    Bonjour à tous,

    Je souhaite citer d’autres propos que Mgr Lefebvre a véritablement tenus :

    « La question est donc en définitive : le Pape Paul VI a-t-il été ou est-il encore le successeur de Pierre ? Si la réponse est négative, notre attitude sera celle des périodes « sede vacante », cela simplifierait le problème. Certains théologiens l’affirment s’appuyant sur les affirmations de théologiens du temps passé, agréés par l’Église, et qui ont étudié le problème du Pape hérétique, schismatique ou abandonnant pratiquement sa charge de Pasteur suprême. Il n’est pas impossible que cette hypothèse soit un jour confirmée par l’Église. Car elle a pour elle des arguments sérieux. Nombreux en effet sont les actes de Paul VI qui, accomplis par un Évêque ou un théologien, il y a vingt ans, eussent été condamnés comme suspects d’hérésie, favorisant l’hérésie. »

    Mgr Lefebvre préféra cependant une deuxième hypothèse (le pape libéral et double) qu’il expose avant de concéder une deuxième fois : « s’il apparaissait qu’il est contraire aux promesses faites par Notre Seigneur Jésus-Christ qu’un Pape soit profondément libéral, alors il faudrait se ranger à la première hypothèse. Mais cela ne semble pas évident. »

    A cette époque ce n’était pas évident, certes, mais aujourd’hui ? Je ne cache pas que Mgr Lefebvre ne voulait pas être sédévacantiste (ce serait malhonnête de ma part), ce n’est pas la position qu’il a adoptée. Mais qu’aurait-il fait aujourd’hui ? Depuis il y a eu d’autres réunions d’Assise, d’autres participations aux cultes non-catholiques (donc du démon) et bientôt… les « canonisations » de Jean-Paul II et Jean XXIII !

    Au passage : mise en garde contre le site « Credimus Caritati » ! : http://www.lasapiniere.info/archives/1442

    « Le blog Credidimus Caritati prétend répandre l’héritage spirituel de Mgr Lefebvre en faisant simplement connaître ses écrits. La réalité est malheureusement toute autre : ce blog est conçu comme un instrument de propagande pour empêcher les fidèles d’apercevoir la trahison de Mgr Fellay et de ses partisans. Qui se cache derrière ce blog ? L’innommable Jacques-Régis du Cray, Ennemond, Côme de Prévigny… »

    « La Sapinière » montre avec brio que « Credimus caritati » cachent les propos de Mgr Lefebvre qui les dérangent. Donc ils ne retranscrivent pas complètement la pensée de Mgr Lefebvre, qui est plus complexe que cela. On observe plutôt un homme qui n’a pas d’avis tranché sur la Papauté et qui veut garder ses troupes unies contre ce qui découle du Concile.

    PS : J’attends toujours plus d’infos sur le sermon de Mgr Lefebvre contre le sédévacantisme qui date sois-disant de 1991. C’est étrange, car il dit qu’il faut garder un lien avec Rome alors qu’en 1991, le lien est coupé depuis 1988 (date des sacres) ? Cela me semblerait provenir plutôt du début des années 80. Ca ressemble à celui-ci datant de 1981/82 : « Chaque fois qu’il y a eu des histoires de sédévacantisme qui ont sévi un peu dans la Fraternité, il faut le dire, eh bien, dans l’ensemble, on peut dire que les fidèles n’ont pas suivi. Ces fidèles nous ont suivis, ont suivi la solution de la Fraternité. Et je pense que si nous prenions un jour et tout à coup la décision, les autorités de la Fraternité, la majorité des prêtres, qui diraient : « c’est entendu maintenant, nous affirmons qu’il n’y a pas de pape », les fidèles ne nous suivraient pas ! La plupart des fidèles ne nous suivrait pas ! Avec raison. Voyez par exemple à Bordeaux, quand l’abbé Guépin est parti avec les deux abbés qui étaient à Bordeaux quand ils sont partis, l’abbé Belmont, eh bien ils ont cru qu’ils allaient emmener avec eux les deux tiers de la paroisse avec eux. Ils ont eu deux, trois familles, c’est tout. Non, non ! Les fidèles ont le sens de la foi. Voyez comme ils ont réagi pour les consécrations épiscopales. Les fidèles ont le sens de la foi. Ils ont le bon sens et le sens de la foi. On peut se fier au jugement de nos bons chrétiens, de nos bons fidèles. »

    Le site « Credidimus Carirati » ne donne pas la date de 1991, il dit juste que c’est peu de temps avant sa mort. « La Question » donne la date de 1991. Je trouve cela étrange…

    Merci de m’éclairer, car je doute !

    Bonne fin de journée

    • 17 mars 2014 19:49

      Cher disciple pénitent,

      J’ai vérifié dans toutes les archives Lefebvre… et en particulier les « HOMEC » et « COSPEC » (les initiés comprendrons…) pas trace de ces paroles de Mgr Lefebvre !!!

      —Pour les non initiés—
      les « HOMEC » et « COSPEC » sont les Homélies & les Conférences Spirituelles de Monseigneur Lefebvre à Écône de 1971 à 1991…

      Textes et audiophones que la F$$PX a censurés dès publication sur le CatholicaPedia et Virgo-Maria et poursuivit le curé Schoonbroodt au PÉNAL en Belgique, et Bruno Saglio (des Éditions Saint-Remi) en France pour en interdire la publication…

      Les simples fidèles ayant été empêchés de connaitre ses paroles de Monseigneur… ils leur est facile aujourd’hui d’en inventer quelques unes à loisir…

      Bien le bonsoir ! (comme disait le regretté curé Schoonbroodt ; paix à son âme)

    • Le disciple pénitent permalink
      18 mars 2014 18:26

      Bonjour,

      Comme nous ne trouvons pas l’origine du sermon cité par credimus caritati, et que vous avez repris en fin d’article, nous souhaiterions avoir de plus amples informations quant à son origine. Dans l’attente, nous le considérons comme suspect.

    • Le disciple pénitent permalink
      18 mars 2014 18:35

      Voici le lien sur l’article d’origine : http://credidimus-caritati.blogspot.fr/2013/03/mgr-lefebvre-rome-se-trouve-la.html

      Il n’y a rien d’indiqué, absolument rien, aucune date précise. On se demande où vous avez trouvé la date de 1991 ?

      On trouve juste : « C’est en ces termes qu’il s’adressait quelques mois avant sa mort aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X »

      Merci de nous éclairer.

    • 19 mars 2014 11:42

      Lisez : « Mgr Lefebvre, qui a connu plusieurs papes, qui a vu devant ses yeux, plusieurs scandales se perpétrer, demeure cependant catégorique. Pour lui, la voie du sédévacantisme demeure une impasse. Et même si nous pouvons avoir des divergences avec le pape, notre lien aux premiers apôtres passe par le successeur de Pierre. C’est en ces termes qu’il s’adressait quelques mois avant sa mort aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X . »

      http://credidimus-caritati.blogspot.fr/2013/03/mgr-lefebvre-rome-se-trouve-la.html

      Credidimus Caritati indique : « quelques mois avant sa mort » .

      Or, sachant que Mgr Lefebvre et mort à Martigny (Valais) le 25 mars 1991, il doit donc s’agir d’une conférence, ou d’un discours donné lors des premiers mois de 1991, voire de l’automne ou l’hiver 1990, mais pas plus tard, car autrement on ne dirait pas : « quelques mois avant sa mort »….

      Cependant, au lieu de vous fixer sur la question de la date qui de toute manière est un peu périphérique pour notre sujet, tentez, s’il vous est encore possible, de comprendre l’avertissement de Mgr Lefebvre : « Je pense quand même que nous avons besoin d’un lien avec Rome, Rome c’est quand même là que se trouve la succession de Pierre, la succession des apôtres, de l’apôtre Pierre, de la primauté de Pierre et de l’Église ; si on coupe avec ce lien, on est vraiment comme une embarcation qui est larguée au grès des flots, sans plus savoir à quel lieu nous sommes rattachés et à qui nous sommes rattachés. (…) La solution du sédévacantisme n’est pas une solution…»

  28. Le disciple pénitent permalink
    16 mars 2014 19:48

    Je viens de voir quelque chose de gravissime de votre part !

    C’est inacceptable !

    Vous êtes des ennemis de la Vérité !

    La preuve, vous modifiez un anathème de Pie IX dans « Pastor aeternus » !

    Voici VOTRE anathème :
    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas de droit divin que saint Pierre a, ET POUR TOUJOURS, des successeurs dans sa primauté sur l’Eglise universelle, qu’il soit anathème. » (PieIX,Pastor Aeternus, Vatican I, 1870) : http://www.la-question.net/media/02/02/2784831489.2.pdf (page 6).

    Voici l’anathème porté par la Sainte Eglise ! : « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème.  » : http://www.laportelatine.org/bibliotheque/encycliques/VaticanI/Pastor_Aeternus.php

    Vous avez rajoutés « ET POUR TOUJOURS » ! Qui change tout !

    Vous êtes des falsificateurs de la Vérité pour accréditer votre thèse mensongère ! Les gens doivent savoir ! Je ne pensais pas que vous étiez de mauvaise foi au point de modifier les textes sacrés de l’Eglise ! Surtout que vous dites que ne sont infaillibles que les textes du Magistère accompagnés d’anathèmes, et vous modifiez un anathème ! C’est grave ! Que modifiez-vous d’autres ? J’ai déjà pu observer que vous tronquiez les textes pour leur faire dire ce que vous voulez ! Votre blog est rempli de contre-vérités qui trompent les âmes ! Que le Seigneur ait pitié de vous ! Vous devriez fermer votre blog « La Question » pour faire votre salut ! Sinon vous restez dans un état de péché mortel ! « Tu ne feras pas de faux témoignage ». Supprimez tous vos faux témoignages, en plus des calomnies que vous proférez contre les Papes (SAINT Libère, Honorius etc… ! ) ! Et pour cela, je pense qu’il vaudrait mieux que vous supprimiez absolument tout ! Votre mauvaise foi est prouvée… vous ne pourrez pas vous cacher sous les apparences « ultra tradi contre-révolutionnaire » avec une belle plume, de belles images, pour mieux faire passer la pilule du mensonge ! Belle forme, mais le fond est pourri !

    Ce message est une sainte colère charitable, non seulement pour vous afin que vous changiez de voie, mais surtout pour les internautes qui sont trompés par vos propos ! On peut se demander : qui êtes-vous vraiment ?

    En tous les cas, merci d’avoir répondu à toutes mes argumentations, cela m’a permis d’affiner mes démonstrations.

  29. Papy permalink
    16 mars 2014 22:27

    Attaques ad hominem? Mais vous raillez Messieurs de La Question! Une attaque « ad hominem  » concerne des personnes que l’on a en face de soi OU que l’on peut identifier clairement.
    Sans doute quelques expressions imagées appuient là où ça fait mal et disent bien ce qu’elles veulent dire pour les âmes simples et concrètes qui appellent un chat un chat et ne passent pas leurs vies dans les nuées intellectuelles…ce qui n’est pas en soi un reproche mais n’est pas l’apanage de tout le monde….
    Si d’aucuns se sentent visés ou importunés par certains de mes adjectifs…que dirai-je alors de l’impressionnant listing qui est à votre disposition sur ce même blogue (et sur d’autres!).
    Allons Messieurs…trêve d’hypocrisie cléricale et mondaine!…. Morbleu!

  30. 17 mars 2014 00:18

    Le texte de Pastor Æternus, deuxième constitution dogmatique publiée par le premier concile du Vatican, votée lors de la quatrième session du concile, proclamée solennellement par le pape Pie IX le 18 juillet 1870, dit exactement ceci, qui va tout à fait dans le sens de la permanence « continuelle« , « perpétuelle » – et pour « TOUJOURS » de « droit divin » – de la succession d’un pontife sur le Siège de Saint Pierre :

    « Si quelqu’un donc dit que le bienheureux Apôtre Pierre n’a pas été établi par le Christ notre Seigneur chef de tous les Apôtres et tête visible de toute l’Église militante qu’il soit anathème (…) Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles. (…) Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. » (Pie IX, Pastor Æternus, le 18 juillet 1870).

    Voici le passage complet :

    « Cette doctrine si claire des saintes Écritures se voit opposer ouvertement l’opinion fausse de ceux qui, pervertissant la forme de gouvernement instituée par le Christ notre Seigneur, nient que Pierre seul se voit vu doté par le Christ d’une primauté de juridiction véritable et proprement dite, de préférence aux autres Apôtres, pris soit isolément soit tous ensemble, ou de ceux qui affirment que cette primauté n’a pas été conférée directement et immédiatement au bienheureux Pierre, mais à l’Église et, par celle-ci, à Pierre comme à son ministre.

    Si quelqu’un donc dit que le bienheureux Apôtre Pierre n’a pas été établi par le Christ notre Seigneur chef de tous les Apôtres et tête visible de toute l’Église militante ; ou que ce même Apôtre n’a reçu directement et immédiatement du Christ notre Seigneur qu’une primauté d’honneur et non une primauté de juridiction véritable et proprement dite, qu’il soit anathème.

    Ch. 2 : la perpétuité de la primauté du bienheureux Pierre dans les Pontifes romains

    Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles.  » Personne ne doute, et tous les siècles savent que le saint et très bienheureux Pierre, chef et tête des Apôtres, colonne de la foi, fondement de l’Église catholique, a reçu les clés du Royaume de notre Seigneur Jésus-Christ, Sauveur et Rédempteur du genre humain : jusqu’à maintenant et toujours, c’est lui qui, dans la personne de ses successeurs « , les évêques du Saint-Siège de Rome, fondé par lui et consacré par son sang,  » vit « , préside  » et exerce le pouvoir de juger  » (*). (…) Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. »

    • : Concile d’Éphèse (IIIe oecuménique), 3e session (11 juillet 431), discours du prêtre Philippe.

    (Pie IX, Pastor Æternus, deuxième constitution dogmatique publiée par le premier concile du Vatican, le 18 juillet 1870).

    Cliquer pour accéder à 1870-pie-ix-pastor-aeternus.pdf

    Ainsi nous pouvons dire :

      * « Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles (…) Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre – [(qui) a reçu les clés du Royaume de notre Seigneur Jésus-Christ, Sauveur et Rédempteur du genre humain : jusqu’à maintenant et toujours] – a des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. »

    (Pie IX, Pastor Æternus, deuxième constitution dogmatique publiée par le premier concile du Vatican, le 18 juillet 1870).

    Rappelons également ceci, qui ne doit pas être oublié :

    « Parce que le droit divin de la primauté apostolique place le Pontife romain au-dessus de toute l’Église, nous enseignons et déclarons encore qu’il est le juge suprême des fidèles et que, dans toutes les causes qui touchent à la juridiction ecclésiastique, on peut faire recours à son jugement. Le jugement du Siège apostolique, auquel aucune autorité n’est supérieure, ne doit être remis en question par personne, et personne n’a le droit de juger ses décisions.»

    Pax Vobis +

    • 17 mars 2014 10:54

      Permettez-moi de vous dire que vous vous permettez tout de même des largesses en modifiant la phrase contenant l’anathème ! Il serait bon de le citer comme il se doit ! On ne change pas un texte sacré de l’Eglise. Vous restez falsificateur je suis désolé. Votre falsification est fait dans le seul but de nous anathémiser du haut de votre « chaire ».

      Et au passage, dans l’histoire on trouve des périodes de vacance assez longue, et l’Eglise a continué à fonctionner :

      1) Entre Marcellin (296 – 304) et Marcel (308-309) : 4 ans de vacance

      2) Entre Grégoire IX (1227 – 1241) et Innocent IV (1243 – 1254) : 19 mois de vacance

      3) Entre Clément IV (1265 – 1268) et Grégoire X (1271 – 1276) : 3 ans de vacance

      4) Entre Nicolas IV (1288 – 1292) et Célestin V (5 juillet – 13 décembre 1294) : 27 mois de vacance

      5) Entre Clément V (1305-1314) et Jean XXII (1316 – 1334) : 2 ans de vacance

      6) Entre Grégoire XII (1406 – 1415) et Martin V (1417 – 1431) : 29 mois de vacance

      Et nous ne disons pas que la succession est terminée, nous croyons en une restauration de la papauté…

      « Si quelqu’un donc dit que le bienheureux Apôtre Pierre n’a pas été établi par le Christ notre Seigneur chef de tous les Apôtres et tête visible de toute l’Église militante ; ou que ce même Apôtre n’a reçu directement et immédiatement du Christ notre Seigneur qu’une primauté d’honneur et non une primauté de juridiction véritable et proprement dite, qu’il soit anathème. »

      Nous ne disons pas le contraire. Je répète donc : vous persistez dans le faux témoignage tant que vous ne modifierez pas votre pseudo-anathème. Vous persistez dans le faux témoignage tant que vous calomnierez encore SAINT Libère, Honorius etc… (lire abbé Constant, approuvé par Pie IX). Vous vous faites professionnels de la falsification de textes sacrés mais aussi de l’histoire en reprenant les thèses de ceux qui l’ont falsifiée car ils en voulaient aux Papes (ont ont voulu se servir d’eux pour soutenir leur hérésie) : ariens, monothélites, centuriateurs de Magdebourg, protestants, gallicans, libéraux, anti-infaillibilistes, modernistes …

    • 17 mars 2014 10:56

      Correction : « Vous vous faites professionnels de la falsification de textes sacrés mais aussi de l’histoire en reprenant les thèses de ceux qui l’ont falsifiée car ils en voulaient aux Papes (OU ont voulu se servir d’eux pour soutenir leur hérésie) » et non « ont »

  31. Inquisidor permalink
    17 mars 2014 09:44

    A La Question.

    Il y a quand même une différence entre dire:

    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème.  » :

    et

    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas de droit divin que saint Pierre a, ET POUR TOUJOURS, des successeurs dans sa primauté sur l’Eglise universelle, qu’il soit anathème. »

    Chacun jugera en lisant !

    D’autre part,

    Le passage « Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles »…

    C’est l’Eglise dont il est parlé et non du Pape. Qui subsistera ? « l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles »… Vous avez une manière très particulière et sectaire d’interpréter les textes au point de les changer pour les tirer à l’avantage de votre thèse ! Ceci me parait très grave…

    Enfin, le passage: « Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, »

    Ici on parle de ce qui doit subsister toujours. Et qu’est-ce qui doit subsister toujours ? Ce que le Christ a institué. Or ce que le Christ a institué ne se réduit pas à la Papauté et à sa primauté. Et si on dit que la Papauté est incluse dans ce qui doit « durer toujours » on aura raison de le dire car cela est l’état normal de l’Eglise. Mais cela n’implique pas la présence physique d’un Pontife sans interruption aucune . Cela implique seulement que le principe même qu’est la Papauté doit subsister pour toujours de par la constitution même de l’Eglise.

    Chacun ainsi pourra juger encore de la différence d’avec  » Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas de droit divin que saint Pierre a, ET POUR TOUJOURS, des successeurs dans sa primauté sur l’Eglise universelle, qu’il soit anathème ».

    Il est évident que l’Eglise reste l’Eglise même en l’absence plus ou moins longue d’un Pape. Le temps passé entre la mort d’un Pape et l’élection du suivant, temps qui peut être très long comme l’histoire le montre, n’implique pas ipso facto la disparition de l’Eglise. Et pourquoi ? Parce que le Christ en tant que Chef Divin de l’Eglise peut suppléer de plein Droit Divin, (c’est le moins que l’on puisse dire!) cette absence et cette suppléance il l’effectue selon sa Volonté et comme Il le veut et selon le temps qu’Il le veut ! Et il peut permettre cette absence, cet état au combien anormal, pour des raisons divines qui nous échappent y compris pour des raisons de châtiment.

    Qui pourrait le nier ? Je ne dis pas que c’est un état normal, mais je dis seulement que c’est possible et malheureusement, c’est actuellement ce que nous vivons…

  32. 17 mars 2014 10:58

    Pour que les choses soient plus claires encore, voici le texte original latin de Pastor Æternus, des passages concernant les anathèmes encourus par ceux qui nient que de « droit divin » (iure divino), jusqu’à maintenant (ad hoc usque tempus) et pour toujours (et semper), le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels (perpetuos successores) dans sa primauté sur l’Église universelle :

    «Le saint et très bienheureux Pierre, chef et tête des Apôtres, colonne de la foi, fondement de l’Église catholique, a reçu les clés du Royaume de notre Seigneur Jésus-Christ, Sauveur et Rédempteur du genre humain : jusqu’à maintenant et toujours, c’est lui qui, dans la personne de ses successeurs les évêques du Saint-Siège de Rome, fondé par lui et consacré par son sang,  » vit « , préside  » et exerce le pouvoir de juger  » (…) / quod sanctus beatissimusque Petrus, Apostolorum princeps et caput fideique columna et Ecclesiae catholicae fundamentum, a Domino nostro Iesu Christo, Salvatore humani generis ac Redemptore, claves regni accepit: qui ad hoc usque tempus et semper in suis successoribus’, episcopis sanctae Romanae Sedis, ab ipso fundatae eiusque consecratae sanguine ‘vivit’ et praesidet et ‘iudicium exercet’. »

    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin (iure divino) que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels (perpetuos successores) dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème / Si quis ergo dixerit, non esse ex ipsius Christi Domini institutione seu iure divino, ut beatus Petrus in primatu super universam Ecclesiam habeat perpetuos successores: aut Romanum Pontificem non esse beati Petri in eodem primatu successorem: anathema sit. »

    Constitutio dogmatica ‘Pastor aeternus’ de Ecclesia Christi

    « 3054 1822 Huic tam manifestae sacrarum Scripturarum doctrinae, ut ab Ecclesia catholica semper intellecta est, aperte opponuntur pravae eorum sententiae, qui constitutam a Christo Domino in sua Ecclesia regiminis formam pervertentes negant, solum Petrum prae ceteris Apostolis sive seorsum singulis sive omnibus simul vero proprioque iurisdictionis primatu fuisse a Christo instructum; aut qui affirmant, eundem primatum non immediate directeque ipsi beato Petro, sed Ecclesiae et per hanc illi ut ipsius Ecclesiae ministro delatum fuisse.

    3055 (Canon.) Si quis igitur dixerit, beatum Petrum Apostolum non esse a Christo Domino constitutum Apostolorum omnium principem et totius Ecclesiae militantis visibile caput; vel eundem honoris tantum, non autem verae propriaeque iurisdictionis primatum ab eodem Domino nostro Jesu Christo directe et immediate accepisse: anathema sit.

    1. De perpetuitate primatus beati Petri in Romanis

    Pontificibus

    3056 Quod autem in beato Apostolo Petro princeps pastorum et pastor magnus ovium Dominus Christus in perpetuam salutem ac perenne bonum Ecclesiae instituit, id eodem auctore in Ecclesia, quae fundata super petram ad finem saeculorum usque firma stabit, iugiter durare necesse est. ‘Nulli’ sane ‘dubium, immo saeculis omnibus notum est, quod sanctus beatissimusque Petrus, Apostolorum princeps et caput fideique columna et Ecclesiae catholicae fundamentum, a Domino nostro Iesu Christo, Salvatore humani generis ac Redemptore, claves regni accepit: qui ad hoc usque tempus et semper in suis successoribus’, episcopis sanctae Romanae Sedis, ab ipso fundatae eiusque consecratae sanguine ‘vivit’ et praesidet et ‘iudicium exercet’.

    3057 Unde quicumque in hac cathedra Petro succedit, is secundum Christi ipsius institutionem primatum Petri in universam Ecclesiam obtinet. ‘Manet ergo dispositio veritatis, et beatus Petrus in accepta fortitudine petrae perseverans suscepta Ecclesiae gubernacula non reliquit.’ Hac de causa ad Romanam Ecclesiam ‘propter potentiorem principalitatem necesse’ semper fuit ‘omnem convenire Ecclesiam, hoc est eos, qui sunt undique fideles’, ut in ea sede, e qua ‘venerandae communionis iura’ in omnes dimanant, tamquam membra in capite consociata in unam corporis compagem coalescerent.

    3058 (Canon.) Si quis ergo dixerit, non esse ex ipsius Christi Domini institutione seu iure divino, ut beatus Petrus in primatu super universam Ecclesiam habeat perpetuos successores: aut Romanum Pontificem non esse beati Petri in eodem primatu successorem: anathema sit. »

    Pie IX, Constitutio dogmatica ‘Pastor aeternus’ de Ecclesia Christi, 18 juillet 1870, Sessio IV).

    Cf. Enchiridion Symbolorum, Denzinger, In lingua latina, 3043, Cap. 1. De apostolici primatus in beato Petro institutione, § 3054-3058.

    Pax Vobis +

    • 17 mars 2014 22:20

      Vous faussez la Question !

      Bien sûr que Pastor Æternus (et nous sommes d’accord avec elle et avec vous sur ce point) dit :

      « le saint et très bienheureux Pierre, chef et tête des Apôtres, colonne de la foi, fondement de l’Église catholique, a reçu les clés du Royaume de notre Seigneur Jésus-Christ, Sauveur et Rédempteur du genre humain : jusqu’à maintenant et toujours, c’est lui qui, dans la personne de ses successeurs les évêques du Saint-Siège de Rome, fondé par lui et consacré par son sang,  » vit « , préside  » et exerce le pouvoir de juger  » (…)

      Mais le problème est que (pour nous) les Siègeants à Rome depuis 1958… NE SONT PAS « ses successeurs [du saint et très bienheureux Pierre] les évêques du Saint-Siège de Rome »…

      Ce sont des usurpateurs, des antipapes, des antichrist !!!

    • 18 mars 2014 11:24

      Bonjour,

      Bon, attention à ne pas mélanger. C’est le principe de la Papauté qui demeure, pas la personne physique du Pontife Romain (comme prouvé par de longs temps de vacance cités ci-dessus). Le Christ a institué l’Eglise fondée sur Saint Pierre (le Saint Siège, personne morale). Ce Saint Siège subsiste de façon perpétuelle malgré l’absence physique d’un Pontife Romain.

      « perpétuel successeurs » veut donc dire que l’on doit toujours espérer en un successeur, le Saint Siège ne pouvant pas disparaître, sinon l’Eglise serait morte. Que cette succession ne peut pas se terminer avant la fin du monde. Cela ne veut pas dire qu’il y aura toujours un Pontife Romain (personne physique) sur le Saint Siège. Le Saint Siège existe encore, subsiste, malgré la vacance.

      Admettons que le texte en latin soit correct (j’aimerais avoir la source et j’aimerais également savoir si ce texte n’a pas été remanié après Vatican II). Votre interprétation de « perpétuel » par « et pour toujours » ne me semble pas convenir.

      Ce que vous aviez écrit comme si c’était la citation exacte :  » Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas de droit divin que saint Pierre a, ET POUR TOUJOURS, des successeurs dans sa primauté sur l’Eglise universelle, qu’il soit anathème. » reste faux, je suis désolé. Cela induit en erreur.

      La traduction littérale est : « « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin (iure divino) que le bienheureux Pierre a de perpétuels successeurs (perpetuos successores) dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème »

      De plus, ce qui est grave, vous avez omis : « ce n’est pas par l’institution du Christ » ; vous avez remplacé « perpétuel » par « et pour toujours » ; vous avez ajouté des virgules ; vous avez omis « ou que le Pontife Romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, »

      Cette omission est intéressante : « ou que le Pontife Romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, » car cela fait bien la distinction entre le bienheureux Pierre (le principe, qui n’est pas la personne physique du Pape) et le Pontife Romain (personne physique qui incarne le principe sous la condition d’élection valide). Rappel du titre du chapitre 2 : « La perpétuité de la primauté du bienheureux Pierre dans les Pontifes romains » : distinction bienheureux Pierre/pontife Romain ; et c’est la primauté qui est indiquée comme étant perpétuelle et non le Pontife Romain.

      Vous avez donc trompé le monde et falsifié l’anathème. Je réitère. Je rappelle aux lecteurs que vous aviez mis des citations à votre pseudo-anathème : http://www.la-question.net/media/02/02/2784831489.2.pdf (page 6). Comme si c’était texto ce que l’on trouvait dans « Pastor aeternus » alors que c’est faux !

      Merci de vous corriger.

    • 19 mars 2014 12:01

      Vous vous êtes piégé tout seul Le disciple pénitent, et même sérieusement, ayant pris un revers assez rude alors que vous imaginiez, ridiculement, avoir trouvé une faille argumentaire.

      C’était bien amusant d’essayer et de tenter le coup, mais le piège s’est refermé sur vous brutalement, comme un piège pour les rongeurs, si l’on en garde en mémoire les images du Tertiaire franciscain de la Sainte-Croix……

      Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

      Ainsi, la Constitution Dogmatique Pastor Aeternus, dit clairement : De perpetuitate primatus beati Petri in Romanis Pontificibus – c’est-à-dire « De la perpétuité de la primauté du bienheureux Pierre DANS les Pontifes romains »; il s’agit bien de la lignée successorale matérielle, charnelle, objective qui s’exerce dans les successeurs perpétuels (perpetuos successores) de Saint-Pierre :

      « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin (iure divino) que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels (perpetuos successores) dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème / Si quis ergo dixerit, non esse ex ipsius Christi Domini institutione seu iure divino, ut beatus Petrus in primatu super universam Ecclesiam habeat perpetuos successores: aut Romanum Pontificem non esse beati Petri in eodem primatu successorem: anathema sit. » (Pie IX, Constitutio dogmatica ‘Pastor aeternus’ de Ecclesia Christi, 18 juillet 1870, Sessio IV).

      C’est ce que Mgr Thomas Gousset, et avec lui tous les docteurs de l’Eglise, rappelait lorsqu’il précisait les principes fondateurs du droit divin :

      «La religion chrétienne est divine c’est Jésus-Christ lui-même qui a fondé l’Eglise qui porte son nom, et cette Eglise doit, aux termes des prophètes et de l’Evangile, durer autant que le monde ; elle est pour tous les temps et pour tous les peuples. L’Eglise est une société ; elle a par conséquent un gouvernement, un ordre hiérarchique qui distingue ceux qui enseignent de ceux qui sont enseignés, ceux qui gouvernent de ceux qui sont gouvernés. Cette société est nécessairement extérieure et visible ; elle est d’ailleurs une, sainte, catholique et apostolique. […] Les principales propriétés de l’Eglise sont l’autorité, la visibilité et la perpétuité, l’unité, la sainteté, la catholicité et l’apostolicité. Ces propriétés sont toutes renfermées, les trois premières implicitement, les quatre dernières explicitement, dans ces paroles du symbole du premier concile œucuménique de Constantinople de l’an 381 : ‘‘Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique’’… la visibilité et la perpétuité sont donc, comme l’autorité, des propriétés de l’Eglise. » (Cardinal Gousset, Théologie dogmatique, t. I, Jacques Lecoffre, 1866, pp. 495-496).

      Oui vous avez bien lu : « La visibilité et la perpétuité sont donc, comme l’autorité, des propriétés de l’Eglise. » – Mgr Thomas Gousset –

      Ainsi, votre fable de « l’Eglise éclipsée » et de la prétendue « vacance du Siège de Saint-Pierre » qui durerait depuis plus de 50 ans !!!, s’écroule comme un fragile château de cartes, balayée et dispersée totalement et définitivement par le vent, devant les évidences de la doctrine catholique !

  33. Louis-Hubert REMY permalink
    17 mars 2014 18:48

    « …et personne n’a le droit de juger ses décisions »
    écrivez-vous en citant Pastor Aeternus.

    Alors pourquoi ne suivez-vous pas ce que les papes conciliaires enseignent et font ?

  34. Pélikan permalink
    17 mars 2014 22:19

    Le texte, ainsi présenté en son entier, insiste plus encore que vous ne le faisiez dans votre précédente citation (ayant entraîné une réaction exagérée mais qui finalement produit un résultat contraire à celui espéré par vos contradicteurs), sur le droit divin entourant le pontife romain, et surtout sur le caractère « perpétuel » des successeurs de Saint Pierre.

    On comprend beaucoup mieux en quoi, le refus de la distinction traditionnelle entre forme et matière dans le pontife, conduit à la négation des promesses de Notre Seigneur : : « Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles…. » (Pie IX, Pastor Æternus, deuxième constitution dogmatique publiée par le premier concile du Vatican, le 18 juillet 1870).

    C’est tout à fait clair et incontestable.

    Le reste suit et s’impose avec une remarquable logique :

    « (…) Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre – [(qui) a reçu les clés du Royaume de notre Seigneur Jésus-Christ, Sauveur et Rédempteur du genre humain : jusqu’à maintenant et toujours] – a des successeurs « perpétuels » dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème.» (Pie IX, Pastor Æternus, deuxième constitution dogmatique publiée par le premier concile du Vatican, le 18 juillet 1870).

    Ainsi se comprend pourquoi le premier sujet de l’autorité de l’Eglise est le Christ Lui-même, qui la transmet à la personne qui a été légitimement élue et désignée au pontificat. C’est une vérité de Foi : « L’Eglise est toujours dirigée principalement par le Christ son chef et l’autorité dont jouit le pape est l’autorité même du Christ, une et toujours égale, qui demeure telle pour tous les siècles même si les titulaires se multiplient. L’autorité ou juridiction est unique, c’est-à-dire celle du Christ et cette unité et unicité de l’autorité est la forme même de l’Eglise qui demeure formellement une et unique personne morale pour tous les siècles. » (Sodalitium, mai 1998).

  35. Inquisidor permalink
    18 mars 2014 08:00

    A la Question :
    Je ne voudrais pas chipoter sur le sens de l’anathème que vous citez, à savoir :
    « Si quis ergo dixerit, non esse ex ipsius Christi Domini institutione seu iure divino, ut beatus Petrus in primatu super universam Ecclesiam habeat perpetuos successores: aut Romanum Pontificem non esse beati Petri in eodem primatu successorem: anathema sit. »
    Mais il me semble utile de faire la remarque suivante.
    Il est bien dit « Petrus… habeat perpetuos successores… ». Mais en quoi ils sont « perpetuos » ? «in primatu super universam Ecclesiam ». Le texte est clair, il suffit de le relire ! En effet il n’est pas dit dans cet anathème : « …ut beatus Petrus habeat perpetuos successores » sans autre qualification.
    Ce qui signifie clairement que chaque pontife romain inclu dans la lignée des pontifes légitimement élus possède comme ses prédécesseurs la primauté « super universam Ecclesiam ». Ceci ne signifie donc absolument pas que cette perpétuité soit une perpétuité de temps, mais une perpétuité de primauté. Chaque pontife, s’il est validement élu et s’il n’y a pas d’obex qui rend son élection invalide, détient la primauté comme son prédécesseur et il est certain que c’est hérétique de le nier.
    Le texte suivant renforce cette interprétation : « claves regni accepit: qui ad hoc usque tempus et semper in suis successoribus’, episcopis sanctae Romanae Sedis, ab ipso fundatae eiusque consecratae sanguine ‘vivit’ et praesidet et ‘iudicium exercet’. »
    La preuve de ce que j’avance comme interprétation, c’est qu’il y a des périodes de vacance qui ne permettent pas de dire que c’est une continuité temporelle stricte de cette primauté puisque quand il n’y a pas de pontife en acte, par définition il n’y a pas de primauté exercée.… Il serait donc fallacieux de prétendre que le « perpetuos » signifie une continuité temporelle comme un continu quantitatif, et qu’elle serait absolue au point de ne pas supporter la moindre interruption passagère. Le « perpetuos » signifie que chaque pape élu validement et cela jusqu’au dernier des papes, aura la primauté « super universam Ecclesiam »
    Or, dans une période de vacance plus ou moins longue il peut se passer beaucoup de choses, y compris ce que nous vivons en ce moment avec la secte conciliaire…
    En conclusion ceux qui interprètent ces textes comme une certitude de la permanence de Pontifes sur le Siège de Pierre sans aucune discontinuité possible, tire ces textes à leur avantage sans rien démontrer de ce qu’ils affirment.

  36. 18 mars 2014 08:18

    Claque humiliante pour les sédévacantistes schismatiques, qui croyaient tenir un argument avec la citation reproduite par La Question (qui synthétisait, comme il est parfaitement autorisé lorsqu’on fait une citation, l’idée générale de Pastor Aeternus), et qui se retrouvent avec le texte complet sous les yeux renforçant le caractère PERPETUEL du Siège de Pierre qui ne saurait souffrir aucune interruption dans la succession contrairement à leurs thèses mensongères !

    D’ailleurs le titre du chapitre 1 de la Constitution Dogmatique est clairement : De perpetuitate primatus beati Petri in Romanis Pontificibus – c’est-à-dire « De la perpétuité de la primauté du bienheureux Pierre DANS les Pontifes romains » ! (ceci pour répondre aux arguties d’Inquisidor).

    C’est ce que nous ne cessons de rappeler et dire à ces sourdingues et aveugles volontaires : la primauté de Saint Pierre s’exerce dans les Pontifes de Rome – « pour quiconque succède à Pierre en cette chaire » – est PERPETUELLE ! Et c’est bien d’une succession perpétuelle dans la personne des évêques qui occupent le Siège de Rome : « et semper in suis successoribus’, episcopis sanctae Romanae Sedis », d’où les termes objectifs de la définition : « Si quis ergo dixerit, non esse ex ipsius Christi Domini institutione seu iure divino, ut beatus Petrus in primatu super universam Ecclesiam habeat perpetuos successores / Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin (iure divino) que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels (perpetuos successores) ».

    Ceci est défini, arrêté et fixé définitivement par proclamation dogmatique dans Pastor Aeternus de Vatican I, constitution pourvue du caractère d’infaillibilité, assortie d’une peine d’anathème pour ceux qui le nieraient, avec cet avertissement de conclusion : « Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème…. »

    Et la définition est la suivante :

    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. »

    C’est imparable, incontestable, la définition dogmatique ne laisse place à aucune contestation pour la plus grande honte des schismatiques !

    CONCILE DU VATICAN I – PASTOR AETERNUS
    PREMIÈRE CONSTITUTION DOGMATIQUE

    « Dès lors, quiconque succède à Pierre en cette chaire reçoit, de par l’institution du Christ lui-même, la primauté de Pierre sur toute l’Église.  » Ainsi demeure ce qu’ordonna la vérité, et le bienheureux Pierre, gardant toujours cette solidité de pierre qu’il a reçue, n’a pas laissé le gouvernail de l’Église [3].  » Voilà pourquoi c’est vers l’Église romaine,  » par suite de son origine supérieure  » [4], qu’il a toujours été nécessaire que chaque Église, c’est-à-dire les fidèles de partout, se tournent, afin qu’ils ne fassent qu’un en ce Saint-Siège, d’où découlent sur tous  » les droits de la vénérable communion  » [5], comme des membres unis à la tête dans l’assemblage d’un seul corps.

    Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. »

    [3] LÉON LE GRAND, Sermo 4, 3 : PL 54, 164 B.

    [4] IRÉNÉE DE LYON, Adversus haereses, l. 3, c. 3, 1 : PG 7, 849 A.

    Les sédévacantistes qui nient la succession perpétuelle de « droit divin », et la continuité ininterrompue du Siège de Pierre – non pas abstraitement comme un principe désincarné sub specie aeternitatis comme on ne cesse de le lire dans leurs libelles schismatiques – mais bien « DANS la personne des Pontifes romains », sont donc clairement anathèmes ! La cause est entendue.

    • Le disciple pénitent permalink
      18 mars 2014 13:57

      Bonjour,

      Voici ce que disait l’abbé Coache à ce sujet :

      LA FIDÉLITÉ AU SAINT-SIEGE. UNE DIFFICULTÉ.

      « S’il est évident que l’on peut rester attaché à l’unité de l’Eglise et donc dans l’Eglise en cas de désaccord grave avec le Pape ou de refus d’obéissance, com-ment expliquer, théologiquement et canoniquement, que l’on puisse, dans les mêmes circonstances, se dire encore attaché au Saint-Siège et, de ce fait, lui demeurer réellement attaché ?

      « Voici la solution :
      « Le Saint-Siège – ou Siège apostolique – est une personne morale de droit divin (can. 100). Il est donc une institution en elle-même, voulue par Notre-Seigneur.

      « Cette personne morale est distincte de l’Eglise catholique. Elle est aussi dis-tincte, in se, de la personne du Pape, quoique souvent, in praxi, les deux se con-fondent car le Pape incarne le Saint-Siège – ex. can. 61 ou 2317 – ; mais le can. 7 précise bien que le nom de Saint-Siège englobe les organismes du gouver-nement de l’Eglise.

      « Le Siège apostolique, distinct de l’Eglise universelle, distinct juridiquement de la personne du Pape, représente la permanence de l’Autorité pontificale ro-maine : Il est «la permanence de l’autorité centrale dans l’Eglise, quels que soient les changements susceptibles de se produire dans les personnes qui l’exercent. Le pouvoir en effet, est attaché à la FONCTION, non à l’individualité du fonctionnaire. D’où il suit que l’autorité souveraine est attachée à la dignité pontificale et survit à la disparition des personnes qui en sont revêtues. C’est ce que notait Jean d’André : «tenens papatum vel dignitatem est corruptibilis, papa-tus tamen dignitas vel imperium semper est», c’est-à-dire «celui qui détient la pa-pauté est corruptible (caduc), mais la dignité et l’autorité de la Papauté demeurent toujours» (D.D.C. VII, col. 837-838 R. Naz).

      « Ainsi le Saint-Siège est une personnalité (morale) d’institution divine auto-nome, indépendante, permanente et infaillible. C’est la permanence de l’auto-rité de l’Eglise de Rome, autorité souveraine sur l’Eglise universelle.

      « Expliquons-nous bien : le Saint-Siège est incarné (pratiquement et au som-met) par le Souverain Pontife qui, normalement, en sa personne physique, lui est supérieur. On peut en appeler du Saint-Siège (Congrégations romaines) à la personne du Pape, le contraire n’étant pas admissible. Par contre, le Saint-Siège – en raison même de la Tradition concrétisée par la succession des Papes – appa-raît comme le garant de l’orthodoxie de l’Eglise de Rome, du diocèse de Rome et donc de son Chef. Si celui-ci s’écarte de cette Tradition, le Saint-Siège le «juge», non pas en tant qu’Autorité mais comme exprimant la Vérité intangible assurée par les Papes antérieurs.

      « Une personne morale de droit ecclésiastique est de nature perpétuelle (can. 102), c’est-à-dire qu’elle ne peut disparaître que par la volonté explicite et légitime de l’autorité compétente ; elle va même jusqu’à posséder une survie de cent ans si elle cesse de facto d’être en exercice . Une personne morale de droit divin ne peut pas mourir ; l’Eglise peut donc rester très longtemps sans Pape, le Saint-Siège est toujours vivant avec la permanence de l’autorité papale. Pour être moins abstrait et plus facilement compris du lecteur, disons que l’Autori-té de Pierre demeure en tout ce qui l’exprime authentiquement (dans le passé et le présent), à travers les Documents de la Sainte Eglise, sa Tradition, à travers les Congrégations romaines, le Collège cardinalice…

      « Le Pape, lui, de droit divin aussi, peut mourir (il y en a 264 qui sont morts !) ou mourir moralement (démission, folie, hérésie). L’autorité du Saint-Siège ne meurt pas.

      « Le Pontife romain, incarnant le Saint-Siège avec son pouvoir monarchique, discrétionnaire , personnel, universel et immédiat, est tenu, comme tout chef de personne morale, par les «statuts» de celle-ci, in casu, le Droit divin et la Foi ; il est limité par eux ; s’il s’en écarte, il défaille à sa fonction.

      « On peut donc être séparé de la personne physique sans se séparer de la personne morale (le 9 octobre 1958, nous avons été séparés de la personne du Pape Pie XII, mais sommes restés unis au Saint-Siège). Comprenons bien : «sé-parés de la personne physique» parce qu’elle défaille, disparaît physiquement ou canoniquement. Mais si l’on se sépare par rébellion, par cassure volontaire, de la personne physique toujours unie à l’Église, en tant qu’incarnant l’unité, sur une question de Foi, de Morale, il y a, dans ce cas, séparation nécessairement de la personne morale et donc de toute l’Église. Il y a schisme.

      Abbé Louis Coache,
      « Forts dans la Foi »,
      supplément au n°27.

  37. Papy permalink
    18 mars 2014 13:14

    Lagomer, qui n’en rate pas une, vient avec ses gros sabots nous expliquer doctement que nous nous trompons. En cela il tient bien son rôle….
    Voici le message que PIE a eu la bonne idée de mettre sur notre propre blogue et auquel j’ai répondu, étant en cela d’esprit commun avec Inquisidor.

    Pie lien permanent

    mars 17, 2014

    La citation de La Question était :

    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas de droit divin que saint Pierre a, et pour toujours, des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, qu’il soit anathème. » (Pastor Aeternus, Vatican I, 1870).

    Or à la lecture de Pastor Aeternus on trouve bien, dans les deux anathèmes réunis, les mêmes et identiques principes :

    « Si quelqu’un donc dit que le bienheureux Apôtre Pierre n’a pas été établi par le Christ notre Seigneur chef de tous les Apôtres et tête visible de toute l’Église militante qu’il soit anathème (…) Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles. (…) Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. » (Pie IX, Pastor Æternus, le 18 juillet 1870).

    La perpétuité (« pour toujours » – « jusqu’à la fin des siècles » encore plus précis), et le droit divin unis.
    Vos considérations sont comme on le voit dénuées de fondement et votre polémique vide de sens ! Mais avec vos milieux ont est habitué….le travestissement de la vérité est une de vos spécialités…..parmi d’autres….

    MA REPONSE A PIE:

    Autopsie-analyse d’un texte OU quête de son véritable sens. Soyez attentif PIE…car je ne répèterai pas !!!
    Vous citez Pastor Æternus et ses deux anathèmes. Très bien ! Voici le premier anathème :

    « Si quelqu’un donc dit que le bienheureux Apôtre Pierre n’a pas été établi par le Christ notre Seigneur chef de tous les Apôtres et tête visible de toute l’Église militante qu’il soit anathème »

    Que dit-on ici ?

    1/ que l’apôtre Pierre a été établi par le Christ en personne

    2/ que le Christ est :

    a/ le chef de tous les apôtres

    b/ la tête visible de toute l’Église militante (c’est à dire vous et moi..et tous les autres ! 😉 )

    3/ que par conséquent Pierre, établi par le Christ, est aussi le chef de tous les apôtres ET la tête visible de l’Église militante. Par désignation divine, en quelque sorte….

    4/ on peut donc affirmer, sans crainte d’erreur, que le Christ a investi Pierre de toutes ses prérogatives: chef ET tête visible.

    Vous suivez toujours PIE ? Ainsi donc, celui qui nierait cela, à propos de Pierre, serait anathème.

    Mais poursuivons notre autopsie chirurgicale du texte que vous nous proposez :
    « Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles. (…) Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. »

    1/ le Christ est le chef des pasteurs

    2/ le Christ est le Pasteur suprême des brebis, donc des fidèles (Église enseignée)

    PIE ! Vous notez en passant la petite différence entre entre « chef des pasteurs » et « Pasteur suprême » ??? Bon ! c’est bien vous êtes attentif ! Mais poursuivons….
    Le texte nous dit ensuite que le Christ a institué quelque chose…

    Oui, en effet, il institué PIERRE chef des apôtres (fait historique) et tête visible de l’Église militante, car Notre-Seigneur savait d’avance qu’Il ne serait pas éternel, en chair et en os, sur cette terre…. (mystère de l’incarnation)
    Ensuite le Christ nous dit que cette institution a été établie pour le « salut éternel et le bien perpétuel de l’Église ». Vous remarquerez qu’on ne peut dissocier ces deux finalités qui s’expriment par les mots « bien » et « salut ». Ils sont liés à perpétuité (« bien perpétuel… »). Ce qui, vous n’en disconviendrez pas ,ne manque pas d’être tout à fait logique.

    Observation : un bien perpétuel doit durer toujours puisque c’est la deuxième personne de la Sainte Trinité qui l’a voulu ainsi! Ainsi l’on voit bien que ce qui doit durer toujours c’est le salut et le bien de l’Église ! Vous suivez toujours cher PIE ?

    Mais qu’est-ce qui fonde la perpétuité ici ? La réponse est dans le texte : « …par cette même autorité » Mais laquelle ? celle du Pasteur suprême des brebis, c’est à dire le Christ et, par établissement divin, Pierre, chef des apôtres…

    Ainsi, par choix et volonté divine, Simon devient Pierre et c’est sur cette Pierre angulaire que Notre-Seigneur s’appuie pour réaliser le salut et le bien de l’Église militante. (la gloire de Dieu c’est de faire de grandes choses à partir de petits riens….)

    Cette institution divine « subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles ».

    Où voyez-vous, cher Pie, une investiture personnelle et nominative de chacun des pontifes successeurs de Pierre ? Moi je n’en vois aucune dans ce texte ! Il faut bien distinguer deux choses :

    1/ c’est Simon-Pierre que Notre-Seigneur investit comme Chef des apôtres et tête visible (une sorte d’alter ego de Sa Personne en quelque sorte) de l’Église militante.

    2/ c’est à Pierre que le Christ promet la perpétuité de Son Autorité et par voie de conséquence celle du salut et du bien de l’Église.

    Ainsi Pierre est investi par le Christ de tous les pouvoirs du Christ nécessaires à la poursuite du salut des brebis et du bien de l’Église, épouse du Christ. D’où la nécessité logique du dogme de l’infaillibilité pontificale. Vous suivez toujours cher Pie ?

    Observation : les successeurs de Pierre, chef des apôtres et tête visible de l’Église, sont à la fois investis par le Christ de l’autorité du Christ mais aussi par conséquence directe de l’autorité de Pierre, seul véritable chef et tête visible , investie par Notre-Seigneur.

    Ce qui veut dire clairement: que les pontifes successeurs de Pierre, doivent être au moins, faute d’être des alter-Christus (tous les papes ne furent pas saints, et d’ailleurs cette condition n’est pas formellement requise même si elle est bien sûr souhaitable !…), des alter-ego de Simon-Pierre. Ce qui veut encore dire, que si un candidat à la succession de Pierre n’a pas exactement la foi de Pierre, il ne pourra en aucune manière prétende à cette succession, qui, par le fait même, ne sera pas agréée par le Christ en personne.
    Le Christ et le « droit divin » c’est presque la même chose… Cela confère à ce droit un caractère sacré d’intouchabilité absolue : ce que le Christ a institué nulle créature en ce monde, si haute soit-elle dans la hiérarchie humaine et ecclésiale, ne peut y porter la main et en changer un iota.

    Pour ce qui est du salut des brebis et du bien de l’Église, le Christ et Pierre c’est presque la même chose : ils marchent de concert éternellement pour une même finalité : mener le plus grand nombre d’âmes à la félicité éternelle… Sauf que le Christ est Dieu incarné et Pierre n’est qu’une créature faillible humainement (le coq chanta trois fois…).

    Ainsi les successeurs de Pierre n’ont pas d’autre choix que de mettre leurs pas dans ceux de Pierre qui lui-même les a mis dans ceux du Christ. C’est ainsi que s’exercent les choix divins.
    le « Bienheureux Pierre » (il l’est en vertu de son investiture divine car en tant que pécheur de poissons et d’être humain, il n’est que proche du néant comme toute créature de Dieu) , qui lui aussi comme son Maître n’est pas « territorialement immortel » a donc des « successeurs dans SA PRIMAUTÉ sur l’Église Universelle. » Ce qui veut dire que les successeurs ne sont investis de cette Primauté que s’ils se réfèrent à Pierre et ont la même foi que Pierre. Foi transmise à travers les siècles par la Tradition, les docteurs et bien d’autres canaux que vous connaissez encore mieux que moi, cher Pie !

    Il est donc de nécessité absolue, que le Pontife, désigné successeur de Pierre, acquière la Primauté qui fera de lui un alter-ego de Pierre, le seul qui ait été investi directement et personnellement par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
    Le Christ et Pierre restent donc les seuls référents valables de la perpétuité et du droit divin, fondements réels et efficaces du Bien de l’Église et de la nécessité du Salut !

    Faire dire autre chose à ce texte relèverait de la mauvaise foi ou de la malhonnêteté pure et simple ! La perpétuité et le droit divin dont le Christ a investi Pierre ne donne aux successeurs de Pierre aucun autre droit que de partager ces prérogatives divines et de poursuivre de toute leur âme et de toute leur volonté les deux seules choses qui vaillent : le salut des brebis et le bien de l’Église.

    Vous suivez encore cher Pie ?

    Il est encore précisé dans le texte « jusqu’à la fin des siècles » c’est à dire que cette exigence de conformité absolue avec le seul et réel chef des apôtres demeure à perpétuité, jusqu’à ce que l’Église militante disparaisse définitivement par un décret divin.

    Cher PIE, faites-moi une petite faveur : à l’avenir veuillez lire les textes de l’Église sans idées a priori et dans le respect du sens de chaque mot, de chaque phrase et de chaque proposition. Ainsi travaillerez-vous enfin au Bien de l’Église et par la même occasion à votre Salut !

    Que Dieu vous bénisse en ce temps de pénitence et de Carême !

  38. Louis-Hubert REMY permalink
    18 mars 2014 13:42

    Avez-vous lu :
    Vatican le trésor de saint Pierre
    ou Le Vatican mis à nu
    ou Vatican SA ?
    Alors ne nous parlez plus de ces bandits du Vatican.

  39. Inquisidor permalink
    18 mars 2014 14:52

    Lagomer vos arguments ne tiennent pas une seconde y malgré votre rage mal réfrénée, cela n’infirme d’auncune façon ce que j’ai dit, Vous tournez en rond et vous le savez bien.

    D’autre part quand dans votre conclusion vous écrivez: « ….mais bien DANS la personne des Pontifes romains… » !

    Oui DANS la personne des Pontifes romains quand ceux-ci sont validement élus et sans obex pour qu’ils le soient ( ceci serait-il accessoire pour vous?). Ce que nous nous niont quant aux pseudos « pontifes » de Vatican II.

    Lagomer vous feriez bien de vous libérez de cet esprit sectaire qui est le vôtre et qui vous empêche de voir la vérité pourtant lumineuse: les papes de Vatican II ne sont pas de vrais Pontifes Romains.

    A ce sujet allez donc lire ce qu’écrit Charles ici: http://wordpress.catholicapedia.net/?p=13178#comments

  40. 19 mars 2014 12:19

    @ Le disciple pénitent,
    @ Papy,
    @ Louis-Hubert REMY,
    @ Inquisidor,

    Vous vous agitez en vain, malheureusement pour votre thèse trompeuse et mensongère, mais fort heureusement pour la préservation de la doctrine catholique, qui vous rappelle sa vérité, à savoir la perpétuité nécessaire, vitale et ontologique de la lignée successorale des pontifes.

    Et cette vérité, Vatican I y insiste avec une force incomparable pour votre humiliation :

    « Dès lors, quiconque succède à Pierre en cette chaire reçoit, de par l’institution du Christ lui-même, la primauté de Pierre sur toute l’Église.  » Ainsi demeure ce qu’ordonna la vérité, et le bienheureux Pierre, gardant toujours cette solidité de pierre qu’il a reçue, n’a pas laissé le gouvernail de l’Église.  » Voilà pourquoi c’est vers l’Église romaine,  » par suite de son origine supérieure « , qu’il a toujours été nécessaire que chaque Église, c’est-à-dire les fidèles de partout, se tournent, afin qu’ils ne fassent qu’un en ce Saint-Siège, d’où découlent sur tous  » les droits de la vénérable communion « , comme des membres unis à la tête dans l’assemblage d’un seul corps. Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. »

    CONCILE DU VATICAN I – PASTOR AETERNUS – PREMIÈRE CONSTITUTION DOGMATIQUE – 1870.

    Vous pouvez tourner en rond tant que vous voudrez, les termes sont explicites :

    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. »

    En niant cette succession perpétuelle, soutenant la vacance du Siège de Rome et l’éclipse de l’Eglise, vous tombez sous le coup des anathèmes de Pastor Aeternus !

    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels…..qu’il soit anathème. »

    Mais au fait, savez-vous au moins ce que représente le pape qui est à la tête de l’Eglise ?

    Voici la réponse pour votre ignorance :

    « Pierre, et tous ses successeurs représentent la personne de Jésus-Christ, comme le vice-roi représente le roi. Pierre et ses successeurs président l’Eglise universelle en monarques ; c’est pourquoi ils sont le principe de l’unité de l’Eglise, qui est le royaume de Jésus-Christ. Car de même qu’il n’y a qu’un empire là où il n’y a qu’un empereur, qu’un royaume là où ne règne qu’un roi, un monde que Dieu a fait et gouverne, un ciel qu’éclairci un soleil ; ainsi l’Eglise ne serait pas le seul royaume visible de Jésus-Christ, si elle n’avait un seul chef visible, à qui tout entière elle se soumît, et qui la gouvernât ; ce chef, c’est Pierre et chacun de ses successeurs. Le privilège de Pierre est que son pouvoir passe d’âge en âge à ses successeurs ; les autres patriarches disparaissent, lui demeure le même, il traverse les siècles et demeurera jusqu’à la fin du monde. » (Abbé Barbier, Les trésors de Cornelius a Lapide, commentaires sur l’Ecriture Sainte, Julien, Lanier, 1836, vol. I, p. 693 ; 695).

    Telle est la VERITE CATHOLIQUE :

    « Pierre, et tous ses successeurs représentent la personne de Jésus-Christ (…) Le privilège de Pierre est que son pouvoir passe d’âge en âge à ses successeurs ; les autres patriarches disparaissent, lui demeure le même, il traverse les siècles et demeurera jusqu’à la fin du monde. »

    Bon Carême !

  41. 20 mars 2014 01:26

    Le disciple pénitent,

    J’ai attendu un peu avant de vous répondre, tout d’abord car ne disposant pas d’un temps infini, et ensuite considérant que la vie spirituelle et la défense de la vérité ne consistent pas à passer ses journées le nez collé sur l’écran de son ordinateur en s’agitant avec frénésie sur internet, notamment en période de carême.

    J’en viens à votre prétendue «suite et fin » (sic) que vous avez eu l’obligeance de faire parvenir à LA QUESTION, et publier parallèlement sur le CatholicaPedia blog, en imaginant dans ce dernier espace « protégé », par un procédé amusant faute d’être convaincant, goûter à l’illusion de la vérité de vos vues schismatiques, en donnant une publicité ridicule à votre noticule, manifestant ainsi que vous prenez, sur ce sujet comme en bien d’autres, vos rêves pour la réalité.

    Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

    Suite et fin de la Réponse à Calixte, suite aux réponses sédéplénistes de La Question…

    Le procédé est assez ridicule et profondément comique. Passons.

    Si l’essentiel a été dit et longuement exposé lors de précédents échanges, il importe cependant de redresser vos graves erreurs, en les prenant une par une pour votre confusion publique, et surtout celle de votre thèse horriblement schismatique et non-catholique, – ceci valant pour les messages de « juste un catholique » et d’Inquisidor », dont les arguments sont identiques aux vôtres, et qui trouveront également dans cette réponse la solution aux objections qu’ils formulent.

    Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

    Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

    Vous prétendez, disciple pénitent, « voir », en annonçant à qui veut bien vous accorder une oreille charitable, des : « je vois », « je vois », à l’image d’une diseuse de bonne aventure dont vous n’avez, malheureusement, ni les dons d’extralucide, ni les facultés de prédiction, partageant cependant avec les charlatans des baraques foraines, le caractère fantaisiste des bavardages des trompeuses voyantes qui vont jusqu’à l’escroquerie dans leurs déclarations fumeuses.

    Le problème, c’est que si les cartomanciennes et les chiromanciennes prétendent connaître ce qui touche à la vie des êtres, vos délirants propos eux portent sur l’Eglise, sur cette société surnaturelle fondée par Notre Seigneur, que vous insultez grossièrement et que vous couvrez de vos horribles blasphèmes et sacrilèges.

    Examinons donc vos visions divinatoires en matière ecclésiale et théologique disciple pénitent, visions qui sont en fait de vulgaires et très coupables « opinions », dignes non pas seulement des voyantes en boule de cristal, lignes de la main, pendule et tarot des roulottes de foires, mais des hérésiarques les plus notoires de l’Histoire de l’Eglise.

  42. 20 mars 2014 01:32

    I. Rien n’autorise un simple fidèle, hormis son opinion privée non qualifiée pour un tel jugement, de déclarer que le pape a perdu sa charge.

    Question : « Vous croyez toujours que l’on juge un Pape alors que nous vous disons que nous jugeons un pape hérétique, qui n’est pas légitimement élu : ils sont antipapes de droit divin, ipso facto. S’ils étaient vraiment Papes ils seraient infaillbles (sic) dans leur enseignement sur la foi et les moeurs. Infaillibles dans la doctrine comme le dit Mgr Pie. —–> Mauvaise foi. » (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    Réponse : C’est une impossibilité formelle que de déclarer « antipape » un élu du Conclave, et de proclamer qu’il est « hérétique », car on est alors en pleine et totale folie subjectiviste, soumettant la charge pontificale et l’existence de l’Eglise à des interprétations privées, chacun pouvant déclarer, sil l’on accepte cette attitude, selon son humeur et ses opinions, les pires aberrations, transformant son jugement personnel et ses vues, en un verdict pourvu de l’autorité d’un tribunal.

    EXPLICATION :

    a) Invalidité théologique et impuissance radicale du « constat » privé en « hérésie »

    Ce n’est pas au simple fidèle, (ni même aux prêtres, évêques ou cardinaux), de déclarer la vacance du Siège apostolique ; au contraire le devoir du catholique est de prier pour le pape et de travailler à défendre l’Eglise.

    Ceci explique pourquoi une loi disciplinaire ne peut avoir autorité sur le « droit divin », car ce droit relève d’un ordre différent, c’est-à-dire d’un ordre surnaturel, contrairement à la loi disciplinaire qui ne relève que d’une infaillibilité pratique, qui n’a absolument rien à voir avec l’infaillibilité doctrinale. L’attitude erronée qui vous caractérise, est de vouloir interférer sur une dimension par définition inaccessible, le droit divin, des dispositions disciplinaires qui n’avaient pour but que d’éviter certaines possibilités d’advenir pour l’Eglise. Ces possibilités, justement condamnées par les lois disciplinaires, ne peuvent cependant prendre effet sans s’entourer d’infinies précautions qui préviennent les abus, les excès ainsi que les trop grandes libertés d’interprétations, sachant avec quel force subjective les hommes aiment donner force de loi à leurs vues personnelles. Et c’est là où se trouve le grand danger du sédévacantisme, soit de faire croire à chaque fidèle qu’il est autorisé à interpréter selon ses vues personnelles les lois disciplinaires pour juger de la validité ou non d’une élection pontificale qui a déjà eut lieu. La bulle de Paul IV est d’ailleurs aujourd’hui devenue une sorte de commun référent chez des laïcs ou des clercs qui s’imaginent qualifiés pour la brandir sous le nez des Papes depuis Vatican II, alors que Paul IV, ne soutiendrait évidemment pas les avocats du « libre-examen » que sont devenus les sédévacantistes, autorisant un fidèle à juger de la pureté de la Foi du Pontife ! Soutenir cela est du délire pur et simple, doublé d’un immense mensonge !

    Ainsi votre fameux « constat » : « il fait beau le ciel est bleu, je dis ce que je constate », sous-entendu « le pape enseigne l’hérésie, il est hérétique, donc il est déposé ipso facto », vous appuyant sur les dispositions du canon 188, autant vous dire que c’est une tarte à la crème de très mauvais goût, mais surtout une impossibilité théologique.

    b) Inefficacité du canon 188

    Le canon 188, stipule en effet que l’office devient vacant quand le clerc dévie PUBLIQUEMENT, et non NOTOIREMENT (ce qui est le propre du droit pénal, car faisant référence à l’imputabilité et c’est pourquoi il ne figure pas au livre V « des peines » du code de droit canonique), de la foi catholique : « En vertu d’une renonciation tacite admise par le droit lui-même, n’importe quel of¬fice est vacant par le fait même et sans aucune déclaration, si le clerc [..,] 4° se détache publiquement de la foi catholique » (canon 188). Sur ce point : « … l’hérétique ou le schismatique, fût-il de la meilleure foi du monde, n’appartient pas à l’Église; donc, extérieurement et publiquement, l’Eglise ne saurait le traiter comme un de ses enfants, ne saurait rien lui octroyer du patrimoine familial; donc elle ne saurait lui accorder la participation aux choses saintes confiés à sa gestion par le Christ. » (Chanoine Cyrille Labrecque, Consultations Théologiques, p.492).

    La déposition ipso facto des clercs hérétiques manifestes, est il est vrai mentionnée par la bulle de Paul IV (quoique cette dernière soit à présent caduque -> voir infra : IV. La bulle de Paul IV est désormais caduque), par des théologiens comme St. Robert Bellarmin, et elle est incorporée dans le Code en tant que « démission tacite », non en tant que déposition proprement dite puisque personne n’a autorité sur le pape.

    Mais soyons attentifs. Une démission tacite ça signifie quoi ?

    Un peu de sémantique va nous y aider : tacite vient du latin tacitus et du verbe tacere (« taire »). Ce qui veut dire : Qui n’est pas formellement exprimé, qui est sous-entendu, ou qui peut se sous-entendre.

    Que de beaux conditionnels n’est-ce pas ?

    Mais voyez comme le canoniste est prudent: « La renonciation tacite prévue par le canon 188 n’est pas une peine ». Il faut donc voir comment s’exerce cette renonciation « tacite », on apprend : « Ce canon -Can. 188 – présume la démission, à laquelle s’applique l’effet qu’est sensé produire certains faits devant la loi. Cet effet est la vacance de l’office occupé … Réellement, ce serait une privation, mais le Code présume la démission ipso facto. » (Rev. Chas. Augustine, A COMMENTARY ON THE NEW CODE OF CANON LAW, t.2, p. 160).
    Nous sommes d’accord.

    Le canon 188 n’est pas une peine, il énonce un fait, la vacance de l’office occupé, par démission ipso facto.

    Lisons ce que dit le Code :

    « Can. 188. En vertu de la renonciation tacite admise ipso jure, sont vacants ‘ipso facto’ et sans aucune déclaration, quelque office que ce soit si le clerc (le clerc notez bien):

    1° Fait profession religieuse, sauf si doit être tenu compte des prescriptions du Can. 584, en ce qui concerne les bénéfices;

    2° Est négligent à prendre possession de l’office qui lui a été conféré dans le temps utile établi par le droit, ou si le droit ne dit rien, dans le délai fixé par l’Ordinaire;

    3° Accepte un autre office ecclésiastique incompatible avec le premier et obtient la possession pacifique de celui-ci;

    4° Apostasie publiquement la foi catholique ;

    5° Conclue un mariage, même s’il est seulement civil ;

    6° Conclue un engagement dans l’armée contrairement au Can. 141 § 1. ;

    7° Abandonne sans juste cause, de sa propre autorité, l’habit ecclésiastique, et, averti par son Ordinaire, refuse de le reprendre dans un délai de un mois à partir de la monition reçue ;

    8° Abandonne illégitimement la résidence à laquelle il est tenu, et sans aucun empêchement légitime, n’obéit ni ne répond, dans le délai fixé par l’ordinaire, à la monition reçue de celui-ci ;

    L’un des ces 8 cas exposés intervient-il dans le cas de l’actuel pape qui, est-il encore nécessaire de le rappeler, n’est pas un clerc comme tout le monde, mais est élu de « droit divin » par le conclave et n’est jugé par personne (can. 1556) ? Un clerc est un membre du clergé, rattaché à un ordre à une congrégation, est-ce le cas du pape après son élection ? Non, le pape est au-dessus de l’état de clerc, car il devient le Vicarius Christi, le Successeur du prince des apôtres : Successor principis apostolorum.Chef suprême de l’Église : Caput universalis ecclesiae, le Souverain Pontife de l’Église universelle (Can. 219. « Le Pontife romain, légitimement élu, obtient de droit divin, immédiatement après son élection, le plein pouvoir de souveraine juridiction »).

    Toutefois poussons le raisonnement sédévacantiste,stupide s’il en est, pour nous amuser, et je dois vous avouer qu’à vous lire, parfois, j’ai souvent douté de votre équilibre analytique.

    Que vous semble-t-il donc, François est-il négligent dans son office ?

    S’est-il marié ?

    A-t-il accepté un autre office ecclésiastique incompatible avec sa charge ?

    A-t-il conclu un engagement dans l’armée ?

    N’obéit-il pas, ni ne répond t-il dans le délai fixé par l’ordinaire à la monition reçue de celui-ci, s’est-il éloigné de sa résidence ?

    A-t-il abandonné l’habit ecclésiastique ?

    A-t-il apostasié publiquement la religion catholique ?

    Dans les 8 cas d’espèces la réponse est négative. Tirez-en vous même la conclusion.

    CONCLUSION THEOLOGIQUE :

    OPINION SEDEVACANTISTE : « Vous croyez toujours que l’on juge un Pape alors que nous vous disons que nous jugeons un pape hérétique, qui n’est pas légitimement élu : ils sont antipapes de droit divin, ipso facto. S’ils étaient vraiment Papes ils seraient infaillbles (sic) dans leur enseignement sur la foi et les moeurs. Infaillibles dans la doctrine comme le dit Mgr Pie.… nous ne déposons pas le « Pape » par un concile, mais nous le délarons (re-sic), déchu du Pontificat en sa qualité d’hérétique, ce qui nous permet de ne pas lui obéir et de ne rien reconnaitre de sa part (élévations, excommunications etc…) (voir plus bas citation de Saint Alphonse de Ligori) ——-> Mauvaise foi » (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    DOCTRINE CATHOLIQUE : Un fidèle ne peut décider de son propre chef de ne pas reconnaître le pape élu par le conclave, car comment prétendrait-il constater un prétendu « fait » de la perte de la charge pontificale des papes depuis 1962 pour hérésie, s’il n’y a pas d’instance juridique compétente pour juger le pape (can. 1556) ? Ainsi rien n’autorise un simple fidèle, hormis son opinion privée non qualifiée pour un tel jugement, de déclarer que le pape a perdu sa charge, alors même qu’un pape, par hypothèse folle serait-il hérétique, conserve sa juridiction, tout au moins matériellement. De ce fait, si aucun tribunal, et encore moins les fidèles, ni même un clerc ordonné quel que soit son rang dans la hiérarchie, n’a autorité pour déclarer le pape hérétique – car tous les fidèles sont incompétents pour décréter l’hérésie du pape et la vacance de la charge pontificale – alors le pape, quelles que soient ses éventuelles erreurs, reste pape. Dire le contraire, c’est embrasser l’hérésie luthérienne ou hussite.

    1er JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

  43. 20 mars 2014 01:44

    II. Pourquoi un pape qui embrasserait l’erreur reste cependant pape ?

    Question : « Il est hors de doute que si un Pape était hérétique déclaré (manifeste), comme le serait celui qui définirait publiquement une doctrine opposée à la loi divine, il pourrait, non pas être déposé par un Concile, mais être déclaré (déjà) déchu du Pontificat en sa qualité d’hérétique. » (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    Réponse : Si le pape venait à embrasser l’hérésie, bien que déposé formellement, il reste matériellement sur le Siège de Pierre, tant que Dieu décide de le conserver comme pape.

    EXPLICATION :

    Bellarmin affirme en effet : « Un Pape manifestement hérétique a cessé de lui-même d’être le Pape et la Tête, de la même façon qu’il a cessé d’être Chrétien et membre du Corps de l’Eglise ; et pour cette raison il peut être jugé et puni par l’Eglise. C’est la sentence de tous les anciens Pères….» (Saint Robert Bellarmin, De Romano Pontifice 2,30)

    Toutefois, puisque personne n’est en mesure de le déposer, la puissance capable d’opérer un tel acte n’existant pas en ce monde, sachant que les fidèles sont soumis à l’obéissance aux supérieurs, notamment au premiers d’entre les supérieurs c’est-à-dire le pape, voici ce qui se passe lorsqu’un pape s’est égaré :

    « Puisqu’il est donc certain qu’un Pape qui est devenu hérétique incorrigible n’est pas automatiquement destitué et doit être destitué par l’Eglise et que l’Eglise n’a pas puissance sur la Papauté, et que l’Eglise a puissance au-dessus de l’union de Pierre avec la Papauté, en tant qu’elle est son œuvre, il faut dire que, quand Pierre, devenu hérétique incorrigible est déposé par l’Eglise, il est jugé et déposé par une puissance supérieure non à la Papauté mais à l’union entre la Papauté [MATIERE] et Pierre [FORME]. » (Cardinal Cajetan, De Comparatione Auctoritatis Papæ et Concilii, c. XX .1511).

    Ceci est confirmé par le dictionnaire de droit canonique :

    « Il ne peut être question de jugement et de déposition d’un pape dans le sens propre et strict des mots. Le vicaire de Jésus-Christ n’est soumis à aucune juridiction humaine. Son juge direct et immédiat est Dieu seul. » (R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. IV, col. 1159).

    C’est pourquoi, le pape reste donc dans sa charge, même si soutenant l’erreur. Telle est la position de l’Eglise. Et il doit être reconnu comme pape, quelles que soient ses positions aventureuses, voire les reproches ou critiques que l’on puisse exprimer vis-à-vis de sa conduite, car nul en ce monde n’a autorité pour déposer un Pontife dont la charge ne dépend, du point de vue de l’autorité, que du Christ.

    De ce fait, puisque l’Église, ni quiconque ici-bas n’est supérieur au pape, et que lui-même n’a aucune instance plus éminente que lui en ce monde en matière de dignité et d’autorité, il n’est, et ne peut jamais être déposé ou déclaré tel. C’est pourquoi, et malgré les circonstances fussent-elles tragiques, on peut penser ce que l’on veut, considérer que le pape enseigne des erreurs et n’est peut-être plus catholique, qu’il soutient des positions contraires à la Foi de toujours, comme celles que nous connaissons depuis 1962, néanmoins : « De droit divin, l’Église est unie au pape comme le corps à la tête… » (Tit., III, 10).

    La charge pontificale relève du droit divin, s’y opposer, le contester, ne pas se soumettre à cette loi par des positions induisant que l’Eglise n’a plus de pontife, c’est être formellement anathème selon les déclarations de Vatican I.

    Et en effet, ce que ne cessent coupablement d’oublier et d’ignorer, dans leurs comportements, attitudes, propos et écrits les sédévacantistes, le pape possède son pontificat de « droit divin ». Les Pontifes qui succèdent à Pierre dans l’épiscopat romain possèdent de droit divin le suprême pouvoir dans l’Église :

    «Nous définissons que le Saint-Siège apostolique et le Pontife romain possèdent la primauté sur le monde entier, et que le Pontife romain est le successeur du bienheureux Pierre, prince des Apôtres, et qu’il est le véritable vicaire de Jésus-Christ, le chef de toute l’Eglise, le Père et le docteur de tous les chrétiens, et qu’à lui, dans la personne du bienheureux Pierre, a été donné par Notre-Seigneur Jésus-Christ le plein pouvoir de paître, de régir et de gouverner l’Eglise universelle ; ainsi que cela est contenu aussi dans les actes des Conciles oecuméniques et dans les sacrés canons» (Concilium Florentinum). » (Léon XIII, Satis Cognitum, 1896).

    Le pape est dans les mains de Dieu, et c’est à Dieu de décider ce qu’il faut faire, c’est à Dieu de considérer ce qu’il convient le mieux pour l’Eglise, sachant que si enseigner l’erreur est une faute gravissime, le choc que représenterait la déposition d’un pape pour ses erreurs, serait un choc bien plus grave encore pour l’Eglise. C’est sans doute pourquoi Dieu juge préférable de conserver sur le Siège de Pierre, comme Il le fit dans certaines périodes de l’Histoire pour des papes dont la conduite, les mœurs, etc., étaient condamnables, des papes qui sur certains points de doctrine depuis Vatican, ont pu être en contradiction avec l’enseignement séculaire de l’Eglise.

    CONCLUSION THEOLOGIQUE :

    OPINION SEDEVACANTISTE : « Je vois que vous vous moquez des avis de Pie IX et de Léon XIII sur les falsifications historiques contre les Pontifes. Je vois que vous vous moquez de « Pastor aeternus » qui dit que le Siège Apostolique est toujours resté sans tache (en matière de Foi) (…) ——> Mauvaise foi. Vous continuez à confondre impeccabilité et infaillibilité. Oui dans l’Eglise il y a des hommes qui pèchent. Mais l’Eglise unie au Pape et le Pape ne peuvent enseigner l’erreur à toute l’Eglise ——> Mauvaise Foi. Vous continuez à vouloir faire dire à Saint Robert Bellarmin que le pape hérétique reste pape… Saint Robert Bellarmin se pose la question : comment pouvons-nous éviter notre propre tête si le pape hérétique reste pape ? C’est une question voulant montrer l’absurdité de la thèse de Cajetan. Vous tronquez les citations de Saint Robert Bellarmin pour lui faire dire ce que vous voulez. Saint Robert Bellarmin rejette à la fin de son étude l’hypothèse selon laquelle le Pape hérétique reste Pape, après les avoir toutes étudiées. » (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    DOCTRINE CATHOLIQUE : Tous les docteurs de l’Eglise assurent qu’en cas d’éventuelle défaillance du pontife – et le problème dépasse largement la question de l’hypothétique hérésie d’Honorius sur laquelle il y aurait encore beaucoup à dire, mais qui reste auxiliaire dans notre débat – Suarez enseignant très clairement par exemple :« En aucun cas, même d’hérésie, le pape n’est privé de sa dignité et de son pouvoir, immédiatement, par Dieu lui-même, avant le jugement et la sentence des hommes.» (De fide, dis.X, sect VI, no3-10, p.316-318.) Billuart est exactement sur la même ligne : « Selon l’opinion commune, le Christ, par une providence particulière, pour le bien commun et la tranquillité de l’Eglise, continue de donner juridiction à un pontife même manifestement hérétique, jusqu’à ce qu’il soit déclaré manifeste par l’Eglise. » (De Fide dis.V, a.3, et 3, obj.2.) Suarez considère utile d’ajouter que c’était également la conviction commune de tous les théologiens, en particulier celle de Cajetan (cf. De Auctoritate pape, cap.18 et 19), Soto (4, d.22,q,a.2), Cano (4 De locis, c.ult.ad 2) Corduba (livre IV, q.11).
    Ainsi, Cajetan, Suarez, etc., ainsi que tous les canonistes des XIIIe, XIVe et XVe siècle, « tous admettent sans difficulté que le pape peut tomber dans l’hérésie.» (Dublanchy, in Dictionnaire de théologie catholique), mais que cette hérésie, si elle est cachée, ne concerne pas l’opinion des fidèles qui n’ont pas à sonder les pensées du successeur de Pierre, quant à ses déclarations publiques, tout dépend du niveau d’autorité avec lequel s’exprime le pontife.

    Votre vision schismatique, vous amenant à ne plus reconnaître comme pape l’élu du conclave au prétexte de votre « constat en hérésie », relève donc d’une attitude non conforme à la discipline constante et permanente de l’Eglise qui considère – par delà le fait que « le Siège suprême n’est jugé par personne » (can. 1556), qu’il vous est impossible et strictement INTERDIT en tant que fidèle catholique, de poser un jugement sur le pontife romain de par son statut qui dépend du droit divin et uniquement de ce droit, et de Celui qui en est le garant, c’est-à-dire Le CHRIST – et que même si le pape venait à embrasser l’erreur, ce qu’à Dieu ne plaise : «Par une providence particulière, pour le bien commun et la tranquillité de l’Eglise, [le Christ] continue de donner juridiction à un pontife même manifestement hérétique » (De Fide dis.V, a.3, et 3, obj.2.) .

    2e JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

  44. 20 mars 2014 01:55

    III. Les thèses modernismes ne relèvent que des pouvoirs faillibles de l’Église

    Question : « Vous persistez à ne pas reconnaître l’hérésie moderniste qui dure depuis de si longues années… » (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    Réponse : Le modernisme qui s’est introduit dans l’Eglise depuis Vatican II, nous ne le nions pas, mais nous savons également qu’il n’est pas l’Eglise, il ne représente pas la doctrine de toujours, il relève d’un enseignement faillible qui s’est lui-même désigné comme telle, en refusant que les décisions de Vatican II relèvent de l’infaillibilité.

    EXPLICATION :

    a) Les directives juridictionnelles faillibles sont invalides et annulées

    Il convient de conserver à l’esprit ce que le cardinal Journet explique très bien : « Les pouvoirs faillibles de l’Église ne peuvent jamais me fourvoyer en m’imposant de pécher malgré moi: pour que je pèche, il faut que je le veuille. Ils peuvent m’induire en erreur. L’erreur peut être spéculative, si l’on me dit que je dois croire au géocentrisme sous peine de contredire l’inerrance de l’Écriture (…) des évêques peuvent déclarer juste une guerre injuste, et injuste une résistance qui est juste, etc. Dès que la défaillance des directives juridictionnelles faillibles est découverte, ces directives sont invalides et d’avance désavouées et annulées. Si ce qu’elles prescrivent apparaît comme un péché, une injustice à commettre, il est de plus interdit d’obéir. Mais tant que la défaillance des directives juridictionnelles faillibles reste encore cachée, ces directives relèvent provisoire ment, conditionnellement, du message juridictionnel de l’Église. Elles n’apparaissent pas, à ce moment, comme scandaleuses. Elles sont de l’humain qui n’est pas encore évangélisé. Elles sont, dans le Nouveau Testament, comme un poids lourd, une réplique atténuée de ces erreurs et de ces iniquités, qui, dans l’Ancien Testament, n’apparaissaient pas alors comme telles, et que Dieu, pour cette raison, tolérait qu’Israël lui imputât. Dès que le progrès de la vérité et de la charité aura révélé leur vice, elles seront répudiées. Si nombreuses soient-elles, ces défaillances sont, dans la Loi nouvelle, partielles et précaires, et les principes capables de les réduire et de les évacuer un jour demeurent dans l’Église constamment actifs. » (CARDINAL CHARLES JOURNET, LE TRAITÉ DE L’EGLISE, CHAPITRE VII: La sainteté de l’Église, 1957).

    b) Magistère ordinaire conditionnellement infaillible et Magistère extraordinaire pleinement infaillible.

    A ce sujet, le Concile du Vatican en 1870, s’est empressé de délimiter rigoureusement l’aire de l’infaillibilité. Il a dressé la liste exhaustive des conditions précises, déterminantes, de l’enseignement “ ex cathedra ”.

    Le Concile qui a donc proclamé l’infaillibilité a ainsi fortement proclamé qu’en dehors des conditions où l’infaillibilité est engagée, le pape demeurait capable d’erreur et ne pouvait donc être suivi aveuglément.

    La Constitution Dogmatique Pastor Æternus, que vous citez sans l’avoir lue visiblement comme en témoigne vos cris pathétiques à propos de la citation portant sur la perpétuité des successeurs sur le Siège de Pierre – «le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels (perpetuos successores) dans sa primauté sur l’Église universelle » § 2. De perpetuitate primatus beati Petri in Romanis Pontificibus – promulguée solennellement par le Pape Pie IX lors du concile Vatican I en 1870, précise nettement les conditions de l’infaillibilité :

    « Ce pouvoir du Souverain Pontife ne fait nullement obstacle au pouvoir de juridiction épiscopal ordinaire et immédiat, par lequel les évêques, établis par l’Esprit Saint (Ac, 20, 28) successeurs des Apôtres, paissent et gouvernent en vrais pasteurs chacun le troupeau à lui confié […].[…] nous enseignons et proclamons comme un dogme révélé de Dieu : Le pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine, en matière de foi ou de morale, doit être admise par toute l’Église, jouit par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue l’Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi ou la morale. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables de par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition qu’il soit anathème. » (Constitution Dogmatique Pastor Æternus, 1870).

    Le pape invoque donc l’infaillibilité pontificale uniquement lorsqu’il proclame solennellement un dogme, fait qui ne s’est produit qu’une seule fois depuis 1870, lors de la proclamation par le pape Pie XII en 1950 du dogme de l’Assomption de la Vierge Marie.

    S’enfermant dans une folle logique perverse, la thèse sédévacantiste considère que chaque fois que Rome s’exprime, en matière de foi, de mœurs ou de discipline, elle est automatiquement, pleinement et toujours infaillible. Cette conception, qui fait dire aux partisans de la vacance du Saint-Siège qu’il est donc impossible à l’Eglise d’avoir pu soutenir des propositions contestables, audacieuses ou modernistes lors du dernier concile de Vatican II, sous peine de ne plus pouvoir être l’Eglise, est fausse car elle relève d’une conception très imparfaite et entièrement inexacte de la manière dont s’exerce l’infaillibilité. Ainsi on argue dans ces milieux schismatiques, de façon erronée, que pour que le Magistère ne soit pas infaillible il faudrait que ce Magistère ou bien ne soit pas catholique ou bien qu’il ne soit pas authentique.

    Or les deux affirmations sont gravement partielles, aboutissant pour ceux qui s’y laissent prendre à ce qu’ils ne reconnaissent plus l’Eglise et la déclare, avec une ahurissante conviction, « éclipsée ».

    Il importe d’insister sur le fait qu’un enseignement du Pape, ou d’un Concile, n’entraîne pas ipso facto une obéissance inconditionnelle : « celle-ci dépend et est proportionnée à l’intention avec laquelle le Magistère entend engager son autorité. » (I. Salaverri, Sacrae Theologiae Summa, cit., t.I, tr. III, I.II, § 637, p. 578). C’est ce que confirme le cardinal Journet : « Le degré avec lequel le Magistère s’exprime dépend donc encore une fois de la volonté, de l’intention du Pape et des Évêques unis à lui. Il n’y a pas de coïncidence définitive entre Magistère extraordinaire et Magistère infaillible. » (Cf. C. Journet, L’Église du Verbe Incarné, p. 531).

    Pourquoi cette erreur est-elle si répandue ?

    Parce que ce raisonnement trompeur ne respecte pas la distinction nécessaire entre le Magistère ordinaire conditionnellement infaillible et le Magistère extraordinaire pleinement infaillible.

    Si donc il n’y a pas coïncidence constante et définitive, cela veut dire qu’il peut y avoir des cas, certes exceptionnels, et Vatican II en est un, où un acte du Magistère ordinaire authentique ne possède pas la note de l’infaillibilité. A cet égard, puisque telle fut la volonté de ses promoteurs (Jean XXIII et Paul VI),Vatican II est un acte du Magistère authentique non infaillible, guidé, de surcroît, par des évêques non éminents « amore et studio doctrinae ab Apostolis traditae ac pari detestatione mnis novitatis » (Franzlin, De Divina Traditione, thèse IX), car « si viennent à manquer l’amour et la fidélité envers l’ancien, l’Esprit de Vérité empêche, par une assistance purement négative, qu’une définition erronée ne soit proclamée par le Magistère infaillible ». (Cf. D.T.C., t. VI, col. 162).

    N’oublions pas que Vatican II, qui n’est pas hérétique mais en soutient la possibilité par une pastorale inexacte, une morale faussée et une réforme liturgique douteuse, n’est pas le seul concile à avoir soutenu des erreurs dans l’Histoire. Ainsi à Rimini (359), des centaines d’évêques du monde entier se laissèrent duper par les ariens et si¬gnèrent une formule susceptible d’une interprétation hérétique : « L’univers gémit et s’étonna d’être arien » s’écria terrifié Saint Jérôme. Le concile de Bâle (1431 – 1443), plus tard, fut dissous par le Pape, et plus récemment encore, celui de Pistoia (1786) tomba dans de nombreuses erreurs qui ne sont pas sans rappeler celle du dernier concile : démocratisation de l’Église, réforme de la liturgie, critique de la présence des reliques sur l’autel, introduction de la langue vernaculaire dans la liturgie, réforme de la discipline, infaillibilité attribuée au concile national sans le Pape. Il fallut que Pie VI, dans la constitution Auctorem fidei (28 août 1794) condamne pas moins de 85 propositions tirées des actes de ce concile fautif. Sans même aborder les cas célèbres de papes qui faillirent, comment ne pas évoquer le cas de saint Bruno le Chartreux qui reprendra Pascal II lorsque nécessaire, ou Thomas Becket refusant d’obéir à ce grand lâche d’Alexandre III, vrai responsable de son cruel martyre. En effet, les papes ne sont pas des dieux ! S. Bernard exhortait Eugène III. L’Université de Paris condamna l’hérésie de Jean XXII. Catherine de Sienne somma l’indolent Grégoire XI de rentrer à Rome et morigènera durement Urbain VI. Sans passer sous silence le fait que lorsque Léon XIII voulut rallier les catholiques français à la République maçonnique et antichrétienne en 1892, le Marquis de la Tour du Pin répondit par un Non Possumus déférent mais ferme, et Léon XIII à la fin reconnut qu’“on l’avait trompé ”.

    CONCLUSION THEOLOGIQUE :

    OPINION SEDEVACANTISTE : « Vous continuez à confondre impeccabilité et infaillibilité. Oui dans l’Eglise il y a des hommes qui pèchent. Mais l’Eglise unie au Pape et le Pape ne peuvent enseigner l’erreur à toute l’Eglise ——> Mauvaise Foi ». (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    DOCTRINE CATHOLIQUE : Il y a une distinction capitale que vous oubliez qui trouble votre pensée : certains des pouvoirs du pontife sont infaillibles, les autres ne le sont pas ; ils sont donc… faillibles, comme le prouvent des précédents célèbres dans l’Histoire (Rimini, Bâle, Pistoia). Pour que l’Église ait une base certaine, une continuité et une perpétuelle unité dans la fidélité au Seigneur Jésus-Christ, il faut que les actes essentiels des Pasteurs de l’Église soient nécessairement et indubitablement efficaces, suivis de leurs effets divins. Ces actes relèvent de Pouvoirs infaillibles, assistés inconditionnellement par l’Esprit-Saint. Les autres présentent une grande contingence et dépendent aussi bien de la fragilité de l’homme que de l’assistance de l’Esprit de Dieu ; ils émanent de Pouvoirs moindres, où doit s’opérer un discernement. Ceci explique pourquoi, l’Église en sa croyance unanime est infaillible, mais le Magistère ordinaire est conditionnellement infaillible, ce Magistère caractérisant Vatican II, car le concile a renoncé à l’exercice de son pouvoir ! C’est Jean XXIII qui l’a voulu ainsi. Cette surprenante décision, sans doute obscurément préparée et inspirée au Souverain Pontife, a été imposée à l’assemblée conciliaire, le 11 octobre 1962, dans son discours d’ouverture. Les Pères y apprirent « qu’ils ne devraient pas y faire œuvre dogmatique, définir des vérités divines ni dénoncer les erreurs de ce temps, et surtout ne condamner personne. » Or, ce sont précisément les caractéristiques nécessaires pour qu’il y ait acte infaillible du magistère extraordinaire. Cette décision de Jean XXIII a été confirmée par son successeur, le Pape Paul VI, dans son discours d’ouverture de la seconde session (). Ainsi, aucun acte du Concile Vatican II n’a été déclaré ouvertement infaillible, comme chacun peut le vérifier facilement, et pour la première fois dans l’histoire de l’Église, le Magistère suprême en instance conciliaire solennelle, s’est mis dans l’incapacité d’exercer son autorité infaillible en ne subordonnant pas tous ses desseins, en ne tendant pas de toutes ses forces à la recherche et à la proclamation de la seule Vérité divine ! À la question : théologiquement, les Actes du Concile sont-ils infaillibles ? il faut donc répondre : NON, parce que, contrairement à son droit, et semble-t-il à son devoir, le Concile en tant que tel n’a pas voulu et donc n’a pas pu exercer son pouvoir de juridiction sous la forme « solennelle extraordinaire » propre à cette Instance suprême. Ses actes ne sont donc pas garantis par l’assistance infaillible absolue du Saint-Esprit.

    3e JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

    Addendum : À deux reprises, le 6 mars 1964 et le 16 novembre 1964, la Commission doctrinale, à laquelle on demandait quelle devait être la qualification théologique de la doctrine exposée dans le schéma sur l’ Église (la question visait la doctrine de la collégialité), fit cette réponse : « Compte tenu de l’usage des conciles et du but pastoral du Concile actuel, celui-ci ne définit comme devant être tenu par l’ Église que les seules choses concernant la foi et les mœurs que lui-même aura expressément déclarées telles ». Paul VI expliqua que cela n’était jamais arrivé. Le Concile terminé, il revint deux fois sur la question. Une première fois, dans le discours de clôture du 7 décembre 1965 : « Le magistère, bien qu’il n’ait pas voulu définir aucun chapitre doctrinal au moyen de sentences dogmatiques extraordinaires, a cependant proposé sa doctrine avec autorité au sujet de nombreuses questions, à laquelle les hommes sont tenus de conformer aujourd’hui leur conscience et leur action ». Une seconde fois, dans un discours du 12 janvier 1966 : « Certains se demandent quelle est l’autorité, la qualification théologique qu’a voulu donner à son enseignement un Concile qui a évité de promulguer des définitions dogmatiques solennelles engageant l’infaillibilité du magistère ecclésiastique. […] Etant donné le caractère pastoral du Concile, il a évité de prononcer des dogmes comportant la note d’infaillibilité, mais il a muni ses enseignements de l’autorité du magistère suprême ; ce magistère ordinaire et manifestement authentique doit être accueilli docilement et sincèrement par tous les fidèles selon l’esprit du Concile concernant la nature et les buts de chaque document ».

  45. 20 mars 2014 02:05

    IV. La bulle de Paul IV est désormais caduque : « Aucun cardinal – sous aucun prétexte ou raison d’excommunication – ne peut être exclu de l’élection active et passive du Souverain Pontife »

    Question : « je vois que vous vous moquez du droit canon et de la Bulle de Paul IV qui n’est évidemment pas caduque…. » (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    Réponse : La bulle de Paul IV trouve de manière définitive sa limite sur le plan disciplinaire, puisque le vénérable Pie XII jugea nécessaire, pour de sages motifs, de modifier précisément les dispositions relatives à l’élection du pape, en décidant dans Vacantis Apostolicae Sedis, de suspendre l’effet des censures disciplinaires.

    EXPLICATION :

    Une première précision, une nouvelle fois à propos des de l’autorité du disciplinaire – qui occulte votre vue et la biaise de façon permanente – par rapport à l’infaillibilité, comme expliqué par le cardinal Billot, au sujet du « droit divin » qualifiant le pouvoir du pontife. Sur ce point une bulle à caractère purement disciplinaire, comme celle de Paul IV, ne saurait être intégrée dans les lois générales manifestant le droit divin et les lois canoniques qui relèvent uniquement du principe de l’infaillibilité sur lequel repose de l’acte de l’élection. Ainsi, une fois l’élu désigné par les cardinaux, la légitimité du nouveau pape est un fait dogmatique incontestable :

    « Dès l’instant où le pape est accueilli comme tel, et apparaît uni à l’Église comme la tête est au corps, la question ne saurait plus être agitée d’un vice dans l’élection ou de l’absence d’une des conditions requises pour sa légitimité. L’adhésion de l’Église guérit pour ainsi dire radicalement tout vice possible de l’élection. Cette adhésion est initiée théologiquement par l’acte juridique de reconnaissance et d’obédience des cardinaux au nouveau pape, posé dans le cadre de la cérémonie d’intronisation, lequel acte fonde et entraîne subséquemment ce qu’on appelle communément l’adhésion pacifique de l’Église, c’est-à-dire celle de tous et, d’une manière infaillible, elle démontre l’existence de toutes les conditions pré requises du droit divin. » (Cardinal Louis Billot, De Ecclesio, t. XXIX, § 3, p. 621).

    Pie XII fut à ce point convaincu du caractère infaillible de l’élection par le conclave, qu’il soutint que si un laïc était élu Pape, sous réserve qu’il se fasse ordonné, il se verrait pourvu du charisme de l’infaillibilité dès l’instant même de son acceptation de la charge pontificale : « Si un laïc était élu pape, il ne pourrait accepter l’élection qu’à condition d’être apte à recevoir l’ordination et disposé à se faire ordonner ; le pouvoir d’enseigner et de gouverner, ainsi que le charisme de l’infaillibilité, lui seraient accordés dès l’instant de son acceptation, même avant son ordination » (Pie XII, Allocution au deuxième Congrès mondial de l’apostolat des laïcs, 5 octobre 1957).

    Mais, pour rajouter au fait que la bulle de Paul IV trouve d’autant mieux et de manière définitive sa limite sur le plan disciplinaire, le vénérable Pie XII jugea nécessaire, pour de sages motifs, de modifier précisément les dispositions relatives à l’élection du pape, en décidant dans Vacantis Apostolicae Sedis, de suspendre l’effet des censures disciplinaires. Voici en effet ce que dit Pie XII :

    « Aucun cardinal – sous aucun prétexte ou raison d’excommunication, suspense ou interdit, ou sous aucun autre empêchement ecclésiastique – ne peut être exclu de l’élection active et passive du Souverain Pontife. En conséquence, nous suspendons l’effet de telles censures seulement pour les raisons de la dite élection; elles conserveront leurs effet pour tout le reste. » (Constitution Apostolique, Vacantis Apostolicae Sedis, titre II, ch. I, § 34, 8 décembre 1945).

    Le texte est on ne peut plus clair, l’excommunication s’applique en effet à divers délits, mais en vise un plus directement : l’hérésie, comme il est explicite : « Can. 985. Sont irréguliers par délit : 1° Les apostats, les hérétiques, les schismatiques. » Canon précisé par : « Can. 2314. § 1 Tous les apostats de la foi chrétienne, tous les hérétiques ou schismatiques et chacun d’eux: 1° Encourent par le fait même une excommunication. »

    Ainsi Pie XII, lorsqu’il écrit : « Aucun cardinal – sous aucun prétexte ou raison d’excommunication, suspense ou interdit ne peut être exclu de l’élection active et passive du Souverain Pontife », évoque évidemment d’éventuels faits d’apostasies, d’hérésies ou de schismes, cela ne fait aucun doute. D’ailleurs Pie XII, pour confirmer l’infaillibilité incontestable à l’acte d’élection, précise que dès l’acceptation par l’élu de sa charge, il est immédiatement pape authentique de droit divin (la référence par Pie XII au Can. 219 est explicite), et toute contestation à son encontre, sous quelque prétexte, concernant « n’importe quelles affaires » avant le couronnement du Pontife, fait encourir à celui qui s’en rendrait coupable, l’excommunication ipso facto : « § 101. Ce consentement ayant été donné (…), l’élu est immédiatement vrai pape, et il acquiert par le fait même et peut exercer une pleine et absolue juridiction sur l’univers entier. (Code de Droit canon, can. CIS 219). Dès lors, si quelqu’un ose attaquer des lettres ou décisions concernant n’importe quelles affaires, émanant du Pontife romain avant son couronnement, Nous le frappons de la peine d’excommunication à encourir ipso facto. (Clément V, ch. 4, De sent, excomm., 5, 10, in Extravag. comm.). »

    Pourquoi Pie XII a-t-il abrogé les dispositions de Cum ex apostolatus du pape Paul IV qui n’a donc plus valeur juridique disciple pénitent ? C’est parce qu’elle enseignait une doctrine contraire à la thèse éternelle de l’acceptation pacifique de l’Eglise comme preuve certaine de la validité d’une élection. La bulle de Paul IV est donc à présent une simple opinion théologique considérée comme caduque et abrogée, car Pie XII a très bien vu le fait qu’il est impossible que l’Eglise entière suive une fausse règle de foi, adhérent à un faux pontife, puisque ce serait en contradiction avec l’indéfectibilité de l’Eglise.

    CONCLUSION THEOLOGIQUE :

    OPINION SEDEVACANTISTE : « Vous confondez hérétique et excommunié… L’hérétique sort de l’Eglise ipso facto et revient dans l’Eglise ipso facto par sa conversion. On ne peut lever l’excommunication d’un hérétique par une déclaration s’il n’est pas sincèrement converti… L’hérétique perd son office : le cardinal hérétique n’est plus cardinal, comment pourrait-il voter. Le cardinal excommunié qui ne s’est pas détaché de la Foi garde son office et peut voter. ——-> Mauvaise foi.» (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    DOCTRINE CATHOLIQUE : Votre vision schismatique, vous amenant à ne plus reconnaître comme pape l’élu du conclave au prétexte de votre opinion personnelle, qui plus est exprimée a posteriori, au sujet d’un prétendu « constat en hérésie » d’un cardinal dont vous soupçonneriez l’adhésion à quelques erreurs, est une tromperie impie. Non seulement votre attitude bafoue les lois de l’Eglise sur la reconnaissance universelle, mais de plus, pour prévenir des comportements comparables au vôtre, et comme si Pie XII avait été divinement inspiré afin de rendre impossible les positions sédévacantistes, il prit soin d’annuler les dispositions de la bulle de Paul IV par cette déclaration formelle : « nous suspendons l’effet de telles censures […] pour les raisons de la dite élection….» (Constitution Apostolique, Vacantis Apostolicae Sedis, titre II, ch. I, § 34, 8 décembre 1945).

    4e JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

  46. 20 mars 2014 02:17

    V. Ngô-Dinh-Thuc est un hérétique notoire depuis ses déclarations lors de Vatican II

    Question : « il n’est pas certain que Mgr Thuc ait émis des propos progressistes à Vatican II, ce n’est pas en accord avec le témoignage du Père Barbara qui l’a connu au Concile et qui dit que sa foi était orthodoxe. C’est plus en accord avec ce qu’il a fait ensuite car il s’est opposé au Concile qui avait une tendance progressiste. » (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    Réponse : S’agissant des déclarations de Ngô Dinh Thuc lors du concile Vatican II, elles ne font aucun doute, et portent sur des propositions hérétiques scandaleuses, en faveur de la non distinction entre la vraie religion du Christ et les religions, ce qui relève de l’indifférentisme condamné fermement par le Syllabus, et pour l’accession des femmes au sacrement de l’ordre !

    EXPLICATION :

    Rappelons que Ngô Dinh Thuc est un évêque excommunié en janvier 1976 pour les ordinations épiscopales auxquelles il avait procédées à Palmar de Troya « restant ferme la suspense lui interdisant de conférer les ordres » (DC 1976, n° 1693, p. 235; n° 1706, p. 857, note 2), sa récidive, à Toulon en 1981, fut ensuite dénoncée par Mgr Barthe, évêque de Fréjus et Toulon (DC 1982, n° 1824, p. 217 et DC 1983, n° 1844, p. 130), faisait que le 12 mars 1983, la Congrégation pour la Doctrine de la foi, constatait qu’il avait de nouveau encouru l’excommunication, sachant la dérive sectaire et pathologique aggravée des consécrations de Palmar de Troya. Alors qu’il était excommunié pour ses ordinations illégales auprès de personnages douteux, il déclarait pourtant à Munich le 25 février 1982, que le Saint-Siège était vacant et qu’il lui revenait « en tant qu’évêque d’assurer la continuité de l’Église catholique romaine en vue du salut des âmes ». (DC 1983, n° 1854, p. 618-619.) !!

    Mais pour votre instruction lacunaire disciple pénitent, et celle des sédévacantistes qui préfèrent hypocritement les oublier, ou prétendent même parfois qu’elles ne sont pas réelles, ont été inventées pour salir la mémoire de Thuc, etc., voici les déclarations hérétiques de Ngô-Dinh-Thuc, lors du concile Vatican II en pleine Basilique Saint-Pierre !

    Lisez bien, et instruisez-vous, en réalisant avec raison et lucidité, la folie sur laquelle se fonde et à laquelle conduit, votre désorientation schismatique.

    Le texte original, peu connu, peu diffusé et que cachent, on imagine pourquoi les sédévacantistes, est en anglais dans les Acta Synodalia Vaticani II (langue souvent utilisée lors des interventions lors du concile), nous le faisons suivre de sa traduction française :

    1 – Ngô-Dinh-Thuc l’hérétique publique et manifeste, se réjouit de la présence des non-catholiques et même des non-chrétiens lors du concile Vatican II, et considère « scandaleuse » (sic !) la « discrimination » (re-sic !) entre vraie et fausse religion :

    “‘Concerning the attraction of non-Christians to the Church. With great consolation I see present in these assemblies the delegates of the non-Christian Churches, to be witnesses of our fraternity, sincerity and liberty. But where are the delegates or observers of the non-Christians? …The scandal coming to the whole world from the absence of any invitations sent to the chiefs of the non-Christian religions I expounded in the central commission—but in vain. I earnestly begged the council to make good the omission, so that this most loathsome discrimination between some religions and religion may not longer be found. This absence of an invitation to the heads of the Christian religions confirms in a certain manner that prejudice creeping through the Asiatic and African world: ‘The Catholic Church is a church for men of white colour and not for coloured men.’” (Acta Synodalia Vaticani II, vol. 2, part 1, pp. 358-359).

    « Concernant l’attirance des non-chrétiens vers l’Église. C’est avec une grande satisfaction, que je vois présents dans ces assemblées les délégués des Églises non-chrétiennes, en tant que témoins de notre fraternité, sincérité et liberté. Mais où sont les délégués ou les observateurs des non-chrétiens ? … Le scandale parvient au monde entier, de l’absence d’invitations envoyées aux chefs des religions non-chrétiennes, je l’ai expliqué au sein de la commission centrale – mais en vain. J’ai sincèrement prié le conseil de faire en sorte d’œuvrer en ce sens, afin que cesse la discrimination la plus détestable entre les religions et la religion [sous-entendu la « vraie » religion catholique], pour que ceci ne puisse perdurer plus longtemps. Cette absence d’invitation aux chefs des religions chrétiennes confirme en quelque sorte le préjugé rampant envers le monde Asiatique et Africain : l’Eglise Catholique est une Eglise pour les hommes blancs, et non pour les hommes de couleur. »(Acta Synodalia Vaticani II, vol. 2, part 1, pp. 358-359).

    2 – Ngô-Dinh-Thuc l’hérétique, souhaite le sacerdoce des femmes et que l’Eglise mette fin à l’injuste discrimination entre hommes et femmes:

    “…it seems to me an extraordinary thing that in the schema concerning the people of God, express mention is nowhere made of women, so that the Church appears totally masculine, whereas the reality is quite different. Do not women constitute the greater part of the laity—even of ecclesiastical prescriptions? Of course I well know the Church had to behave like this in order not to offend the prejudices of those ages. Thus, St. Paul imposed the veil on women in Church, lest they displease the angels. So why must men proudly enter the church bareheaded which is contrary to the custom of clerics today both in the West and the East? In the same way, silence was imposed on women whereas in this Basilica the walls recently resounded to the voices of the Fathers. So to, nuns must obtain the permission of churches to wash the sacred linens. And likewise this unjust discrimination appears here and now in this conciliar hall… Why is it that in our atomic age, when almost everywhere in the world women have obtained juridical equality with men, it is only in the Church of Christ that they still suffer these injurious discriminations… I eagerly seek… these discriminations against the most valiant sex be eradicated. Last of all I shall be grateful to him who can present me with a plain apodictic text of the Gospel which excludes the sisters of the Blessed Virgin Mary from the sacred functions [i.e. the priesthood].” (Acta Synodalia Vaticani II, vol. 2, part 3, pp. 513).

    « Il me semble qu’il y a une chose extraordinaire dans le schéma concernant le peuple de Dieu ; la mention formelle n’est nulle part faite des femmes, faisant que l’Église apparaît ainsi totalement masculine, tandis que la réalité est tout à fait différente. Les femmes ne constituent-elles pas la partie la plus grande des laïcs, même dans les prescriptions ecclésiastiques ? Bien sûr, je sais que l’Église a dû se comporter comme cela pour ne pas offenser les préjugés des âges. Ainsi, St Paul a imposé le voile aux femmes dans l’Église, de peur qu’elles ne séduisent aux anges. Alors pourquoi les hommes doivent-ils fièrement entrer dans l’église nu-tête, ce qui est contraire à la coutume des ecclésiastiques aujourd’hui tant à l’Ouest que l’Est ? De la même façon, le silence a été imposé aux femmes tandis que dans cette Basilique les murs ont récemment résonné aux voix des Pères. C’est ainsi que les religieuses doivent encore obtenir la permission des églises pour laver le linge sacré. Et de même cette discrimination injuste apparaît maintenant dans ce temple conciliaire. Pourquoi en est-on encore là en notre ère atomique, quand presque partout les femmes dans le monde ont obtenu l’égalité juridique avec des hommes ? C’est seulement dans l’Église du Christ qu’ils subissent toujours ces discriminations nuisibles … je cherche avec impatience … ces discriminations contre le sexe le plus vaillant doivent être supprimées. Et, à ce propos, je serais reconnaissant à celui qui pourrait me présenter, avec un texte apodictique simple de l’Évangile, la raison qui exclut les sœurs de la Sainte Vierge Marie [selon le sexe], des fonctions sacrées [i.e. le sacerdoce]. »(Acta Synodalia Vaticani II, vol. 2, part 3, pp. 513).

    Comprenez-vous à présent ce que je vous disais ?!

    Relisez à présent instruit des actes et déclarations de l’hérétique Ngô-Dinh-Thuc, qui voulait que Vatican II aille encore plus loin dans les folies modernistes. Ngô-Dinh-Thuc a prostitué son épiscopat, il a souillé sa transmission par des actes inqualifiables en parfaite conscience de ce qu’il faisait, et c’est en ayant demandé une consécration à Dinh Thuc – qui d’ailleurs n’était pas avare pour la donner et qu’il a peut être même vendue à certains – que les actuels clercs sédévacantistes, comme l’abbé Dolan et bien d’autres, prétendent détenir leur sacerdoce ? C’est tout simplement pitoyable et significatif de la désorientation à laquelle conduit le sédévacantisme !

    L’abbé Dolan osa déclarer : « Mais la seule raison pour laquelle nous nous sommes tournés vers Mgr Thuc est qu’il voulait consacrer des évêques qui préserveraient la vraie position catholique en face de Vatican II et des “papes” modernistes. »

    Alors, appliquons disciple pénitent, à Ngô-Dinh-Thuc, ce que vous soutenez des papes, sachant que Thuc qui se distingua par deux interventions « ultras progressistes » lors du concile de Vatican II, en demandant officiellement lors des débats ce qui dans l’Ecriture pourrait bien interdire l’ordination des femmes, puis en se plaignant qu’il y ait dans l’Eglise déclara en plein concile : «Il faut que cesse une injuste discrimination entre hommes et femmes et une discrimination très odieuse entre Religions et Religions.»

    Ceci signifie disciple pénitent, que Ngô-Dinh-Thuc était hérétique, il l’était depuis 1965 date de ses déclarations publiques, et s’il était hérétique…..il n’était plus catholique. Or s’il n’était plus catholique ses ordinations sont sans valeur ! Ceci signifiant que tous les clercs sédévacantistes confèrent des sacrements vidés de substance surnaturelle !

    Et c’est bien là où conduira votre folie destructrice, vers la rupture avec l’essence surnaturelle de l’Eglise !

    CONCLUSION THEOLOGIQUE :

    OPINION SEDEVACANTISTE : « Concernant Mgr Thuc (…) il s’est opposé au Concile qui avait une tendance progressiste.Il aurait dû être d’accord avec s’il l’était aussi…. Aussi, sur les sacrements, vous confondez illégitimité et validité. Meme Mgr Williamson reconnaît les sacres.——> Mauvaise foi.» (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    DOCTRINE CATHOLIQUE : Ngô-Dinh-Thuc était hérétique, il l’était depuis 1965 date de ses déclarations lors de Vatican II, souhaitant que Vatican II aille encore plus loin dans les folies modernistes, se réjouissant de la participation des protestants et des non-chrétiens à VATICAN II, il les reconnaissait ainsi, ayant signé la constitution conciliaire : « unis à l’Eglise et inspirés du Saint-Esprit » (Cf. Lumen Gentium, 15). Et s’il était hérétique, n’étant plus catholique, ses ordinations sont sans valeur, ainsi tous les clercs sédévacantistes issus de la lignée Thuc, confèrent des sacrements vidés de substance surnaturelle, ceci signifiant que les âmes qui vont dans les chapelles sédévacantistes en croyant naïvement échapper au modernisme, se retrouvent en réalité dans des simulacres de liturgies, et ne sont pas bénéficiaires des grâces sacramentelles de l’Eglise catholique !

    5e JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

  47. 20 mars 2014 02:31

    VI. De la perpétuité de la primauté du bienheureux Pierre « dans » les Pontifes romains

    Question : « Si l’église (sic !) conciliaire est vraiment l’Eglise, en effet les portes de l’enfer (les hérésies) prévaleraient contre elle. Mais l’Eglise reste pure de toute hérésie car elle éjecte de son corps tout hérétique ipso facto. (…)Si le Pape prend part à l’hérésie, cela veut dire que les portes de l’enfer prévalent.sur l’Eglise. Il est hors de doute que si un Pape était hérétique déclaré (manifeste), comme le serait celui qui définirait publiquement une doctrine opposée à la loi divine, il pourrait, non pas être déposé par un Concile, mais être déclaré (déjà) déchu du Pontificat en sa qualité d’hérétique. » (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    Réponse : Il y a une tradition ininterrompue : un enseignement constant au cours des siècles qui sans cesse rappelle cette vérité de foi : la sainteté de l’Eglise, car l’Eglise est indéfectiblement sainte. Divine et sainte, mais également humaine, faible et pécheresse dans ses hommes, l’Eglise, et ceci mérite d’être très sérieusement intégré dans l’esprit possède, comme le Christ, une « double nature.

    EXPLICATION :

    Nous n’insisterons pas pour redire, une fois encore, que si Vatican II n’est pas un concile infaillible c’est, tout simplement, qu’il a renoncé à l’exercice de son pouvoir ! Le Pape Jean XXIII le voulu ainsi. Cette décision a été imposée à l’assemblée conciliaire, le 11 octobre 1962, stipulant que Vatican II ne ferait pas de dogmatique, caractéristique nécessaire pour qu’il y ait acte infaillible du magistère extraordinaire.

    a) Le modernisme n’est pas l’Eglise

    Par ailleurs, concernant le respect de la Tradition, sachez car cela semble nécessaire à la clarification de vos idées approximatives, que l’orthodoxie d’une doctrine provient de sa conformité à l’enseignement constant de l’Église, c’est la condition sine qua non de validité tant d’un Concile que de l’enseignement des Papes. Ce principe manifeste de façon limpide la mens catholica : l’autorité est au service de la vérité; elle est un moyen pour que la vérité soit communiquée. L’autorité, autrement dit, ne crée pas la vérité, elle la reconnaît, la garde et l’enseigne.

    Cependant, bien que la défaillance de l’Autorité soit inhabituelle, de rares précédents montrent qu’elle est parfois possible, et la situation actuelle de l’Eglise depuis Vatican II en est un cas de figure exemplaire. De la sorte, pour se protéger de l’erreur – un catholique et plus encore une société religieuse, ont le droit de refuser certains documents officiels dans lesquels figurent des décisions contenant des orientations novatrices – nous devons résister aux autorités ecclésiastiques quand elles s’écartent de la Tradition.
    La perspective catholique est très claire : l’autorité est au service de la vérité. Il n’est donc en aucune façon possible d’exiger l’obéissance lorsque l’enseignement proposé est contraire à la vérité. L’autorité se pose dans l’Église comme un moyen, et non comme une fin. En effet, c’est justement à cause de cette grande confusion au sujet du rapport entre autorité et vérité que les « révolutionnaires » ont pu greffer sur le tissu catholique les germes de la crise actuelle, sans que les « anticorps » ne réagissent à cette terrible infection. Ils ont en effet abusé de l’obéissance pour imposer leurs fausses doctrines, et chaque fois que quelqu’un a tenté de manifester son désaccord, ils ont utilisé l’accusation de désobéissance pour isoler les malheureux et briser ainsi toute résistance. C’est ce mauvais usage de la vertu d’obéissance que Mgr Lefebvre a magistralement défini comme « le coup de maître de Satan ».

    Il importe d’insister sur le fait qu’un enseignement du Pape ou d’un Concile n’entraîne pas ipso facto une obéissance inconditionnelle : « celle-ci dépend et est proportionnée à l’intention avec laquelle le Magistère entend engager son autorité. » (I. Salaverri, Sacrae Theologiae Summa, cit., t.I, tr. III, I.II, § 637, p. 578). C’est ce que confirme le cardinal Journet : « Le degré avec lequel le Magistère s’exprime dépend donc encore une fois de la volonté, de l’intention du Pape et des Évêques unis à lui. Il n’y a pas de coïncidence définitive entre Magistère extraordinaire et Magistère infaillible. » (Cf. C. Journet, L’Église du Verbe Incarné, p. 531).

    Voilà pourquoi, il n’est rien de plus conforme à la Tradition que cette résistance à l’erreur qui est non seulement juste, mais de plus nécessaire afin de sauvegarder la sainte doctrine qui pourrait être menacée par des enseignements faussés, ce qui est bien le cas avec l’idéologie moderniste de Vatican II, concile relevant d’un acte du Magistère authentique non infaillible, guidé, de surcroît, par des évêques non éminents.

    b) La perpétuité du bienheureux Pierre « dans » les Pontifes

    Le Concile Vatican I a solennellement défini:

    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin (iure divino) que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels (perpetuos successores) dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème / Si quis ergo dixerit, non esse ex ipsius Christi Domini institutione seu iure divino, ut beatus Petrus in primatu super universam Ecclesiam habeat perpetuos successores: aut Romanum Pontificem non esse beati Petri in eodem primatu successorem: anathema sit. » (D.S. 3058, Const. Dogm. Pastor Æternus, canon du chap. 2).

    Qu’il y aura « perpétuellement » un successeur de Pierre sur le Saint-Siège de l’Eglise à Rome, est donc une vérité de FOI; cette vérité fait partie intégrante de celle concernant l’indéfectibilité de l’Eglise: si l’Eglise était privée de Pape, elle n’existerait plus telle que l’a fondée Jésus.

    C’est ce que souligne le cardinal Cajetan : “Christus Dominus statuit Petrum in successoribus perpetuum: Le Seigneur Jésus-Christ a établi (que) Pierre (soit fait) perpétuel en ses successeurs” (n. 746), qui précise : “impossibile est Ecclesiam relinqui absque Papa et potestate electiva Papæ: il est impossible que l’Eglise soit laissée sans Pape et sans le pouvoir d’élire le Pape” (n. 744).

    Par conséquent, il est donc absolument nécessaire que subsiste, non seulement la réalité matérielle du pape, mais aussi la possibilité d’élire le pape: ce sont l’indéfectibilité et l’apostolicité de l’Eglise qui l’exigent, car si la lignée est interrompue, alors il n’est plus possible de placer un nouveau pontife sur le trône de Pierre.

    Il importe de le rappeler avec tous les docteurs et théologiens de l’Eglise, que la lignée corporelle de l’Eglise, non seulement de ses membres mais encore et surtout de la hiérarchie, ne peut jamais tolérer une interruption physique. Si, par une hypothèse absurde, cette lignée était interrompue même seulement pour un court laps de temps, l’Eglise ferait défaut et ne pourrait pas être rétablie et il faudrait que le Christ fonde une nouvelle Eglise, ce qui est une hypothèse impensable, à laquelle conduit pourtant le sédévacantisme !

    Cette continuité du corps de l’Eglise, qui est essentiellement hiérarchique, est analogique au feu, qui une fois qu’il a été éteint reste éteint. La raison en est que, les successeurs matériels légitimes faisant défaut, il n’y aurait personne qui pourrait légitimement recevoir l’autorité du Christ et gouverner l’Eglise comme son vicaire. Ceci nous est expliqué ainsi par Palmieri :

    « […]il est manifeste, que la série des successeurs ne doit jamais être interrompue, si en effet à un certain point elle est interrompue, cesse ce ministère avec lequel l’Eglise doit être gouvernée et cesse le principe de sa vraie unité, l’Eglise elle-même cesse donc: mais si jamais un jour l’Eglise cesse, elle ne pourra plus être rétablie. » (Tractatus de Romano Pontifice, Prati Giachetti 1891, pp. 286-288).

    Cette continuité éternelle de l’Eglise, montrant qu’il est impossible qu’elle ne subsiste toujours, est soulignée par Pie XI :

    « Or, en vérité, son Eglise, le Christ Notre Seigneur l’a établie en société parfaite, extérieure par nature et perceptible aux sens, avec la mission de continuer dans l’avenir l’oeuvre de salut du genre humain, sous la conduite d’un seul chef (Matth. XVI, 18; Luc. XXII, 32; Joan. XXI, 15-17). Il est, par conséquent, impossible, non seulement que l’Eglise ne subsiste aujourd’hui et toujours, mais aussi qu’elle ne subsiste pas absolument la même qu’aux temps apostoliques; – à moins que nous ne voulions dire – à Dieu ne plaise ! – ou bien que le Christ Notre Seigneur a failli à son dessein ou bien qu’il s’est trompé quand il affirma que les portes de l’enfer ne prévaudraient jamais contre elle (Matth. XVI, 18). (Mortalium Animos, § 6 janvier 1928).

    Voici d’ailleurs ce que dit M. l’abbé Sanborn sur ce sujet fondamental, utilisant volontiers son analyse, montrant l’impasse fatale du conclavisme et l’impossibilité d’adhérer au sédévacantisme complet qui interrompt la lignée matérielle de la papauté, et qui pour se préserver d’un mal : le modernisme, sombre dans un mal plus grand encore : l’extinction de l’apostolicité de la papauté pour cause d’hérésie, et la fin de l’Eglise visible qualifiée « d’éclipsée » :

    « Q. Pourquoi le sédévacantisme complet n’est-il pas viable?

    R. Parce qu’il prive l’Eglise du moyen d’élire un successeur légitime de saint Pierre. Il détruit fondamentalement l’apostolicité de l’Eglise.

    Les sédévacantistes complets essaient de résoudre le problème de la succession apostolique de deux manières. La première est le conclavisme. Ils avancent que l’Eglise est une société qui a le droit intrinsèque d’élire ses propres chefs. Par conséquent le petit reste de fidèles pourrait se réunir et élire un Pape. En supposant que pareille tâche puisse être menée à bien, elle soulève plusieurs problèmes. Premièrement: qui serait légalement désigné pour voter ? Comment désignerait-on légalement ces électeurs ? Deuxièmement: au nom de quel principe pourrait-on obliger les catholiques à reconnaître comme successeur légitime de saint Pierre celui qui gagnerait pareille élection ? Le conclavisme n’est en fait qu’un élégant euphémisme pour désigner le règne de l’anarchie où ce sont les plus féroces qui mènent la meute. L’Eglise catholique n’est pas une meute, mais une société divinement constituée régie par ses propres règles et ses propres lois. Troisièmement, et c’est le plus, on ne peut pas passer du droit naturel des hommes à se choisir des chefs, au droit d’élire un Pape. L’Eglise n’est pas une institution naturelle au même titre qu’une société civile. Les membres de l’Eglise catholique n’ont en propre aucun droit naturel à désigner le Pontife romain. C’est le Christ lui-même qui, à l’origine a choisi saint Pierre pour être le pontife romain et les modalités de désignation ont ensuite été fixées légalement. » (DONALD J. SANBORN, Explanation of the Thesis of Bishop Guérard des Lauriers, 2002).

    CONCLUSION THEOLOGIQUE :

    OPINION SEDEVACANTISTE : « Vous citez : « Les portes de l’enfer ne prévaudront jamais contre l’Eglise » (Matthieu XVI, 18). En effet, c’est bien pour cela que l’on croit que l’Eglise n’est plus l’Eglise. Car si l’église (sic !) conciliaire est vraiment l’Eglise, en effet les portes de l’enfer (les hérésies) prévaleraient contre elle. Mais l’Eglise reste pure de toute hérésie car elle éjecte de son corps tout hérétique ipso facto. De plus le Pape a la primauté sur toute l’Eglise. Si le Pape prend part à l’hérésie, cela veut dire que les portes de l’enfer prévalent.sur l’Eglise. Il est hors de doute que si un Pape était hérétique déclaré (manifeste), comme le serait celui qui définirait publiquement une doctrine opposée à la loi divine, il pourrait, non pas être déposé par un Concile, mais être déclaré (déjà) déchu du Pontificat en sa qualité d’hérétique. » (Le disciple pénitent, 14 mars 2014).

    DOCTRINE CATHOLIQUE : L’Eglise ne serait plus l’Eglise d’après vous, l’Eglise conciliaire ne peut pas être l’Eglise car elle enseigne des hérésies ? Voilà le type d’affirmation insensée caractérisant à merveille l’égarement schismatique. Rappelons que les fondements divins sur lesquels repose l’Église lui confèrent une solidité, une stabilité, une constance que ni les fautes de ses enfants ni les attaques du dehors n’ont pu renverser. Le caractère surprenant, voire miraculeux, de cette constance peut échapper sans doute à une vue superficielle, mais se dévoile à tout regard suffisamment attentif et pénétrant : « L’Église, rappelle le concile du Vatican, en raison de sa sainteté, de son unité catholique, de sa constance invaincue, est elle-même un grand et perpétuel motif de crédibilité et une preuve irréfragable de sa mission divine. » (Session III, Constit. De fide catholica, ch. 3 ; Denz. n° 1794).

    Jésus, qui s’est livré pour son Église, a voulu la former de ses mains. Il est lui-même sa « pierre d’angle » (Mt., XXI, 42; Act., IV, 1), sa base première « De fondement, nul n’en peut poser d’autre que celui qui s’y trouve, à savoir Jésus-Christ » (I Cor., III, 11). Il lui a donné lui-même les sacrements qui la vivifient, il a établi lui-même directement la structure fondamentale et durable suivant laquelle elle aurait à régir par lui et à conduire vers lui les hommes. Des paroles de Matthieu, XVI, 18-19, et de Jean, XXI, 15-17, il résulte que Pierre « a été constitué, par le Christ Seigneur, premier de tous les apôtres et chef visible de toute l’Église militante ». Ce que le Christ a établi pour le bien de l’Église, il le conservera jusqu’à la consommation du siècle; c’est donc « de par l’institution du Christ, et en droit divin, que Pierre aura perpétuellement des successeurs pour ce qui regarde son primat ».

    Et cette vérité est une vérité dogmatique, une vérité infaillible définie par Pastor Æternus, assortie d’anathèmes envers ceux qui nient que de « droit divin » – jusqu’à maintenant (ad hoc usque tempus) – et pour toujours (et semper) : « Le saint et très bienheureux Pierre, chef et tête des Apôtres, colonne de la foi, fondement de l’Église catholique, a reçu les clés du Royaume de notre Seigneur Jésus-Christ, Sauveur et Rédempteur du genre humain : jusqu’à maintenant et toujours, c’est lui qui, dans la personne de ses successeurs les évêques du Saint-Siège de Rome, fondé par lui et consacré par son sang,  » vit « , préside  » et exerce le pouvoir de juger  » (…) / quod sanctus beatissimusque Petrus, Apostolorum princeps et caput fideique columna et Ecclesiae catholicae fundamentum, a Domino nostro Iesu Christo, Salvatore humani generis ac Redemptore, claves regni accepit: qui ad hoc usque tempus et semper in suis successoribus’, episcopis sanctae Romanae Sedis, ab ipso fundatae eiusque consecratae sanguine ‘vivit’ et praesidet et ‘iudicium exercet’. » (Pastor Æternus, 1870).

    Et il convient de noter la précision de la définition de Vatican I, qui insiste sur le fait que c’est dans « LA PERSONNE DES SUCCESSEURS » les évêques du Saint-Siège de Rome (in suis successoribus, episcopis sanctae Romanae Sedis), que le bienheureux Pierre a reçu les clés du Royaume de la part de Jésus-Christ (claves regni accepit), c’est-à-dire dans la visibilité de la lignée corporelle, matérielle et charnelle des papes depuis Saint-Pierre – Saint-Siège fondé par lui et consacré par son sang (ab ipso fundatae eiusque consecratae sanguine) – « ceci jusqu’à maintenant » (qui ad hoc usque tempus) – ce qui implique une temporalité permanente« et toujours » (et semper) – ce qui ordonne une éternelle perpétuité !

    C’est pourquoi :

    « Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin (iure divino) que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels (perpetuos successores) dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème / Si quis ergo dixerit, non esse ex ipsius Christi Domini institutione seu iure divino, ut beatus Petrus in primatu super universam Ecclesiam habeat perpetuos successores: aut Romanum Pontificem non esse beati Petri in eodem primatu successorem: anathema sit. »(Constitutio dogmatica ‘Pastor aeternus’ de Ecclesia Christi, § 2. De perpetuitate primatus beati Petri in Romanis Pontificibus, Vatican I, 1870).

    6e ET DERNIER JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

  48. 20 mars 2014 02:46

    CONCLUSION GENERALE :

    Sur 6 points précis, après examen de votre thèse sédévacantiste schismatique, les raisonnements que vous défendez ont été gravement pris en défaut.

    Pour rappel :

    I. Rien n’autorise un simple fidèle, hormis son opinion privée non qualifiée pour un tel jugement, de déclarer que le pape a perdu sa charge,
    a) Invalidité théologique et impuissance radicale du « constat » privé en « hérésie »
    b) Inefficacité du canon 188

    1er JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

    Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

    II. Pourquoi un pape qui embrasserait l’erreur reste cependant pape ?
    2e JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

    Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

    III. Les thèses modernismes ne relèvent que des pouvoirs faillibles de l’Église

    a) Les directives juridictionnelles faillibles sont invalides et annulées

    b) Magistère ordinaire conditionnellement infaillible et Magistère extraordinaire pleinement infaillible.

    3e JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

    Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

    IV. La bulle de Paul IV est désormais caduque : « Aucun cardinal – sous aucun prétexte ou raison d’excommunication – ne peut être exclu de l’élection active et passive du Souverain Pontife »

    4e JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

    Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

    V. Ngô-Dinh-Thuc est un hérétique notoire depuis ses déclarations lors de Vatican II

    5e JUGEMENT : ——————> VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

    Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

    VI. De la perpétuité de la primauté du bienheureux Pierre « dans » les Pontifes romains
    a) Le modernisme n’est pas l’Eglise
    b) La perpétuité du bienheureux Pierre « dans » les Pontifes

    6e ET DERNIER JUGEMENT : ——————>; VOTRE OPINION SCHISMATIQUE EST CONTRAIRE A LA FOI CATHOLIQUE !

    Mgr Lefebvre : un adversaire résolu du sédévacantisme !

    ———————————————————————————————————————————

    En conclusion, permettez-moi donc de vous dire charitablement que vos affirmations dangereuse, issues d’une logique rudimentaire mais fallacieuse, hautement sophistique, qui se donne l’apparence de la vérité et qui agit de façon enivrante comme un authentique poison démoniaque sur l’esprit (« le pape est hérétique, un hérétique ne peut être pape, donc le pape n’est pas pape »), logique trompeuse oublieuse du « droit divin » entourant le trône de saint-Pierre, sous-tendue par une idéologie schismatique qui relève d’une manifeste incompréhension de la notion d’infaillibilité, conduisant à des thèses absurdes, reçoivent une sévère contradiction lorsque mises en regard de la doctrine catholique, apparaissant alors pour ce qu’elles sont, des erreurs coupables, des fautes profondes, des désorientations majeures portant à soutenir des folies sur le plan théologique et dogmatique.

    L’attachement à la Tradition, ne saurait porter au schisme, à la rupture d’avec l’Eglise et le Saint-Siège et, comme vous le constatez, nous fait recevoir avec respect – en considérant que nous devons l’imiter et s’y conformer – l’attitude des grands saints qui s’opposèrent aux orientations de certains papes ou de conciles abusés temporairement par l’erreur. Il m’apparaît donc que vous feriez bien de vous éloigner des mauvais maîtres qui vous instruisent des théories détestables opérant une perversion de votre sens catholique, en vous faisant, malheureusement, soutenir une position destructrice pour l’Eglise.

    Respectez vraiment Pastor Aeternus, rejetez l’idéologie perverse du sédévacantisme pour redevenir catholique et vous verrez, contrairement à ce que prétendent les esprits aveuglés par les principes luthériens et les fumées infectes du démon, que le Siège de Rome, celui de saint Pierre, ne peut pas être « vacant » car, ainsi que l’expose le pieux Cardinal Gousset :

    « L’Eglise est constituée de manière qu’elle a toujours à sa tête et dans sa chaire immuables ses pontifes légitimes, qui remontent sans interruption jusqu’à Pierre (…) Ou est Pierre, là est l’Eglise. Pierre vit toujours dans ses successeurs…C’est dans la chaire du bienheureux Pierre que Jésus-Christ a placé l’indestructible fondement de son Eglise.»(Théologie dogmatique, t. I, Jacques Lecoffre, 1866, pp. 495-496).

    Enfin, comme le dit très bien le grand bénédictin, Dom Guéranger, qui sut théoriser ce que représente le « droit divin » entourant le Trône de Saint-Pierre, car «les prérogatives de Pierre sont personnelles en lui, et en toute la succession des Pontifes romains » :

    « Pierre est donc, avec Jésus-Christ et en Jésus-Christ, le fondement de l’Église, et l’Église ne saurait exister en dehors de ce fondement inébranlable. Qui dit Pierre, dit toute la suite de ses successeurs, parce que Pierre ne peut mourir, autrement l’Église n’ayant plus de fondement ne subsisterait pas. Les prérogatives de Pierre sont personnelles en lui et en toute la succession des Pontifes romains, que la tradition tout entière a reconnu ne former avec lui qu’une seule personne, quant aux droits du Pontificat. Le fondement est unique, super hanc Petram, parce qu’il n’y a qu’un seul Christ ; il est unique, parce qu’il n’y a qu’une seule Église. Tout doit reposer sur ce fondement, et les apôtres et les disciples; et les évêques et les prêtres et le peuple fidèle, en un mot l’Église tout entière : super hanc Petram sedificabo Ecclesiam eam. » (Dom Guéranger – De la monarchie pontificale. VICTOR PALMÉ, 1870, pp. 141-142).

    Je vous laisse, ainsi que ceux qui partagent vos opinions schismatiques, à d’utiles et profitables méditations, en vous souhaitant, de par votre repentance qui vous ramènera, espérons-le, à foi catholique, d’abandonner les blasphèmes et sacrilèges que vous proférez contre le Saint-Esprit !

    « Il s’ensuit que ceux-là sont dans une grande et pernicieuse erreur, qui, façonnant l’Église au gré de leur fantaisie, se l’imaginent comme cachée et nullement visible ; et ceux-là aussi qui la regardent comme une institution humaine, munie d’une organisation, d’une discipline, de rites extérieurs, mais sans aucune communication permanente des dons de la grâce divine, sans rien qui atteste, par une manifestation quotidienne et évidente, la vie surnaturelle puisée en Dieu. L’une et l’au¬tre de ces deux conceptions est tout aussi incompatible avec l’Église de Jésus-Christ que le corps seul ou l’âme seule est incapa¬ble de constituer l’homme. L’ensemble et l’union de ces deux éléments est absolu¬ment nécessaire à la véritable Église, à peu près comme l’intime union de l’âme et du corps est indispensable à la nature humai¬ne. L’Église n’est pas une sorte de cadavre : elle est le corps du Christ, animé de sa vie surnaturelle. Le Christ Lui-même, Chef et Modèle de l’Église, n’est pas entier, si on regarde en Lui, soit exclusivement la natu¬re humaine et visible, comme font les parti¬sans de Photin et de Nestorius, soit unique¬ment la nature divine et invisible, comme font les Monophysites ; mais le Christ est un par l’union des deux natures, visible et invisible, et il est un dans toutes les deux ; de la même façon, son corps mystique n’est la véritable Église qu’à cette condition, que ses parties visibles tirent leur force et leur vie des dons surnaturels et des autres éléments invisibles ; et c’est de cette union que résulte la nature propre des parties extérieures elles-mêmes. » (Léon XIII, Satis Cognitum, 1896).

    « Le Christ, est la Tête du Corps qu’est l’Eglise, ce principe n’est pas de l’ordre naturel, mais surnaturel, c’est une chose grande, mystérieuse et divine, le divin Rédempteur avec son Corps social constitue une seule personne mystique, sublime unité qui fait que le Fils est dans le Père et le Père dans le Fils » (Pie XII, Mystici Corporis Christi, 1943).

    In Christo Rege +

  49. 20 mars 2014 11:41

    LA QUESTION a pour principe – sauf lorsqu’il est nécessaire de rappeler certains intervenants à l’ordre afin qu’ils évitent, à l’occasion de quelques sujets passionnés, les propos déplacés, les grossièretés, les inutiles attaques ad hominen, les injures ou les blasphèmes – de laisser débattre ceux qui le souhaitent sans exercer d’interdiction à l’égard des intervenants qui peuvent ainsi exposer leurs positions, avis ou désaccords – même de façon frontale et radicale, en offrant une grande liberté d’expression, afin que des échanges théoriques puisse jaillir la lumière de la Vérité.

    Nous respectons ainsi, l’esprit de la « disputatio» si chère à la scolastique, une des principales méthodes d’enseignement et de recherche dans les universités médiévales, par ailleurs attentifs à la complémentarité entre la “quaestio”, et la “disputatio” (qui n’est en réalité qu’une expression de la question disputée), situant notre action dans l’esprit de ce que Léon XIII dans l’encyclique Aeterni Patris, le 4 août 1879 soulignait : «Soutenue par les promesses, imitant la charité de son divin Auteur, l’Eglise a fidèlement accompli l’ordre reçu, ne perdant jamais de vue, poursuivant de toute son énergie ce dessein: enseigner la religion, combattre sans relâche l’erreur. »

    De ce fait, dans le même état d’esprit que celui du précédent article, afin de conserver à ces échanges, notamment en période de Carême, une certaine hauteur, échanges qui ont largement donné l’occasion à chacun des intervenants d’exposer leurs positions respectives [1], et éviter les surenchères inutiles qui nuisent à la compréhension du sujet qui nous occupe – à savoir : « y-a-t-il, oui ou non, un pape sur le Siège de Saint-Pierre aujourd’hui à Rome ? », nous décidons, suite à la dernière réponse très étendue de Calixte, intitulée : « RÉPONSE DÉFINITIVE AUX ERREURS SCHISMATIQUES DE LA PRÉTENDUE « Suite et fin » DU DISCIPLE PÉNITENT », de fermer les commentaires de ce fil de discussion.

    Un le nouvel article sera mis en ligne prochainement :

    RÉPONSE CATHOLIQUE AUX PRINCIPALES ERREURS SÉDÉVACANTISTES
    Mise à jour du caractère trompeur des thèses schismatiques

    Bon et saint Carême à tous.

    Pax Vobis +

    ————————————————————————————————————————–

    1. Rappel de l’historique des éléments du débat, qui vient de se dérouler entre Le disciple pénitent et Calixte :
      Message initial de Gerdil ayant contribué au début de la controverse :

      Gerdil : le 5 mars 2014

    Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes

    CONTROVERSE :

    • Le disciple pénitent : le 5 mars 2014

    Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes

    • Calixte : le 7 mars 2014

    Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes

    • Le disciple pénitent : le 8 mars 2014

    Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes

    FIN DE LA CONTROVERSE :

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